Citations sur La Première Enquête de Montalbano (33)
Il pensa qu il devait absolument trouver une femme pour lui tenir la maison en ordre, laver le linge et lui faire à manger. Maintenant qu'il avait une maison, il ne pouvait pas toujours ranger seul... Il se leva, ouvrit la première caisse et, naturellement ne trouva pas ce qu il cherchait, le polar d un Français qui s appelait Magnan, " le Sang des Atrides " .🤗
Montalbano regarda sa montre, il était trois heures du matin. A quoi bon rester couché sans réussir en aucune manière à s'endormir ? Il se leva, gagna la cuisine, se prépara le café.
Trois question continuaient à lui perforer la coucourde :
Pourquoi ce type agissait-il toujours le lundi, aux premières heures de la matinée, au début du jour nouveau ?
Pourquoi tenait-il tant à faire savoir à la terre entières qu'il était lancé dans un mouvement de contraction ?
Qu'est-ce qui se contractait, merde ?
Le prochain déluge universel ne sera pas fait d'eau mais de tous les déchets accumulés à travers les siècles. Nous allons mourir étouffés dans notre propre merde.
- J'amène du neuf, et pas qu'un peu, annonça Fazio en entrant dans le bureau de Montalbano qui, à ce moment, était en train de parler avec Augello.
- Assieds-toi et raconte.
- Dottore, je dois d'abord vous avertir. J'ai les poches pleines de papiers et j'ai besoin de les consulter de temps en temps. Je peux le faire sans crainte d'être abattu ?
- Pour cette seule et unique fois, oui.
- Il s'est passé que cette nuit quelqu'un est entré dans le restaurant en ouvrant le cadenas, il a sorti un poisson et lui a flanqué une balle dans la tête.
Montalbano le fixa, abasourdi.
- Il a tiré sur le poisson ?
- Oh que oui, monsieur. Et après, sous le catàfero, le cadavre... non, la dépouille... bah, sous ce truc, quoi, il a mis un billet, un quart de feuille quadrillée, que dessus, il y avait querque chose d'écrit.
En bref ,il existe des hommes de qualité qui, placés à certains postes, apparaissent inadaptés justement à cause de leurs qualités ,aux yeux des gens qui n’en ont pas mais qui , en compensation , font de la politique .
très bon livre , suspens assuré.
Un écriture particulière mais très agréable , traduit du siciliens , un peu étrange .Cela donne du charme a la lecture.
– Qu’est-ce qu’il a en tête de venir faire ici ? demanda Augello, presque pour lui-même.
– Mimì, dit Montalbano, tu as déjà vu comment elles font, les mouches, à la campagne ? Elles volent, elles volent et dès qu’elles voient un beau caca, elles se posent dessus. Et chez nous, au jour d’aujourd’hui, il y a tellement de beaux, gros cacas disponibles. Visiblement, le bruit s’est répandu et les mouches arrivent même d’au-delà des océans.
– Dottore, on a agi comme dans les films américains, ceux où le shérif fait comme ça lui chante, putain, parce que la liggi, la loi, dans ces coins-là, chacun se la bricole. Alors que chez nous, il y a des règles qui…
– Je le sais très bien qu’il y a des règles ! Mais tu sais comment elles sont, tes règles ? Elles sont comme le pull-over de laine que me fit ma tante Cuncittina.
Fazio le dévisagea, complètement perdu.
– Le pull-over ?
– Oh que oui, monsieur. Quand j’avais une quinzaine d’années, ma tante Cuncittina me fit un pull-over de laine. Mais comme elle ne savait pas tricoter, le pull avait tantôt des mailles larges qu’on aurait dit des pertuis, tantôt des mailles trop serrées, et il avait un bras trop court et un autre trop long. Et moi, pour me l’ajuster, je devais d’un côté le tirer, de l’autre le remonter, tantôt le serrer et tantôt l’élargir. Et tu sais pourquoi je pouvais le faire ? Parce que le tricot s’y prêtait, il était en laine, pas en fer. Tu m’as compris ?
– Parfaitement. Donc, c’est comme ça que pense vosseignreurie ?
– C’est comme ça que je pense.
– Avez-vous jamais lu Borges ? lui demanda Montalbano.
– Qu’est-ce que c’est, un livre ? demanda à son tour Mongiardino, l’air dégoûté.
Il y a des personnes comme ça, qui paraissent plus offensées quand on leur demande si elles ont lu un livre que si on leur demandait si elles ont été amis intimes de Jack l’Éventreur.