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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce Tour de la bouée est ma deuxième lecture d'Andrea Camilleri.
Ce Tour de la bouée me fait aimer et respecter encore davantage la voix que l'auteur disparu a donnée, à travers son personnage emblématique du commissaire Montalbano.
Ce Tour de la bouée, est nourri d'indignation, de dégout et de colère. de rencontres, aussi: L'une avec un cadavre lors du bain de mer matinal du commissaire, et l'autre avec un enfant immigré que le commissaire ne saura pas sauver... Deux affaires qui se relient et que Montalbano va se faire un devoir sacré de résoudre.
Dans ce livre, dont certains aperçus plongent dans l'abomination et la pestilence humaine (le trafic d'enfants...) Montalbano peut compter sur son équipe, son ami suédoise et d'autres alliés de circonstance comme un pêcheur qui connait parfaitement son "bout de mer", ou un journaliste multicolore.
Le tour de la bouée est un livre qui remue, qui secoue, et qui fait du bien!
C'est la bonne cuisine de Camilleri, généreuse et raffinée comme celle dont Montalnano se cale les joues. C'est ce parler typique de la Sicile, traduit par Serge Quadrupani, et qui anime singulièrement les dialogues et réflexions du récit. C'est cet humour-malgré tout, qui éclate lorsque Montalbano sort nu de la mer avec un cadavre attaché à son poignet et passe au journal télévisé!... ou le comportement "hénaurme" de Catarella, sorte de flic enfantin aux intuitions parfois géniales et prince du comique qui s'ignore.
Vos cinq étoiles vous reviennent pleinement, Andrea Camilleri! Elles font partie d'une galaxie des autres soleil qui me sont à découvrir de votre si belle plume.
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Le meilleur des neuf premiers Montalbano, pour ses enjeux culinaires et pour la brûlante actualité de la politique italienne...

Publiée en 2003, la neuvième enquête du commissaire sicilien d'Andrea Camilleri devient donc ma préférée à date.

Parce qu'on y retrouve avec toujours ce même plaisir l'équipe du commissariat, plus caustique et dévouée que jamais, parce que Catarella et ses talents contrastés deviennent encore plus épiques, parce que l'éblouissante Ingrid y est très présente, et la souvent pénible Livia plutôt discrète,...

Parce que Montalbano doit résoudre un problème particulièrement épineux : quelle trattoria choisir, maintenant que le réputé insurpassable Calogero prend sa retraite ?

"Étant donné que la trattoria, qui s'appelait Chez Enzo, se trouvait en haut du bourg, le commissaire se résigna à prendre sa voiture. de dehors, la salle de la trattoria s'apprésentait comme une construction en tôle ondulée, alors que la cuisine devait se trouver dedans une maison qu'il y avait à côté. Il y avait une sensation de provisoire, de bricolage, qui plut à Montalbano. Il entra, s'assit à une table libre. Un sexagénaire sec, aux yeux très clairs, qui surveillait les mouvements des deux serveurs, se planta devant lui sans ouvrir la vouche, même pas pour dire bonjour. Il souriait.
Montalbano lui jeta un regard interrogateur.
- Je le savais, dit l'homme.
- Quoi ?
- Que, après avoir viré et tourné, vous viendriez ici. Je vous attendais."
A l'évidence, au pays, le bruit s'était répandu de son chemin de croix consécutif à la fermeture de la trattoria habituelle.
- Et me voilà, répondit sèchement le commissaire.
Ils se fixèrent, les yeux dans les yeux. le défi à la OK Corral était lancé. Enzo appela un serveur :
- Mets la table pour le dottor Montalbano et occupe-toi de la salle. Moi, je vais en cuisine. Au commissaire, je m'en occupe pirsonnellement.
Le hors d'oeuvre de poulpes à la croque-au-sel parut fait de mer condensée, qu'ils fondaient à peine entrés dans la bouche. Les pâtes au noir de seiche pouvaient dignement rivaliser avec celles de Calogero. Et dans le mélange de rougets, de bar et de daurade à la grille, le commissaire retrouva la saveur paradisiaque qu'il avait crue perdue pour toujours. Un motif musical commença de sonner dans sa tête, une espèce de marche triomphale."

Peut-être surtout parce que c'est à un Salvo profondément désabusé, au bord de la démission par honte du comportement des forces de police italiennes lors des événements de Gênes, et des exactions commises pour soi-disant protéger ce sommet du G8, qu'échoit une terrible enquête "off", qui lui fera toucher de très près une horreur contemporaine particulièrement repoussante, à savoir la mise en place, au sein des filières de désespérés de l'immigration clandestine, de canaux spécifiques destinés à pourvoir l'Occident en enfants et adolescents destinés aux pédophiles forcenés et aux trafiquants d'organes (faits authentiques à l'appui, hélas).

Un très grand Montalbano donc.
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Montalbano est déprimé , la situation politique et le comportement de la police lors du G8 à Gênes le troublent. Il va nager pour se détendre …et rencontre un cadavre flottant. Point de départ d'une enquête très noire sur des faits atroces qui amènera le commissaire à risquer sa vie et aussi son équilibre mental. Pour la première fois de sa carrière tuer un homme lui paraîtra justifié .. ;c'est dire.A noter le retour du thème de l'immigration clandestine et de la belle tentatrice Ingrid.
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Fatigué, Salvo ! Au bord de l'infarctus, au bord de la démission, au bord des larmes ! Une intrigue très en prise avec notre époque qui ne semble guère réjouir l'auteur, ni son héros. La langue est toujours aussi savoureuse dans la traduction de Quadruppani. Un roman à déguster !!
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Un des meilleurs livre de la série:
- toujours un style et un humour propre à Camilleri,
- une traduction française "particulière" (ceux qui ont lu cette série comprendront)
- une intrigue qui reste malheureusement d'actualité en 2019...
Et c'est à mes yeux ce qui fait la force de ce livre.
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