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Surtout connu dans le monde du cinéma pour son rôle de critique et de scénariste (Sinister, Doctor Strange…), l'américain Christopher Robert Cargyll est également auteur depuis 2013 avec Dreams and Shadows (encore inédit en France). Pour lancer l'écrivain dans l'Hexagone, Albin Michel Imaginaire a choisi de traduire son dernier roman, Un océan de rouille, qui nous cause de robots, d'apocalypse et d'intelligence artificielle.
Tantôt comparé à Terminator et à Mad Max : Fury Road, l'aventure de Fragile nous emmène dans un futur pas franchement optimiste où l'homme n'existe plus…

L'apocalypse, encore
Comme nombre de romans de science-fiction récents, Un océan de rouille se situe dans un futur post-apocalyptique (ce qui en dit long sur le degré de sérénité de notre siècle). Cette fois, ce sont les robots qui se sont révoltés contre l'humanité et qui l'ont exterminé. Après cette fin violente, nous suivons le destin de Fragile, un robot Aidant conçu pour assister son propriétaire humain et veiller à son bien-être. À la place de cette tâche altruiste, Fragile est devenu un charognard qui achève les robots déglingués pour en retirer les composants nécessaires à sa survie dans l'océan de rouille, immense décharge robotique où les cités-états et les barjots de métal pullulent.
C. Robert Cargyll n'invente donc rien. Soyons clair d'emblée : vous qui entrez ici, ne cherchez pas une quelconque originalité au texte de l'américain !
Si nombre de critiques ont pointé les similitudes entre Terminator et Matrix, pour le côté fin du monde robotisée, on adjoindra ici quelques comparaisons moins vagues. En effet, pendant une bonne partie du récit, Fragile opère des flash-backs pour expliquer le pourquoi du comment de l'extermination.
Entre Isaac en sauveur de son peuple qui rappelle furieusement Sonny et son rêve de prophète dans I, Robot et l'escalade meurtrière entre robots et humains qui renvoie invariablement à Seconde Renaissance, chef d'oeuvre véritable de l'univers Matrix, le roman multiplie les influences, passe par de courts segments à la Mad Max version métal intégral, pour finir par retomber sur ses servomoteurs avec une fin attendue mais relativement efficace.
Efficace, le roman de l'américain l'est de la première à la dernière page, parfaitement calibré à la façon d'un bon film de science-fiction américain.
Ainsi, son côté page-turner assumé arrive donc très facilement à masquer son melting-pot narratif et son background archi-rebattu. Ouf.

Ne m'appelez plus jamais robot
Du fait, comment appâter le fan de science-fiction ?
De prime abord, C. Robert Cargyll commence mal car ses robots ressemblent à s'y méprendre à des humains et la plupart se comportent comme tels. Si l'on excepte les facettes, ces robots next-gen conçus par les UMI (Unification Mondiale des Intelligences), quasiment aucun des robots-personnages ne présente de claires différences avec des êtres humains…et surtout pas Fragile, la plus humaine de toute. Dès lors, le récit apparaît boiteux.
Cependant, cet apparent problème se transforme en qualité lorsque l'on considère l'un des postulats d'Un océan de rouille : nous sommes face à des Intelligences Artificielles…et pas de bêtes robots, justement.
Dès lors, l'histoire s'articule beaucoup mieux puisque l'américain utilise cette astuce pour démontrer de façon passionnante que la créature ressemble au créateur. Si les I.A du récit se comportent de façon aussi humaine, c'est surtout parce que les humains qui les ont créées voulaient qu'il en soit ainsi.
Lorsque C. Robert Cargyll en a terminé avec son récit d'apocalypse, il passe alors à un axe de lecture autrement plus passionnant et maîtrisé : la nature profonde de ses Intelligences Artificielles.

Être humain
Un océan de rouille s'intéresse donc finalement à ce qui rend ces I.A si humaines. L'américain explore un certain nombre de pistes : la peur du néant/de la désactivation, la conscience de soi, le souvenir, les remords, la notion de bien et de mal… pour conclure que ce qui rend humain, c'est la capacité de choisir et de croire.
En transformant la quête de Fragile en une traversée du désert et en faisant d'Isaac un prophète libérateur, en calquant les UMI sur des Dieux en devenir et en offrant à son héroïne la capacité de choisir avec qui s'allier et qui mourir, l'auteur utilise la machine pour définir le substrat humain qui se cache derrière. C'est malin et fichtrement intéressant, d'autant plus quand on considère que cette tentative de définition des qualités humaines permet à son tour de définir l'auteur lui-même, plus intéressé par les individus que par les groupes et la pensée unique/fascisante. En opposant des UMI, qui agissent comme autant d'oppresseurs/dictature d'une pensée et d'un but commun, aux I.A dites libres et imprévisibles, C. Robert Cargyll offre un choix humain : celui de suivre ou de décider, le même choix d'ailleurs constamment offert à Fragile.
Derrière ses oripeaux de roman d'action et d'apocalypse, Un océan de rouille questionne notre propre nature et utilise l'intelligence artificielle pour définir les qualités humaines tout en continuant à recycler d'autres thématiques comme le traumatisme du combattant ou la culpabilité du survivant. Une alliance solide qui fait oublier son côté déjà-vu.

Cadencé comme un blockbuster et bourré d'influences cinématographiques, Un océan de rouille apporte sa pierre à l'édifice du roman post-apocalyptique en détournant ses personnages de métal afin de dresser un portrait-robot passionnant de l'espèce humaine. Pas révolutionnaire en soi mais hautement recommandable.
Lien : https://justaword.fr/un-oc%C..
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N'ayez pas peur de rouiller !! On prendra vos pièces!
Un Océan de rouilleC. Robert Cargill – le Livre de Poche – 2023
Bonjour mes Phoenix au saucisson !
En 2 pages l'auteur nous a déjà complément retournés !! Ca a du bon de Lire un second Cargill, surtout de manière si rapproché.
Cargill invente un monde où l'humain n'est plus, et désormais, la machine règne en maître. C'est même écrit de façon très précise, que le dernier homme, était un mage qui avait une vie de misère et qui n'a pas supporté la solitude un jour de plus… Il est resté quelque jours, comme une oeuvre d'art exposée, jusqu'à ce que quelqu'un veuille bien le décrocher…
Fragile (nom donné par son ancien maître son « nom d'esclave » comme elle dit – mais elle nous assure avoir transcendée le passé) ; est un robot qui désactive les machines obsolètes. En guise de décharge publique, nous avons « l'océan de rouille », où s'aventurent parfois des courageux à la recherche de composants. Ca fait aussi office de cimetière. Les propos sont touchants, bien écrits…
Fragile « piste » Jimmy pendant trois jours. Lui évitant au passage une mort lente et atroce, elle parvient à le convaincre de s'éteindre, et récupère les pièces qui sont encore bonnes. le vocabulaire est riche, le sujet maîtrisé.
Notre héroïne se remémore ses traumatismes de guerre, préposée au lance flamme, elle a vu des choses horribles…
Entre les « facettes », les unités centrales « Titan » etc… Même dans le monde des robots ça pullule d'arnaques… Ah ! Voilà une chose qui ne change pas !
On nous parle de « UMI » - Unifications Mondiales des Intelligences. Comme si tout voulait faire corps… « End the Schizophrenia »
La scène d'exposition est un petit peu longue.
Et enfin le gros bémol !! Contrairement à « Jour Zéro » on peut rester 50 pages sans avoir le moindre dialogues !!:/ C'est surtout ça qui m'a déplu, en fait.
J'ai trouvé que cela n'apportait guère plus que « Jour Zéro » en explications robotiques/IA… Si ce n'est l'essor des « UMI »…
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Quelques décennies après la disparition de l'humanité et de presque toute forme de vie, des robots se font la guerre sur Terre. Au terme de longs combats, il reste deux UMI (Unités Mondiales des Intelligences, des IA gigantesques) qui luttent pour régner sur toute la planète avec l'aide de facettes, robots qui ont téléchargé leur personnalité dans l'UMI et se sont fondues en elles : les facettes ne sont plus que les bras armés des UMI et n'ont plus de conscience propre.

Mais il reste des robots libres, qui s'enfuient à l'arrivée des UMI, de ville en ville. Sur le territoire américain, Fragile est d'un d'eux : ancien Aidant — robot conçu pour assister les humains — elle survit grâce au trafic de composants qu'elle déniche dans des ruines ou en manipulant des robots en fin de « vie » pour ensuite les désosser. Personnalité un peu voyou, un peu asociale, mais pas dénuée de sentiments — ce qu'elle refuse de reconnaître — elle se trouvera prise malgré elle au coeur de ce conflit.

Lors de la sortie du livre, je m'en étais détournée. L'idée même d'une histoire se déroulant sur une Terre où l'humanité était morte me semblait déprimante. Grosse erreur !

On découvre ici un Far West de robots, avec ses rebelles, ses communautés, ses personnages hors norme, son danger tapi dans chaque recoin, ses tireurs d'élite, ses êtres solitaires, dans un environnement propice à la méfiance mutuelle, aux combats de grande ampleur, aux espérances et aux désillusions… écrits dans un style souvent ironique et mordant qui donne beaucoup de sel à cette histoire.

Le roman est construit avec une série d'analepses (flash-back) ; Fragile vit le présent et se souvient de la chute de l'humanité, pas à pas. La thématique du souvenir poursuit l'héroïne tout au long du récit, à mesure que son corps lui fait défaut et qu'elle désespère de trouver des composants de remplacement pour survivre, comme n'importe quel humain.

Les robots, ici, sont très anthropomorphiques, ce qui n'empêche pas l'auteur de reprendre le thème des intelligences artificielles, vues comme froides et protototalitaires, ni d'exploiter les faiblesses des robots pour forger une histoire convaincante. Les UMI surpuissantes et poussées par leur hubris envahissent inexorablement les terres, tandis que les robots libres refusent que leur esprit soit dilué dans ces IA et sont farouchement attachés à leur indépendance. le lecteur se plaît à associer les défauts de chacun d'eux à des caractéristiques très humaines, alors que ces robots libres sont contraints par leur état même de robots : s'ils possèdent des capacités physiques supérieures aux espèces organiques et sont dotés de puissances de calcul stupéfiantes, ils sont soumis au délabrement ou à la destruction de composants que plus personne ne fabrique, et ils sont réduits à la traque de pièces détachées. En un sens, ils se savent mortels et cherchent à échapper le plus longtemps à la mort physique ou à l'annihilation par l'absorption d'une UMI.

Le roman a parfois été comparé à Mad Max ou Terminator. C'est en partie vrai, mais cela ne rend pas justice à la plume qui ne manque pas de verve ni aux personnages caustiques.

De l'action, un peu d'émotion, un scénario et des personnages riches : une très bonne lecture !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Un océan de rouille de C. Robert Cargill
Roman de Science-fiction post-apocalyptique.
1er lecture de l'année 2020, qui fut une belle découverte de l'auteur.
C.R. Cargill étant scénariste, On entre directement en immersion dans l'histoire telle dans un film.
J'ai ressenti ce Livres comme une métaphore, une mise en garde face a la disparition, l'extinction des espèces animales à cause de l'homme, et l'avancée des I.A. et de la robotique.
La plume de l'auteur est plutôt bonne malgré un peu trop de descriptions.
Ce livre conviendrai à celui qui veut découvrir la SF.

Voici quinze année que le dernier homme a disparu. D'une balle dans le coeur. Les I.A ont gagnés et domine la terre vide de toute vie humaine et animal. Aujourd'hui, les intelligence-mondes se livrent à une guerre dénuée de pitié afin de dominé.
Fragile, un androïde, un aidant fuit ce combat et parcourt l'océan de rouille en quête de pièces qui pourrait la perfectionner ou qu'elle pourra vendre.
Mais nul ne peut échapper au combat. Tous doivent faire parti de l'unique ou mourrir.
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La période durant laquelle se déroule l'entièreté du roman est un futur apocalyptique où l'être humain n'est plus. Mais s'il n'est plus, sur quoi va se baser l'histoire du roman 🤔 ?

Tout simplement sur les intelligences artificielles, les robots, la quête de soi en tant qu'individu seul ou en unité. Nous suivons Fragile ❤, l'un des robots de vieille génération, chargé de gérer la maison et les services.

Au fil des nombreux flashbacks, nous découvrons pourquoi l'humanité a succombé 😱 et comment les robots perpétuent les mêmes erreurs, s'autodétruisant parfois. le rythme est là, la plume est agréable, j'ai été vite emporté par le texte.

En apprenant qui est l'auteur, je comprends pourquoi j'ai eu l'impression de lire "un film de SF" bien maîtrisé &#xNaN. Les descriptions visuelles et l'univers politique autour de l'intelligence artificielle sont bien détaillés, nous plongeant au coeur de cette dystopie.

Le roman soulève de nombreuses questions essentielles que j'ai beaucoup appréciées, comme l'identité, la peur de l'oubli après la mort, l'éternité, et les nuances entre le bien et le mal selon les perspectives.

Les IA paraissent si humaines qu'on les croirait réelles, ce qui renforce le questionnement sur la nature de leur existence, créées à vrai dire pour ressembler aux êtres humains... Leur créateur.

Certes, quelques passages peuvent sembler traîner en longueur, mais chaque détail contribue à la compréhension du texte, et mon évaluation de 4,5/5 sur @babelio_ en témoigne : c'est un roman à découvrir ! 🤖
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Parfois, ça fait du bien au moral de lire un roman de SF post-apocalypse…

Si, si, savoir comment on risque de finir, ça remet les choses à leur juste place : on est poussière et on retournera poussière (ou engrais pour la terre).

L'Homme est ainsi fait, il se tire lui-même les balles dans les pieds et scie la branche sur laquelle il a posé son cul.

Anybref, il est l'artisan de son propre déclin, tout en entraînant le déclin des autres vivants qui ne lui ont rien demandé. L'Homme est partageur.

Dans ce roman post-apo, l'Homme n'a rien trouvé de mieux que de se prendre pour Dieu et de créer des robots, des Intelligences Artificielles à son image et un peu trop intelligente puisque la créature a annihilé ses créateurs quand ces derniers ont décidé de les éteindre. Nous ne sommes pas des robots, nous sommes des êtres vivants libres.

La créature ayant été crée à l'image de ses créateurs, le lecteur a parfois l'impression que les robots sont des humains puisqu'ils agissent comme tels, réfléchissent comme eux, ont les mêmes envies, les mêmes peurs, bref, mimétisme parfait, anthropomorphisme trop réussi.

De plus, les robots ont foutu le bordel partout et foutu en l'air la Terre mieux que nous le l'aurions fait. La faute aux UMI (Unification Mondiale des Intelligences) qui veulent être calife à la place des autres califes et se sont exterminées entre elles pour le contrôle total des robots.

Ce roman de SF a des allures de Mad Max version boite les conserve, de film de grosses bastons à d'autres moments, le tout émaillé de réflexions philosophiques, de rébellion, de révolte, de prise de conscience, d'individualisme… Bref, c'est un pot pourri bourré de références à notre univers à nous et au cinéma SF (dont Terminator).

Heureusement qu'un certain équilibre a été gardé, sinon, on aurait eu droit à l'indigestion. Mais l'auteur a su réaliser un bon découpage, alternant les phases d'actions pures et dures avec les explications de ce qui s'est passé durant la révolte et l'extermination des Humains. L'inconvénient est que ça vous coupe dans les phases d'action.

Les robots sont très semblables à nous, la différence étant qu'ils possèdent une technologie que nous n'avons pas dans nos corps, même si cette technologie fait partie de notre quotidien puisque l'on parle de Wifi, de RAM, de disques durs. Ce sont des robots intelligents, certes, mais avec de la technologie de PC ! Pas de création folle de la part de l'auteur.

C'est peut-être ce qui a manqué à ce roman : de la créativité, de la prise de risque. Les robots que nous côtoyons sont attachants, surtout Fragile (et même Mercer qui veut la tuer pour chiper ses composants dont il a besoin pour survivre) mais l'anthropomorphisme un peu trop poussé fait que bien souvent, au cours de ma lecture, je les ai vus humains, trop humains, terriblement humains.

Si le lecteur lambda ne se sentira pas perdu face à la technologie dont parle l'auteur, ceux qui cherchaient un peu d'audace risque de rester sur leur faim puisque rien de neuf dans le robot qui regroupe à peu de chose près ce que tout smartphone ou PC recèle, l'intelligence en moins (et les jambes, les bras, la tête… en moins).

Ça n'en fait pas un mauvais roman SF post-apo, que du contraire, j'ai apprécié le voyage dans l'Océan de Rouille, cette quête de liberté, cette recherche de ses propres composants afin de ne pas s'éteindre, cette humanité qui transparaît dans certains robots, le côté road trip infernal pour échapper aux terribles Intelligences Mondes qui ont tout pour faire de parfait dictateurs tyranniques et autocrates, mais ça manquait d'un grain de nouveauté, de folie, de prise de risques.

Un bon roman SF post apo, un moment de lecture très agréable, une immersion dans un genre qui ne m'est pas familier (et pourtant, j'avais l'impression de déjà-vu), des robots attachants mais rien de neuf sous le soleil et pas vraiment de prises de risques de la part de l'auteur.

Dommage, il y avait matière à explorer pour sortir vraiment des sentiers battus et nous offrir autre chose que du "classique".

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le cinquième opus de la saga Mad Max se fait attendre,
Pour patienter, lis Un océan de rouille

HS8795-73, alias Fragile, un robot aidant. Un robot vautour surtout, à la recherche de compagnons défectueux à dépouiller de leurs entrailles électroniques avant que la rouille ne fasse son effet. L'humanité a disparu, le monde appartient aux robots. Mais qui dit robot et intelligence artificielle ne signifie pas être plus finaud que l'humanité ! Et les mêmes erreurs....

Après le transhumanisme, le transIA !

L'auteur nous rejoue le thème classique du téléchargement de consciences par un vaisseau alien, mais le prend de côté. Il s'agit ici d'intelligences artificielles avalées par une super IA. Certains robots sont plus que sceptiques de participer à ce grand tout, ce qui n'est pas au goût du Dieu IA. La guerre est déclarée !
Mais ne vous attendez pas à des robots complexes, ils en sont restés à notre technologie d'aujourd'hui, avec de la RAM, nos bons vieux disques durs et utilisent le Wifi. Cela pourrait appeler à critique, mais permet d'ancrer pleinement le roman dans la série B.

Les livres à gros budget, tu connais ?

C. Robert Cargil est scénariste de blockbuster et cela se sent : l'impression de lire un film à gros budget avec une histoire assez minimaliste, les robots vont refaire les erreurs du passé humain, des scènes d'actions avec le final pyrotechnique, des méchants et des gentils, la subtilité n'est pas trop de mise... Les fameux flashbacks sont de la partie, et il y aura même de l'émotion, des retournements de situation... Ce qui m'a le plus dérangé cependant, ce sont les dialogues, un peu niais, mais n'est ce pas ainsi qu'on reconnait les vrais blockbusters ?

Les chapitres sur comment l'humanité a été décimée ont eu plus ma faveur, mais malheureusement, ils sont peu nombreux. J'ai bien aimé aussi le décorum et la manière dont les robots se sont dépouillés de leurs oripeaux humains.
C'est un roman dans la droite ligne éditoriale d'Albin Michel Imaginaire et sous cet angle, il fait très bien le boulot. A lire comme tel.

Et si tu aimes lorsque les robots font disparaitre la race humaine, je te conseille l'excellent L'oiseau d'Amérique, le double inversé d'Un océan de rouille, un roman intimiste, mélancolique, poétique.

Critique réalisée dans le cadre d'un service de presse
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"Un océan de rouille" est un bon roman post-apocalyptique, dense et rempli d'action, ça bouge du début à la fin non stop.

Il y a pas mal de descriptions techniques mais cela aide beaucoup à la compréhension des différents modèles de robots (les humains n'existent plus suite au soulèvement des machines).

Les personnages sont hyper intéressants car malgré leur statut de machines ou robots, ils ont une conscience et un besoin de vivre.

Les décors sont dans l'ambiance, post-apo, ruines et villes souterraines ou barricadées (à la Mad Max). Entre road trip, guerre et survie, vous aurez de quoi vous occuper l'esprit sans vous ennuyer une minute.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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En Résumé : J'avoue, sans trouver cette lecture complètement mauvaise, l'ensemble étant un minimum sympathique et divertissant, j'attendais plus de ce roman. Il faut dire que les échos que j'avais glané chez le futur éditeur VF, mais aussi sur des avis anglais, présentaient ce récit comme quelque chose d'intelligent et de riche. Pour autant une fois terminé j'ai eu l'impression surtout de me retrouver dans un récit sans temps-mort, plein d'action qui pourait se transformer facilement en film pop-corn à gros budget. Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman, je pense à cette partie de la narration qui repose sur les flashback et qui nous présente l'extinction de l'humanité que j'ai trouvé efficace et intéressante. Pour autant la narrtion dans le présent avec Brittle, même si la toile de fond est solide, m'a trop fait penser à de nombreux récit post-apo à la mad max, s'avérant finalement très prévisible et très convenu. L'intrigue, même si elle est plutôt solide, est elle aussi facilement devinable ce qui la rend par conséquent prévisible. Concernant les personnages le premier soucis vinet qu'ils sont présentés comme des machines, pourtant rapidement on se rend compte que ce sont des « hommes » déguisé dans des corps métallique finalement. Certes, cela évite un côté trop froid au récit, ce qui pourrait bloquer les lecteurs, mais pour ma part cela m'a frustré. Ensuite, je les ai trouvé assez stéréotypé. Pour autant cela ne les empêche pas d'être un minimum solide dans la construction. La plume est simple, percutante et un minimum entraînante. Je ne pense pas que le livre soit mauvais, loin de là il a d'ailleurs trouvé son public, il ne correspondait tout simplement pas à ce que j'espérais.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Sous une couverture d'Aurélien Police qui tranche avec ce qu'il a l'habitude de proposer (et qui est assez explicite), se trouve le premier roman de Christopher Robert Cargill. Une histoire relativement atypique puisqu'elle se déroule dans un monde post-apocalyptique dévasté par une guerre où les robots, dirigés par des Intelligences Artificielles toutes puissantes, ont exterminé les humains. Skynet a donc gagné, et après une guerre éclair dévastatrice, les rares poches d'humains ayant subsisté dans la misère ont fini par s'éteindre.

Mais les robots aussi ont leurs soucis, notamment ceux qui refusent l'assimilation au sein des intelligences-ruches des IA, où l'individualisme est gommé dans une fusion des esprits. Et tandis que des IA se partagent le monde, quelques robots isolés et indépendants survivent dans « l'océan de rouille », un clin d'oeil à la Rust Belt issue de la tombée en désuétude des usines du nord-est des USA.

Dans cet océan, enfin cette région pauvre et dévastée, Fragile est une ancienne aide domestique qui survit en récupérant des composants sur des robots à demi-déglingués, les débranchant dans un dernier geste de compassion (intéressée) pour pouvoir survivre du trafic de leurs pièces. Une vie de charognard, comme la plupart des autres robots du coin qui vivent sous les radars des IA. Mais les choses se gâtent quand Fragile est prise en chasse à son tour, puis quand les IA attaquent, puis quand elle doit se joindre à une expédition risquée puis…

On le devine, les choses vont de mal en pis pour ce robot qui gagne la sympathie du lecteur, jusqu'à ce que les chapitres intermédiaires de son aventure nous dévoilent son passé et celui de l'extermination de la race humaine. Car si Fragile a été achetée pour accompagner un maître mourant, puis sa femme lui ayant survécu, elle a ensuite participé activement aux massacres qui ont suivi l'émancipation des robots. Et ça a été moche. très moche.

Roman rythmé qui use abondamment des coups de théâtre et relance l'action sans temps mort, Un Océan de Rouille nous montre aussi un monde sans humains où les robots sont livrée à eux-même et où pas grand monde ne nous regrette (on ne peut pas forcément leur en vouloir !). le récit lorgne largement vers un Mad Max à la sauce Fury Road avec gros flingues, bastons et véhicules pétaradants, c'est très distrayant si on aime le genre. On regrettera peut-être juste un anthropomorphisme trop poussé, puisque les robots sursautent, s'expriment par les yeux ou les mimiques, ce qui n'est pas très « réaliste ». Et que les IA, malgré leur conquête du monde, dépendent encore de technologies aussi terre-à-terre que le wifi, les CPU et autres RAM qui semblent bien antiques dans ce désert futuriste.

Bref, ne boudons pas notre plaisir, Un Océan de Rouille n'est pas là pour révolutionner la S.F. mais pour distraire tout en livrant en filigrane une petite réflexion sur l'individualisme, la démocratie et le bien commun. Et c'est déjà pas mal !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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