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3,96

sur 660 notes
1967, Angleterre. Récemment embauchée dans une galerie d'art, Odelle Bastien, originaire des Caraïbes, se lie d'amitié avec Marjorie Quick pour qui elle travaille. Elle fait la rencontre d'un jeune homme, dénommé Lawrie Scott, qui vient d'hériter de sa mère un tableau représentant deux femmes et un lion. Alors que Lawrie soumet sa toile à Marjorie Quick pour l'expertiser, celle-ci est bouleversée et quitte la galerie en courant. Odelle décide alors de déchiffrer l'énigme des Filles au lion, ce qui la mènera au coeur de l'Andalousie des années trente, à l'aube de la guerre civile.

Passé les premiers chapitres, légèrement ennuyeux, j'ai été happée par l'histoire de ce mystérieux tableau sur fond de guerre civile espagnole. Comme pour son précédent roman Miniaturiste, Jessie Burton a l'art de nous transporter dans une époque et de distiller un suspens, savamment dosé, tout au long du récit jusqu'à atteindre une grande puissance dramatique.

Jessie Burton questionne la condition de l'artiste (surtout celle des femmes artistes) et le rapport à son oeuvre tout en évoquant, en filigrane, la dépression, la passion du premier amour, l'amitié indéfectible, la jalousie et le mensonge.

Le succès provoque-t-il la destruction du créateur ? le talent peut-il être un fardeau ? Une oeuvre appartient-elle à son créateur ? Des questionnements qui ont sûrement assailli l'auteure après le succès de son premier roman.

L'histoire est si réaliste qu'une fois le livre refermé, j'ai eu envie de me rendre dans un musée pour contempler Les filles au lion. Mais ce tableau et son créateur ne sont qu'illusion, tout comme cette histoire romanesque et captivante.

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J'ai tout aimé dans ce livre, sauf la fin, qui après tout ce suspense et ces tribulations, m'a semblé un peu tristounette…
J'ai aussi trouvé les personnages de femmes régulièrement agaçantes, elles n'osent pas dire ci, elles hésitent à faire ça. Même si c'est un reflet de la réalité humaine, mon côté féministe les aimeraient plus vaillantes, plus affirmées. Moins cucul la praline comme diraient certaines ;-)
Sans alliées elles sont cuites, si je peux me permettre.
Ceci dit je me suis régalée. La construction du roman est excellente, et le mystère bien entretenu. Très efficace pour s'évader.
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Excellente lecture d'un roman historico-artistique se déroulant sur deux périodes : les années 1960 dans un Londres effervescent dans les pas d'une jeune caraïbéenne et les années 1930 dans le sud de l'Espagne au moment de la montée du Franquisme. Entre ces deux époques, un mystérieux tableau fait le lien de sa création à sa redécouverte.
Prenant ancrage dans un fond historique complexe - Londres et son rapport au colonie d'un côté / la montée du franquisme et l'arrivée de la seconde guerre mondiale – l'autrice aborde une foule d'autres sujets avec une main de maître : la place des personnes dites « racisées » dans nos sociétés occidentales, le statut des femmes artistes, la question de l'héritage, les secrets de famille, l'émancipation par le travail, la transmission, l'identité. le roman est finement découpé et se dévore tout en amenant plusieurs niveaux de réflexions sur le fonctionnement de nos sociétés.
Je recommande cette lecture chaleureusement.
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Double récit sur deux périodes, dans deux lieux, qui avancent en parallèle pour finalement se rejoindre autour du mystère que représente un tableau ressurgit de nulle part.
1967 : Odelle, originaire de Trinidad, vit à Londres depuis 5 ans et s'ennuie fermement dans la boutique de chaussures où elle travaille. Elle tente une candidature pour un poste de dactylo dans une galerie. A sa grande surprise, elle est retenue. Apprenant où elle travaille, Lawrie, un potentiel amoureux, lui propose de lui montrer le seul bien hérité de sa mère : « Rufina et le lion » d'un mystérieux peintre espagnol.
Sa responsable, femme plutôt secrète, a une réaction excessive à la vue de la toile. Odelle, dès lors, cherche à comprendre les raisons de cette réticence.
1936, Azaruela, Andalousie. La famille Schloss emménage dans une grande bâtisse plus ou moins à l'abandon, propriété d'une vieille duchesse.
Sarah, la mère, est anglaise, d'une grande beauté et dépressive. le père, Harold, est Viennois, marchand d'art qui s'échappe à Malaga « pour affaires » dès qu'il en a la possibilité. Olive, la fille, peint en secret et voudrait bien prouver à son père que les femmes peuvent elles aussi avoir du talent.
Les Robles offrent leurs services pour aider la famille à s'installer. Teresa fera le ménage, la cuisine. Isaac, qui peint lui aussi, s'occupera du bois quand il n'aura pas à assurer des cours à Malaga.
Mais la guerre civile gronde, approche…
Outre le tableau né en 36 en Espagne et retrouvé à Londres en 67, les deux récits ont en commun de réfléchir aux affres de la création artistique. En effet, que ce soit Odelle qui ambitionne de devenir écrivain ou Olive et ses désirs de peinture, le roman interroge avec justesse sur les doutes de l'artiste, sur le regard des autres, sur leurs interprétations .. et notamment quand on est une femme.
Pourtant, (et oui, il y a un pourtant) je n'ai pas été emballée par ce roman. J'ai été assez séduite par le personnage d'Odelle, les réflexions de cette jeune femme noire qui réalise son rêve en venant en Angleterre et doit affronter les préjugés liés à son sexe mais surtout à sa couleur de peau.
Par contre, j'ai été hermétique aux motivations d'Olive qui m'ont semblées immatures en diable, peu crédibles même. Et je ne parle pas de celles de la mère.. ou de Teresa, ou d'Isaac…
De plus, le twist final est tellement téléphoné que je l'ai vu venir dès la moitié du récit.
J'avais été déçue par « Douze princesses rebelles » alors que « Miniaturiste » m'avait bien plu…
Heureusement que la lecture est facile, trop peut-être…
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Conquise une nouvelle fois par la plume de Jessie Burton et emportée par ce roman aux nombreuses intrigues. Pourtant, ce n'était pas gagné car le début fut laborieux; je me suis ennuyée et cela pendant une bonne centaine de pages... Puis, l'alchimie a pris et très heureuse de ne pas l'avoir abandonné.

Le récit se déroule dans deux espaces temps:
- 1967, à Londres.
- les années 30, en Espagne, dans la campagne proche de Malaga.

Une histoire aux personnages attachants et complexes où se mêlent passion, art et usurpation. Les femmes sont au centre du récit, elles ont du caractère et des convictions. Elles s'expriment à travers l'art, tout en se cachant, pour garder la place que leur imposent les hommes et leur époque. Un récit plein de rebondissements et qui tient le lecteur en attente jusqu'à la fin. Les descriptions des tableaux sont géniales et m'ont donné l'envie de retourner au Prado. Beaucoup de sujets évoqués : la guerre civile, les peintres espagnols, le racisme, la condition féminine, l'héritage des colonies britanniques...

A Londres, Odelle, jeune femme noire, venue des Caraïbes est engagée comme secrétaire dans une galerie d'art appartenant à un certain Mr Reed. Marjorie Quick, bras droit du patron, femme mystérieuse, personnage haut en couleurs la prend sous son aile et l'encourage à écrire. La rencontre d'Odelle avec Lawrie Scott, qui s'éprend de la jeune femme, va bouleverser sa vie et l'amener à s'interroger sur le passé d'une famille allemande installée en Andalousie aux prémices de la guerre civile espagnole ainsi que sur l'identité réelle du mystérieux peintre du tableau Les filles au lion. Très vite, Odelle a la certitude que Marjorie Quick détient des informations sur le sujet et qu'elle est liée personnellement à cette toile...




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Un excellent livre, extrêmement bien écris avec une intrigue fascinante et particulièrement bien construite. L'histoire d'une double destin à deux époques différentes, sur fond de guerre d'Espagne et dans le monde de l'art. L'impressions parfois de lire un tableau impressionniste tant les descriptions sont colorées sans pour autant jamais tomber dans l'image d'Epinal ou la caricature. Quel dommage qu'il faille aller du côté des écrivains Anglo-Saxons pour lire ce type de littérature riche et travaillée. Je recommande.
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Edenté, le lion
Un livre sur l'identité, qui court trop de lièvres à la fois, cousu de fil blanc .
C'est un livre qui se lit facilement, même si l'auteur utilise le truc à la mode chez les écrivains, le passage d'une période à une autre en alternance. Ca n'en fait pas pour autant un bon livre.
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Voilà pourquoi j'ai autant tardé pour lire le 2e roman de Jessie Burton, celui-là manque terriblement d'ambiance, d'engouement sur l'intrigue. Je l'ai vraiment trouvé d'un ennui mortel, et pourtant jusque là cette auteure ne m'avait pas encore déçue.
Eh bien ça arrive mais là j'arrête ma lecture car vraiment c'est d'un ennui total.
Ce roman chorale risque de nous donner pas mal d'explications sur la fin mais franchement je n'ai aucune envie d'aller au-delà des 2 tiers du livre.
Inutile d'en rajouter je n'accroche pas, aucun motif captivant, bref on va passer à autre chose.
Tant pis...
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C'est lors d'un échange-livre qu'une inconnue, documentaliste-bibliothécaire, m'avait envoyé "Le Miniaturiste". Ce roman a commencé par me désarçonner, puis par m'intriguer jusqu'à finir par me passionner. Quand j'ai vu "Les filles au lion", je n'ai pas hésité une seule seconde, espérant renouer avec le style et l'imagination de l'autrice. Je n'ai pas été déçue.
le parallèle entre les deux ouvrages, les deux seuls que j'ai lus pour l'instant, est, à la fois, évident et subtil. Les thèmes forts de base sont récurrents. Une jeune déracinée dans un pays étranger, devant se battre pour prouver sa valeur et subissant certaines humiliations. Une oeuvre d'art au centre de l'intrigue. Des personnages atypiques, très bien léchés par la plume Burton et donnant envie d'en savoir plus.

Il m'est difficile de parler de ce livre qui m'a, comme le premier, totalement subjuguée, transportée aux prémices de la guerre d'Espagne, plongée dans la création pure d'un esprit inspiré, emportée par le flot de questions auxquelles il n'y a pas forcément de réponses, dans un twist entre deux époques, deux lieux et, peut-être, deux familles.

Bref, Jessie Burton est une merveilleuse romancière qui dénote par l'originalité de ses sujets, la pureté de son style incomparable à créer des ambiances (chapeau pour la traduction) et sa manière de capter l'attention du lecteur. J'ai eu bien du mal à poser cette histoire et, dans ce cas, je ne pensais qu'au moment où je pourrais rejoindre Odelle, Lawrie, Pamela, Cynthia, Marjorie, Olive, Teresa, Isaac et les autres. Un ensorcellement complet qui m'a été difficile de quitter et qui m'habite encore. N'est-ce pas ce qui traduit un coup de coeur ?

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Quel excellent roman !!

Nous allons naviguer entre Londres des années 60, et l'Espagne pré- franquiste, avec des personnages forts, fortes surtout qui sont mystérieusement reliées par un tableau qui donne son titre au roman.

J'ai absolument adoré cette lecture, non seulement pour l'histoire racontée, mais aussi par la façon dont les sentiments sont décrits, c'est très réussi.
J'ai aussi beaucoup apprécié l'importance de l'Histoire dans ce roman, les Caraïbes, dont vient Odelle, d'une île , Trinidad, '' appartenant à la '' couronne britannique '' et dont les anglais ignorent tout.
De cette jeune femme noire arrivant à Londres et se confrontant au racisme
De l'Espagne face au fascisme montant, dans une Andalousie où les paysans exploités survivaient dans de terribles conditions et où la lutte entre désir de justice sociale et préservation des grandes propriétés, avec racisme et mépris exacerbés commençait ce qui allait être une terrible guerre civile gagnée par le fascisme durant si longtemps.


Odelle va réussir malgré des obstacles à être engagée dans une galerie d'art, et c'est là que son ami apportera le fameux tableau pour une expertise.
Ami avec qui elle vivra une histoire d'amour.

La femme qui l'a engagée, mystérieuse, semble savoir plus ce qu'elle n'en dit sur cette peinture.
Petit à petit, nous suivrons les récits alternés des deux époques et pays, autour du tableau, avec des histoires de familles, d'amour et de femmes en face de leur époque et de ce qui leur est possible d'être dans les étroitesses des sociétés où elles évoluent.

Le roman est chatoyant, plein de la tragédie humaine, des désirs de la jeunesse, des horreurs de la guerre, de l'amour de la création et des questions autour de l'artiste, notamment de la place de l'artiste femme, sans jamais être didactique, tous les personnages sont forts, réussis, et on vibre à cette lecture, qui pour ma part m'a révélée cette écrivaine que j'ai trouvée douée intelligente et sensible.
Un roman passionné et passionnant. ( Contrairement au précédent roman de cette autrice que j'avais lu '' Les secrets de ma mère, intéressant mais qui m'avait moins enthousiasmée.)
Le fil rouge de ce roman et sa force est de parler d'un tableau, fort bien, des circonstances de sa création, avec talent, alors même que l'autrice l'a imaginé ce que je trouve formidable, viva l'imagination !

Reportez vous au résumé, moi ce n'est pas ma tasse de thé !
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