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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un roman pour le moins difficile à définir. C'est un thriller déroutant et, si l'on en comprend l'enjeu (rien moins que la fin de l'humanité), on n'en comprend pas bien les tenants et aboutissants.

J'ai également mis beaucoup de temps à comprendre la place de chaque personnage dans cette Guerre : un personnage que l'on pensait faire le Bien est en fait un acteur principal du Mal , parmi les Gentils il y a des méchants et il y a aussi des traîtres parmi les Méchants. Enfin bref, l'auteur se joue des codes du Bien et du Mal et remet en cause tout ce qui, pour le lecteur, semble acquit. C'est un bon principe mais la lecture s'en trouve ardue pendant un certain temps, avant que tout ne finisse par s'imbriquer.

Dans ce récit s'opposent deux prophéties : celle des Sheltas, pour la survie de l'humanité, et celle des Fomoroï, pour la fin des Hommes. Ils ont chacun leur prophète et leur Virga Vagos, ou livre des prophéties, dont il est question tout au long du roman : lequel sera le plus proche de la Vérité ? l'Humanité survivra-t-elle ? Dans tous les cas, cela ne se fera pas sans de grandes catastrophes (l'ouverture du récit, sur les suicidés de la falaise, est un des plus beaux passages du roman).

Si cette dichotomie entre le Bien et le Mal est le thème principal du roman, elle n'est pas le seul. Philippe Cavalier remet en question toute notre société capitaliste, notre système politique et social, notre rapport à l'argent. Il y est question également d'une quête initiatique, le héros principal, Raphaël Banes, étant amené à revoir radicalement sa place dans le monde lors de sa traversée de l'Amérique.

Je dois cependant dire que la place des femmes dans ce roman est quasi nulle. La plupart servent d'ailleurs les Fomoroï, aucune parmi le clan des Sheltas qui oeuvre à la survie de l'Humanité. Philippe Cavalier réglerait-il ses comptes ?

Enfin je ne peux terminer sans parler de la couverture, tout à fait sublime ! Ce drapeau américain, peint sur un mur en décrépitude, annonce la couleur : une Amérique en déchéance, des chamboulements sans retour en arrière possible. Mais que vient faire là ce serpent coupé en morceau, me direz-vous ? Eh bien lisez ce roman indéfinissable et vous aurez le fin mot de l'histoire...

Merci à Babelio et aux éditions Anne Carrière pour cette rencontre particulière qui, si elle ne m'a pas emballée au plus haut point, a en tout cas marqué durablement mon esprit.

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Premier livre de philippe cavalier que je lis. Si l' ecriture est agreable l'histoire m'a tellement rappelé le fleau de stephen king que je n'ai pas réussi à accrocher .
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Un hobbo est par définition une victime de la crise...
L'histoire commence par un suicide collectif dans un village (ils se jettent dans l'océan) ou seuls survivent 4 personnes 3 hommes et une femme, partant chacun dans une direction différente, comme hypnotisés...

On fait connaissance par la suite avec le personnage principal le Professeur Banes Raphael, un homme n'aimant pas les engagements quels qu'ils soient, petit professeur insignifiant, qui va devenir malgré lui un héro ("américain") face à une apocalypse annoncée, se battant contre les chevaliers de l'apocalypse...découvrant un monde qui lui était inconnu alors, un monde de vagabonds (les hobboes), de clans ou seul les plus forts gagnent..Ou une "vérité supérieure se dissimule derrière le réel apparent"
Banes cherche à retrouve un de ses ancien élève, Milton Millicent à la demande de ses nouveaux employeurs la Fondation Fannsborough, celui-ci détenant un livre ou serait inscrit le destin du monde...
Commence alors pour lui une épopée initiatique ou toutes ses convictions vont être mises à mal.

Mon avis est mitigée, n'étant pas fan du tout de ce genre de littérature mais l'histoire reste très intéressante et nous fait réfléchir sur l'état actuel de notre économie et la violence engendrée par la crise.
Lien : http://bookliseuse.blogspot...
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Pour moi la lecture de ce livre a été ardue, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, à m'imaginer l'environnement mais j'ai persisté.

Le roman débute sur un évènement terrible, au Canada les habitants d'un village suivent un inconnu et se précipitent du haut des falaises, l'océan les avale avant de rejeter des centaines de corps sur une plage. Dans un monde où tout semble aller pour le mieux, des laissé-pour-compte se prépare au renversement de la société pour en finir avec la pauvreté et l'injustice dont ils sont victime, pour eux l'abondance va prendre fin; mais le fait étrange est qu'ils se préparent à cet évènement d'une façon tout à fait particulière: ils gravent sur des tablettes d'argile et mettent en lieu sûr des oeuvres littéraires, scientifiques ou philosophique. le lecteur entre dans cette société avilissement, courbé l'échine pour passer inaperçu et survivre c'est ce que fera Raphaël, un ancien professeur d'université, pour entrer dans le monde de ce "peuple des rues". Raphaël entamera un voyage que l'on peut qualifié d'initiatique puisqu'il va se découvrir lui-même et évoluer.

L'auteur nous dépeint une Amérique au bord de l'effondrement, la lecture a été laborieuse car ce n'est pas mon genre habituel mais l'histoire est prenante, les chapitre alternent entre chaque personnage principal, nous suivons leur évolution et leur montée en puissance, découvrant ainsi un futur à éviter absolument où chacun peut se déclarer le sauveur de l'humanité mais où l'injustice règnera en maître.
Je n'ai pas saisi immédiatement où l'auteur souhaitait nous emmener, le suspense n'est pas spécialement présent en début de roman du coup on lit en essayant de comprendre le rôle de chaque personnage dans cette fiction urbaine où l'idéologie de certains risquent fort d'entraîner le malheur de tous, et ça fait peur.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Le monde semble connaître un soulèvement social. Un ras-le-bol semble s'emparer de la population contre les gouvernements, contre les sociétés. Et si des esprits étaient à l'initiative de ce bouleversement?
Le livre commence avec le suicide collectif d'un village sous le commandement d'une seul homme. le ton est donné et le lecteur aura du mal à lâcher ce roman d'anticipation audacieux, à la plume acérée & littéraire pour un voyage sans retour.
Critique du laisser aller permanent d'une société en constant mal-être, Hobboes propose une nouvelle vision apocalyptique entre du Stephen King & du McCarthy. Dommage que le roman parte en déconfiture dans une dernière partie sanglante à souhait où les trop nombreux personnages se confondent les uns aux autres.
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Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on a vécu une année 2015 difficile qui s'est écoulée au fil d'une actualité particulièrement anxiogène générant un climat délétère dans lequel peut s'inscrire un livre tel que Hobboes de Philippe Cavalier qui, sans faire mentions des dérèglements climatiques, des actes terroristes, des crises économiques et migratoires secouant notre monde, installe son récit dans un contexte de fin de civilisation sur fond de conte fantastique en nous plongeant au coeur de l'univers des hoboes, ces vagabonds ou trimardeurs parcourant le pays au gré de leur bonne ou mauvaise fortune.

Hobboes avec deux « b » comme pour désigner les deux clans composant la caste de vagabonds, les sheltas et les formeroï incarnant cette lutte éternelle entre le bien et le mal qui semble trouver son apogée sur le territoire américain. Un conte fantastique, basé sur le postultat d'un étrange personnage doté de pouvoirs surnaturels, le Scribe, estimant que puisque l'on ne peut s'échapper de l'enfer, il faut le détruire.

Il est recommandé de bien suivre ce récit extrêmement décousu qui manque singulièrement de tenue ce qui contraint le lecteur à relire certains passages pour bien comprendre le sens de certaines scènes tout en gardant en mémoire la multitude de termes étranges qui auraient mérités d'être répertoriés dans un glossaire où l'on aurait également trouvé les noms, les alias et les rôles des différents personnages qui traversent le récit de manière parfois bien trop fulgurante. Car ce qui frappe également avec le roman de Philippe Cavalier, habitué des longues sagas sur plusieurs tomes, c'est la densité d'un texte qui devient bien trop ramassé en fin de parcours comme si l'auteur manquait de pages pour achever son récit. On le perçoit notamment dans une série de confrontations finales qui manquent cruellement d'amplitudes au regard de tous les évènements qui précèdent. Plusieurs protagonistes disparaissent sur deux lignes sans que l'on en prenne vraiment la pleine mesure ce qui est parfois regrettable.

Ponctué de scènes dantesques parfois sublimes mais bien trop courtes on regrettera quelques longueurs comme le périple de Barnes pour se rendre dans les Rocheuses avec un groupe de vagabonds. Un passage peu crédible où ce personnage pantouflard prend la route pour accompagner un groupe de hoboes avec une samsonite à roulette et une Patek Philippe au poignet. Des ficelles un peu grosses pour symboliser la vacuité du monde matériel dont il va se défaire au fil de son périple. On peine également à suivre la destinée et les motivations de certains personnages secondaires comme les commanditaires de Barnes qui disparaissent du récit pour réapparaitre tout d'un coup dans une scène de crucification sans que l'on ait pu suivre leur parcours. Ils ne servent que « d'alibi » pour contraindre le personnage principal à prendre la route pour retrouver un ancien étudiant disparu. D'ailleurs, malgré l'importance que lui octroie l'auteur, Raphaël Barnes reste le protagoniste le plus fade du roman et l'ultime scène du roman que je ne saurais vous dévoiler ne fait que conforter ce sentiment de banalité.

Ces défauts importants altèrent la qualité d'un récit qui aurait pu se révéler bien plus abouti si l'auteur, avait pris le temps de développer ses scènes d'action et quelques personnages secondaires alors qu'il se perd parfois dans des explications savantes et mystiques qui ne sont pas toujours indispensables et qui plombent le rythme du roman.

Malgré ces défauts, on apprécie pourtant Hobboes car Philippe Cavalier parvient à mettre en scène des instants dantesques comme ce suicide collectif sur le Golden Gate Bridge où l'on perçoit la fragilité des personnages qui ne sont jamais à l'abri d'un destin funeste. Il y a un sentiment d'incertitude et d'imprévisibilté qui traverse tout le récit en remettant en cause tous les plans des personnages aussi puissants soient-ils.

Roman dystopique singulier, truffé de références mystiques, Hobboes parviendra à séduire les lecteurs avides de sensations et de rebondissements originaux.
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J'ai eu la chance de recevoir ce gros livre de Philippe Cavalier grâce aux Editions Anne Carrière. Je remercie Fanny pour cet envoi. J'ai un peu traîné avant de lire ce bouquin et faire ma chronique et je m'en excuse. J'ai eu pas mal d'occupations et c'est vrai que depuis mon retour de New-York j'ai fait plein de trucs et j'ai moins lu. Chose réparée, voici enfin mon avis sur "Hobboes".

La mécanique du monde se dérègle. Les certitudes s'effacent. Pour beaucoup, c'est la fin de l'abondance et de la facilité. Faute de travail et d'avenir, des millions de nouveaux pauvres sont jetés sur les routes à la recherche confuse d'un nouvel espoir, d'un nouveau guide. C'est le temps des faussaires et des menteurs. le temps des oracles et des sauveurs. Peut-être ... Sur la côte du Canada, les habitants d'un petit village de pêcheurs se précipitent dans l'océan du haut des falaises. Dans les bidonvilles mexicains, des illettrés s'expriment dans une langue dont personne ne connaît l'origine. Dans les montagnes du Dakota, une armée de miséreux se rassemble autour d'un inconnu dont certains disent qu'il est un dieu quand d'autres craignent qu'il soit le diable. A l'écart des villes où demeurent ceux qui refusent de comprendre que rien n'est déjà plus comme avant, saints et corrupteurs cherchent désespérément l'enfant prophète qui les départagera. Passif et protégé, le professeur Raphaël Banes l'ignore encore mais ces événements font déjà partie de son destin. Un destin dont il est loin, très loin d'imaginer tous les sacrifices qu'il suppose ..

Inutile de dire que j'aime beaucoup la couverture, ben oui ! du coup, j'ai eu envie de connaitre l'histoire qui se cachait derrière. Nous découvrons une Amérique différente et j'ai trouvé que c'était une bonne idée que de placer une dystopie aux Etats-Unis dans un livre pour adulte, ça change un peu des dystopies young adult que j'ai l'habitude de lire.

Je dois dire que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce livre et cette nouvelle Amérique que nous propose Philippe Cavalier. Mais au final, j'ai beaucoup apprécié ma lecture qui m'a presque fait froid dans le dos. En effet, ce futur pourrait peut-être se révéler réel un jour ... Un futur effrayant qui pourrait faire la part belle à toutes sortes d'humiliations et d'injustices. On ne sait pas exactement où va le monde mais en tout cas, on se rend compte qu'il ne va pas vers quelque chose de bon ...

J'ai bien accroché à l'écriture de l'auteur que j'ai trouvé assez addictive. C'était un réel plaisir de lecture que j'ai bien savouré. J'avais peur de m'ennuyer car je n'aime pas spécialement les road books (comme je ne raffole pas des road movies) mais au final, il se passe toujours quelque chose, tout est bien rythmé et bien dosé ... ni trop peu, ni pas assez. L'atmosphère générale de ce bouquin est bien flippante car, comme je l'ai déjà dit, tellement réelle. Il se pourrait bien qu'un jour notre monde sombre et finisse par ressembler à cette nouvelle société.

Et puis j'ai beaucoup aimé le personnage de Raphaël qui se retrouve dans cette aventure sans avoir rien demandé. Il garde un côté humain qui m'a beaucoup touché. Ce n'est pas un héros, ce n'est pas une lavette, c'est juste un homme normal ... Ca pourrait être n'importe qui, vous ou moi ... Ca le rend très attachant.

En bref, un livre dont je ne savais pas trop quoi attendre et qui au final m'aura apporté beaucoup. Une découverte que j'ai été ravie de faire grâce à Fanny et aux Editions Anne Carrière.
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Belle écriture, bien que parfois un peu prétentieuse (un dictionnaire est parfois nécessaire).
Se rapproche quelque peu du Fléau de Stephen King sur certains aspects (polarisation extrême dans un climat apocalyptique).
En revanche, l'anti-maçonnisme forcené reprenant bien des clichés est quelque peu agaçant, tout comme une certaine obsession à développer certaines thèses complotistes. Dommage.
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