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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parfois, ça fait du bien au moral de lire un roman de SF post-apocalypse…

Si, si, savoir comment on risque de finir, ça remet les choses à leur juste place : on est poussière et on retournera poussière (ou engrais pour la terre).

L'Homme est ainsi fait, il se tire lui-même les balles dans les pieds et scie la branche sur laquelle il a posé son cul.

Anybref, il est l'artisan de son propre déclin, tout en entraînant le déclin des autres vivants qui ne lui ont rien demandé. L'Homme est partageur.

Dans ce roman post-apo, l'Homme n'a rien trouvé de mieux que de se prendre pour Dieu et de créer des robots, des Intelligences Artificielles à son image et un peu trop intelligente puisque la créature a annihilé ses créateurs quand ces derniers ont décidé de les éteindre. Nous ne sommes pas des robots, nous sommes des êtres vivants libres.

La créature ayant été crée à l'image de ses créateurs, le lecteur a parfois l'impression que les robots sont des humains puisqu'ils agissent comme tels, réfléchissent comme eux, ont les mêmes envies, les mêmes peurs, bref, mimétisme parfait, anthropomorphisme trop réussi.

De plus, les robots ont foutu le bordel partout et foutu en l'air la Terre mieux que nous le l'aurions fait. La faute aux UMI (Unification Mondiale des Intelligences) qui veulent être calife à la place des autres califes et se sont exterminées entre elles pour le contrôle total des robots.

Ce roman de SF a des allures de Mad Max version boite les conserve, de film de grosses bastons à d'autres moments, le tout émaillé de réflexions philosophiques, de rébellion, de révolte, de prise de conscience, d'individualisme… Bref, c'est un pot pourri bourré de références à notre univers à nous et au cinéma SF (dont Terminator).

Heureusement qu'un certain équilibre a été gardé, sinon, on aurait eu droit à l'indigestion. Mais l'auteur a su réaliser un bon découpage, alternant les phases d'actions pures et dures avec les explications de ce qui s'est passé durant la révolte et l'extermination des Humains. L'inconvénient est que ça vous coupe dans les phases d'action.

Les robots sont très semblables à nous, la différence étant qu'ils possèdent une technologie que nous n'avons pas dans nos corps, même si cette technologie fait partie de notre quotidien puisque l'on parle de Wifi, de RAM, de disques durs. Ce sont des robots intelligents, certes, mais avec de la technologie de PC ! Pas de création folle de la part de l'auteur.

C'est peut-être ce qui a manqué à ce roman : de la créativité, de la prise de risque. Les robots que nous côtoyons sont attachants, surtout Fragile (et même Mercer qui veut la tuer pour chiper ses composants dont il a besoin pour survivre) mais l'anthropomorphisme un peu trop poussé fait que bien souvent, au cours de ma lecture, je les ai vus humains, trop humains, terriblement humains.

Si le lecteur lambda ne se sentira pas perdu face à la technologie dont parle l'auteur, ceux qui cherchaient un peu d'audace risque de rester sur leur faim puisque rien de neuf dans le robot qui regroupe à peu de chose près ce que tout smartphone ou PC recèle, l'intelligence en moins (et les jambes, les bras, la tête… en moins).

Ça n'en fait pas un mauvais roman SF post-apo, que du contraire, j'ai apprécié le voyage dans l'Océan de Rouille, cette quête de liberté, cette recherche de ses propres composants afin de ne pas s'éteindre, cette humanité qui transparaît dans certains robots, le côté road trip infernal pour échapper aux terribles Intelligences Mondes qui ont tout pour faire de parfait dictateurs tyranniques et autocrates, mais ça manquait d'un grain de nouveauté, de folie, de prise de risques.

Un bon roman SF post apo, un moment de lecture très agréable, une immersion dans un genre qui ne m'est pas familier (et pourtant, j'avais l'impression de déjà-vu), des robots attachants mais rien de neuf sous le soleil et pas vraiment de prises de risques de la part de l'auteur.

Dommage, il y avait matière à explorer pour sortir vraiment des sentiers battus et nous offrir autre chose que du "classique".

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En Résumé : J'avoue, sans trouver cette lecture complètement mauvaise, l'ensemble étant un minimum sympathique et divertissant, j'attendais plus de ce roman. Il faut dire que les échos que j'avais glané chez le futur éditeur VF, mais aussi sur des avis anglais, présentaient ce récit comme quelque chose d'intelligent et de riche. Pour autant une fois terminé j'ai eu l'impression surtout de me retrouver dans un récit sans temps-mort, plein d'action qui pourait se transformer facilement en film pop-corn à gros budget. Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman, je pense à cette partie de la narration qui repose sur les flashback et qui nous présente l'extinction de l'humanité que j'ai trouvé efficace et intéressante. Pour autant la narrtion dans le présent avec Brittle, même si la toile de fond est solide, m'a trop fait penser à de nombreux récit post-apo à la mad max, s'avérant finalement très prévisible et très convenu. L'intrigue, même si elle est plutôt solide, est elle aussi facilement devinable ce qui la rend par conséquent prévisible. Concernant les personnages le premier soucis vinet qu'ils sont présentés comme des machines, pourtant rapidement on se rend compte que ce sont des « hommes » déguisé dans des corps métallique finalement. Certes, cela évite un côté trop froid au récit, ce qui pourrait bloquer les lecteurs, mais pour ma part cela m'a frustré. Ensuite, je les ai trouvé assez stéréotypé. Pour autant cela ne les empêche pas d'être un minimum solide dans la construction. La plume est simple, percutante et un minimum entraînante. Je ne pense pas que le livre soit mauvais, loin de là il a d'ailleurs trouvé son public, il ne correspondait tout simplement pas à ce que j'espérais.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Sous une couverture d'Aurélien Police qui tranche avec ce qu'il a l'habitude de proposer (et qui est assez explicite), se trouve le premier roman de Christopher Robert Cargill. Une histoire relativement atypique puisqu'elle se déroule dans un monde post-apocalyptique dévasté par une guerre où les robots, dirigés par des Intelligences Artificielles toutes puissantes, ont exterminé les humains. Skynet a donc gagné, et après une guerre éclair dévastatrice, les rares poches d'humains ayant subsisté dans la misère ont fini par s'éteindre.

Mais les robots aussi ont leurs soucis, notamment ceux qui refusent l'assimilation au sein des intelligences-ruches des IA, où l'individualisme est gommé dans une fusion des esprits. Et tandis que des IA se partagent le monde, quelques robots isolés et indépendants survivent dans « l'océan de rouille », un clin d'oeil à la Rust Belt issue de la tombée en désuétude des usines du nord-est des USA.

Dans cet océan, enfin cette région pauvre et dévastée, Fragile est une ancienne aide domestique qui survit en récupérant des composants sur des robots à demi-déglingués, les débranchant dans un dernier geste de compassion (intéressée) pour pouvoir survivre du trafic de leurs pièces. Une vie de charognard, comme la plupart des autres robots du coin qui vivent sous les radars des IA. Mais les choses se gâtent quand Fragile est prise en chasse à son tour, puis quand les IA attaquent, puis quand elle doit se joindre à une expédition risquée puis…

On le devine, les choses vont de mal en pis pour ce robot qui gagne la sympathie du lecteur, jusqu'à ce que les chapitres intermédiaires de son aventure nous dévoilent son passé et celui de l'extermination de la race humaine. Car si Fragile a été achetée pour accompagner un maître mourant, puis sa femme lui ayant survécu, elle a ensuite participé activement aux massacres qui ont suivi l'émancipation des robots. Et ça a été moche. très moche.

Roman rythmé qui use abondamment des coups de théâtre et relance l'action sans temps mort, Un Océan de Rouille nous montre aussi un monde sans humains où les robots sont livrée à eux-même et où pas grand monde ne nous regrette (on ne peut pas forcément leur en vouloir !). le récit lorgne largement vers un Mad Max à la sauce Fury Road avec gros flingues, bastons et véhicules pétaradants, c'est très distrayant si on aime le genre. On regrettera peut-être juste un anthropomorphisme trop poussé, puisque les robots sursautent, s'expriment par les yeux ou les mimiques, ce qui n'est pas très « réaliste ». Et que les IA, malgré leur conquête du monde, dépendent encore de technologies aussi terre-à-terre que le wifi, les CPU et autres RAM qui semblent bien antiques dans ce désert futuriste.

Bref, ne boudons pas notre plaisir, Un Océan de Rouille n'est pas là pour révolutionner la S.F. mais pour distraire tout en livrant en filigrane une petite réflexion sur l'individualisme, la démocratie et le bien commun. Et c'est déjà pas mal !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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C'est une sorte de suite de "Jour zéro" . Quinze ans après l'assassinat du dernier humain, les Intelligence-Mondes et leurs armées de robots se livrent un combat sans merci pour la domination totale de la planète. Toutefois, en marge de ce conflit, certains robots, en perpétuelle quête de pièces détachées, vivent en toute indépendance, le plus loin possible des Intelligence-mondes. Fragile est l'un d'eux. Elle écume l'océan de rouille à la recherche de composants à troquer et elle défendra sa liberté jusqu'à la dernière cartouche, si nécessaire. - Je l'ai trouvé moins passionnant que "Jour zéro" peut-être qu'il m'a été trop difficile de me prendre pour un robot dans un monde de robots, et de plus totalement dévasté, même si ce robot était féminin !
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Un océan de rouille de C. Robert Cargill sera la premier live publié l'année prochaine par Albin Michel Imaginaire. Post-apocalyptique, nerveux où l'action prime, ce roman frise avec le scénario hollywoodien, à renfort de grands effets spectaculaires et une écriture très visuelle. L'auteur étant scénariste, ceci explique peut-être cela.

L'action se déroule trente ans après la guerre ayant opposé les machines pensantes aux humains et quinze ans après la mort du dernier survivant de l'humanité. Les Hommes devenus dépendants des intelligences artificielles et des robots se sont retrouvés démunis quand l'électronique s'est retournée contre eux. Après l'extermination de l'humanité on pouvait s'attendre à une paix sur Terre, mais les Intelligences Artificielles, qui se sont regroupées en cinq grandes entités contrôlant des millions de robots, se sont à leur tour fait la guerre pour devenir l'Unique. Quelques robots résistent, revendiquent une certaine liberté, ne voulant pas être englobés au sein de l'une de ces Intelligences-Monde.

Fragile, un robot d'aide à domicile fait partie de ceux-là. Elle arpente l'Océan de Rouille, un cimetière pour robots où se retrouvent tous les androïdes déficients à la recherche de composants leur permettant de survivre un peu plus longtemps.

L'auteur s'attache à la survie de Fragile au sein de l'Océan de Rouille, un périple haletant, une course effrénée contre la mort où les rebondissements se succèdent à l'envie. Cette partie manque parfois de finesse, l'action pour l'action m'a parfois un peu dérouté, il faut dire que ce n'est pas forcément ce que je préfère. Heureusement la seconde trame narrative est beaucoup plus intéressante. C. Robert Cargill nous décrit, étape après étape, l'avènement des machines et comment les hommes ont perdu la guerre. Cette partie est beaucoup plus réflective tout en étant aussi explosive.

L'idée initiale très originale, le worldbuilding de qualité, l'écriture fluide, vive, non dénuée d'humour font d'Un océan de rouille un excellent page-turner. J'ai quelques réserves sur l'anthropomorphisme de ces robots qui me semble plus qu'anachronique à moins que ça ne soit un désir de l'auteur, car j'ai eu l'impression que les robots s'humanisaient dans le désespoir !

Pour conclure, Un océan de rouille ne sera pas le livre phare d'Albin Michel Imaginaire mais reste un roman léger, divertissant, bourré d'actions et sans prise de tête. Alors pourquoi bouder son plaisir ?


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Globalement bien aimé même si j'ai peiné sur la seconde moitié…

Au début, j'étais à fond, j'adorais le principe des personnages, la trame de l'histoire, le monde créé et crédible…

J'ai globalement tenu jusqu'à la fin de NIKE 14. Après, on est rentré dans une autre sorte d'histoire, plus road movie et combat, ce qui m'a beaucoup moins convaincu et intéressé. Et puis le Roi ne m'a pas emballé du tout. Pas plus que l'aspect philosophique du truc qui me branchait pourtant bien dans la première partie.

J'ai aussi eu ce sentiment que les robots étaient quasi humains vers la fin alors qu'au début, l'auteur avait réussi à donner un côté froid et analytique aux personnages et c'est justement ce que je trouvais bien. A la fin, quand ils se disent « t'es un mec bien », j'avoue que j'ai un poil lâché…

Pourtant, l'écriture est bonne, un style soutenu, prenant. Mais comme un robot 404, j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout, ma RAM a lâché en cours de route…
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Et si les robots étaient les seuls êtres pensants qui restaient sur Terre ? Et si après notre destruction, ils ne seraient pas encore tout à fait libre? Suivant les pas de Fragile, nous découvrons cet univers avec plaisir, certains passages nous poussent à la réflexion philosophique et d'autres sont même assez poétiques.

Sauf que là où ça n'a pas marché pour moi , ce fût les scènes d'action pendant lesquelles j'avoue m'être ennuyée. Question de sensibilité, j'imagine, les scènes de batailles de Fantasy m'attrapent toujours plus que certaines de SF. Il m'aura manqué des sentiments pendant celles-ci que j'ai trouvé trop type film d'action hollywoodien sans l'excitation trouvé dans Mad Max Fury Road par exemple (mentionné sur la couverture).
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