L'agent 212, tome 28 : Effet monstre

Dans cet album, le pauvre Agent 212 sera à plusieurs reprises confronté à un monstre… Sa belle-mère ! (Les hommes me comprendront, les belles-mères me maudiront, me haïront, me harcèleront, m'écrabouilleront, ainsi va la vie, mais je me dois d'être objectif, la vérité, aussi cruelle soit-elle, doit se présenter au grand jour sans fards, nue dans sa splendeur… Enfin, pour la splendeur, on repassera…)

Les mésaventures du policier le plus drôle de la BD ne se limiteront pas à ses confrontations avec le mons… avec sa belle-mère ! Doté d'un certain crétinisme, voire d'un crétinisme certain, le policier le moins doué de sa génération, commettra une fois encore des bêtises dignes de figurer dans une anthologie, si pas dans le livre des records.

Les dessins de Daniel Kox sont parmi les plus hilarants de la BD classique franco-belge et Raoul Cauvin l'un des meilleurs scénaristes pour créer des gags à profusion. La mise en couleurs est très aboutie grâce à « Laurent »… « Laurent » qui ? L'album ne le précise pas.

On peut certainement accorder la palme de la persévérance à Cauvin pour avoir trimé et pondu des dizaines de gags pas drôles, des centaines de calembours boiteux et des milliers de répliques faussement hilarantes.

OK, c'est un pilier de la BD. Mais je préfère 1 seul tome de Mafalda (RIP Quino) à la production de Cauvin, c'est comme ça. Mes fils adorent l'agent 212... et j'espère qu'un jour ils découvriront l'humour...

Evidemment, tout n'est pas désastreux. Quelques gags émergent. Pas de fil rouge dans ce tome. Des gags sur le poids de l'agent 212, sur sa belle-mère, sur les collègues, sur les SDF, sur la dinde de Noël (où l'agent 212 se prend pour un légiste de série télé... presque le seul gag qui m'ait fait sourire)...

L'agent 212 sa femme, sa belle-mère, son commissaire…Des aventures désolipantes avec cet agent débonnaire mais souvent intraitable qui n'hésite pas à mettre un P.V. à ses invités…