Dans
le manège des erreurs, Montalbano doit apprendre, en dépit de son grand âge, à se méfier des apparences.
Cette dernière aventure est du concentré de Montalbano. On y retrouve Vigatta, son commissariat, son Questeur ses chaînes de TV, Mimi et Fazio, et surtout Catarella qui se surpasse.
Exemples :
« — Oh que non. Ah, c'te matin, est passé un monsieur qui voulait parler avec vosseigneurie en pirsonne pirsonnellement. »
« — Oh que oui, dottori, juste à l'instant de maintenant. Comment vous vous sentez ? »
« — Dottori, il y aurait qu'il y a une pirsonne, M. Pitruzzo en pirsonne pirsonnellement. »
« — Racontez-moi tout, monsieur Pitruzzo.
L'autre sourit.
— Virduzzo, je m'appelle Alfredo Virduzzo. »
Sans commentaires...
Cette fois, le commissaire est confronté à plusieurs affaires, l'enlèvement de trois jeunes
femmes qui sont toutes employés de banque.
L'incendie du magasin d'un vieux beau qui a toutes les allures d'une punition de la Maffia pour non paiement du Pizzo, l'impôt protection...
La diffusion de tracts « … dans certaines boîtes aux lettres, signés par une bizarre organisation anti-banque (...) » semble orienter l'enquête, mais encore une fois les apparences peuvent être trompeuses.
Comme à son habitude, Montalbano ne se laisse pas abattre, « Il se leva et gagna la cuisine. Dans le réfrigérateur, il trouva un plat de hors-d'oeuvre de la campagne et dans le four ‘ne double portion d'aubergines à la parmesane. »
Une littérature de plaisir où les personnages nous guident dans le labyrinthe de la société sicilienne.
Camilleri nous a quitté mais il a laissé une oeuvre sans pareil.
Un régal !
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