AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 720 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Présentée comme étant le top du top en matière de bit-lit un peu plus « adulte » que les « Twilight » et compagnie, la série du « Protectorat de l'ombrelle » de l'auteur américaine Gail Carriger bénéficie depuis un moment déjà de critiques extrêmement élogieuses qui m'ont finalement poussée à sauter le pas et à découvrir « Sans âme », premier opus des aventures d'Alexia Tarabotti. Il faut dire qu'un roman parvenant à mêler steampunk, vampires, loups-garous et la bonne société londonienne du XIXe siècle, autant dire que ça ne se voit pas souvent, aussi difficile de résister à la tentation. Me voilà donc lancée dans les aventures de cette vieille fille (bon, vingt-six ans seulement, mais nous sommes à l'époque victorienne après tout...) mi-anglaise mi-italienne, au caractère bien trempé et possédant la capacité peu commune d'annihiler les pouvoirs de tout être surnaturel amené à rentrer à son contact. Et oui, dans cette société anglaise où vampires, loups-garous, fantômes et autres font désormais partis du paysage et possèdent même des représentants au sein du conseil royal, Mademoiselle Tarabotti à l'extrême particularité d'être ce qu'on appelle une « paranaturelle ».

Difficile de ne pas se laisser rapidement prendre au jeu de l'auteur qui reprend ici la plupart des clichés de la bit-lit traditionnelle pour nous les resservir à sa sauce, soit avec beaucoup d'auto-dérision. le ton du roman se fait ainsi généralement léger, voire humoristique, tandis que l'on assiste à la succession de pétrins dans lesquels notre héroïne semble adorée se fourrer. Il est toutefois dommage que l'intrigue de ce premier tome (l'enquête menée afin d'expliquer les mystérieuses disparitions d'êtres surnaturels) n'apparaisse rapidement que comme un simple prétexte pour évoquer le chassé-croisé erotico-amoureux auquel se livre la pas si vertueuse et innocente que ça Alexia et le séduisant et impétueux Lord Maccon (loup-garou de son état). Certes, le duo fonctionne à merveille et parvient sans mal à nous arracher des sourires, mais certaines scènes assez cocasses m'ont, en ce qui me concerne, parue assez incongrues (parce que oui, lorsqu'on se retrouve enfermé par des psychopathes, le bon sens dicte d'essayer de mettre au point un plan plutôt que de batifoler à tout va et de s'extasier sur la plastique irréprochable de son compagnon d'incarcération...).

On pardonne cela dit vite ces quelques petits défauts, l'univers dépeint par l'auteur étant très enthousiasmant et les personnages attachants, à commencer par cette vieille fille à la langue bien pendue qu'on pourrait être tenté de trouver agaçante mais pour laquelle on éprouve au final beaucoup de sympathie. C'est décidé, j'enchaîne rapidement avec le tome suivant !
Commenter  J’apprécie          462
Mademoiselle Tarabotti a bien des contrariétés. En plus de subir chaque jour les babillages incessants de sa mère et de ses deux demi-soeurs décérébrées, elle doit également endurer les commentaires blessants de lord Maccon – pair du Royaume, grossier personnage, écossais et accessoirement loup-garou, ce qui est clairement le moindre de ses vices – ainsi que le mépris de la bonne société anglaise victorienne (Pensez-vous : vingt-six ans et toujours vieille fille !). Et comme si tout cela ne suffisait pas, voici qu'un vampire ose lui sauter à la gorge alors qu'elle était tranquillement à la recherche d'un casse-croute lors d'un des interminables bals d'une amie de sa mère. Après avoir consciencieusement tabassé l'importun à coups d'ombrelle, mademoiselle Tarabotti doit bien se rendre à l'évidence : les bonnes manières sont en train de se perdre et des événements louches se déroulent à Londres…

Comme vous l'auriez surement deviné grâce à certains indices (la mention de loups-garous et de vampires par exemple), nous ne nous trouvons pas dans un roman victorien classique, mais dans une uchronie style steampunk où l'existence des êtres surnaturels a été découverte il y a des siècles et où ceux-ci se sont progressivement intégrés à la société anglaise – qui, comme chacun le sait, est capable de s'accommoder de presque n'importe quoi, y compris de lords qui dévorent chaque matin quatre poulets crus à leur petit déjeuner. C'est dans ce présupposé amusant que réside l'essentiel du charme de « Sans âme ». L'intrigue principale, quant à elle, n'est pas d'une originalité ébouriffante et certaines grosses ficelles scénaristiques peuvent prêter à sourire. Heureusement, ces défauts sont compensés par un univers divertissant à découvrir et un style pastichant de façon très plaisante celui démodé des romans victoriens, tout en ironie, en second degré et en ellipses bienséantes pas si elliptiques que ça.

L'intrigue pseudo-policière peu consistante laisse volontiers la place au pas-de-deux erotico-comique auquel se livrent les deux personnages principaux, Alexia Tarabotti et le caractériel lord Maccon. Dès le début du roman, il est clair que le jeune dame verrait volontiers le loup et que ces deux-là finiront probablement à se livrer à des activités peu recommandables à l'arrière d'un fiacre avant la fin du récit. Mais c'est sans compter le caractère vindicatif de la demoiselle et l'inaptitude triomphante du lord en matière de rituels de séduction humains (Faut avouer que chez les canidés, c'est quand même vachement plus simple… On tabasse quelques autres mâles pour montrer qu'on est le plus costaud, on montre les crocs, on saute sur la femelle et hop ! C'est dans la poche !). Ce couple réjouissant est épaulé par une poignée de personnages secondaires plutôt réussis et amusants, ma préférence allant au professeur Lyall, le très flegmatique et très anglais bras droit de lord Maccon, et à lord Akeldama, un très vieux vampire totalement jeté, bavard comme une pie et parfaitement gay.

« Sans âme » s'avère donc une lecture agréable et distrayante, quoique un peu trop superficielle pour être vraiment mémorable. Je lirai avec plaisir les opus suivants !
Commenter  J’apprécie          120
Avant de débuter ce billet je tiens une nouvelle fois à remercier le site Babelio pour ce partenariat via le concept Masse Critique ainsi que les Éditions "Livre de Poche".

Étant devenue fan de deux sortes de lectures n'ayant à priori rien à voir ensemble ma curiosité m'a poussé à m'intéresser à ce titre proposant une fusion quelque peu atypique de deux mes mondes de prédilection et d'évasion. Qu'allait bien pouvoir donner cet hybride littéraire faisant frayer ses personnages dans une intrigue se déroulant dans une époque révolue présentant des règles de bienséance désuètes mais non dénuées de charme face à un univers d'urban fantasy peuplé de Loup-Garou, vampires et autres fantômes?

Ce récit débutera de manière pour le moins assez humoristique au vu de la tournure que prendront les choses malgré le drame se jouant. Mademoiselle Tarabotti en cherchant désespérément à échapper à l'ennui d'un bal de plus profitera d'un subtil stratagème pour s'isoler à l'écart de tous afin de déguster son thé et une part de tarte à la mélasse, c'est à cet instant qu'elle subira une tentative d'agression par un jeune vampire ignorant à qui il s'attaquait. La jeune femme dite "Sans âme" et traitée très officiellement de vieille fille tuera accidentellement son pauvre agresseur et attirera par la même occasion diverse réactions en chaine sur sa modeste personne. Cet enquête sera confiée au très austère mais néanmoins efficace Lord Maccon chef du BUR (bureau des registres des non naturels) et Loup garou Alpha de son état quant à découvrir qui était ce vampire en question, pour quelles raisons ignorait-il les règles élémentaires quant à se nourrir et enfin pourquoi avoir attaqué la seule personne dont ce dernier et ses autres congénères ne pourraient jamais se nourrir? L'ignorance à ses limites....Mademoiselle Tarabotti se verra donc devenir le centre d'intérêt de diverses factions surnaturels que cela soit le BUR ou plus particulièrement Lord Maccon ainsi que la ruche vampirique menée par l'une des reines vampires les plus vieilles et influentes du pays. Entre découvrir le ou les personnes tirant les ficelles sur les disparitions de vampires et garous de ces dernières semaines et gérer sa houleuse coopération avec le loup Alpha Lord Maccon, lady Tarabotti aura fort à faire. Que va bien pouvoir donner une collaboration entre une lady Paranaturelle fouineuse n'ayant pas sa langue dans sa poche et un Surnaturel vieux loup Alpha aussi attiré qu'exaspéré par cette dernière?

Tout d'abord et au risque de passer pour superficielle je vais aborder le choix de la couverture avant de parler du contenu. Pour ma part je la trouve très jolie comparé à celle utilisé pour "Orbit" et un peu plus en accord avec l'idée que je me faisais d'Alexia, c'est donc pour moi une sélection judicieuse et esthétique.
Bon passons à présent aux choses sérieuses.
Dès le premier chapitre le ton sera donné et l'auteur maintiendra cette ligne de conduite du début à la fin, ce livre sera donc ponctué d'un humour subtil et omniprésent servit par une plume très particulière car infiniment très soutenue, classe et qui, cerise sur le gâteau sera à la fois très fluide et agréable. Lors de la lecture on ressent que Gail Carriger prend beaucoup de plaisir à nous perdre dans son univers appartenant à l'époque Victorienne à la fin du XIX siècle, un renouveau commençant à pointer le bout de son nez quant à l'avancée des sciences, la modernité et les nouvelles technologies.
Que dire de ces personnages principaux?
Mademoiselle Alexia Tarabotti n'aura point à souffrir de la comparaison avec ses autres consoeurs peuplant le monde de la bit-lit, cette jeune femme bien que respectant les règles de bienséance dû à son époque se révélera être une femme de poigne pourvu d'un caractère très affirmé et n'hésitant pas une seconde à tenir tête à Lord Maccon sans sourciller. Qui dit urban fantasy pense systématiquement à pouvoir et celui possédé par Alexia sera pour le moins original et la sauvera plus d'une fois d'une mort certaine. Cette jeune femme catégorisé au BUR comme "Paranaturelle" ou "Sans âme" apportera son lot de révélations en temps et en heure. Mademoiselle Tarabotti de part sa personnalité hors norme m'a immédiatement fait sourire. Lady intelligente, bas-bleu pourvue de réparties subtiles et souvent hilarantes, cultivée et loin d'être fragile, passée dans l'art de se servir d'une ombrelle autrement que pour s'en abriter, Alexia est une vieille fille qui s'assume et ne fait pas partie des canons de l'époque. Trop loquace et pourvue d'un physique pulpeux, d'une peau mat et d'un sang mi-Italien, notre jeune lady souffre depuis toujours de racisme dû aux conservateurs mais également du mépris de sa mère. Des passages qui malgré une certaine décontraction feinte par Alexia démontreront néanmoins sa vulnérabilité et souffrance ainsi que sa totale dévalorisation au profit de ses deux écervelées de demi-soeurs. Pour tenir tête à notre jeune "Sans âme" qui de mieux que Lord Conall Maccon pour relever le défi. Loup Alpha chef du bureau des registres des non naturels, cet enquêteur efficace et perspicace n'aura de cesse de se quereller avec la femme l'attirant et l'exaspérant le plus au monde. Un jeu du chat et de la souris ayant débuté bien avant que nous débutions notre récit et qui prendra tournure ici. Cet Écossais assez maladroit avec la gente féminine ou plus particulièrement avec la très moderne et dominante Alexia n'aura de cesse de créer des malentendus dû à sa nature de Loup nous gratifiant au passage de moments absolument mémorables qui plongeront Mademoiselle Tarabotti en totale perplexité et doute. Juste un exemple la scène entre le Beta professeur Lyall et son Alpha Lord Maccon lui conseillant de ramper pour récupérer Alexia. Un duo attachant et drôle qui nous offrira des passages souvent touchants, amusants mais également sensuels. Des faces à faces dont les répliques et actions croustillantes et savoureuses nous tiendront en haleine du début à la fin, une relation qui ne cessera de gagner en intensité pour notre plus grand plaisir. Leur péripéties sentimentales seront bien évidemment rythmés par les missions en cours.
Gail Carriger a su scrupuleusement trousser un univers fantastique passionnant comprenant des personnages charismatiques, attachants et drôles qu'ils soient principaux ou secondaires. En plus du couple j'ai beaucoup apprécié le très excentrique vampire et ami d'Alexia, Lord Akeldama qui n'hésitera pas à faire des avances à Lord Maccon. le très sérieux et cynique professeur Lyall manquant souvent de diplomatie quant à présenter les choses, la meilleure amie de l'héroïne Lady Ivy Hisselpenny représentant à merveille la jeunesse Anglaise, jeune femme coquette mais s'affublant de toilettes toutes plus ridicules les unes que les autres au grand désespoir de Mademoiselle Tarabotti. D'autres ponctueront également ce récit comme l'abominable "Mama" d'Alexia certes très belle mais dénuée de cervelle ayant depuis toujours rabaissé sa fille physiquement, ainsi que ses deux demi-soeurs possédant les mêmes qualités que leur mère.
Je n'aurai qu'un seul bémol à signaler, il concernera la longueur des chapitres qui furent très souvent mal gérés et se révélaient monstrueusement trop long rendant par moment ma lecture assez pesante.

Cette oeuvre fut pour moi un cocktail original et détonnant étant parvenu à créer un mélange savoureux entre romance et fantastique. Les personnages attachants et drôles de cet univers ont eu finis de me convaincre. Un récit laissant présager une suite mais pouvant tout aussi bien se suffire à lui même. Un roman à déguster avec une tasse de thé et une bonne part de tarte à la mélasse!
Commenter  J’apprécie          110
En refermant ce livre, j'ai eu beaucoup de mal à déterminer si j'avais aimé ou pas. Enfin si, je savais que j'avais aimé, dans l'ensemble, mais disons que j'avais du mal à mettre le doigt sur ce qui m'avait moins plu – parce que je savais qu'il y avait des choses qui m'avaient moins plu. Je sais que ça a l'air terriblement confus, mais je vais essayer de faire une chronique pas trop confuse.

Commençons d'abord par les choses qui m'ont plu. Ce que j'ai tout de suite apprécié, c'est le style d'écriture. Gail Carriger reprend le vocabulaire et les formulations un peu pompeuses propres à l'époque victorienne mais pousse le maniérisme à l'extrême et s'attarde sur les détails insignifiants, provoquant un effet délicieusement comique. Il y a aussi pas mal de comique de situation au cours du roman, mais il reste suffisamment subtil et bien amené pour qu'il me fasse effectivement rire, au lieu de tomber dans l'humour bien lourd qui lui ne me fait pas rire du tout.

Ensuite, ce roman a l'avantage d'être servi par une héroïne qui dépote ! Alexia Tarabotti est peut-être d'origine italienne, et sans âme, ce qui la rend difficile à marier – très ennuyeux dans une société où la seule perspective pour les femmes est de se trouver un bon mari – mais elle est vive, intelligente et ne manque pas de répartie. L'ouverture d'esprit de notre héroïne se remarque encore plus en comparaison aux autres femmes du roman dont les centres d'intérêt se résument aux bals et aux jolies tenues. Mais par certains côtés, Alexia est aussi terriblement naïve, et ce contraste ajoute au comique du récit.

L'héroïne évolue dans un univers assez complexe où se côtoient humains, surnaturels, paranaturels, drones, porte-clés (pas les porte-clés qu'on utilise pour tenir ses clés, hein ! Ici les porte-clés, c'est des gens)... Pas évident de se familiariser avec tout ça, mais finalement on s'y fait assez rapidement, et j'ai même plutôt apprécié la mythologie développée par l'auteure, surtout le fait qu'elle essaie d'expliquer le surnaturel par la science. Ce sont généralement deux choses qu'on oppose radicalement, surnaturel et science, du coup ce rapprochement hors du commun m'a plu. J'aurais cependant aimé que plus d'attention soit accordée au caractère « sans âme » d'Alexia. Parce que certes elle peut neutraliser les surnaturels d'un simple contact, mais en dehors de ça, son absence d'âme n'a pas l'air de l'affecter plus que ça.

Mais ce que j'ai surtout regretté dans Sans âme, c'est le côté un peu manichéen du récit. Bon, d'accord il n'y a pas une séparation nette et précise entre « les très très méchants » d'un côté et « les très très gentils » de l'autre, mais tout de même on sait dès le départ à quel camp appartiennent les personnages, ce qui rend l'histoire un peu prévisible par moments. Pas de traître, pas de personnage ambigu... dommage, ça aurait donné un peu de piment au récit.
Un autre reproche concerne la fin que j'ai trouvée un peu trop « happy end », un peu trop « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». le protectorat de l'ombrelle est une saga qui compte 4 tomes (au moins), mais à la fin de ce tome 1, la boucle est déjà bouclée. Rien n'est laissé en suspens et je ne suis pas du tout curieuse de savoir ce que le tome 2 nous réserve. Mais peut-être que je le lirai quand même, parce que ce premier tome était fort sympathique.

Je vous le recommande si : vous aimez le steampunk et/ou la bit-lit (Sans âme est un mélange de ces deux genres). Pas besoin d'être un grand amateur de vampires et de loup-garous, je ne le suis pas (pas du tout, même), mais j'ai tout de même bien apprécié ma lecture.
Lien : http://i-read-therefore-i-am..
Commenter  J’apprécie          70
Un moment plutôt sympa, pour de la Bit-Lit !



Sans âme, c'est de la Bit-Lit. du vampire caricatural et du loup-garou tout en poil, et une histoire au scenario plutôt simple. A priori, (oui des à-prioris sur la Bit-Lit, j'en ai tout le tour du ventre !) (j'adore les expressions pourries !) je n'allais pas aimer, je ne pensais même pas me le procurer.

Et puis, des gens que je connais, et qui me connaissent, m'ont dit que ça pourrait me plaire. Pas parce que j'allais y trouver un style littéraire de ouf, pas pour sa brillante originalité dans le genre, quoiqu'on y trouve quand même deux ou trois points plutôt peu banals, mais parce qu'il y a beaucoup d'humour, et que l'univers un peu steampunk correspond à mes goûts.

Et c'est un fait, ces deux côtés-là m'ont beaucoup plu.

Alexia et son poilu Lord Maccon forment un duo pétillant et plutôt marrant, un genre de "je t'aime, moi non plus" assez efficace et pas lassant, plein de petites vannes, et de réflexions marrantes. Lord Maccon est un loup-garou extrêmement macho et viril, quand Mlle Tarabotti est une "vieille fille" de 25 ans, grincheuse, au caractère très affirmé, mais pleine de charme et d'autodérision. Voilà qui nous fait un petit couple assez explosif.
Lord Akeldama est un petit bijou de caricature. Une caricature dans le bon sens du terme, on voit parfaitement que tout est volontairement poussé à l'extrême chez ce vampire aussi homosexuel qu'efféminé, au physique et aux goûts on ne peut plus colorés. Il est drôle, et c'est finalement le personnage le plus touchant de l'histoire. (Lord Akeldama et son coucher de soleil, rhââââ
Lien : http://calidoscope.canalblog..
Commenter  J’apprécie          50
Une saga dont j'entendais beaucoup parlé et dont les couvertures me faisaient bien envie! Quand le premier tome est sorti en poche je me suis ruée dessus il y a quelques mois mais ai attendu un peu de temps avant de l'en sortir de mon IMMENSE PAL ! Je regrette d'avoir attendu si longtemps avant de le lire car ce fut une découverte et une plongée tout simplement génial dans l'univers de Melle Alexia.

Alexia Tarabotti - vielle fille de 25 ans - vit dans un Londres du 19ème siècle où les créatures surnaturels ont trouvé leur place au milieu des humains. Même si cela n'est pas du goût de tout le monde.
Je dois dire que la mythologie du roman m'a paru au départ un peu difficile à assimiler entre les drones, les portes clés etc ... Mais l'immersion dans cet univers si spéciale m'a vraiment plu !
Notre première rencontre avec Alexia, dès les premières pages du roman, nous met dans le bain immédiatement. Elle se fait accoster par un vampire un peu trop entreprenant et au cours d'une bagarre fini par le tuer avec son ombrelle - objet très important pour Alexia comme on peut le voir au fil des pages. Difficile comme ça de vous restituer l'histoire, je pense qu'il est mieux que vous y plonger vous même avec délice!

Un des points vraiment positif pour moi fut le relation Lord Maccon/Alexia. Déjà pour Alexia, j'ai adoré son humour décapant et le fait qu'elle n'ait pas sa langue dans sa poche mais les deux réunis donnent un duo vraiment détonnant ! Une romance qui change vraiment de ce qu'on peut lire habituellement dans ce genre de roman et ça fait du bien!
Je pensais avoir un peu de mal avec l'écriture de l'auteur au vu des avis sur la blogo mais au final c'est passé comme une lettre à la poste!
Un petit point négatif concernant l'intrigue principale - même si très intéressante. J'ai trouvé qu'elle était complètement occultée par le duo phare du roman !
Néanmoins, cela reste une très bonne lecture et j'ai hâte de me plonger dans le tome 2 ! Même si je laisse toujours quelques temps entre deux tomes, pour éviter toute overdose ...
Lien : http://accroauxmots.blogspot..
Commenter  J’apprécie          50
Premier tome d'une série en cinq volumes intitulée le Protectorat de l'ombrelle, Sans âme s'inscrit dans la tradition du steampunk puisqu'il se déroule dans une Angleterre victorienne où cohabitent de manière parfaitement organisée les humains et des créatures diverses comme les vampires, les loups-garous et les fantômes. Plus rares sont les paranaturels, c'est-à-dire des humains dont la principale caractéristique est de ne pas avoir d'âme, ce qui a pour avantage de neutraliser les pouvoirs des autres créatures fantastiques, mais ne va pas sans poser quelques difficultés dans la bonne société londonienne.
Miss Alexia Tarabotti en sait quelque chose puisqu'en voulant cacher sa condition elle est amenée à se conduire de manière peu orthodoxe. C'est d'ailleurs pourquoi elle n'est pas mariée et qu'elle est considérée comme une vieille fille (elle a vingt-six ans vous comprenez). Mais ce qui est encore plus choquant, c'est qu'un vampire totalement ignorant de la condition de Miss Tarabotti (comment est-ce possible dans une société si organisée ?) attaque celle-ci dans la bibliothèque d'une demeure où se déroule une quelconque mondanité. Heureusement, son défaut d'âme neutralise le pouvoir du vampire (ses dents), son épingle à cheveux et son ombrelle faisant le reste. Mais Miss Tarabotti est aussi quelque peu maladroite, et tue accidentellement le vampire. Et ce n'est que le début d'une succession de mésaventures qui la conduisent au coeur d'une machination visant à totalement désorganiser cette bonne société britannique, et la vie de notre héroïne…
Ce premier roman a d'emblée une grande qualité : son humour. Dès les premières lignes, le lecteur se laisse aller à sourire, voire à rire de ce personnage so british qu'est Miss Alexia Tarabotti. Et cela ne cesse quasiment jamais de tout le roman que l'on peut donc considérer comme une farce particulièrement réussie. de même la société victorienne de Gail CARRIGER est du plus bel effet, et donc crédible aux yeux de qui s'y aventure. Malheureusement tant l'univers que l'humour de l'auteure font passer l'intrigue au second plan. Il est vrai que celle-ci n'est pas spécialement originale, qu'elle est quelque peu simpliste, et qu'elle ne présente quasiment rien d'inattendu.
Les sentiments sont donc mitigés à la fin de cette lecture. C'est toutefois la sensation d'avoir passé un excellent moment de légèreté qui l'emporte, ce qui n'est pas si courant.
Commenter  J’apprécie          50
Puisque mon objectif en m'inscrivant dans ce challenge est de sortir de mes habitudes de lecture, de découvrir de nouvelles autrices et par conséquent d'aller de découvertes en découvertes, je peux dire qu'avec ce livre, mon objectif est atteint.

Tant qu'à faire de commencer une saga, autant y aller franchement … mon choix c'est donc porté sur cette histoire difficile à classer: historico-policier? Fantasy-steampunk? … (là je commence d'ailleurs à utiliser des concepts que je suis loin de maîtriser).

- Pour les grandes bibliothèques (sanctuaire favori de notre héroïne dans n'importe quelle demeure, voilà d'emblée de quoi me la rendre sympathique), les manoirs, les intérieurs bourgeois … à la Wilkie Collins,
- Pour les triples jupons, le taffetas plissé, l'ombrelle en cuivre dotée d'une pointe en argent, l'utilisation généreuse de la poudre de riz, le fiacre, la pelisse de mousseline jetée négligemment sur la chemise de nuit … à la Jane Austen
- pour les déambulations dans Londres à la nuit tombée, pour le brouillard et le sentiment glauque d'être suivi en permanence comme dans Jack L'éventreur …
- pour l'intrigue policière … à l'Agatha Christie ?? …

J'ai apprécié ma lecture (les 2/3 comme requis par le règlement du challenge qui nous autorise à abandonner un livre à condition de lui avoir grandement laissé sa chance de nous plaire).

En revanche, il n'y a rien à faire, je suis une indécrottable pragmatique. Les vieilles filles (de 25 ans), sans âme, les vampires qui sucent le sang mais qui perdent leurs crocs face à ces jeunes filles (l'absence d'âme neutralisant les pouvoirs surnaturels), les loups-garous qui se transforment, les fantômes de minuit, les alpha, les bêtas, les ruches, les drones (je n'ai toujours pas compris ce qu'ils sont d'ailleurs), les vieux beaux de plus de 200 ans, les paranaturels et les surnaturels (il semblerait qu'il y ait une différence entre les deux, pour moi c'est kif kif bourricot) … tout cela m'ennuie … je n'y arrive pas.

Je reconnais un joli style à l'autrice, beaucoup d'humour, sa façon de "croquer" ce vampire stupide qui non seulement ne consulte même pas le registre des anormaux de Londres et des environs avant de sortir le soir, mais en plus, se retrouve les quatre fers en l'air, le cul dans une tarte à la mélasse quand elle notre héroïne le repousse certes sans ménagement …

J'ai apprécié l'emploi de quelques jolis mots que l'on ne trouve pas souvent dans les romans … une belle langue "à l'ancienne" qui correspond tout à fait à l'ambiance du livre …

Mais dans l'ensemble j'ai tout de même trouvé cela lent, poussif, et de mon point de vue sans aucun intérêt.

J'aime qu'un livre suscite en moi des pistes de réflexion sur "la vie", les choix que l'on pose, l'introspection. Ici, rien ne m'a permis de me poser la moindre question si ce n'est: "should I stay or should I go" … et j'ai finalement préféré prendre la tangente pour me consacrer à ma prochaine lecture.

Je ne regrette pas d'avoir tenté le coup, au moins maintenant je peux dire pourquoi ce genre de littérature ne me convient pas.
Commenter  J’apprécie          40
Une lecture agréable, divertissante, qui parvient à mêler assez bien les genres. Les personnages, quelque peu caricaturaux, sont assez bien brossés; Alexia, a qui on s'attache facilement, fait figure de féministe à une époque où les filles de bonnes familles se devaient de se taire, Lord Maccon fait drôlement penser à un héros d'Emily Brontë, tout aussi bourru, misogyne et exalté dans ses passions. Quant à l'histoire, je l'ai trouvée très prenante, immersive et rocambolesque, avec le soupçon nécessaire de suspens, bref, j'ai beaucoup aimé.
Les genres, comme je le disais, s'entremêlent plutôt bien, on a du 19ème siècle, agrémenté de vampires, loup-garous et autres golems; on voyage donc dans la romance, le fantastique et la science-fiction(petite touche steampunk). Gros bémol cependant sur les passages plus "érotiques", qui pour le coup, tranchaient radicalement avec l'atmosphère générale... cela m'a beaucoup déstabilisé car je ne m'y attendais pas, et m'a quelque peu déçu également, l'histoire n'avait, à mon sens, pas besoin de détails si explicites. Il est évident que l'auteur y a mis l'accent car son style change à ces moments du récit... ajouts de dernière minute? C'est le sentiment que cela m'a fait.
Je conseille donc cette saga, mais pas aux plus jeunes, à cause des passages un peu trop cru... dommage.
Commenter  J’apprécie          40
Déjà au niveau de l'écriture de l'autrice petite déception. le premier chapitre possède un style très lourd qui ne m'a pas facilité l'entrée en matière, heureusement cela s'allège par la suite. Il y a énormément de répétitions inutiles qui plombent le récit. Savoir que Alexia Tarabotti est une vieille fille de vingt-cinq ans toujours bien roulée c'est amusant une fois, le répéter toute les deux pages moins...
Gail Carriger ne manque pas d'humour et d'ironie, malheureusement ça manque cruellement de subtilité. C'est bien beau de nous sortir les codes façon Orgueil et préjugés mais n'est pas Jane Austen qui veut. le livre regorge d'allusions en dessous de la ceinture qu'on voit venir comme un éléphant au milieu d'un couloir.
L'histoire en elle même n'est pas bien compliquée (hélas) pour une intrigue policière et je regrette de la voir coupée dans son élan par des scènes pseudo sexy à l'utilité douteuse. Si ça fait frémir des adolescentes, ça m'a surtout fait lever les yeux au ciel. Encore plus quand j'ai vu les élucubrations sentimentales de l'héroïne, qui, en plus d'être ras les pâquerettes et d'une niaiserie digne d'une ado de quatorze ans, deviennent incompréhensibles. Qu'Alexia Tarabotti n'envisage pas à son âge être encore dans la course et pouvoir se marier, qui plus est avec un Lord, peut encore passer, par contre devenir la maîtresse de ce dit Lord pour des parties de jambes en l'air à la vue de tous, ce qui à l'époque (me semble t-il) n'apporte pas grâce à votre famille, ça part contre elle peut ??!!

Manque de pot, l'exagération sentimentale et l'essaie de créer une tension sexuelle ne prend pas avec moi. Effectivement, je suis relativement peu sensible au charme du grand et musclé Lord Maccon, même s'il est écossais, roux et se balade dans le plus simple appareil.
Je pourrais mettre tout sur le compte de l'auteure qui rêve sa vie comme celle d'une personnage de roman classe et distingué (cf la 4eme de couverture)...

Cependant Carriger a porté les bases de l'édifice de son univers que j'espère voir se développer dans les prochains volumes. Bien qu'il ne soit pas extraordinaire, demeure intéressant, surtout si elle a l'idée de rajouter quelques intrigues politique. J'espère également voir se développer les personnages secondaires pour la plupart sympathiques et prometteurs.
En somme, Sans âme reste une lecture sympa, certes bourrés de défauts que je n'aime pas dans le genre, mais qui possède néanmoins un potentiel à développer.
Lien : http://outsitoutsi.over-blog..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1512) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Protectorat de l'ombrelle - Sans Âme

Mademoiselle Tarabotti est...

divorcée
veuve
vieille fille
fiancée

10 questions
109 lecteurs ont répondu
Thème : Le protectorat de l'ombrelle, tome 1 : Sans âme de Gail CarrigerCréer un quiz sur ce livre

{* *}