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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le manège des erreurs, Montalbano doit apprendre, en dépit de son grand âge, à se méfier des apparences.
Cette dernière aventure est du concentré de Montalbano. On y retrouve Vigatta, son commissariat, son Questeur ses chaînes de TV, Mimi et Fazio, et surtout Catarella qui se surpasse.
Exemples :
« — Oh que non. Ah, c'te matin, est passé un monsieur qui voulait parler avec vosseigneurie en pirsonne pirsonnellement. »
« — Oh que oui, dottori, juste à l'instant de maintenant. Comment vous vous sentez ? »
« — Dottori, il y aurait qu'il y a une pirsonne, M. Pitruzzo en pirsonne pirsonnellement. »
« — Racontez-moi tout, monsieur Pitruzzo.
L'autre sourit.
— Virduzzo, je m'appelle Alfredo Virduzzo. »
Sans commentaires...
Cette fois, le commissaire est confronté à plusieurs affaires, l'enlèvement de trois jeunes femmes qui sont toutes employés de banque.
L'incendie du magasin d'un vieux beau qui a toutes les allures d'une punition de la Maffia pour non paiement du Pizzo, l'impôt protection...
La diffusion de tracts « … dans certaines boîtes aux lettres, signés par une bizarre organisation anti-banque (...) » semble orienter l'enquête, mais encore une fois les apparences peuvent être trompeuses.
Comme à son habitude, Montalbano ne se laisse pas abattre, « Il se leva et gagna la cuisine. Dans le réfrigérateur, il trouva un plat de hors-d'oeuvre de la campagne et dans le four ‘ne double portion d'aubergines à la parmesane. »
Une littérature de plaisir où les personnages nous guident dans le labyrinthe de la société sicilienne.
Camilleri nous a quitté mais il a laissé une oeuvre sans pareil.
Un régal !



Lien : https://camalonga.wordpress...
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Pour exercer mon italien, il y a quelques années, j'avais un peu suivi les enquêtes de l'inspecteur Montalbano en série sur la RAI. Ayant appris que le créateur du célèbre inspecteur était décédé, je me suis dit qu'il fallait que je poursuive ma découverte du personnage à travers l'oeuvre littéraire de Camilleri et j'ai donc profité de la sortie de son ultime roman posthume pour me plonger dans son univers.

Pour cette enquête, l'inspecteur Montalbano se retrouve face à deux problèmes : d'une part, des enlèvements éclairs de jeunes femmes travaillant dans des banques ont lieu à Vigatà et, d'autre part, un magasin de matériel informatique a été incendié et son propriétaire a mystérieusement disparu. L'inspecteur a l'intuition que les deux affaires sont liées, mais comment et pourquoi ? Et qui est donc ce mystérieux homme qui souhaite lui parler sans qu'ils ne parviennent jamais à se croiser ? Tout semble plus complexe qu'il n'y paraît pour l'inspecteur qui a l'air de progresser d'erreur en erreur...

Juste la dose de suspense qu'il faut, des rebondissements savamment introduits, une intrigue qui tient la route, le tout avec une touche d'humour, voilà ce que l'on trouve dans ce roman policier qui se lit d'une traite. Les personnages, surtout le commissaire Montalbano et ses deux acolytes, sont attachants et, bien que Vigatà soit une ville née de l'imagination de l'auteur, on est vraiment plongé dans l'ambiance d'une petite ville typique de Sicile.

Mais le plus intéressant, c'est la langue de Camilleri, bien entendu. Dans sa version originale, l'auteur a créé un style tout à fait particulier, mêlant sicilien, italien « classique » et un langage intermédiaire, plus populaire, proche du langage oral et très expressif. Par le passé, j'avais fait une tentative avortée de lire un roman dans sa version originale mais j'ai dû me rendre à l'évidence : bien que maîtrisant l'italien, l'exercice était pour moi trop ardu... Je trouve qu'ici, le traducteur a fait un excellent travail, en traduisant directement dans le texte les expressions en sicilien, en mimant le langage populaire par des néologismes directement calqués sur l'italien et par des expressions du sud de la France que tout le monde maîtrise. Il est ainsi parvenu à rendre d'une manière assez habile cette variété du langage créée par Camilleri et cela rend la lecture vraiment agréable et originale.

Cette ultime enquête de l'inspecteur Montalbano me donne envie d'en lire d'autres et, pourquoi pas, de retenter l'expérience de la version originale. Un bon polar à conseiller vivement.
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C'est avec grand plaisir que je retrouve le Commissaire Montalbano, son franc parler et son amour pour la gastronomie sicilienne.

Tout commence par 2 enlèvements de jeunes femmes très étranges, puisqu'aussitôt enlevées, aussitôt libérées sans qu'elles aient été violentées, ni volées ni qu'il n'y ait eu de demande de rançon.
Quel est donc le but de ces enlèvements ?
Une troisième jeune femme est enlevée et elle sera retrouvée vivante mais mal en point. Après les premiers soins, il apparaît que ses blessures sont très superficielles.
Aucune des 3 victimes n'a pu apercevoir le ravisseur.
Le seul point commun entre ces 3 victimes est qu'elles travaillent toutes dans le milieu bancaire.

En parallèle, Montalbano devra enquêter sur l'incendie d'un magasin dont le propriétaire est introuvable; Les 1ers éléments de l'enquête orientent Montalbano vers la piste mafieuse.
Mais en fin limier, Montalbano ne se laissera pas piéger par les apparences qui peuvent être trompeuses. Aidé de sa fidèle équipe, il dénouera les fils de ces mystérieux évènements.

L'ambiance sicilienne, les personnages rocambolesques, j'ai retrouvé avec bonheur tous les éléments qui constituent la "patte" de Camilleri. Même si dans cet opus, il s'est moins attardé chez Enzo, sa trattoria préférée.
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Je me suis régalé de cette nouvelle enquête de Montalbano.
Pourtant il manquait quelques éléments habituels, tout particulièrement ses difficultés avec les femmes et ses conflits avec Livia.
J'ai eu la sensation que la traduction , habituellement si importante, était plus "discrète".

Cela a a été largement compensé par quelques répliques qui m'ont réellement fait rire et par une enquête intrigante.
A l'issue de cette lecture, la seule déception est que j'ai lu tous les Montalbano, et il va maintenant être difficile de retrouver un auteur si original.
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Un des meilleurs romans policiers de la série Montalbano, série qui reste cependant un peu inégale. Mais que j'aime lire ce sicilien ! (langue à laquelle certaines traductions françaises, en tentant de rendre compte de ses particularités, ne rendent vraiment pas hommage malheureusement, notamment l'une des traductions de la pension Eva...)
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