AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,55

sur 149 notes
5
32 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
À première vue, la couverture ne m'attirait pas particulièrement, ni le titre d'ailleurs. Mais j'ai bien fait d'aller au-delà de ce premier jugement et de retourner le livre pour lire la quatrième de couverture. Et voir qu'il y avait un avis de Ruta Sepetys (une autrice dont j'aime énormément les oeuvres) m'a définitivement convaincue.

Ce roman fut écrit d'après la vraie vie de Stefania Podgórska, déclarée Juste parmi les nations avec sa soeur après la Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé cela encore plus intéressant que de me dire que ce livre racontait une histoire vraie. (même si je précise que cette oeuvre n'est cependant pas considérée comme un témoignage mais comme un roman -de littérature jeunesse/YG- !)

Et wow... Quelle lecture.
J'en suis ressortie bouleversée, mais j'ai su que ce livre avait été un énorme coup de coeur.

C'est une lecture éprouvante, comme tout livre sur cette période, bien sûr…
J'ai eu l'impression de ressentir sans cesse un sentiment de peur aux côtés de la narratrice, celle que ses proches appellent Fusia. J'avais peur pour elle. Pour sa petite soeur, Helena. Pour tous ses proches. J'avais peur. Constamment.
J'ai trouvé l'ambiance lourde. Angoissante. Affreuse.

Fusia et Helena sont tellement, tellement fortes. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point. Je sais pertinemment que je ne peux comprendre le millième de ce que cela a dû être de vivre pendant tant de mois dans cette peur constante...

Il y a d'ailleurs eu des moments où j'étais si près de fondre en larmes. J'avais la gorge nouée, vivant complètement l'histoire aux côtés des personnages.

J'ai fini cette lecture non sans quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, après avoir lu la note de l'autrice sur ce qu'étaient devenus ces personnes qu'on suit tout le long du roman.

Dire que j'aurais pu ne jamais découvrir ce livre... Ne jamais tomber dessus. Si je ne l'avais jamais pris dans mes mains pour lire la quatrième de couverture, je ne l'aurais jamais emprunté...
Et je serais passée à côté de cette oeuvre.
De Stefania. D'Helena. de Max. Et de tous les autres.
Je ne les aurais pas connu.

Ni le titre ni la couverture ne me tentaient, mais purée que j'ai bien fait d'aller au-delà de cela.
Les mots me manquent pour exprimer à quel point cette lecture fut dure et m'a profondément chamboulée.
Il m'est difficile de quitter ces personnages tellement forts. Cette lecture a été vraiment éprouvante, mais je ne regrette pas un seul instant d'avoir découvert ce roman.
Il fait définitivement partie de mes énormes coups de coeur de l'année 2022.
Commenter  J’apprécie          231
A la bibliothèque, j'ai emprunté : La lumière dans les combles de Sharon Cameron.
Cela faisait plusieurs semaines que je louchais dessus et me retenait de l'acheter. J'ai sauté de joie en me rendant compte qu'il était sur le rayonnage de la bibliothèque.
Stefania et sa soeur ont un terrible secret : treize juifs se cachent dans leur grenier.
Mais bientôt, l'étau nazi se resserre...
Comment continuer à avancer quand chaque coup frappé à la porte pourrait être le dernier ?
La lumière dans les combles est un roman jeunesse inspiré de la vraie histoire de Stefania Podgórska. Cette jeune fille, dès l'age de 16 ans, a commencée à aider les juifs. Elle n'avait évidemment pas imaginer en cacher un jour... 13 dans son grenier ! Une histoire stupéfiante, très bien racontée, et qui m'a souvent fait frissonner.
Je rappelle néanmoins que c'est un roman jeunesse et même si l'horreur de la guerre est bien présente ; certaines scènes sont édulcorées et romancées ce qui ici me convient parfaitement vu le lectorat.
Par exemple, à un moment Stefania se retrouve seule chez un homme un peu plus âgée qu'elle. Dans la réalité, elle se serait sûrement fait agresser sexuellement, d'ailleurs les intentions de cette homme sont clairs pour nous lecteurs adultes. Là, non. Elle est agressée verbalement mais arrive à s'en sortir. C'est ce que j'ai apprécié ici. Une scène de viol pourrait traumatiser les plus jeunes et n'est pas nécessaire.
On imagine bien la peur, les difficultés traversées pour cacher tout ce petit monde, pour échapper aux soldats allemands quand on est une fille plutôt jolie.
L'autrice ne cache pas les morts dans les camps, les assassinats en pleine rue. C'est violent mais pas gratuitement.
On ressent bien, également, l'ambiance pesante qui devait être le quotidien des personnes ayant vécues pendant cette seconde guerre mondiale.
Certaines réflexions sur les juifs font froid dans le dos et par moment c'est criant de vérité.
Mais cela reste un roman jeunesse, pas un témoignage. C'est important de le souligner.
Néanmoins, La lumière dans les combles est un très bon ouvrage, captivant, touchant. J'ai eu peur avec Stefania et sa petite soeur car la Gestapo est là constamment, qui veille...
Je mets quatre étoiles et demie à ce roman, que je vous conseille avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          210
Quel magnifique roman. J'ai adoré cette histoire de ces deux soeurs qui pour sauver treize juifs pendant la seconde guerre mondiale vont mettre leurs vies en jeu.
Grâce à la plume de l'auteur, on est traversé, bouleversé par les émotions des personnages pratiquement à chaque page. On ressent leur peur, leurs doutes ... A travers ce déferlement d'émotion on voit apparaitre une très belle romance. Ce livre raconte une histoire vraie ce qui rend toute cette histoire encore plus bouleversante. C'est vraiment un roman magnifique, époustouflant et inoubliable.
Commenter  J’apprécie          200
La lumière dans les combles est une histoire vraie, composée seulement de quelques éléments fictionnels, qui viennent enrichir le récit sans pour autant le dénaturer. L'histoire se passe pendant la seconde Guerre Mondiale, dans une Pologne envahie par les allemands, qui cherchent désespérément à persécuter l'ensemble des juifs qu'ils croisent. Nous faisons la connaissance de Stefania et de sa jeune soeur Helena, toutes deux polonaises, livrées à elles-mêmes, loin de leur famille. Ensemble, elles ont courageusement cachées treize juifs dans le grenier de leur appartement au 3, rue Tatarska. Elles nous racontent les souffrances physiques et psychiques, la peur omniprésente et permanente, les sacrifices endurés pour sauver ces personnes au détriment de leurs propres vies.

En lisant La lumière dans les combles, on ne peut inévitablement penser à l'histoire d'Anne Frank, relaté dans son célèbre Journal. Cette jeune fille, du haut de ses treize ans, a vécu cachée clandestinement pendant deux ans dans l'Annexe, pour échapper à l'extermination des juifs imposés par Hitler durant la seconde Guerre Mondiale. le Journal mondialement connu d'Anne Frank raconte cet épisode cauchemardesque vécu par ceux qui étaient vus comme les pestiférés de l'Allemagne, tandis que La lumière dans les combles nous montre cet épisode d'un point de vue nouveau : celui de sympathisants, souvent trop peu nombreux mais au courage démesuré, venus vaillamment en aide aux juifs.

Stefania Podgorska, alors âgée de 18 ans pendant l'Occupation, décide de cacher treize juifs dans son grenier. Une histoire vraie, qui lui a valu plusieurs distinctions honorifiques à la fin de la guerre, dont le prix Courage to Care, qu'elle a reçu en 1991, pour son action au service de la justice. Sans réfléchir aux conséquences directes, Stefania et sa soeur Helena ont apporté leur aide aux juifs, alors menacés de déportation et de mort, au détriment de leur propre sécurité – les nazis considérant l'assistance aux juifs comme un crime.

Parmi les treize juifs présents dans le grenier des jeunes filles, se trouvait Max, un jeune homme issu d'une famille nombreuse, frère d'Izio, le premier amour de Stefania. Max va se révéler un jeune homme courageux, téméraire et combatif, soutien incontesté de ses confrères et de Stefania. Max doit sa vie entière à Stefania et à sa soeur. D'ailleurs, à la fin de la guerre, alors tous libres, Stefania et Max ne se quitteront plus jamais : ils vivront une belle et longue histoire d'amour jusqu'à leur mort.

Sharon Cameron raconte avec précisions et minuties les péripéties qui jalonnent l'existence de Stefania. La guerre fait rage, les juifs sont parqués dans un ghetto, tandis que d'autres sont transportés en train dans des camps de déportation, pour y travailler et y mourir. Les patrouilles allemandes sont partout, la pénurie de nourriture se fait lourdement sentir, le travail devient compliqué à trouver. Stefania, notre protagoniste, du haut de ses dix-huit ans, fait preuve d'un courage exemplaire pour survivre dans cette misère sociale et pour faire vivre treize juifs en plus de sa petite soeur. Elle fait preuve d'un héroïsme sans égal, comme sa soeur cadette, Helena, qui se révèle une jeune fille mature, hautement intelligente, très maligne, qui fait preuve de sang-froid et de discernement face aux événements qui surviennent.

Ce genre de thématique est souvent abordée dans la littérature. C'est un fait majeur de l'Histoire mondiale, qui a marqué des millions de personnes, qui émeut toujours autant les foules et qui doit être rapporté pour que la nouvelle génération prennent conscience des horreurs qui ont été faites et des combats qui ont contribué à forger leur liberté. Néanmoins, malgré tout le respect que j'ai pour les combattants, ceux qui ont laissé leur vie sur le champ de bataille, pour les innocents, les juifs, les civils, qui y ont laissé leur vie, je n'ai pas été spécialement enthousiasmé par ce récit. Disons que l'histoire s'étirait un peu en longueurs, avec quelques passages répétitifs.

Je tiens à souligner le fait qu'en lisant cette histoire, je ne savais pas qu'elle était issue de l'expérience vécue par Stefania, notre protagoniste. Ce n'est qu'en refermant la dernière page du livre que Sharon Cameron explicite ses propos et les illustre de photos des protagonistes. L'auteure a tenu à coller au plus près des souvenirs de Stefania pour écrire son livre. La majeure partie des péripéties présentées dans La lumière dans les combles ont véritablement eu lieu. Peut-être qu'en ayant eu connaissance de cette information avant le début de ma lecture, j'aurais ressenti plus d'empathie envers les personnages, j'aurais peut-être été plus imprégnée de l'atmosphère générale, plus touchée par ce qui leur arrivait…

Un roman historique sur une femme au courage inspirant : Stefania Podgorska, une jeune polonaise qui a sacrifiée sa vie pour cacher treize juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Malgré quelques longueurs, c'est une histoire puissante, violente, écrite avec justesse, qui, je l'espère, trouvera échos dans la sphère littéraire, ne serait-ce que pour rendre hommage à l'héroïsme de Stefania et de sa soeur Helena.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          150
Un excellent roman historique jeunesse retraçant l'héroïsme d'une jeune polonaise durant la Seconde Guerre Mondiale.
Stefania Podgórska, dès ses 16 ans, n'a eu de cesse d'aider ses amis juifs tout en survivant avec sa jeune soeur de 8 ans, Helena. Nous la suivons de septembre 1939 à juillet 1944 dans la ville de Przemyśl : bombardements annonçant l'arrivée de la guerre jusque chez eux, rationnement de nourriture et de logements, mise en place du ghetto, dénonciations et exécutions sommaires, marchandages pour survivre, jusqu'aux bombardements annonçant la fin de la guerre chez eux… de multiples raisons de céder à la peur, à la panique, au découragement. Pourtant Stefania résiste, comme elle peut, mais elle résiste et sauvera 13 juifs en les cachant chez elle et en s'épuisant à trouver de quoi les maintenir en vie.
Destin incroyable narré dans un rythme soutenu par Sharon Cameron : presque 500 pages sans répit, sans pause, sans atermoiement. de l'action sans cesse, toujours en danger d'être repérée ou dénoncée, ne pouvant faire confiance à personne, dans un épuisement physique et moral grandissant. Elle accepte tout cela alors qu'elle aurait le choix, plus d'une fois, de fuir et sauver sa peau. Mais elle a ses convictions et elle s'y tient.
Un véritable « page turner » qui bouleverse quand on pense qu'il s'inspire d'une histoire vraie… Un épisode des plus sombres de notre Histoire.
Merci à l'auteure de nous offrir ces pages, abordables pour les plus jeunes, pour connaître ce destin dans un soucis de mémoire.
Commenter  J’apprécie          140
Fusia habite avec une famille juive en Pologne lorsque les persécutions contre les juifs commencent.

SI elle travaille pour eux comme aide elle devient rapidement un membre de cette famille chaleureuse jusqu'à se lier avec l'un des fils.

Alors quand ils sont emmurés dans le ghetto de Przemysl, elle décide de les aider quitte à risquer sa vie à chacune de ses visites pour leur faire passer de quoi les aider à survivre quelque temps de plus.

Mais son existence se complique quand elle récupère sa toute jeune soeur car toute personne qui aide un juif doit mourir d'après le règlement allemand.

C'est alors que les juifs du Ghetto sont amenés par wagons entiers vers une destination qui ne peut plus être que la mort.

Un livre fort et émouvant avec un récit complété en fin d'ouvrage par une partie documentaire qui étaye cette histoire vraie.

Ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant est la manière dont Fusia va se rendre compte seulement progressivement du destin réservé aux juifs pour la seule raison de leur religion ou de leur origine.

Et puis, il y a la formidable débrouillardise et le courage sans nom des deux jeunes filles qui doivent gérer, jour après jour une situation de plus en plus dramatique.

Alors que le suspens nous entraîne dans notre lecture, n'oublions pas qu'il s'agit en premier plan d'un hommage aux justes et un rappel pour ne jamais oublier l'extermination des juifs.

Lien : https://www.nouveautes-jeune..
Commenter  J’apprécie          90
Inspiré d'une histoire vraie, ce roman raconte la courageuse détermination d'une adolescente polonaise à venir en aide à ses amis juifs, bien qu'elle encourt la mort. le récit s'étale sur toute la durée de la guerre, depuis les premiers bombardements en septembre 1939 jusqu'à la libération du pays par les Russes en juillet 1944.
J'ai déjà beaucoup lu sur la Seconde Guerre mondiale et pourtant j'ai été captivée. Peut-être parce que l'autrice a su reconstituer les faits sans s'y attarder plus que nécessaire (les lois nazies, la déchéance des juifs, la vie dans le ghetto...), qu'elle a su apporter un angle nouveau (le point de vue de celle qui aide, et non de ceux qui sont enfermés), qu'elle a dépeint les sentiments avec beaucoup de justesse.

L'héroïne, Fusia, est traversée de toutes sortes d'émotions: l'injustice, le poids des responsabilités ("Prendre ces décisions à 16 ans!"), la colère et surtout la peur, qui ne la quitte jamais. Elle use de toutes sortes de subterfuges pour se procurer de la nourriture, l'apporter en douce à sa famille adoptive dans le ghetto, pour échapper aux policiers (polonais et nazis). Il faut se faire des papiers allemands, trouver du travail, s'occuper de sa petite soeur Helena. Celle-ci est incroyable du haut de ses six ans, à la fois courageuse et maligne.

Au départ, Fusia aide la famille Diamant et de fil en aiguille, va se retrouver à prendre en charge les amis des amis... Elle aura jusqu'à treize juifs cachés chez elle! Il faudra trouver un nouveau logement, s'organiser en toute discrétion car les voisins ont la délation prompte ("Depuis que l'armée allemande était là, on aurait dit que n'importe qui était capable de n'importe quoi")... Chaque fois que quelqu'un débarque à l'improviste chez Fusia, on tremble avec elle! Et puis les juifs entassés, affamés, alarmés, "passent leur temps à se disputer".
Les phases de découragement s'intensifient avec le temps, mais il y a aussi quelques bons moments ensemble, et l'espoir que l'avancée russe les libère.

Après ce long et terrible combat, au jour le jour, pour survivre, il faudra réapprendre à vivre ("La vie a recommencé") en s'accrochant à ce mantra: "Nous sommes vivants". Une note de l'autrice, illustrée d'authentiques photos des principaux protagonistes, explique ce que sont devenues par la suite Stefania et Helena, nommées "Justes parmi les Nations" pour leur héroïsme, ainsi que la genèse de ce formidable témoignage.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
Commenter  J’apprécie          80
Livre emprunté en médiathèque.
Découverte d'un autre pan de l'Histoire : la seconde guerre mondiale en Pologne.
Nous suivons Fusia, jeune fille catholique qui travaille et vit dans une famille juive au moment où la guerre éclate.
L'autrice a fait un sacré travail de recherches, d'enquêtes et d'interview pour retracer au plus près l'histoire de Stefania Podgorska, jeune fille héroïque qui a caché jusquà 13 juifs au péril de sa vie. Son courage a été reconnu car elle aura finalement été élevée au rang des Justes.
J'ai beaucoup aimé suivre cette héroïne à travers la plume de Sharon Cameron.
A lire à n'importe quel âge!
Commenter  J’apprécie          60
Chère Stefania, je découvre ton histoire ce 18 décembre, au moment où je lis ton récit et celui de ta petite soeur Helena tu es partie rejoindre les étoiles. Une étoile qui doit briller plus que les autres. C'est toi la lumière dans l'obscurité.

Comment aurais-tu pu imaginer en 1936 quand tu voulais absolument fuir ta ferme familiale et ses poulets que tu allais vivre des années de peur, de danger, de privation ?

Tu ne pouvais pas savoir que la peur vient de l'obscurité. Qu'en trouvant du travail dans une boutique ta vie allait changer pour toujours.

Tu vas travailler pour madame Diamant, tu vas l'aimer ta patronne, ta babcia. Des jours heureux où tu vis et travailles pour cette famille.

Les jours sombres commencent quand le président Moscicki dit aux jeunes polonais de se regrouper à Lwow. de ne pas rallier l'armée allemande. D'aller jusqu'en Russie s'il le fallait.

« le monde est beau, mais les hommes le rendent laid. »

Les canons arrivent sur Przemysl et coupent la ville en 2. Un côté de la rive du San est allemand, l'autre russe. La guerre est arrivée jusqu'à vous.

Pour sauver tes amis juifs, tu vas apprendre à te maîtriser. Maîtriser tes colères, tes peurs et tes pleurs, peu importe à quelle injustice tu es confrontée.

Tu vas apprendre aussi que la tristesse se transforme parfois en cruauté.

Tu verras dans les yeux des hommes qui vous ont envahi le plaisir de faire souffrir et de tuer.

Il y a d'abord le ghetto où sont enfermés les Diamants. Tu feras tout pour les aider, leur apporter de quoi se nourrir au prix de grands dangers.

Dans ta poitrine, tu as un gouffre de souffrance pire que la fatigue physique pire que la douleur. Tu repousses ceux que tu as perdus au pli profond de toi-même. Tu construis un barrage autour de ta tristesse sinon tu ne pourras plus continuer à avancer.

Tu t'occuperas de ton chagrin plus tard quand tu sauras comment et que tu auras le temps. du temps les Diamant n'en ont pas. Toi non plus. Tu dois trouver toujours plus d'argent ; marcher des kilomètres et des kilomètres pour trouver de la nourriture tout ça dans le froid, en ayant faim, après ou avant tes longues heures de travail.

Et il y a Helena, ta petite soeur de 6 ans que tu dois protéger, nourrir, élever. Comment devient-on adulte à 16 ans ? Tant de responsabilités sur tes épaules. Trouver un logement adéquat, pas uniquement pour toi, mais un qui permettre de cacher des juifs, tu refuses d'accepter l'inacceptable. Tu veux faire quelque chose. Agir.

Trouver un logement, mais aussi un travail, car comment nourrir autant de personnes.

Tu vas vivre la peur au ventre durant toutes ces années de guerre. Pas peur pour toi. Non, mais pour eux, pour Helena.

Combien de fois j'ai retenu mon souffle quand tu rentrais chez toi, quand ils descendaient du grenier, quand un policier frappait à ta porte ?

J'ai craint pour ta vie, dont je ne connaissais rien.

Anne Franck a été très médiatisée et toi, si peu.

À travers toi, j'ai découvert la Pologne, combien vous aviez souffert durant ces terribles hivers !

Avec toi, j'ai aimé et j'ai prié.

J'ai souri et j'ai pleuré.

J'ai espéré tellement espéré que tu allais réussir à les sauver.

Je sais très bien que si tu avais pu faire plus tu l'aurais fait.

Ton histoire est incroyable et mérite d'être lue par tous. Jeunes ou moins jeunes.

C'est une leçon de vie que tu donnes toi et ceux que tu as cachés ; à l'heure où des gens se plaignent de rester confinés quelques jours eux ils le sont restés 15 longs mois.

Sans pouvoir parler, sans pouvoir bouger, ils n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes, mais tu as toujours eu la ressource en toi pour leur apporter la lumière dans toute cette obscurité.

Un cadeau, un peu de café, du sucre, teindre la laine de vieux pulls et en tricoter de nouveaux pour les occuper. Une poupée que tu as réparée en cachette pour que ta soeur puisse avoir sa Saint-Nicolas.

Un coeur pur, bon.

Przemysl fera ton éducation ; l'une d'elles est de ne pas peindre tous les hommes de la même couleur. Qu'ils soient juifs ou polonais ou même allemands.

Quelque chose en toi aurait voulu enfermer ta soeur dans l'appartement jusqu'à la fin de la guerre

La seule lumière dans toute cette obscurité qui t'entoure : le sourire de ta soeur et puis la lune. La lune, tu peux la regarder même les jours les plus difficiles, elle ne change pas, elle est toujours belle.

Ta petite soeur est aussi pleine de ressources plus d'une fois, elle t'étonnera.

Stefania risque sa vie à chaque fois qu'elle franchit les barbelés du ghetto pour apporter de quoi nourrir ses amis.

À 16 ans, c'est la reine de la débrouille toujours dans le but de protéger sa soeur de 6 ans et ses amis.

Plus d'une fois, j'ai attrapé des sueurs devant les dangers qu'elle prend

Voir la mort en face, mais choisir la vie et se sentir responsable moins que rien d'avoir pris cette décision.

Parce qu'une seule minute où l'on peut faire du bruit, chanter, danser est une fête, une délivrance

Dans le style de Ruta Septys, l'auteure Cameron prend un angle moins connu de l'histoire. Stefania Podgorska, une jeune Polonaise, a risqué chaque instant de sa vie quotidienne pour maintenir en vie treize Juifs pendant l'occupation nazie. À travers les yeux de Stefi, nous avons de l'espoir dans des situations désespérées, une chose difficile à accomplir dans un roman sur la Seconde Guerre mondiale. Stefi n'était pas intrépide, mais elle a utilisé sa peur pour se conduire et aider les autres, et à travers ces actions, sa peur s'est manifestée par du courage. Avec une écriture concise et émouvante, Sharon Cameron révèle la lumière et la bonté des gens, à certaines des périodes les plus sombres de l'histoire.





Lien : http://unesourisetdeslivres...
Commenter  J’apprécie          60
Les plus jeunes liront ce récit comme une aventure. La lumière dans les combles est le roman parfait pour aborder le thème de la guerre et du génocide avec eux sans les traumatiser. Les scènes de violence sont racontées sans entrer dans les détails. Rien n'est censuré mais il n'y a pas de description destinée à choquer.

Les adultes verront ce récit comme le témoignage d'une dure époque qui nous force à nous interroger et à nous rebeller contre des diktats. A seize ans, Stefania a compris que ce qui définit les hommes n'est pas dans leur nationalité ou leur langue ou leur religion mais dans leur manière d'agir et de se comporter avec autrui.

En lire plus sur...
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (388) Voir plus



Quiz Voir plus

La lumière dans les combles ( défi babélio ado+ )

Quel surnom est employé par Max pour appeler Stefania quand il arrive blessé chez elle ?

Stefi
Fusia
Stefia
Stefusia

8 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : La lumière dans les combles de Sharon CameronCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..