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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qu'est-ce qui fut ?

Le commissaire Salvo Montalbano est attaqué par un poulpe féroce qui le regardait de travers depuis l'évier de sa cuisine. Sur la route où il roule pépère, Montalbano est traité de vieux débris par un jeune chauffard en BMW. Salvo le serre à l' américaine à la station service pour se venger. Un supermarché est cambriolé sans trace d'effraction. le gérant est interrogé par son adjoint Augiello. le gérant du supermarché est retrouvé pendu. « Televigàta" raconte que c'est la police qui l'a poussé à bout. L'irascible légiste Pasquano sait qu'il ne s'agit pas d'un suicide mais ne l'écrit pas dans son rapport d'expertise. le supermarché appartient à l'honorable famille Cuffaro. Un témoin, agent de sécurité, est abattu. La petite amie du chauffard est poignardée et le commissaire oublie son anniversaire. Il a 58 ans.

Montalbano doit faire à des supérieurs hypocrites et à une presse aux ordres de politiciens corrompus par la Mafia. Andrea Camilleri souligne les interactions de la Mafia avec des hommes politiques non seulement provinciaux mais nationaux, comme le faisait Leonardo Sciascia avant lui. Son commissaire s'oppose à un pouvoir politique qui lui donne la nausée. Et il s'expose aux obstacles que le pouvoir judiciaire représenté par le Questeur Bonetti-Alderighi met en place pour masquer la vérité.
Heureusement Montalbano peut compter sur sa fine équipe soudée comme celle des Incorruptibles. Même le brave Catarella s'y met. Qui l'eut cru ? Catarella est le roi de la èmepétroi. Et nous lecteurs, au milieu de ce policier tendu et très pessimiste, nous pouvons toujours compter sur le Maestro pour déclencher de grands éclats de rire.

Un excellent cru, c'est.
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C'est toujours avec plaisir que je retrouve Montalbano, même si je lis les histoires dans le désordre, avec lui, ça ne me dérange pas.
Mais dans cet opus, il est bien chagrin, notre Montalbano.
Décidément, ses 58 ans lui restent en travers de la gorge et les contrariétés pleuvent sur sa tête, et tout le monde se ligue contre lui, même un poulpe et même une clé à molette.
Et puis, bien sûr, la toute puissante Mafia, avec ses ramifications multiples ( un poulpe la Mafia, avec ses tentacules ? ), lui complique la tâche qui lui incombe, c'est-à-dire faire son travail de policier.
Mais il est malin, Montalbano et il " aréussira " à mener son enquête à terme malgré toutes les peaux de bananes mises sur son chemin par les uns et les autres.
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A peine avais-je terminé ce roman, que survenait la mort de son auteur, Andrea Camilleri. Certes il était âgé (93 ans), mais s'il avait pu rester encore un peu, un tout petit peu... suffisamment pour nous donner d'autres nouvelles de Salvo Montalbano... je me sentirais moins triste au moment d'écrire cet avis. Mais il paraît que l'ultime enquête du beau commissaire a, depuis longtemps, été dictée de façon à ce que tout soit conclu et consommé. En attendant, il en reste une petite dizaine à traduire en français et, par conséquent, de belles balades à Vigata en perspective !
Ce dernier opus commence très fort par une scène angoilarante qui met aux prises Salvo avec un... poulpe. L'irascible commissaire s'en prend ensuite à un jeune chauffard qui se révèle avoir un père très influent. On frôle la bavure ! Mais lorsque la compagne du jeune homme est assassinée, le commissaire a bien du mal à se montrer objectif... forcément ! A cette première enquête s'ajoute celle concernant le vol dans le supermarché local.
Cambriolages, suicides plus ou moins volontaires, ingérences de la mafia, pressions politiques... cette double enquête a de quoi porter l'énervement de Montalbano vers des sommets himalayesques ! D'autant que le charmant commissaire se rend vite compte qu'il est la cible de politiciens corrompus qui veulent sa retraite, de préférence sans fleurs ni médailles.
Des raisons d'être énervé, en colère, mélancolique, cafardeux, rogue, le commissaire en a à la pelle : la vieillesse qu'il sent venir aussi inexorablement que la nuit après le jour ; ses relations ombrageuses avec Livia, l'éternelle fiancée ; la corruption ; les compromissions ; l'injustice ; la bêtise ; le populisme ; l'impéritie de sa hiérarchie... Tout cela donne une tonalité mi-figue, mi-raisin à l'histoire : entre comique des situations et des dialogues (ah ! l'inénarrable Catarella et sa façon toute "pirsonnelle" de transmettre les appels téléphoniques !) et mélancolie des balades digestives sur le môle. Pourtant les évènements tragiques du roman précédent ne sont jamais évoqués. C'est que, comme l'indique l'auteur dans une note, les mystères de la programmation éditoriale ont fait paraître "Une voix dans l'ombre" après "Une lame de lumière" alors que chronologiquement il se déroule avant.
Mais peu importe ! Celui-ci comme le précédent recèle les mêmes bonheurs d'écriture et de traduction, la même vie et toujours le plaisir de continuer à voir (bien) vieillir Montalbano !
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Le roman commence par un affrontement épique entre Montalbano et un poulpe…qui finit dans l'assiette du commissaire …mais la Mafia est une autre sorte de pieuvre ,difficile à digérer tant elle sait se protéger derrière des journalistes serviles et des politiciens corrompus. Avec ses acolytes du commissariat de Vigata ,il prouvera une nouvelle fois qu'à tous les sens du terme il a encore l'estomac solide , notre commissaire malgré les soucis de l'âge qui viennent le hanter. Et visiblement c'est le cas aussi de Camilleri , pourtant plus âgé , qui fournit là encore une fois un bon moment à ses lecteurs.
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J'ai connu les romans de Camillieri tout à fait par hasard. Mais depuis que j'ai commencé, j'en lis un au moins une fois par mois. Je n'ai pas toujours respecté l'ordre de parution, mais qu'importe, c'est toujours aussi agréable. Celui-ci ne se démarque pas de autres si ce n'est qu'il est un peu plus cynique vis-à-vis de la mafia, toujours présente. Mais on y retrouve avec le même plaisir le commissaire Montalbano, ses tournures de phrases amusantes, et on l'y revoit taquiner le crabe sur la plage après avoir englouti chez Enzo plusieurs portions de poulpe grillé. Et bien sûr Mimi le coureur de jupons, Fazio l'obsédé de l'état civil, Cattarelli qui estropie tous les noms, sans oublier Livia, toujours prompte à l'engueulade. Mais, voilà, Camillieri nous a quittés et je n'en ai plus pour longtemps à savourer les aventures du dottori, entre deux bouchées d'arancini ou de rouget. Ciao, Salvo. Cinq étoiles, je te mets.
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Beaucoup de plaisir a lire cette intrigue .Très intéressant .Et surtout j'apprécie beaucoup la traduction qui donne aux livres de cet auteur un charme supplémentaire.
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oui
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