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EAN : 9782368330395
224 pages
Locus Solus Editions (06/03/2014)
4.25/5   4 notes
Résumé :
La figure de la mort constitue le fil rouge de ces quinze nouvelles dont un « novela » (court roman) réunies en un recueil plein de surprises : grande variété de tons, de lieux et de genres pour ces textes, tantôt drôlatiques, tantôt presque fantastiques, mais qui tous embarquent le lecteur pour des voyages pas ordinaires.
L'écriture de Daniel Cario rend ici un hommage déclaré à Maupassant : goût pour des situations sociales ou psychologiques insolites, et ar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Daniel Cario connaît son affaire. Il le prouve une fois de plus avec ce recueil de nouvelles ayant toutes le même thème macabre... L'unité vient aussi du style mesuré et solide qu'affectionne l'auteur. On avance dans la narration avec assurance, sans précipitation, sans effet tape à l'oeil. C'est qu'on lorgne ici du côté des auteurs français de la fin du XIXe, Maupassant en tête, et leur manière aussi efficace qu'éprouvée de raconter une histoire. Ce recueil n'est pas vraiment une réflexion sur la mort, on y retrouve plutôt la veine du fantastique à la française (malheureusement tarie dans la littérature moderne), lugubre et brumeuse à souhait. Daniel Cario y rend un bel hommage, variant les émotions de l'amusante puce amoureuse, à l'ironique vengeance d'un père dans le fond d'une tranchée de la guerre 14, en terminant magistralement par un texte plus copieux et plus émouvant que je préfère vous laisser découvrir...
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La camarde est le nom qui désigne la Mort, sous son aspect squelettique. Quoi de mieux comme titre pour un recueil de nouvelles traitant du sujet? Mais avant de connaître sa signification exacte, c'est ce titre même qui a attiré mon attention, ne connaissant pas le sens du mot. Et la découverte fut surprenante mais agréable à lire!
Au premier abord, le sujet de la Camarde, n'est pas joyeux. Mais il suffit de se plonger dans les différentes histoires proposées par Daniel Cario, pour voir que l'on peut aborder la mort sous forme de petites saynètes ainsi que sous différents tons selon les situations.
En choisissant de narrer nombre de ses histoires à la première personne, l'auteur nous entraîne dans des sortes de confidences, comme si chaque histoire couchée sur le papier revêtait une certaine part de vérité et en procédant de la sorte, chaque mort prend une autre dimension, amenant ainsi le lecteur à se projeter dans ces récits.
Comme souvent dans des nouvelles, certaines marqueront plus le lecteur que d'autres, mais chacune surprendra par sa chute, souvent imprévisible et toujours révélée dans les dernières phrases, de façon à tenir le spectateur en haleine même sur de courts instants.
Cependant, celle qui a capté toute mon attention est la dernière de ce livre « Une grenouille de porcelaine », une histoire courte (75 pages) plus qu'une nouvelle, qui a su beaucoup m'émouvoir en évoquant deux frères ennemis allemands sous l'occupation bretonne.
La Camarde est une lecture finalement assez légère, malgré le sujet, qui se lit d'une traite tant l'écrivain capte son auditoire de ses histoires toutes plus surprenantes les unes que les autres!
Lien : http://lalydo.com/2014/09/la..
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Au bout du chemin....la mort!
Je croise souvent Daniel Cario dans les différents salons littéraires de la région, mais je ne l'avais pas encore lu. C'est désormais chose faite avec ce recueil de nouvelles consacré à la mort. Mais l'auteur nous prévient tout n'est pas noir : "15 récits tragiques et comiques".
La guerre fait assez de morts comme cela, est-ce bien nécessaire de rajouter, pour assouvir une vengeance, ce que l'on nomme "Des dégâts collatéraux" ?
Dans "La veuve", un assassin est sauvé de la prison par le témoignage inattendu d'une femme qui prétend avoir passé avec lui une partie de la nuit du crime ! Sauvé de la prison, mais pour le reste.....
"La passerelle", ou comment faire cohabiter le sauvetage des âmes avec le commerce des corps ! Histoire très originale.
"Mort bleue". Quelle idée saugrenue de repeindre les murs de la pièce où gît le cadavre de son épouse ! Les conséquences seront tragiques.
"Les deux bossus". L'existence est bien cruelle pour des personnes un peu différentes. À la vie, à la mort...
"Le train de 8 h 14 ". Un très beau texte qui me rappelle cette très belle chanson de Georges Brassens :
- A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre.
Surtout quand cette apparition est nue et semble demander de l'aide tous les lundis matins !
Pourquoi ? Un drame peut en cacher un autre.
Ce recueil se termine par un texte assez long " Une grenouille de porcelaine" qui nous transporte pendant la guerre de 39/45. Un allemand plutôt balourd, risée de sa mère et de son frère, est envoyé en Bretagne. Là il fait la connaissance d'une petite fille dont les parents furent tués par les troupes d'occupation ! Un texte poignant sur la stupidité des hommes et de la guerre !
Un homme, sa puce et une prostituée...il y a de quoi se faire du mauvais sang !
Un couple, une masure dans le marais, un nouveau propriétaire terrien qui veut les en chasser. Tout est en place pour le drame.
Quelques empoisonnements réussis, l'un au Sancerre, l'autre aux champignons. Crimes parfaits, la vie pour certains continue ! Un fan de télévision disparaît de la vie de tous les jours, mais parfois il fait de brèves apparitions....pas à Lourdes je vous rassure ! Un aventurier constatera à ses dépens que la vengeance peut être longue à être assouvie et venir de loin.
Apprendre à leur détriment c'est ce que qui aurait pu arriver à deux garnements, les blagues de potaches en temps de guerre peuvent vous coûter la vie.
Professeur de lettres en retraite, c'est pratiquement toujours la certitude d'une écriture de qualité, et c'est vrai ici.
Premier recueil de nouvelles pour cet auteur que la quatrième de couverture qualifie de prolifique, mais qui réunit qualité et quantité. Ce qui n'est pas toujours le cas, ni forcément évident.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il ne lui restait plus qu’à écrire le prologue. Tout au long de ces nouvelles, il avait côtoyé la mort. Pas comme une amie – on n’est pas ami avec la mort –, mais pour qu’elle règle ses dettes. Il l’avait affrontée avec la seule arme de son verbe, et il croyait être sorti vainqueur de l’éternel combat. Extrême prétention : de l’avoir asservie, il se sentait immortel. Entre ses doigts fatigués, sa plume était rouge de sang. Il était épuisé, et les mots se dérobaient dans son esprit. Il ne pouvait cependant laisser le lecteur pénétrer de plain-pied dans le macabre florilège. De temps à autre germait un embryon d’idée. Ses doigts se crispaient à l’affût de la phrase, mais ce n’était qu’évanescence estompée avant de s’être fixée.
Il leva la tête et aperçut quelqu’un dans la glace accrochée au-dessus de son bureau. Il sursauta : ce visage creux, ces yeux cernés, cette peau grisâtre, ce n’était pas lui ! Il croisa son propre regard et se reconnut enfin. Il comprit que la lutte inégale avec la sinistre faucheuse avait laissé des traces, et qu’il était temps de lui asséner le coup de grâce. Mais pas ce soir-là, son cerveau était anéanti. Sans même se dévêtir, il s’allongea sur le lit et se laissa couler dans le sommeil.
Au petit jour, la femme de ménage le trouva dans la même position. Elle ne fit pas de bruit dans les ténèbres, se contentant d’effleurer sa main. Elle eut un haut-le-corps : la peau était glacée. Elle ouvrit alors les rideaux et poussa un hurlement atroce : l’écrivain n’avait plus de chair sur le visage, les orbites étaient vides et le nez avait disparu. Il avait la face camarde de la mort.
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Ah ! J'oubliais. Gandin fut remplacé par un nouvel anesthésiste , encore plus beau, et Violette et lui filèrent le parfait amour sans avoir besoin de se cacher. Quand cette liaison lui pèserait trop, elle se faisait forte d'imaginer un second crime parfait...
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Videos de Daniel Cario (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Cario
Daniel Cario nous propose un nouveau thriller qui peut résonner avec l'actualité récente. Il nous dit quelques mots de son propos et de ce nouveau roman au suspense absolument terrible.
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