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4,05

sur 2328 notes
Après un "Tribunal des Âmes" de faible facture et hautement oubliable, Donato Carrisi nous revient en très grand forme dans la suite du "Chuchoteur". Il faut croire que le personnage de Mila Vasquez l'inspire de façon plus qualitative, comme une muse perverse.

C'est donc le lecteur qui va être content de se laisser une fois de plus fasciner et manipuler très agréablement par le bout du nez.

Viscérale, vénéneuse, acérée, l'histoire nous plonge une fois de plus dans les méandres du mal et de l'insanité.

L'addition d'un nouveau personnage apporte un vent de fraîcheur bienvenu. En effet, Simon Berrish, "l'homme à qui vous avez envie de parler", est un collier de perles scintillantes et Carrisi nous le façonne chapitre après chapitre le rendant indispensable et intrigant. Couplé à Mila, ce duo fait des merveilles.

L'intrigue est folle, nerveuse, d'une puissance maîtrisée de main de maître par ce peintre du suspense qu'est Carrisi.
Les couleurs sont ocres et sombres et le pinceau telle une lame aiguisée vient tracer des cercles à même votre cerveau pour y bien graver l'histoire.
Comme toujours chez Carrisi, l'intrigue est à tiroirs mais ici ils s'encastrent magnifiquement dans la commode. 4/5
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Ce thriller est la suite des aventures de l'enquêtrice Mila Vasquez, personnage écorché découvert dans le roman « le chuchoteur ».

Autre histoire, autres personnages, sept ans après. Mais cette même Mila, héroïne si atypique.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce nouveau thriller est une réussite totale. Parce-que Carrisi est fort, sacrément fort !

Fort par sa capacité à nous faire entrer en empathie totale avec une héroïne qui, justement, en est totalement dépourvue. A ce niveau c'est déjà un exploit, et c'est la preuve que l'auteur montre une impressionnante faculté à rendre crédible ses personnages. Un flic assez inhabituel, auquel Carrisi va adjoindre un protagoniste tout aussi étonnant, spécialiste en anthropologie.

Fort également par son aptitude à concocter une intrigue totalement addictive. Un thème et une histoire vraiment originaux, qui arrivent à s'affranchir des poncifs du genre et à maintenir une tension de tous les instants (loin de toute effusion de sang gratuite).

Fort et sacrément intelligent, enfin. Pour ne pas être tombé dans le piège du copier / coller et nous proposer un récit foncièrement différent de celui du « Chuchoteur ».

Un roman impossible à lâcher, une construction narrative tout à la fois sobre et bluffante, et cette tension qui flirte avec l'émotion, jusqu'à un final d'une formidable intensité.

Toutes les qualités qui, à mon sens, feront mentir ceux qui pensent que le thriller a déjà tout dit. L'hypothèse du mal (titre original du roman) est une preuve subtile et éclatante que rien n'est tout à fait noir ou tout à fait blanc.

Précision importante, il n'est absolument pas indispensable d'avoir lu « le chuchoteur » au préalable.

Je ne vais pas vous le chuchoter, mais vous le crier bien fort : voici un roman qui tient largement le haut du pavé dans sa catégorie. Il serait très dommage de passer à côté d'une telle délectable expérience littéraire.

N'écorchez pas le nom de ce maitre du thriller européen : C A R R I S I.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Je retrouve avec plaisir, Mila Vasquez, l'enquêtrice héroïne du Chuchoteur.
Depuis cette affaire qu'elle a résolue, il y a sept ans, elle travaille aux Limbes, la cellule d'enquête sur les personnes disparues ; le comble, un de ses collègues a lui-même disparu. Lorsqu'une famille est assassinée et que l'auteur de ces crimes garde un jeune garçon en vie comme témoin, la hiérarchie de Mila fait appel à elle. Mila découvre que l'assassin est un de ses disparus !
C'est le début d'un thriller à la hauteur du Chuchoteur qui avait été un coup de coeur, L'écorchée l'est aussi ! Un souhait personnel : que Donato Carrisi écrive un prochain thriller dans lequel je retrouverai Mila Vasquez et son nouveau coéquipier, Simon Berish. À lire !
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Par moments, j'ai ressenti quelques longueurs, la curiosité du dénouement l'a remportée. le duo avec Berish m'a bien plu, son personnage est intéressant, insufflant un vent de fraîcheur. le machiavélisme de certains personnages est terrifiant.
Encore bouleversée par l'affaire du chuchoteur, Mila Vasquez travaille dans le département des personnes disparues. Dans une atmosphère pesante, ses nerfs sont mis à rude épreuve dans cette nouvelle enquête, assister par l'agent Simon Berish, un solitaire, un paria…Des personnes disparues réapparaissent avec une certaine soif de vengeance.
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L'éventail des crimes de la palette humaine étant infini un polar ne se singularisera que par la personnalité de ses enquêteurs. Fini les Hercule Poirot, Colombo et autre Maigret, au XXIème siècle la perspicacité et la force de déduction ne suffisent plus pour appâter le chaland, il faut des enquêteurs atypiques.

Les deux héros de Donato Carrisi dans L'écorchée répondent parfaitement à ce critère de singularité. Mila Vasquez est reléguée aux Limbes. Ce service n'est pas le fleuron de la police judiciaire. C'est un service d'archives vivantes. Un service qui reste aux aguets sur les affaires de disparition. Interdiction de clore un dossier. Patience et longueur de temps font leur oeuvre et parfois resurgir ce que les années passant ont transmis d'un agent des Limbes à un autre. Mila Vasquez y est depuis 7 ans quand des pages jaunies s'ouvrent à l'actualité.

Elle est une femme flic dénuée de toute empathie y compris pour ses proches. Cette absence de sentiments à l'égard d'autrui la met à l'abri de la pollution de ses investigations. La contre partie est que cette froideur s'exerce aussi contre elle-même. Ce défaut d'estime de soi lui fait agresser son propre corps par des scarifications. Il lui fait aussi mépriser le risque et aller au bout de ses capacités physiques et psychologiques pour traquer le criminel.

Elle est mise fortuitement en relation avec un certain Simon Berish. Un autre relégué de la criminelle. Il a porté le chapeau dans une affaire de connivence avec des malfrats. Il est devenu le paria de son service. Il a toutefois un don qui retient de ne pas se séparer de ses services, il a fait des études d'anthropologie et sait faire parler un suspect mieux que quiconque.

Quand des disparus de 20 ans se signalent par une série de meurtre, sans même faire mystère de leur identité, c'est ce binôme de flics d'arrière plan qui est lancé à leurs trousses. Curieux choix de la hiérarchie qui imagine leur avoir donné un os à ronger. Elle ne fait rien pour leur faciliter la tâche mais quand l'affaire s'envenime elle veut à toute force faire pencher la balance vers une entreprise de terrorisme. Contre vent et marées Mila Vasquez et Simon Berish subodorent un autre mobile. Ils ont bien compris que pour convaincre il faudra des arguments et des preuves. Ils iront les chercher coûte que coûte.

L'oeuvre de fiction ne doit pas faire perdre de sa crédibilité au polar, sauf à verser dans le fantastique – qui est un autre genre qui se respecte – ou bien à sombrer dans l'imbroglio que seules des coïncidences improbables permettront à l'auteur de se rétablir à l'épilogue. Avec Donato Carrisi, l'écueil est évité. L'auteur maîtrise son intrigue. C'est du cousu main, cela tient la route. La fiction n'est située ni dans l'espace ni dans le temps. Elle reste une pure intrigue que ni lieu ni date ne distraient dans l'esprit du lecteur. du travail d'orfèvre. C'est prenant, c'est réaliste quand on sait que la réalité dépasse souvent la fiction. C'est du très bon polar.

J'avais inscrit le Chuchoteur dans mes projets de lecture. Il y est fait allusion à plusieurs reprises dans cet ouvrage comme une affaire de 7 ans qu'avait dû résoudre Mila Vasquez. Je me fais donc l'obligation de remonter le temps de Donato Carrisi et me procurer ce murmure à l'oreille du lecteur. Il ne doit pas manquer de faire froid dans le dos lui aussi.
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J'avais lu avec plaisir " La-Fille-dans-le-brouillard " du même auteur, je n'ai pas lu " -Le-Chuchoteur dont il est question souvent dans ce thriller, est- ce pour cette raison que je n'ai fait qu'effleurer et lu avec difficulté celui- là ? Sûrement .....
Sans doute, Mila était condamnée à ne connaître aucune empathie , pourquoi ? Je ne sais pas ?Des personnes disparues depuis des années réapparaissent en tuant des personnes ? C'est un livre sombre avec de très nombreux personnages, j'ai fait connaissance avec le mot" "syllogomaniaques", les "Limbes" où travaille Mila, le "département" consacré aux disparitions , le pays des "ombres", le service des disparues....le chien de Berish: Hitch.....
Ce livre n'est pas pour moi . Voilà , très déçue ,je n'ai rien compris , je suis certainement la seule car il y a beaucoup de commentaires , je n'en ai lu que quelques uns , tous élogieux .....
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Je sais bien qu'en ouvrant un roman je suis censée opérer une « suspension consentie de mon incrédulité », comme disait ce bon vieux Coleridge. Mais encore faut-il que l'auteur m'y aide. Or, là, Carrisi n'y met vraiment pas du sien.
Déjà, il oublie une règle fondamentale du couple de détectives, c'est que l'un doit être une cruche pour que l'autre y déverse son savoir au profit du lecteur. Mais ici, les deux policiers sont également experts et également bibliophages, et ils doivent jouer chacun leur tour le rôle du candide à qui il faut tout expliquer et de s'exclamer, assis sur une pile de traités de sociologie / psycho / trucs-en-isme-vachement-balaises : « Quoi? Les limbes désignent le lieu où les Justes attendent la rédemption? Mais alors c'est pour cette raison que le département des meurtres non encore résolus est ainsi surnommé???? »
Et, comme si ça ne suffisait pas, l'auteur tente de concilier roman à énigmes et thriller noir à haute portée philosophique et existentielle. Tous les personnages ont donc une vie intérieure très très torturée, ce qui fait que le méchant qui n'est en fait pas si méchant, au lieu de mettre fin à son cas de conscience en trucidant sa complice psychopathe, fait arrêter le gentil, avant de le faire évader, en espérant que ce dernier va se retrouver à l'endroit où il a fort opportunément laissé son nom qui permet de l'identifier comme le coupable (ça va? tout le monde suit?) puis de l'attendre en écrivant fébrilement l'adresse de la dite complice juste avant de se flinguer supputant que le gentil va récupérer l'adresse en question au milieu de dizaines de feuilles éparpillées même pas éclaboussées par le sanguinolent suicide à bout portant. (Quant à l'enquêtrice, pile au moment où elle pourrait enfin résoudre le mystère, elle décide que la vie ne vaut vraiment pas la peine d'être vécue et que par conséquent il n'est rien de plus utile qu'un assassin en liberté).
Voilà. Je m'étais dit qu'un bon petit thriller avec des gens qui en bavent était tout ce qu'il me fallait pour surmonter ma déception quant au fait qu'un vélo électrique n'est pas une mobylette et qu'il fallait quand même pédaler, or non seulement ce livre n'a réussi à me faire oublier ni mes mollets inefficaces ni mon postérieur endolori mais il m'a suscité d'inextricables noeuds au cerveau tandis que j'essayais vainement de découvrir une once de logique dans ce gloubiboulga sans saveur.
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Le travail de Mila Vasquez consiste à rechercher les personnes disparues.
Une famille est assassinée par un homme disparu depuis 17 ans, puis bientôt d'autres meurtres, eux aussi perpétrés par des "porté disparus" s'enchainent.
D'origines, de milieu et d'âges différents, quel est donc le lien qui les unis ?
Où étaient-ils pendant toutes ces années et pourquoi cette série de crimes ?
Autant de questions auxquelles notre enquêtrice, associée à un paria de la police, s'efforcera d'apporter une réponse.
Donato Carrisi nous livre un thriller palpitant qu'on a du mal à lâcher.
Un récit sans temps mort, où le suspense est soutenu et où l'on retrouve l'héroïne du "Chuchoteur" son précédent roman.
D'ailleurs, il y a deux choses qui m'ont gênées dans cette lecture, ce sont, les nombreux rappels à cette précédente histoire et une fin qui laisse augurer d'une possible suite....
Ne boudons pas notre plaisir malgré tout.
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C'est amusant comme un détail, une image, un texte aperçu du coin de l'œil peut happer votre regard, vous faire tourner la tête et stopper votre marche à travers les rayons. C'est exactement ce qu'il s'est passé lorsque j'ai entraperçu ce visage de porcelaine durant mes courses dans un supermarché. Il me disait quelque chose ! Avec "Donato Carrisi" écrit en gros, j'ai vite fait le rapprochement avec "Le Chuchoteur". Et voilà qu'un petit bordereau rouge en bas de l'exemplaire annonce "La suite du best-seller Le Chuchoteur". Alors comme ça, chaque enquête de Mila sera illustrée par un visage de poupée ?!

"L'écorchée" c'est le retour de Mila Vasquez, 7 ans après l'enquête concernant le fameux "Chuchoteur". Sept années propices à Donato Carrisi pour modifier selon son bon vouloir le contexte de vie de la jeune femme. Désormais, elle travaille aux Limbes et s'occupe des personnes disparues. Fini les scènes de crimes macabres, l'hémoglobine, non tout ça elle n'en veut plus parce qu'au fond, elle sait qu'elle aime ça (dixit sa petite voix intérieure). Alors elle s'efforce maintenant de surveiller les petites filles, de repérer les éléments nuisibles dans leur vie et d'éviter qu'un malheur ne leur arrive. C'est ainsi que le livre s'ouvre. Mila vient à la rescousse d'un fantôme hantant une petite fille.

Lorsque j'ai ouvert la première page de ce roman, je n'ai pu m'empêcher d'esquisser un sourire. Un sourire parce qu'en fin de compte j'ai eu l'impression de rouvrir "Le Chuchoteur". La recette est la même et j'en sens les effluves dès le début.
Une introduction très mystérieuse qui ne peut qu'attiser la curiosité du lecteur et le pousser à tourner les pages suivantes. Une absence d'indicateurs géographiques précis, tout au mieux on sait que les scènes se déroulent en ville, en banlieue, dans la campagne mais au fond ça pourrait être n'importe où. Le temps, lui aussi, décontextualise l'histoire. En remplaçant les années par des XXXX, on ne peut que se raccrocher à un temps imaginaire que l'on suppose contemporain à notre temps de lecture. On s'agrippe aux éléments alentours comme la technologie, les noms de familles, etc mais le flou persiste et on regrette que l'auteur poursuive cette manie que personnellement je n'avais pas aimé dans le premier opus. Autant à l'époque j'y voyais un désir d'universalité : montrer que le Mal est partout, autant aujourd'hui j'y vois les désirs d'un écrivain de ne pas condamner son roman à devenir obsolète, de le garder lisible le plus longtemps possible et par le plus grand nombre.

La qualité descriptive et narrative n'est pas toujours ce qu'il y a de plus agréable à lire ici : "Hommes et véhicules accélérèrent l'allure. On aurait dit un comique du cinéma muet. Mais personne n'avait envie de rire, la tension était palpable". Noooonnn ???!!! Et moi qui m'attendais à les voir s'esclaffer devant cet enregistrement de vidéosurveillance ! Heureusement que l'auteur précise le contraire ! Encore heureux qu'il n'ait pas écrit "On aurait dit le clip "Ray of Light" de Madonna. Mais personne n'avait envie de chanter et de danser." ! Il aurait été sage de nous éviter quelques unes de ces évidences et autres idées déjà toutes faites...

Le livre est divisé en quatre parties : Mila, Berish, Alice et Kairus. Quatre personnages abîmés, liés les uns aux autres par cette "Hypothèse du mal" que Donato Carrisi nous présente fièrement tout au long de son roman. On adhère ou non en fonction de sa propre vision du monde, en tout cas il la vend bien et met l'intrigue au service de sa théorie.
J'ai bien aimé Simon Berish et son chien Hitch. Ce nouveau personnage apporte un peu de fraicheur dans ce "Chuchoteur 1.5". En revanche, la manière dont il est présenté m'a agacé. Lui aussi, comme Mila, à son leitmotiv : "Tout le monde veut parler à Simon Berish". Au tout début, Donato Carrisi nous présente ça comme une sorte de don inné que Simon possède à son insu : "Quelque chose en lui poussait les gens à s'ouvrir, à révéler des détails intimes et personnels." Ainsi, à l'école sa maitresse lui dit un jour "Simon, M. Jordan a lu ta rédaction chez moi, l'autre jour. Il dit que tu n'écris pas mal du tout." La maitresse couche avec le directeur et l'avoue ! Deux autres exemples sont donnés pour bien que le lecteur comprenne la nature de la compétence de Berish : il n'a aucun mal à recueillir le secret des autres. Et c'est pour cela que notre expert est appelé en renfort dans un commissariat de campagne pour recueillir les aveux d'un fermier dont la femme a disparue. Au vu de l'introduction, on s'attend à ce que le présumé coupable avoue comme si de rien n'était de son propre chef, après tout l'auteur nous conditionne pour cela… Que nenni ! Le doué Simon Berish est un escroc ! Cette fois, il use d'une habile manipulation pour amener le suspect à confesser son crime.
Un peu plus tard, on apprend qu'une fois devenu un "paria" dans la police, il s'est lancé dans une auto-formation d'anthropologie (si à la fin du livre on n'a pas compris qu'il avait lu plein de bouquins d'anthropologie c'est qu'on a sauté beaucoup de paragraphe !) et que suite à cela, il est devenu un expert en interrogatoire. D'un côté il y a cette idée d'un don existant depuis l'enfance et de l'autre une compétence acquise volontairement avec le temps après la mise à mal de sa carrière. D'un côté c'est autrui qui délivre son secret à Berish, sentant en lui un récepteur adéquat à l'inavouable et de l'autre c'est Bérish, qui par ruse conduit la conversation vers cet inavouable dans le but d'en être l'accoucheur. C'est à se demander si son leitmotiv ne l'aide pas à se créer l'illusion de posséder un don que les autres n'ont pas. Berish serait-il un homme de contradiction ou un homme qui se berce d'illusions ?

Comme dans "Le Chuchoteur" on retrouve une vision sombre de l'être humain. Personne n'est épargné et personne ne le doit. Les ténèbres et le vide nous entourent, s'installent et finissent par nous corrompre.
Un peu plus décevant, est l'idée redondante d'une sorte de déité dissimulée dans l'ombre qui prend plaisir à manipuler divers pantins pour jouer avec la police. Il y a eu le "Chuchoteur" et maintenant voilà "Kairus alias Le Magicien, l'Enchanteur des Rêves, le Maître de la nuit". Une créature énigmatique et maléfique tapie dans le noir et se jouant de notre part sombre. Donato Carrisi confronte Mila à non pas un seul tueur mais à une multitude de criminels dans chacun des deux romans. Sauf que cette fois, comme le livre ressemble au "Chuchoteur", on sait où trouver les coupables et à la fin il n'y a pas vraiment de surprise.

On n'attend donc qu'une chose, la fin de cette trilogie (pitié faite que ce ne soit qu'une trilogie !!!!) confrontant Mila au Chuchoteur une bonne foi pour toute. Bon, il est très probable qu'il nous ressorte encore un copier-coller du "Chuchoteur" mais ça fait son succès alors pourquoi tuerait-il la poule aux œufs d'or ? Au moins, la prochaine fois je serais préparé à ça et mon plaisir sera simplement contenté par des retrouvailles avec Mila et Bérish dans ce qui sera, je l'espère, une vraie et définitive conclusion sur le cas du Chuchoteur et celle de "l'armée des ombres".
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A savoir avant de lire ce livre : IL FAUT LIRE (ou avoir lu) "LE CHUCHOTEUR" avant !!! Sinon, on rate pléthore de références, on ne sait pas pourquoi Mila est comme elle est et certains de ses actes peuvent paraître incompréhensibles (alors qu'ils ne le sont pas du tout)...

J'avais adoré "Le Chuchoteur", de l'auteur, qui m'a laissé un souvenir impérissable (et dans le domaine du thriller, il faut vraiment que le bouquin soit excellent pour me marquer) et ça a été un grand plaisir de retrouver Mila Vasquez, 6 ans plus tard...

J'avoue que je n'ai pas eu le courage de lire "Le tribunal des âmes", influencée par pas mal d'avis mitigés ou négatifs, et finalement je ne regrette pas, car ici c'est un Donato Carrisi des grands jours qu'on retrouve !

L'histoire est fascinante, exactement comme dans "Le Chuchoteur". Si la trame en est très proche, le traitement est si bon qu'on se laisse happer sans difficulté par ce page-turner haletant. Il faut dire que les personnages de Mila et Berish, torturés, complexes psychologiquement, font pour beaucoup pour l'ambiance glauque et l'excellence de ce roman, dont je ne dévoilerai strictement rien ici pour vous laisser le plaisir de la découverte.

C'est un bouquin que j'ai eu du mal à lâcher, et que je lisais à chaque fois que j'avais un moment de libre... Vraiment très bon !
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