De Carver, je n'avais lu qu'un recueil de poèmes et quelques histoires. Ces nouvelles ont confirmé ma première impression : j'aime Carver mais je ne saurais pas trop expliquer pourquoi.
Les sujets sont souvent douloureux, les personnages malmenés par la vie, et pourtant on ne peut s'empêcher d'être happé par l'histoire.
C'est le style de l'auteur, cette économie de moyens où chaque mot semble pesé, qui confère un équilibre au récit. Un exercice de funambule où l'empathie ne verse jamais dans le pathos.
De cette sobriété se dégage une atmosphère particulière, presque poétique, directement contrebalancée par le sentiment ténu de l'imminence d'une catastrophe.
Carver a su tirer de ces situations universelles des nouvelles d'apparence simples mais en réalité riches de sens et pleines d'humanité.
Une plume forte et touchante, que je ne peux que vous inviter à découvrir par vous-même.
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Cinq nouvelles inedites.
Pas toujours achevées.
Pas encore retravaillées.
Et tant pis, tant pis ! On s'en contentera allègrement. Retrouver les mots de Carver, se laisser bercer, les prendre comme ça, bruts et brillants. Ce n'est pas parfait, peut-être, pas aussi parfait que d'autres textes. Mais la perfection après tout...
Donc, voilà un recueil un peu décousu, c'est à dire sans réel fil conducteur, et j'avoue que ça me va bien. Des vies, de la vie en pagaille. Carver.
Une maison brûle puisque des amours s'effilochent.
D'autres foyers se quittent, pour essayer de se survivre, de s'aimer, de s'aimer encore un peu. Quand on a tout donné.
Voilà, c'est ça, Carver. Et c'est ce qu'on retrouve encore dans ce recueil. Cet amour brouillon, qui n'en finit pas de finir. La vie simple. Simple, vraiment, ça existe ? Non, pas du tout. C'est ce que Carver vous racontera. Comme personne.
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