American Predator

Présenté dans la newsletter Polar de Libération comme un true crime, ce livre m'a semblé plus un documentaire qu'un roman, documentaire plutôt terrifiant sur un tueur en série américain dont je n'avais jamais entendu parler, Israel Keyes, interpellé presque par hasard et dont on ne connaît même pas combien de victimes, choisies au hasard, il est l'auteur. Glaçant comme le paysage où il sévit particulièrement.

Nous ne sommes pas ici dans un livre policier mais dans une enquête policière. le style est brut : plus proche du rapport policier que du roman. Les faits de l'enquête sont racontés les uns à la suite des autres, mais peu de place est laissée à la présentation des personnages principaux (inspecteurs et agents du FBI), à l'exception du meurtrier ; ce qui, je trouve, manque un peu. C'est une approche intéressante, mais parfois trop dense.
Ici pas non plus de recherche du meurtrier, nous savons vite qui il est. L'histoire n'est pas basée sur le suspens mais sur le psychologique, la procédure. C'est une réelle immersion dans l'envers du décor : les interrogatoires menés par la police, les incertitudes qui planent autour du meurtrier et de ses victimes. Nous nous trouvons comme les interrogateurs : dans le flou, intrigués et dégoûtés par ce personnage, à vouloir en savoir plus sur les meurtres mystérieux de Keyes.
Le travail de recherche mené par l'auteur est colossal et ça se sent.
Savoir que cette histoire est vraie glace le sang. Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans cette lecture avec le coeur bien accroché !

Le 1er février 2012 à Anchorage (Alaska), Samantha Koenig, une jeune femme âgée de 18 ans, disparaît du café où elle était employée. Une vidéo de surveillance montre qu'elle en est partie sous la menace d'un homme. Elle ne sera pas retrouvée.

Après une enquête étonnante, le 13 mars, un Texas Ranger, Steve Rayburn et son équipe affectés à la route 59 qui traverse le Texas, arrêtent (sous le prétexte d'un excès de vitesse de 2 km au-dessus de la vitesse autorisée !) Israel Keyes. On trouve dans son portefeuille, la carte Visa du petit ami de Samantha. Au fil des interrogatoires, les enquêteurs vont s'apercevoir que cet homme a commis d'autres meurtres.

Ce livre n'est pas un roman mais se lit comme s'il en était un. Maureen Callahan, l'autrice qui a remarquablement documenté son récit, entraine le lecteur au plus près des enquêteurs dans la traque de ce tueur, durant les interrogatoires et les découvertes qui en découleront.

On ne saura jamais combien de meurtres a commis ce tueur puisqu'il s'est suicidé en prison. Quand le FBI a rendu cette affaire publique, de nombreux signalements, venant de tous les Etats-Unis, ont été rapportés par des personnes certaines d'avoir été abordées, et même poursuivies par Keyes.

Le récit (partiel) de son parcours meurtrier nous laisse avec le sentiment glaçant qu'il existe d'autres psychopathes comme lui de par le monde : des personnes n'éprouvant aucune empathie pour leur prochain et l'utilisant, sans aucune culpabilité, pour assouvir une pulsion meurtrière.

Après ce récit assez éprouvant à lire, on ne peut pas s'empêcher de réfléchir à la question de l'origine du mal : naît-on psychopathe ou le devient-on en grandissant ?

A lire ces lignes, on peut penser que l'on se plonge dans un bon polar américain comme les maîtres du genre  nous en ont servi à la pelle. Sauf que...

Sauf que c'est, et je me permets de reprendre une phrase de @franceinter qui le caractérise parfaitement, "un livre construit comme une fiction, mais ce n'est pas un roman..."

En effet, ce livre, parfaitement documenté, parle d'Israel Keyes, un véritable tueur en série, arrêté en 2012, et raconte comment le FBI, les enqueteurs d'Alaska et ceux d'une bonne partie des Etats Unis, ont remonté la piste de l'un des plus terrifiants prédateurs, après la disparition d'une jeune fille employée d'un Dinner, comme les Etats Unis en comptent des milliers.

C'est un livre qui laisse une trace, de part la véracite glaçante des faits, mais également du traitement parfaitement ficelé de Maureen Callahan qui parvient à nous perdre entre réalité et fiction.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains.

C'est violent, cru, dérangeant, déroutant, cela nous mène aux confins du mal, c'est véridique... et donc incontournable pour les amateurs de polars!

Un bon moment que j'ai envie de lire ce livre et je me suis enfin lancé.
C'est un true crime dont j'ai beaucoup aimé comment il était raconté, style thriller imaginaire mais ici se sont des faits réels.

Je ne connaissais pas du tout cette enquête et j'ai été "heureuse" de la découvrir puisque j'aime lire ou écouter des true crime.

Le seul point négatif que je peut trouver à ce livre se sont les chapitres beaucoup trop long à mon gout, une 30e de pages par chapitre. C'est vraiment dommage parce que ça me coupais souvent dans mon élan de lecture et je n'aime pas m'arrêter en plein milieu de chapitre, mais pas le choix à certain moment.

Comme à chaque fois après ces histoires je me demande se qui peut se passer dans la tête de ces tueurs en série.

J'ai beaucoup vu passer ce livre sur les réseaux et il m'intriguait beaucoup.
Dans celui-ci nous partons en Alaska sur les traces d'un tueur en série.

Mon avis:
Ayant vu beaucoup d'avis positifs sur ce livre j'en entendais beaucoup voire un peu trop.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et je pense que je n'accroche pas vraiment avec les livres sur led trues crimes.

Ce roman c'est une première pour moi ! Un true crime !
Tout ce qui est dans ces pages est le fruit de l'enquête de police et de divers témoignages : tout s'est tellement passé !

Et je dois vous le dire c'est glaçant !!

Si le début est un peu long à se mettre en place on est rapidement hypnotisé par ce taré !
Je suis effarée par l'étendu de la folie destructrice du tueur mais aussi par le fait que même les policiers sont à sa merci.
L'enquête piétine et nous aussi !
Le tueur leur livre un nombre de corps à retrouver comme il distribuerait les cartes dans une partie de poker.

Je suis scotchée par tant de machiavélisme, de cruauté et de folie.
Et se dire que tout cela n'est pas le fruit de l'imagination d'un auteur, que tout est réellement arrivé fait clairement froid dans le dos 😱😱

Attention ceci n'est pas une fiction : c'est pire.
Combien de polars pourra-t-on lire en ayant froid dans le dos, mais cela reste du polar. Là, on est dans le vrai, ça s'est désespérément passé.
Un bravo à l'auteure qui a su rendre par l'écrit du roman tout une trame d'interviews, d'échanges entre le FBI et le tueur.
De nature solitaire, il est aussi formé par les militaires où il est excellent, il en retiendra sans doute toutes les "astuces" pour guetter, se camoufler.
Israel Keyes est une machine à tuer, calculateur, méticuleux, il a passé sa vie à orchestrer tous ces meurtres.
Après le Silence des Agneaux, il y a aussi celui d'Israel Keyes.

Fans des séries Profiler, Esprits criminels et Mindhunters, voici un "roman" pour vous ! je mets des guillemets à "roman" car c'est plutôt un travail journalistique avec une écriture un peu romancée qui est ici proposée.
A la lecture des entretiens avec le tueur en série, le lecteur peut s'interroger sur les origines du Mal, question qui est abordée mais insuffisamment à mon goût : le tueur est un être d'une intelligence supérieure mais il l'utilise à des fins les plus sombres possibles, et la question est posée de l'inné et de l'acquis, sans approfondir ce sujet (mais il y a une référence bibliographie ...). L'autrice évoque aussi le poids de l'institution judiciaire, les ressentis des enquêteurs et des familles de victimes etc.
Cependant l'autrice, journaliste, garde une certaine distance avec les faits et les protagonistes. Cela permet de lire des faits horribles en en atténuant le traumatisme et en évitant un certain voyeurisme, mais cela minimise aussi d'une certaine façon l'ampleur en quantité et en horreur des faits. Parfois il est difficile de suivre la chronologie des faits. le rythme de narration peut être très lent puis d'un coup, une avalanche de détails vous fait faire de grands pas, ce qui m'a un peu perturbée.
J'ai trouvé cette lecture effrayante, intéressante et interpelante pour de nombreuses raisons.

Avant de plonger dans la lecture de ce livre, il faut être très au fait de ce qui vous attend: ni documentaire, ni thriller ni biographie, "American Predator" est un ouvrage comme on en lit peu.

Découpé en trois parties bien distinctes, il se démarque à la fois par son propos, sa construction et son sujet.

Les premiers chapitres racontent l'enlèvement d'une jeune serveuse à Anchorage dans l'Alaska et la traque du coupable. Ecrite en en respectant les codes, cette entrée en matière ressemble à un très bref polar conclu par l'arrestation du coupable ... sauf que ce qui est la fin de l'histoire est en fait le début du portrait de l'un des pires serial killer de l'histoire des Etats Unis.

La seconde partie retrace les auditions d'Israël Keyes (pas de panique, aucun divulgâchage, l'identité du tueur n'étant pas l'objet du bouquin) et la description de la soirée du meurtre et des jours qui ont suivi celui-ci. Autant dire, qu'il faut avoir le coeur plutôt bien accroché, d'autant plus quand on garde à l'esprit qu'il s'agit d'une histoire vraie, les sévices subis par la victime étant décrits avec force détails.

Enfin, le troisième acte, le plus intéressant à mon avis, s'intéresse, toujours à partir des retranscriptions des auditions du tueur, à son parcours sur les quinze dernières années durant lesquelles il a traversé les Etats Unis, semant les cadavres comme d'autres laissaient des petits cailloux sur leur passage, les enquêteurs comprenant progressivement qu'ils ont face à eux un des pires psychopathes de l'histoire dont la plupart des crimes n'ont jamais éveillés les soupçons des autorités.

Je suis assez partagé sur cet ouvrage, forcé de reconnaître que le propos est passionnant mais un peu déçu au final par les zones d'ombre très nombreuses qui subsistent une fois la dernière page tournée.
Mû par une curiosité un peu malsaine, on aimerait connaître toute la vérité sur la vie d'Israël Keyes mais, histoire vraie oblige, on ressort de cette lecture avec d'innombrables questions auxquelles l'Américan Prédator n'a pas répondu et qui resteront sans réponse.