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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une enquête de Salvo Montalbano manquant un peu trop de surprises, et dans laquelle les composantes qui firent la magie de la série semblent un peu trop diffuses et mécaniques.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/05/02/note-de-lecture-le-manege-des-erreurs-montalbano-28-andrea-camilleri/

Comme cela semble arriver depuis maintenant quelques années au commissaire sicilien Salvo Montalbano au début d'une nouvelle enquête, une anecdote presque comique et apparemment totalement anodine, voire légèrement saugrenue, joue bien souvent le rôle d'un rêve prémonitoire rusé vis-à-vis de ce qui va se passer dans le roman. Ce remake-éclair du célèbre combat gidien d'Amédée Fleurissoire contre le moustique, dans « Les caves du Vatican », propose ainsi plusieurs signes secrets annonçant le contenu de ce « Manège des erreurs », vingt-huitième volume des aventures de ce policier Sicilien bougon au grand coeur, gastronome jamais repenti, déployant des trésors de ruse pour échapper aux menées serviles (vis-à-vis du pouvoir et de l'argent) d'une partie de sa hiérarchie, sensible à certaines apparences mais plus encore à ce qui se cache derrière elles, et fort en phase avec les misères systémiques qui traversent cette société à la (grosse) charnière de deux siècles, depuis « La forme de l'eau » en 1994.

Hélas, alors qu'Andrea Camilleri est décédé en 2019, et qu'il ne reste désormais, après celui-ci, que cinq volumes de la saga à traduire en français par Serge Quadruppani (qui continue à nous régaler de l'inventivité et de la précision de sa création ad hoc, indispensable pour rendre compte de la langue tripartite si spécifique du maître sicilien, comme il l'explique dans sa préface évolutive au fil des volumes) au Fleuve, une partie de la magie de la série cède maintenant assez souvent à une forme de fatigue existentielle. Dans ce 28ème épisode, publié en 2015 et traduit chez nous en 2020, on ne trouve qu'à l'état de traces trop diffuses la joie culinaire qui enflammait par exemple « le tour de la bouée » (2003), les ramifications de l'histoire sicilienne qui surgissaient à l'impromptu (« Chien de faïence », 1996, ou « La piste de sable », 2007), les bouillonnements internes du commissariat de Vigata (« L'âge du doute », 2008, ou « Une lame de lumière », 2012), les complexités mafieuses (« Un été ardent », 2006, ou « La pyramide de boue », 2014), les disputes parfois difficiles avec son éternelle fiancée Livia (« La patience de l'araignée », 2004) ou les horreurs parfaitement contemporaines des réfugiés exploités ou laissés à leur sort (« La danse de la mouette », 2009).

On sait bien entendu à quel point il est difficile de maintenir le souffle, le charme et la puissance d'une série policière littéraire sur une aussi longue période : on se souvient par exemple de la mélancolie critique et du manque de souffle qui contaminait les dernières enquêtes du Wallander d'Henning Mankell, on constate aileurs les véritables acrobaties auxquelles Ian Rankin est désormais contraint pour maintenir vivantes les aventures de John Rebus, et si Jo Nesbø se tire du défi avec un brio extrême, c'est aussi que chaque volume complexe de sa saga Harry Hole comporte quatre ou cinq fois le nombre de pages d'une intervention moyenne de Salvo Montalbano. N'ayant pu visiblement dans cette dernière longue ligne droite de sa série sortir à chaque fois de son chapeau une intrigue aussi redoutablement tortueuse que dans « La chasse au trésor » (2010) ou dans « Jeu de miroirs » (2011), Andrea Camilleri se contente donc ici, tout particulièrement, de nous proposer le confort complice de retrouvailles toujours bienvenues, quoiqu'il en soit, avec l'étonnante bande rassemblée autour du commissaire irascible, joueur et désormais gentiment vieillissant.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Incroyable Camilleri : lorsqu'il écrit cette nouvelle aventure du commissaire Salvo Montalbano, il a déjà près de 90 ans, et comme il le déclare lui-même, cette histoire est une des rares qui n'ait pas son origine dans un fait divers : Il en a donc inventé toute l'intrigue … Quel talent !

Voici donc la petite cité maritime de Vigatà secouée par l'enlèvement de deux puis trois jeunes femmes, toutes employées de banques, mais laissées vivantes par leur agresseur masqué.

S'agit-il d'une manoeuvre d'intimidation de la Mafia ? d'un déséquilibré qui les chloroforme mais ne les viole pas ? Apparemment, il s'agit d'un homme d'un certain âge, mais on n'en sait pas plus. L'enquête piétine.

Par-dessus le marché, on signale bientôt la disparition d'un jeune patron fort séduisant, et de sa compagne avec laquelle, dans le plus grand secret, il vient de passer un mois de vacances aux Baléares …

Racket ? le joli garçon couvert de dettes aurait-il refusé de s'acquitter du « pizo » ? Jalousie d'un mari trompé ?

Salvo Montalbano tente de percer le mystère, tout en continuant à se régaler de la cuisine d'Enzo et des petits plats que lui prépare sa douce – pas si douce que ça – Adelina.

Quand il pense avoir trouvé le coupable idéal, il est bien obligé de se rendre à l'évidence : il faut toujours se méfier des apparences.

Un épisode particulièrement bien construit, avec les gimmicks de traduction délicieux de Serge Quadruppani. Un délice de polar à la sicilienne.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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🇮🇹🍝ENQUÊTE AL DENTE🍝🇮🇹
Ciao ! Buongiorno a tutti ! Aujourd'hui, on vous propose la Botte ! 😘🤣Destination l'Italie mais pas n'importe laquelle, celle d'Andrea Camilleri, auteur disparu il y a 2 ans à qui l'on doit la série des enquêtes du célèbre commissaire Montalbano. On n'avait jamais lu cet auteur et on a découvert un univers à part, généreux, excentrique, drolatique, avec des personnages hauts en couleur, bigger than life, aux réactions excessives, au tempérament exacerbé. Mais surtout, on a découvert une langue totalement inédite, un vocabulaire unique, une sorte de patois sicilien très imagé et bourré d'expressions étranges, truculentes, un parler qui tient autant du cartoon que de l'occitan et de la langue de Rabelais. D'ailleurs, Montalbano a quelque chose de Pantagruel, c'est un gourmet qui résout ses enquêtes entre deux plâtrées de pasta et des aubergines à la parmesane.

Les critiques ont l'habitude de qualifier Montalbano de Maigret sicilien, pour nous il tient plus d'un San Antonio à la sauce carbonara. Il y a aussi du Audiard dans cette histoire où l'on se bat à coup de pied dans les roubignoles et où les personnages osent dire "on s'en tamponne le coquillard!"🤣.

Si vous n'avez pas peur de l'inconnu, et si cet exotisme sicilien titille votre imagination, foncez, Montalbano est votre homme !
Ca vous branche ? Vous connaissez Andrea Camilleri ?
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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Fan de Camilleri mais pas tant que cela de la série des Montalbano. Ayant lue quasi toutes ses oeuvres "autres" que cette série, et en manque de la truculence, de l'humour et de la générosité d'Andrea C. me voici qui craque donc pour une enquête du commissaire de Marinella.
Sans surprise, ce court polar se dévore avec plaisir, avec légèreté, avec appétit...mais il laisse tout de même un peu sur sa faim.
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Montalbano est maintenant un homme âgé, toujours commissaire à Vigata et toujours amoureux de la bonne chère et de Livia, mais la passion semble moins présente dans les deux cas. Pas de coup fil orageux avec Livia dans celui-ci! Il est confronté à de curieux enlèvements "pour rien" : des jeunes femmes sont enlevées et libérées peu après sans avoir eu à souffrir de quoi que ce soit de plus que la peur. Cela cache t-il quelque chose? Pour la troisième, le scénario est différent : elle est blessée de multiples coups de couteaux... Parallèlement, un certain di Carlo, vendeur de matériel électronique, disparait après avoir annoncé qu'il venait de rencontrer la femme de sa vie.

Montalbano, on aime ou on n'aime pas .. ! Mais il faut reconnaitre que le temps passant, l'auteur a du mal à tenir la qualité. Camilleri est mort. Tout n'est pas encore traduit. Espérons que ce qui reste saura retrouver le niveau du "tour de la bouée" ou de la "patience de l'araignée".
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J'aime toujours mais je crois que je préfère les premiers où l'on découvre tous les personnages ..et les plaisirs comiques de cette lange savoureuse !
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