Citations sur Confiteor (406)
Au fond de mon coeur je suis allé à Paris, chez toi, au quarante-huit de la rue de Laborde, pour t'entendre dire que tu ne voulais plus de moi et, de la sorte, clore un chapitre sans me sentir coupable et en ayant une bonne raison de pleurer. Mais Sara, après avoir dit non à Paris, se présenta à Barcelone et dit je prendrai volontiers un café.
(page 445)
Et si Hopper disait qu'il peignait parce qu'il ne pouvait pas dire ça avec des mots, moi j'écris avec des mots parce que, bien que je le voie, je suis incapable de le peindre. Et je vois toujours les choses comme lui, à travers des fenêtres ou des portes mal fermées. Et ce que je ne savais pas, j'ai fini par le savoir. Et ce que je ne sais pas, je l'invente et c'est également vrai. Je sais que tu me comprendras et que tu me pardonneras.
Parce qu'à la maison on réglait tout avec des chuchotements et le bruit plus net qu'on pouvait entendre, à part mes exercices de portamento au violon, c'était quand maman mettait ses orteils dans ses sandales à talons pour sortir.
Le grain de sable, c'est d'abord une poussière dans l'oeil; ensuite, cela devient un agacement entre les orteils, une brûlure à l'estomac, une petite protubérance dans la poche et, si le mauvais sort s'en mêle, cela finit par devenir une lourde pierre sur la conscience. Tout commence comme ça, ma chère Sara, la vie comme les récits, par un grain de sable inoffensif, qui passe inaperçu.
-- Vous avez mis 8 ans pour rédiger " Confiteor " . Comment avez-vous su qu'il fallait mettre un point final à ce livre ?
-- Il y a un moment où un seul mot supplémentaire peut faire s'écrouler tout l'édifice . Quand tu t'en rends compte , il faut savoir abandonner . C'est d'ailleurs écrit à la fin du livre : " J'ai décidé de laisser cette oeuvre inachevée le .... " .
-- On se demande combien de fois vous avez réécrit chaque passage
-- Pour " Confiteor " je ne me suis jamais dit que j'allais écrire un livre sur un enfant qui a grandi ... mon personnage principal ( Adria ) n'existait pas . J'avais un inquisiteur , un nazi , un moine .... mais je me suis rendu compte que tous ces personnages étaient très éloignés de moi . Je me suis dit :" Prends quelqu’un dont tu te sens proche . " Et ce gamin est apparu . Il est né chez moi , à l'Eixample ( cœur de Barcelone ) . Ça m'a donné une certaine sécurité , ça , je connaissais . Et j'ai fait grandir cet enfant mais je ne savais pas comment Adria serait lié aux autres personnages . Le violon m'est apparu , lui , après un an ou deux .
-- Vous êtes né sous le franquisme et l'interdiction du catalan , mais vous avez toujours écrit en catalan .
-- C'est la langue " qui me sort de l'âme " , je n'aurais pas les mêmes armes narratives en castillan
Sans doute, comme tous les mortels, est-il incapable de voir le bonheur qui est à côté de lui parce qu'il est ébloui par celui qui est hors de portée.
C'est bien la peine de me parler du secret de la confession, salopard.
....mais Dachau est un camp de prisonniers. Auschwitz-Birkenau est conçu, pensé et calculé pour exterminer les rats. Si ce n'était que les juifs ne ne sont pas humains, je penserais que nous vivons un enfer, avec une porte qui est la chambre à gaz et une destination qui sont les fours crématoires et leurs flammes, ou les fosses ouvertes en forêt, dans lesquelles nous brûlons les unités en trop, parce que le matériel qu'on nous envoie ne suffit pas. C'est la première fois que je parle de ces choses avec quelqu'un d'étranger au camp, docteur. - Vous avez bien raison de vous soulager, Obersturmbannfürer Höss... - Naturellement vous qui êtes chrétien... Un psychiatre est comme un confesseur....
Je lis tous les jours et tous les jours je m aperçois qu il me reste tout a lire.Et de temps en temps je dois relire,même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de relecture.
-Et qu'est ce qui rend digne dece privilège,-maintenant Bernât ressemblait à Adriatique.
-La capacité de fasciner le lecteur;de le faire s émerveiller de l intelligence qui se trouve dans le livre qu ' il relit,ou de la beauté qu il génère.Cela dit,le relecture,par sa nature le le nous entraîne dans une contradiction.
-que veux-tu dire, Isaiah?
-un livre qui ne mérite pas d être relu ne méritait pas d être lu
L’esthétique, même si elle s’y obstine, n’avance jamais seule. (...)
Elle a une grande capacité à entraîner avec elle d’autres formes de la pensée.