Un personnage historique à l'honneur et pas des moindres, Mary Edwards Walker. Première chirurgienne à servir dans l'armée de l'Union, seule femme récipiendaire de la Medal of Honor (plus haute décoration militaire américaine qui n'était pas encore un jeu vidéo à l'époque), capturée par les Confédérés dont elle avait traversé les lignes pour soigner des civils blessés et, une fois la guerre terminée, militante pour le droit de vote des femmes, qui l'obtiendront en 1920, un an après sa mort. Voilà le CV. Impressionnant. Considérant que les multiples couches de robes, jupes, jupons n'est ni pratique ni hygiénique, en plus de constituer un carcan social, elle porte aussi des pantalons, ce qui n'est pas moins impressionnant à son époque où une meuf avec un froc se retrouve embarquée par les condés.
L'album Miss Walker s'inscrit dans la lignée du n°22 Des Bleus en dentelle (sur le double thème des services de santé et de la place qu'y occupe les femmes) et du n°47 Les Nancy Heart (thème des grandes figures féminines de la guerre de Sécession). Un propos intéressant autour des préjugés masculins, idem sur les réalités de la guerre (tri des blessés impliquant d'en laisser certains sur le carreau, séquelles des blessures de guerre), mais un personnage principal sous-exploité, qu'on ne voit pas assez en action dans son travail de toubib.
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