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Citations sur L'Écorchée (196)

- Pourquoi une flic aussi douée que toi, qui a élucidé l'affaire du Chuchoteur, a-t-elle choisi les Limbes ?
- Je n'ai pas à donner la chasse aux coupables. Je cherche les victimes.
- C'est un sophisme, mais ça se tient. Alors tu peux m'expliquer pourquoi on appelle ça les Limbes : je me suis toujours demandé d'où venait ce nom.
- C'est peut-être à cause des photos sur les murs de la Salle des pas perdus. Ces personnes sont en suspens... Des vivants qui ne savent pas qu'ils sont vivants. Et des morts qui ne peuvent pas mourir.
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- Exact. Les deux forces ne constituent pas une dichotomie, deux opposés nécessaires supposant que le bien n'existerait pas sans le mal, et vice versa. Parfois le bien et le mal sont le résultat d'une convention mais, surtout, ils n'existent pas sous une forme absolue. L'Hypothèse du mal dit : "Le bien de certains coïncide toujours avec le mal d'autres, mais le contraire vaut également."
-C'est un peu comme affirmer qu'en faisant du mal on peut aussi faire du bien, et que pour faire du bien il est parfois nécessaire de faire du mal.
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Calmann-Levy, P.72

"Par certains aspects, les livres constituaient un lest pour rester ancrée à la vie, parce qu'ils avaient une fin.
Peu lui importait qu'elle soit heureuse ou non, cela restait un privilège dont ne jouissaient pas toujours les histoires dont elle s'occupait au quotidien.
Et puis, les livres étaient un excellent antidote au silence parce qu'ils remplissaient son esprit des mots nécessaires pour combler le vide laissé par les victimes. Surtout, ils représentaient une échappatoire. Sa façon de disparaître.
Elle se plongeait dans la lecture et tout le reste - y compris elle-même - cessait d'exister.
Dans les livres, elle pouvait être n'importe qui.
Ce qui revenait à n'être personne.

Quand elle rentrait chez elle, seuls les livres l'accueillaient."
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Calmann-Levy, P.52

"avec le temps, Roger Valin a transformé son malaise en une sorte de mission. S'occuper de sa mère, prendre soin d'elle était devenu le but de sa vie. En d'autres termes : c'était son véritable travail. Tout le reste - le bureau, les relations avec les gens - étaient pénible pour lui. Avec la mort de sa mère, son monde s'est écroulé et il s'est senti inutile."
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Calmann-Levy, P.18

"Mila avait appris des psychologues que les enfants attribuent à des personnages réels les traits de personnages imaginaires, pas nécessairement des méchants. L'inconnu peut devenir un vampire mais aussi un clown sympathique ou un Spidermann perfide. Toutefois, il existe toujours un détail qui démasque le double, le rend à nouveau humain."
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Un homicide se concrétise au moment de la mort, disait Vincenti. En revanche, pour parler de disparition, il ne suffit pas de disparaître, il faut que du temps passe. Pas seulement les trente-six heures légales avant de commencer les recherches, bien plus. La disparition se cristallise quand ce que l'individu a laissé derrière lui commence à se détériorer : la compagnie d'électricité coupe la ligne, les plantes meurent sur le balcon parce que personne ne les arrose, les vêtements dans l'armoire passent de mode. Il faut chercher les motivations de ce délabrement en remontant dans le temps.
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