AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226315014
200 pages
Albin Michel (30/03/2016)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Sexe, cuisine, fêtes, superstitions, travail, mariage...
Eva Cantarella a choisi de mettre en lumière quelques facettes de la vie publique et privée des Grecs et des Romains, un monde à la fois proche et lointain. Un monde où, à Rome particulièrement, les plaisirs de la table occupaient une place considérable. Qui aurait pu imaginer que l'austère Caton, entre deux plans de bataille, se livrait à la rédaction de recettes, dont ce fameux " cheese-cake " à la r... >Voir plus
Que lire après Le cheese-cake de Caton et autres histoires romainesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Bonjour les…

-OUIIIIIIINNNN !!!!

-Mais qu'est-ce qu'il se passe, ici ?

-Ah ben il était temps que tu arrives, c'est pas dommage ! Ca fait des heures qu'il est comme ça !

-Quoi ? Qu'il est comme ça qui ?

-Le cheese-cake de Caton ! Il n'arrête de pleurer.

-Mais pourquoi ?

-Je ne sais pas, il ne veut rien me dire à moi ! Tiens, prends-le, j'm'en vais ! J'vais écouter du metal sur Toituyau, ça va me détendre, j'ai la tête comme une pastèque.

-Mais… mais, mais j'ai jamais consolé un livre, moi, je sais pas comment on fait !

-Ah Déidamie, tu l'as voulu, tu l'as eu, tu l'assumu*. Débrouille-toi ! *porte virtuelle qui claque*

-Allons… euh… *tapote la quatrième de couverture* c'est quoi ce… euh… gros chagrin ?

-OUIIIIIIIIIIINNNN ! Personne ne m'aimeuh !

-Oooh, il ne faut pas dire ça, mon chouquet. Moi, je t'adore !

-Oui, mais toi, ça compte pas ! *voit la tête de Déidamie* ‘Fin… c'est pas pareil, quoi…

-Bon, explique-moi. Pourquoi tu penses que personne ne t'aime ? Ta maman, elle est tellement fière de toi ! Et elle a raison, il y a de quoi.

-C'est L'affaire Harry Québert, elle se moque de moi ! Personne me lit… alors… alors… elle m'appelle l'échec critique ! Bouhouhouhou !

-Un jour, il faudra que je lui règle son compte à celle-là. Mais revenons à toi. S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, je t'en fais une, de critique.

-Snif ! C'est vrai ?

-Mais oui, c'est vrai ! Allez, sèche-moi ces pages et on y va. Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler Antiquité avec ce jeune livre, pas du tout aussi triste qu'il en a l'air plus haut, le cheese-cake de Caton et autres histoires romaines, d'Eva Cantarella.

-Chais pas si c'est une bonne idée, finalement. L'Antiquité, ça n'intéresse personne, et puis tu vas déranger les gens…

-Les gens, ils sont grands, ils passeront vite à autre chose s'ils s'ennuient. Quant à l'intérêt, tu as raison et tort en même temps. Oui, l'Antiquité constitue le domaine de prédilection d'une minorité d'érudits. Cependant, il y a des dizaines d'oeuvres à ce sujet qui connaissent le succès.

Les cours d'histoire peuvent avoir mauvaise réputation suite à de persistants traumatismes scolaires, mais tu n'es pas un cours d'histoire : tu es un cours de civilisation sur la vie quotidienne des Grecs et des Romains. Un pont jeté entre eux et nous, en somme, pour nous apprendre à les comprendre.

-Ah bon ?

-Mais oui. Et tu n'es pas ennuyeux une seconde. Sais-tu pourquoi ?

-Beeen… non.

-Allons, rappelle-toi comment tu fus conçu. Un jour, ton autrice est contactée par un journal pour animer une petite rubrique de vulgarisation sur l'histoire antique. Elle s'applique donc à rédiger de courtes chroniques. Elle était parfaitement consciente qu'il lui fallait divertir ses lecteurs pour les intéresser à ce qu'elle disait.

En plus, tu n'as forcément beaucoup de temps pour lire un journal : il lui faut donc adopter un ton léger et rédiger des textes brefs. Et au bout d'un moment, elle s'est rendu compte qu'elle pouvait te faire en livre, en réunissant tous ces petits textes. Et te voilà.

L'avantage du format bref qu'elle choisit, c'est qu'il n'est nul besoin de soutenir son attention très longtemps pour prendre connaissance d'un petit morceau de culture antique, ni de détenir les connaissances encyclopédiques d'un double agrégé pour comprendre. Sans sombrer dans un ton bébête, elle illustre son propos de citations littéraires de l'époque.

Cela fait de toi un plaisant petit ouvrage, une tesselle** de savoir dans la vaste mosaïque de la connaissance !

-C'est gentil… mais t'exagères un peu, non ?

-« Un soupçon de grandiloquence ne cause point de nuisance », dit un célèbre proverbe inconnu puisque inexistant.

En revanche, pour être tout à fait juste, ledit format possède un léger inconvénient. J'ai trouvé que certaines anecdotes manquaient de précision. Celle sur les coiffures de mariées romaines, par exemple, aurait mérité plus de développement, je ne suis pas parvenue à me figurer complètement de quoi il retournait. Certains billets sur la mythologie m'ont laissée sur ma faim.

Toutefois, il ne tient qu'à moi de me renseigner davantage et ces menus bémols n'ont pas, ou si peu, entamé mon plaisir de lecture. J'ai même éprouvé l'envie de lire les Anciens. Tu vois ? Non seulement tu nous lies à des personnes parfaitement inconnues, dont la culture est à la fois si semblable et si différente de la nôtre, mais tu pousses aussi le lecteur à en découvrir plus et à s'initier à la littérature et/ou à l'histoire antique. »

*Une nouvelle preuve que n'est pas Jules César qui veut.

**Petite pièce de pierre, de verre ou de céramique composant le dessin d'une mosaïque.
Commenter  J’apprécie          2010
Les civilisations grecques et romaines sont fascinantes. On n'en connaît souvent pourtant que les grandes lignes (Athènes, Sparte, la démocratie, Jules César, la Rome impériale et ses fabuleux monuments...). Eva Canterella nous propose de nous plonger dans ces civilisations antiques à l'aide d'anecdotes aussi bien historiques que mythologiques qui permettent de mieux comprendre la vie quotidienne en Grèce et à Rome.


Grâce à un propos très clair et simple, accessible même au néophyte de la période, tout en contentant les plus spécialistes puisque n'omettant pas les citations et références littéraires ou le vocabulaire grec et latin, ce Cheese-cake de Caton se déguste d'une traite ou à petite bouchée avec le plus grand plaisir. On apprend ainsi énormément de choses sans en avoir l'air.


Je pointerais néanmoins deux bémols. le premier concerne la traduction du titre de l'ouvrage en français. En effet, titrer l'ouvrage "Le cheese-cake de caton et autres histoires romaines" c'est totalement occulter tous les passages sur la Grèce, soit la moitié du livre.... Pourtant le titre original en italien intègre bien les deux civilisations (Perfino Catone scriveva ricette. I Greci, i Romani e noi).
Le second m'a un peu plus dérangé puisque l'auteure a parfois tendance à laisser transparaître son opinion personnelle, à la limite du jugement par moment, notamment dès que la condition des femmes est abordée. Il est toujours très dangereux de vouloir comparer les faits antiques à la lumière de notre époque quand le contexte et surtout les mentalités sont totalement différents.


Reste que c'est un ouvrage passionnant qui rend parfaitement compte de la richesse de ces civilisations antiques. A dévorer... comme le fameux cheese-cake de Caton dont la recette met en appétit.
Commenter  J’apprécie          112
Juriste et historienne spécialisée dans le droit antique (grec et romain), Eva Cantarella se passionne pour cette époque dans tous ses aspects. Elle fait notamment partager sa passion aux lecteurs du Corriere della Sera au travers de différentes chroniques. Ce livre, le cheese-cake de Caton, les rassemble en suivant quatorze thématiques différentes couvrant tous les aspects de la vie quotidienne : l'hygiène, l'amour, la cuisine, les loisirs, les croyances, etc. Contrairement au titre français, Eva Cantarella ne se limite pas à la période romaine, mais raconte également des anecdotes grecques, réelles ou tirées de la mythologie, de la plus haute Antiquité jusqu'à la période byzantine.
Même si j'ai lu ce livre d'une traite, vous pouvez le lire comme les acheteurs du Corriere della Sera, une anecdote par-ci, une par-là. Sachant qu'à chaque fois, Eva Cantarella raccroche celle-ci à des faits de société actuels. C'est ainsi que nous découvrons que la GPA (grossesse pour autrui) était déjà pratiquée par les Romains, et que la propre femme de Caton (le jeune, pas l'amateur de cheese-cake) a rendu ce service à l'un des proches de son mari, sans qu'on lui demande son avis au passage. Vous apprendrez également que les Romains étaient de grands lecteurs avec 28 bibliothèques publiques dans la ville. Chacune contenant entre 10 000 et 30 000 ouvrages disponibles à la consultation ou en prêt !
De la naissance à la mort en passant par les revendications des matrones romaines et les bienfaits d'Homère sur le rythme cardiaque, vous apprendrez une multitude de choses sur les lointains ancêtres de la civilisation européenne. Tout en vous amusant et sans jamais vous ennuyer une seconde.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          70
Dans cet ouvrage qui regroupe des chroniques parues dans le Corriere della Sera, Eva Cantarella partage des anecdotes sur l'Antiquité, mythologie, vie des Dieux et vie courante dans la Rome Antique (avec quelques incursions en Grèce).

Et notamment la recette 'impossible' d'un gâteau à base de ricotta figurant dans des écrits de Caton qui a donné son titre au livre.

J'ai particulièrement apprécié la première parti de l'ouvrage consacrée à la vie quotidienne, alimentation, mais aussi relations entre les hommes et les femmes, les enfants, la vie littéraire, le sport, les jeuxmais aussi les procès.

La partie consacrée aux Dieux m'a un peu lassé, m'apportant moins de nouveautés.

Bref, un livre à picorer pour constater que rien n'a changé depuis 2000 ans et que seuls les progrès scientifiques ont fait évoluer certaines pratiques (la GPA, notamment !) 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour nos ancêtres, lire était un passe-temps intellectuellement stimulant, socialement valorisant et en même temps répandu et populaire. On ne peut qu'envier aujourd'hui un rapport à la lecture qui nous vient d'une époque si lointaine.
Commenter  J’apprécie          110
Rares étaient à Rome les dîners sans laitue, autant dans les banquets officiels que dans les simples tablées d'amis. Un exemple nous vient du menu préparé par Pline le Jeune pour son ami Septicius Clarus : en hors-d'oeuvre, de la laitue, trois escargots et deux oeufs ; en plat de résistance, une fougasse d'orge accompagnée de vin au miel (mulsum) ; et comme dessert, des olives, courges, oignons, betteraves et autres mets non moins raffinés.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : civilisation grecqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Devenez très fort en citations latines en 10 questions

Que signifie Vox populi, vox Dei ?

Il y a des embouteillages partout.
Pourquoi ne viendrais-tu pas au cinéma ?
J'ai un compte à la Banque Populaire.
Voix du peuple, voix de Dieu.

10 questions
543 lecteurs ont répondu
Thèmes : latin , Citations latines , antiquitéCréer un quiz sur ce livre

{* *}