Oui,s'il est vrai que les hommes tiennent à se proposer des exemples qu'ils appellent héros, et s'il faut absolument qu'il y en ait un dans cette histoire, le narrateur propose justement ce héros insignifiant et effacé qui n'avait pour lui qu'un peu de bonté au coeur et un idéal apparemment ridicule.
(p.163)
A Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s'aimer sans le savoir.
Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée.
Ils savaient maintenant que s'il est une chose qu'on puisse désirer toujours et obtenir quelquefois, c'est la tendresse humaine.
" Il faut bien le dire, la peste avait enlevé à tous le pouvoir de l'amour et même de l'amitié. Car l'amour demande un peu d'avenir, et il n'y avait plus pour nous que des instants."
Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser
Il n’y (a) pas de honte à préférer le bonheur […] mais il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul.
La presse, si bavarde dans l'affaire des rats, ne parlait plus de rien. C'est que les rats meurent dans la rue et les hommes dans leur chambre. Et les journaux ne s'occupent que de la rue.
Voulez-vous que cette heure soit celle de l’amitié ?
Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime.