Pas simple quand même la vie. Louise accumule les hommes dans sa vie. Elle voudrait pourtant se poser, vivre une vraie histoire d'amour. Mais, pour cela, il faut réussir à panser ses blessures, faire la paix avec son passé. Et il y a du lourd, il faut le reconnaître. Il faut encore choisir des partenaires qui aient également réglé leurs propres problèmes. Cela se saurait si c'était facile. La course, la fuite, en permanence : un autre homme, un autre pays, un autre job. Peut-on passer son temps à fuir ? Dans une démarche d'introspection pour comprendre ses difficultés, Louise reprend un ancien manuscrit où elle avait commencé l'histoire de sa vie.
Cela pourrait être une énième histoire d'amours contrariés. Eh bien non.
Louise Casenove écrit bien. Il y a de l'humour, de la finesse, les portraits sont bien décrits, sans concession. On est pris au jeu. Dans un savant mélange entre l'autofiction et le roman, l'auteure brouille les cartes. La Louise du roman est-elle la Louise auteure ? pas si certain. Mais, finalement, est-ce le plus important ? On a surtout envie de savoir comment elle s'en sort, si elle s'en sort. Quoi qu'il en soit, c'est tout le talent de l'auteure de mêler le vrai au romancé au point que nous ne sachions plus faire la part des choses.
Pourquoi est-ce si difficile de communiquer entre nous, humains, entre hommes et femmes ? Faut-il faire le deuil du prince charmant, de la princesse, de celui ou celle qu'on attendait de tous temps ? Comme dit Louise, attendre « la bonne personne » et qu'elle arrive « au bon moment », je ne sais pas. Il y en a qui attendent… toute leur vie. L'amour est une prise de risque. Au risque de se planter aussi. Qui plus est entre êtres imparfaits. Enfin, il ne faut pas qu'ils le soient trop quand même.
Quoi qu'il en soit, merci
Louise Casenove, de nous éclairer sur la complexité des rapports humains. À quand votre prochain ouvrage ?