- La ramène pas, vieux, tu ne tronches que des cageots.
- Grâce à Bacchus, elles paraissent toutes dix-sept ans.
Je ne défendais aucune conviction politique précise. Je désirais seulement flotter en toute liberté.
On est allé à Santa Anita, en janvier, si tu connais ce champ de courses, tu sais qu'il y fait un froid de canard quand tu perds. Le vent descend des montagnes enneigées, tes poches sont vides, et tu trembles en pensant à la mort, aux périodes sombres, au loyer impayé et au reste. Vraiment pas un endroit sympa pour perdre. Au moins, à Hollywood Park, tu peux revenir avec un coup de soleil.
(in Pittsburgh Phil and Co)
Mason se leva de son bureau et se dirigea vers Underwood.
- Espèce de sale fils de pute, dit-il. J'vais te tuer. Que ta salope de mère syphilitique avale ses pertes blanches.
- Je ferai bouffer de la merde de chat à ta mère à toi, dit Underwood
[............]
- Les nénés de ta sœur pendouillent de son cul et barbotent dans l'eau quand elle chie, dit Mason à Underwood.
L'un avait la tronche toute jaune. On aurait dit un gros volatile trempé dans l'urine, puis séché au soleil.
(in Tous les trous du cul de la terre et le mien).
Les hôpitaux, les prisons et les putes : telles sont les universités de la vie. J'ai passé plusieurs licences. Vous pouvez me donner du Monsieur.
Pourtant, en même temps, j'étais content d'éviter le casse-pipe. Le médecin a fini d'écrire. J'ai eu l'impression de l'avoir roulé. Je ne reproche aucunement à la guerre que je doive tuer quelqu'un ou que je puisse être tué sans raison, tout cela n'a que peu d'importance. Ce que je lui reproche, c'est de m'empêcher de rester assis dans une petite chambre pour crever la dalle, picoler du vin dégueulasse et délirer à ma façon, quand j'en ai envie.
Je ne voulais pas me réveiller au son de la trompette. Je ne voulais pas dormir dans une caserne avec une bande de jeunes Américains pleins de santé obsédés frustrés amateurs de football suralimentés masturbateurs aimant les vannes lourdingues adorables trouillards roses accrochés à leur maman modeste jouant au basket, avec qui je devrais faire ami-ami, avec qui je devrais m'enivrer pendant les permissions, que je devrais me farcir à longueur de journée, et dont je devrais écouter les innombrables plaisanteries salaces, grossières et chiantes. Leurs couvertures, leurs uniformes et leur humanité me donnaient de l'urticaire. Je ne voulais pas chier au même endroit qu'eux, pisser au même endroit qu'eux ni partager les mêmes putains qu'eux. Je ne voulais pas voir leurs ongles de pied ni lire les lettres de leurs parents. Je ne voulais pas voir leurs culs tressauter devant moi en formation serrée, je ne voulais pas copiner avec eux, je ne voulais pas m'en faire des ennemis, je ne voulais tout bonnement pas d'eux, ni de ça ni de rien de tel.
Tuer ou être tué, c'était accessoire.
(in Guerre et taule).
- Dis donc, j'ai fait, t'es justement en train de picoler. Si tu l'aimes, arrête de boire. Tout de suite.
- Dieu tout-puissant, il a dit, je vais arrêter de boire !
J'vais verser le contenu de ce verre dans l'évier !
- Sois pas trop mélodramatique. Passes-moi donc ton verre.
Quotidiennement, je me rappelle la femme qui m'a hurlé au visage : " Tu es tellement négatif, bordel ! La vie peut être belle ! "
Certes, certes, surtout avec un peu moins de hurlements.
(in Docteur Nazi)
- Z'avez déjà essayé un psy ?
- C'est inutile. Ils sont lugubres, sans imagination aucune. Je n'ai pas besoin d'un psy. Paraît qu'ils finissent toujours par abuser sexuellement de leurs patientes. J'aimerais bien être psy si je pouvais baiser toutes mes clientes; en dehors de ça, je ne vois pas l'utilité de cette profession.