Alohaaa,
Je suis Abby, et vous êtes sur le format podcast du Portail de l'auto-édition. Retrouvez aujourd'hui un retour de lecture sur un roman de SF mais pas que... 💛
- Chronique audio sur : T.O par Claytone Carpe ✨
Claytone CarpeMerry Lee tome 1 sur 3
/5 7 notes
/5 7 notes
Résumé :
Merry Lee, jeune auteure controversée, n’a rien d’une femme ordinaire et cache bien des secrets. Son plus gros complexe est une horrible tache de naissance composée de formes sibyllines couvrant entièrement sa colonne vertébrale.
Depuis peu, la jeune femme travaille au Daily Blue, le journal local de Blueseen Beach où elle a trouvé refuge après avoir fui Portland. Merry se retrouve alors à enquêter sur des vols d’antiquités plutôt singuliers. Les indices lai... >Voir plus
Depuis peu, la jeune femme travaille au Daily Blue, le journal local de Blueseen Beach où elle a trouvé refuge après avoir fui Portland. Merry se retrouve alors à enquêter sur des vols d’antiquités plutôt singuliers. Les indices lai... >Voir plus
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Que lire après Merry Lee, tome 1 : Magie originelleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5)
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Il faut sav¤¤¤¤OO1OO¤¤O0OO¤¤ir que dans ce « monde », les créatures surnaturelles ont révélé leur existence aux humains, mais elles restent très discretes. La différence n'est pas vraiment acceptée…
Merry Lee est donc le personnage principal du roman. Une jeune femme qui a fui son petit ami violent et qui depuis craint les hommes. Des parents qu'elle n'a pas connus, une mère adoptive peu aimante… Son arrivée à Blueseen Beach est pour elle une renaissance. Elle a un travail, s'est fait des amis, son patron Dan et l'amant de celui-ci, Josh. Elle reprend doucement confiance en elle, mais sa rencontre avec Miguel (rencontre orchestrée par Dan et Josh !) va bouleverser sa vie. Miguel la trouble, mais en même temps lui fait peur. Mais qu'ont voulu dire les trois hommes par « cette petite fait partie des nôtres » ?
En parallèle, elle compte écrire un article sur des vols commis dans la ville. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que ce sont des objets sans valeur marchande particulière qui ont disparu. Un seul point commun, ils appartiennent à la même époque. Alors pourquoi ne voler que cela et rien d'autre ? Dans quel but ?
*******
J'avoue avoir passé un bon moment de détente avec cette histoire. Pourtant je n'ai pas adhéré de suite. le premier chapitre m'a paru un peu long et je me demandais où j'avais mis les pieds, enfin les yeux. Puis je me suis laissée prendre au jeu pour finir par dévorer les pages. le style est agréable à lire, l'histoire plutôt sympa. Claytone Carpe a su maintenir le mystère sur son héroïne jusqu'à la fin, ce qui est un plus.
J'ai dit que j'avais bien aimé, mais je ne parlerais pas d'un coup de coeur. D'abord parce que je ne suis pas adepte des scènes un peu hot (mais c'est perso). Ensuite parce que je n'ai trouvé vraiment utile les descriptions de plats ou de sandwiches végétaliens et bio, ou les marques de produits d'hygiène.
Mais ce ne sont que des petits détails qui ne m'empêchent pas d'avoir très envie de lire la suite !
En bref un roman divertissant, mais pas si léger que ça puisqu'il parle également de violence conjugale, avec une scène assez dure (les sentiments de Merry sont d'ailleurs très bien rendus !) .
Je vous souhaite une bonne lecture
Merry Lee est donc le personnage principal du roman. Une jeune femme qui a fui son petit ami violent et qui depuis craint les hommes. Des parents qu'elle n'a pas connus, une mère adoptive peu aimante… Son arrivée à Blueseen Beach est pour elle une renaissance. Elle a un travail, s'est fait des amis, son patron Dan et l'amant de celui-ci, Josh. Elle reprend doucement confiance en elle, mais sa rencontre avec Miguel (rencontre orchestrée par Dan et Josh !) va bouleverser sa vie. Miguel la trouble, mais en même temps lui fait peur. Mais qu'ont voulu dire les trois hommes par « cette petite fait partie des nôtres » ?
En parallèle, elle compte écrire un article sur des vols commis dans la ville. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que ce sont des objets sans valeur marchande particulière qui ont disparu. Un seul point commun, ils appartiennent à la même époque. Alors pourquoi ne voler que cela et rien d'autre ? Dans quel but ?
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J'avoue avoir passé un bon moment de détente avec cette histoire. Pourtant je n'ai pas adhéré de suite. le premier chapitre m'a paru un peu long et je me demandais où j'avais mis les pieds, enfin les yeux. Puis je me suis laissée prendre au jeu pour finir par dévorer les pages. le style est agréable à lire, l'histoire plutôt sympa. Claytone Carpe a su maintenir le mystère sur son héroïne jusqu'à la fin, ce qui est un plus.
J'ai dit que j'avais bien aimé, mais je ne parlerais pas d'un coup de coeur. D'abord parce que je ne suis pas adepte des scènes un peu hot (mais c'est perso). Ensuite parce que je n'ai trouvé vraiment utile les descriptions de plats ou de sandwiches végétaliens et bio, ou les marques de produits d'hygiène.
Mais ce ne sont que des petits détails qui ne m'empêchent pas d'avoir très envie de lire la suite !
En bref un roman divertissant, mais pas si léger que ça puisqu'il parle également de violence conjugale, avec une scène assez dure (les sentiments de Merry sont d'ailleurs très bien rendus !) .
Je vous souhaite une bonne lecture
✒️ le manque d'intérêt de sa mère, les humiliati¤¤¤¤¤¤¤¤OO3OO¤¤O2OO¤¤O1OO¤¤O0OO¤¤ns et la violence de Tyler, son petit compagnon, voilà ce que Merry croyait avoir fui en quittant Portland sans se retourner. Hélas ! ces choses-là semblaient lui coller à la peau. La différence cette fois-ci, c'était qu'à Blueseen Beach, elle n'était plus seule. Elle s'était fait deux amis : Dan et Joshua. D'autres noms viendront très vite allonger cette liste. L'un d'entre eux surpassera les autres, car il n'appartient pas à n'importe qui ! Dans un monde où la magie est réelle et connue de tous, c'est sur l'alpha d'un clan de garou que le coeur de la jeune femme jeta son dévolu. Les sentiments étaient réciproques. D'ailleurs, Merry attirait toutes les créatures magiques autour d'elles comme un aimant. Mais qui était vraiment cette jeune femme esseulée donc la colonne vertébrale s'ornait d'une tache de naissance très intrigante ?
✒️ J'ai adoré !
L'histoire est palpitante. Les personnages, attachants (sauf Tyler, bien sûr !). Un grand bravo pour la tension sexuelle présente jusqu'à la fin du roman. Pour être honnête, à la place de Merry, je n'aurais pas su quel prétendant aurait remporter la partie… À moins que je n'aie décidé de ne pas choisir 🤔. Choisir, c'est renoncer, et renoncer à ces hommes-là serait un crime 🤣 !
Et vous, l'avez-vous lu ?
✒️ J'ai adoré !
L'histoire est palpitante. Les personnages, attachants (sauf Tyler, bien sûr !). Un grand bravo pour la tension sexuelle présente jusqu'à la fin du roman. Pour être honnête, à la place de Merry, je n'aurais pas su quel prétendant aurait remporter la partie… À moins que je n'aie décidé de ne pas choisir 🤔. Choisir, c'est renoncer, et renoncer à ces hommes-là serait un crime 🤣 !
Et vous, l'avez-vous lu ?
Je pensais lire une urban fantasy plu¤¤¤¤¤¤OO2OO¤¤O1OO¤¤O0OO¤¤t légère et classique et... En fait l'auteur aborde des sujets assez grave comme les violences domestiques, le viol conjugal, la souffrance animale.
Ce coté vegan à fond m'a un peu gêné dans le sens qu'il est un peu trop présent et moralisateur.
L'héroïne est une autrice controversée qui dénonce la violence animale, elle se retrouve dans une petite ville où tout le monde se connait et y trouve tout de suite sa place. Sauf qu'elle ne plait pas à tous le monde.
Ce coté vegan à fond m'a un peu gêné dans le sens qu'il est un peu trop présent et moralisateur.
L'héroïne est une autrice controversée qui dénonce la violence animale, elle se retrouve dans une petite ville où tout le monde se connait et y trouve tout de suite sa place. Sauf qu'elle ne plait pas à tous le monde.
Le c¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤OO4OO¤¤O3OO¤¤O2OO¤¤O1OO¤¤O0OO¤¤mmentaire de Cathy : ❤ COUP DE COEUR❤
Merry Lee a fui Portland pour mettre un terme à la violence de son compagnon.
Elle a trouvé refuge dans la petite ville de Blueseen Beach où elle est employée dans le journal local.
Une mystérieuse affaire de vol d'objets anciens intéresse beaucoup la jeune journaliste, l'enquête va la mener à faire des découvertes inattendues.
Merry Lee n'en a pas fini avec les surprises surtout concernant ses deux meilleurs amis.
Coup de coeur pour ce nouveau roman de Claytone Carpe, une fois de plus l'auteure a su me surprendre avec l'histoire qu'elle nous propose.
Je lis souvent de l'urban fantasy, avec les êtres que l'on peut s'attendre à rencontrer, mais ce qui change dans ce roman, c'est que l'auteure aborde un sujet très fort, les violences conjugales.
Je me suis très vite attachée au personnage de Merry, une jeune femme qui a subi le pire, mais qui a décidé de prendre un nouveau départ, avec horreur, on découvre ce qu'elle a vécu, on va d'ailleurs suivre une scène des plus horrible que je ne suis pas prête d'oublier.
Que vous dire de ses deux meilleurs amis à part qu'ils m'ont fait craquer, j'aimerais en avoir des comme eux, quant au personnage de Miguel Angel, mama mia il m'a donné chaud.
Cette histoire est pleine de mystère, je suis resté en suspens tout le long de ma lecture, il m'a fallu attendre la toute fin pour enfin avoir les réponses à mes questions, qui étaient nombreuses.
J'ai dévoré ce roman, j'ai tout aimé, la plume, le style, le rythme, les personnages, l'ambiance, vivement le tome 2.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Merry Lee a fui Portland pour mettre un terme à la violence de son compagnon.
Elle a trouvé refuge dans la petite ville de Blueseen Beach où elle est employée dans le journal local.
Une mystérieuse affaire de vol d'objets anciens intéresse beaucoup la jeune journaliste, l'enquête va la mener à faire des découvertes inattendues.
Merry Lee n'en a pas fini avec les surprises surtout concernant ses deux meilleurs amis.
Coup de coeur pour ce nouveau roman de Claytone Carpe, une fois de plus l'auteure a su me surprendre avec l'histoire qu'elle nous propose.
Je lis souvent de l'urban fantasy, avec les êtres que l'on peut s'attendre à rencontrer, mais ce qui change dans ce roman, c'est que l'auteure aborde un sujet très fort, les violences conjugales.
Je me suis très vite attachée au personnage de Merry, une jeune femme qui a subi le pire, mais qui a décidé de prendre un nouveau départ, avec horreur, on découvre ce qu'elle a vécu, on va d'ailleurs suivre une scène des plus horrible que je ne suis pas prête d'oublier.
Que vous dire de ses deux meilleurs amis à part qu'ils m'ont fait craquer, j'aimerais en avoir des comme eux, quant au personnage de Miguel Angel, mama mia il m'a donné chaud.
Cette histoire est pleine de mystère, je suis resté en suspens tout le long de ma lecture, il m'a fallu attendre la toute fin pour enfin avoir les réponses à mes questions, qui étaient nombreuses.
J'ai dévoré ce roman, j'ai tout aimé, la plume, le style, le rythme, les personnages, l'ambiance, vivement le tome 2.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
C'est une n¤¤oO0OO¤¤uvelle fois une bonne lecture avec Claytone Carpe à l'écriture ! Un livre que je vous recommande pour le traitement de son sujet que j'ai trouvé particulièrement réussi et original. Ses personnages sont très réussis, j'ai vraiment apprécié celui de Merry que j'ai trouvé super réaliste de part ses diverses réactions dans toutes les situations qu'elle a pu rencontrer. J'ai aussi adoré la particularité des garous, et de la magie présente dans l'univers. Les actions et enchaînements d'évènements étaient quant à eux fluides, agréables à lire, à découvrir ! Quant au style littéraire, lui aussi été fluide, bien à lire, il était rempli de mystères qu'on souhaitait découvrir pour passer à la suite ! N'hésitez pas à vous lancer !
Lien : https://lacoccilectrice.word..
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Citations et extraits (5)
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Je descendis les marches pour rejoindre le hall, mon appartement se trouvant au premier, et longeai ensuite le trottoir, légèrement en pente et perpendiculaire à la côte, en trottinant doucement pour m’échauffer. J’atteignis le petit sentier abrupt, taillé dans la roche, qui menait directement sur la plage.
Je pris une grande inspiration – toujours aussi heureuse de pouvoir humer ce vivifiant parfum marin –, fis quelques assouplissements et commençai à allonger les foulées. Je courais à un rythme assez soutenu d’ordinaire, arrivant souvent à faire entre sept et neuf kilomètres par jour. Mais ce matin, ma hanche malmenée par la chute de la veille – suite au coup de poing – commença à m’élancer au bout d’à peine trois kilomètres. Je décidai donc de faire demi-tour, le cœur serré de ne pouvoir m’approcher de la magnifique light keeper’s home qui se trouvait à la fin de mon parcours habituel.
J’étais tombée amoureuse de cette authentique demeure de gardien de phare merveilleusement entretenue, aux lambris de bois peint d’un blanc éclatant. Elle était bâtie sur un étage – sans compter les combles d’une auteure impressionnante. Un élégant porche – par lequel on accédait grâce à deux escaliers placés de chaque côté – longeait toute la façade sud-ouest, tandis que des poutres en bois, d’un blanc rutilant, supportaient l’auvent couvert de tuiles rouges et terminées par une jolie frise artistiquement ciselée.
Ce cottage se dressait, solitaire, au sommet d’une falaise abrupte qui donnait, d’un côté, sur une demi-crique annonçant la fin de la longue plage de Blueseen Beach, et de l’autre directement sur la mer. On pouvait observer, depuis la grève, les vagues harceler sans répit le pied de la haute paroi rocailleuse, et exploser en une gerbe de gouttelettes volant loin dans le ciel avant de rejoindre l’immensité liquide dont elles faisaient partie.
Je pris une grande inspiration – toujours aussi heureuse de pouvoir humer ce vivifiant parfum marin –, fis quelques assouplissements et commençai à allonger les foulées. Je courais à un rythme assez soutenu d’ordinaire, arrivant souvent à faire entre sept et neuf kilomètres par jour. Mais ce matin, ma hanche malmenée par la chute de la veille – suite au coup de poing – commença à m’élancer au bout d’à peine trois kilomètres. Je décidai donc de faire demi-tour, le cœur serré de ne pouvoir m’approcher de la magnifique light keeper’s home qui se trouvait à la fin de mon parcours habituel.
J’étais tombée amoureuse de cette authentique demeure de gardien de phare merveilleusement entretenue, aux lambris de bois peint d’un blanc éclatant. Elle était bâtie sur un étage – sans compter les combles d’une auteure impressionnante. Un élégant porche – par lequel on accédait grâce à deux escaliers placés de chaque côté – longeait toute la façade sud-ouest, tandis que des poutres en bois, d’un blanc rutilant, supportaient l’auvent couvert de tuiles rouges et terminées par une jolie frise artistiquement ciselée.
Ce cottage se dressait, solitaire, au sommet d’une falaise abrupte qui donnait, d’un côté, sur une demi-crique annonçant la fin de la longue plage de Blueseen Beach, et de l’autre directement sur la mer. On pouvait observer, depuis la grève, les vagues harceler sans répit le pied de la haute paroi rocailleuse, et exploser en une gerbe de gouttelettes volant loin dans le ciel avant de rejoindre l’immensité liquide dont elles faisaient partie.
J’enfonçai le casque de sécurité sur ma tête en grimaçant lorsqu’il frotta sur mon visage meurtri, enfourchai la Harley et démarrai, le sourire aux lèvres. C’était un réel plaisir de la conduire, même si je ne roulais pas aussi vite que je le souhaitais – respectant les limitations de vitesse en ville – et que j’aurais préféré, de loin, ne pas avoir le casque. Chose que je savais impossible si je ne voulais pas subir les foudres de Dan et Joshua.
La petite bourgade, un peu vieillotte, avait beaucoup de charme avec des maisons majoritairement en bois, pour la plupart bien entretenues, mais semblant sortir d’un autre temps, d’une autre époque. Ici aucune chaîne de restauration rapide mondialement connue. Aucune succursale de prêt-à-porter franchisée, ou d’enseigne de grande distribution. Tout était petit, local, et même les deux magasins alimentaires étaient indépendants.
Je m’arrêtai à la pâtisserie artisanale Aux Délices, se situant à deux rues du journal. Ôter mon casque eut pour effet de rendre mes cheveux lisses complètement décoiffés. Je passai machinalement la main dans ma longue chevelure blonde tout en me penchant sur le minuscule rétroviseur pour vérifier que mon fond de teint n’avait pas bougé et que mes hématomes n’étaient pas trop visibles.
La petite boutique sentait bon le pain chaud et le caramel, et – comme la pâtisserie faisait aussi salon de thé – je saluai les quelques clients matinaux qui prenaient leur petit déjeuner. Je commandai six muffins aux myrtilles et au lait d’avoine dans l’espoir de me faire pardonner mon retard, auprès de Dan.
La petite bourgade, un peu vieillotte, avait beaucoup de charme avec des maisons majoritairement en bois, pour la plupart bien entretenues, mais semblant sortir d’un autre temps, d’une autre époque. Ici aucune chaîne de restauration rapide mondialement connue. Aucune succursale de prêt-à-porter franchisée, ou d’enseigne de grande distribution. Tout était petit, local, et même les deux magasins alimentaires étaient indépendants.
Je m’arrêtai à la pâtisserie artisanale Aux Délices, se situant à deux rues du journal. Ôter mon casque eut pour effet de rendre mes cheveux lisses complètement décoiffés. Je passai machinalement la main dans ma longue chevelure blonde tout en me penchant sur le minuscule rétroviseur pour vérifier que mon fond de teint n’avait pas bougé et que mes hématomes n’étaient pas trop visibles.
La petite boutique sentait bon le pain chaud et le caramel, et – comme la pâtisserie faisait aussi salon de thé – je saluai les quelques clients matinaux qui prenaient leur petit déjeuner. Je commandai six muffins aux myrtilles et au lait d’avoine dans l’espoir de me faire pardonner mon retard, auprès de Dan.
Après avoir avalé un morceau, je m’installai sur le vieux canapé et posai mon ordinateur portable sur mes genoux. Il fallait que je me renseigne sur les garous. Malheureusement, je ne trouvai rien de mieux que les légendes ancestrales : des abominations se transformant à la pleine lune et dévorant tout ce qui tombait sous leurs crocs. Pour n’avoir, le lendemain, pas le moindre souvenir de qui ils avaient croqué sous leur monstrueuse forme. Sur la plupart des sites, ils étaient représentés sous l’aspect de créatures sanguinaires aux dents et aux griffes exagérément longues et tranchantes, se tenant sur deux pattes et ne ressemblant guère à des loups. Je cherchai ensuite les chats-garous, même si j’avais compris que mes amis devaient appartenir à une autre espèce de félin. Être traité de chat avait semblé les offusquer. Personnellement, je ne voyais pas pourquoi. J’adorai les chats. Si je n’avais pas eu peur que Tyler ne les tue suite à un excès de colère, j’aurai été en récupérer deux ou trois dans un refuge.
Je ne trouvai rien de probant sur les félins-garous.
Je passai la soirée à rechercher quelles sortes de garous il pouvait exister, mais même si les êtres magiques avaient fait leur coming out depuis plusieurs décennies, très peu d’infos filtraient sur leur compte. L’accueil qu’ils avaient reçu de la part d’humains, soit principalement de la haine, de la suspicion ou de la terreur, les avait incités à rester discrets et à se faire oublier.
Je ne trouvai rien de probant sur les félins-garous.
Je passai la soirée à rechercher quelles sortes de garous il pouvait exister, mais même si les êtres magiques avaient fait leur coming out depuis plusieurs décennies, très peu d’infos filtraient sur leur compte. L’accueil qu’ils avaient reçu de la part d’humains, soit principalement de la haine, de la suspicion ou de la terreur, les avait incités à rester discrets et à se faire oublier.
Toute à mes rêveries, je ne vis pas l’obstacle devant moi. BAM ! Je percutai une masse dure et chaude qui posa ses mains sur mes hanches pour m’empêcher de tomber. Je bafouillai des excuses et levai le nez pour voir qui j’avais ainsi bousculé.
Je me figeai.
C’était Miguel Ángel.
J’avais heurté Miguel Ángel.
Mes balbutiements se muèrent en une avalanche d’onomatopées inintelligibles qui firent, curieusement, sourire ma victime de collision. Je n’avais jamais vu un tel sourire. Il était énigmatique, tout en retenue, mais sincère et d’une beauté à couper le souffle. Miguel Ángel resserra un instant ses mains sur mes hanches avant de mettre entre nous une distance plus appropriée. Je me rendis alors compte que j’avais retenu mon souffle. J’inspirai avec un peu trop de précipitation et m’excusai de nouveau de manière plus intelligible, cette fois.
— Ce fut un plaisir, se contenta-t-il de dire, un petit sourire mutin au coin des lèvres.
Il m’observa avec ses envoûtantes prunelles. Ses cheveux n’étaient pas attachés comme la fois précédente, et retombaient d’une manière sauvage sur ses épaules, lui conférant une aura de dangerosité plus prononcée. Ses iris étaient si sombres qu’ils semblaient dissimuler bien de secrets. Des mystères que j’aimerais bien mettre à nu. Je me sentis rougir violemment sous cette pensée à double sens, et détournai le regard.
Je me figeai.
C’était Miguel Ángel.
J’avais heurté Miguel Ángel.
Mes balbutiements se muèrent en une avalanche d’onomatopées inintelligibles qui firent, curieusement, sourire ma victime de collision. Je n’avais jamais vu un tel sourire. Il était énigmatique, tout en retenue, mais sincère et d’une beauté à couper le souffle. Miguel Ángel resserra un instant ses mains sur mes hanches avant de mettre entre nous une distance plus appropriée. Je me rendis alors compte que j’avais retenu mon souffle. J’inspirai avec un peu trop de précipitation et m’excusai de nouveau de manière plus intelligible, cette fois.
— Ce fut un plaisir, se contenta-t-il de dire, un petit sourire mutin au coin des lèvres.
Il m’observa avec ses envoûtantes prunelles. Ses cheveux n’étaient pas attachés comme la fois précédente, et retombaient d’une manière sauvage sur ses épaules, lui conférant une aura de dangerosité plus prononcée. Ses iris étaient si sombres qu’ils semblaient dissimuler bien de secrets. Des mystères que j’aimerais bien mettre à nu. Je me sentis rougir violemment sous cette pensée à double sens, et détournai le regard.
Lorsqu’il arrêta la voiture face à mon immeuble, il dévisagea la devanture du bâtiment avec une lueur d’incompréhension dans ses magnifiques iris.
— Tu me fais marcher ? C’est ça ?
— Non, m’sieur, j’habite là. Joli rosier, n’est-ce pas ? dis-je pour le distraire de la piteuse devanture de mon immeuble.
J’ouvris la portière et m’apprêtai à descendre lorsqu’il se pencha devant moi et la referma sous mon nez.
— Tu as l’intention de m’enlever ? le taquinai-je en le voyant faire.
— Je t’avouerai que, là, tout de suite, oui, j’y songe sérieusement. Merry, tu ne peux pas continuer à vivre ici, cet immeuble est… est… (voilà qu’il bafouillait) miteux. Je n’ose même pas imaginer à quoi ressemble ton appartement. Il doit y avoir de la moisissure au plafond et du linoléum datant de la guerre de Sécession.
Je ris et approuvai.
— C’est à peu près ça, oui.
— Tu me fais marcher ? C’est ça ?
— Non, m’sieur, j’habite là. Joli rosier, n’est-ce pas ? dis-je pour le distraire de la piteuse devanture de mon immeuble.
J’ouvris la portière et m’apprêtai à descendre lorsqu’il se pencha devant moi et la referma sous mon nez.
— Tu as l’intention de m’enlever ? le taquinai-je en le voyant faire.
— Je t’avouerai que, là, tout de suite, oui, j’y songe sérieusement. Merry, tu ne peux pas continuer à vivre ici, cet immeuble est… est… (voilà qu’il bafouillait) miteux. Je n’ose même pas imaginer à quoi ressemble ton appartement. Il doit y avoir de la moisissure au plafond et du linoléum datant de la guerre de Sécession.
Je ris et approuvai.
— C’est à peu près ça, oui.
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