Casse-pipe suivi du Carnet du cuirassier Destouches

Livres après livres sur Babelio les notes sont quasi toujours entre 3 et 4..... C'est parfois désespérant.

Je ne nie pas ici l'importance de Céline dans la littérature Française ni son talent mais voir que la note moyenne est quasiment à 4 après plus de 200 votes me laissent abasourdi....
Ce livre est totalement illisible, à n'y rien comprendre, alors oui 1 étoile est pour ma part une bonne note.... J'aurais voulu me donner un peu d'importance et passer pour un grand connaisseur j'aurais donné un 4 ou 5.... Je ne remets cependant pas en question les lecteurs ultra connaisseurs qui voient dans ce roman un élément important de l'oeuvre de Céline.

C'était pour ma part ma découverte de Céline... J'ai quand même lu Voyage au bout de la nuit histoire de ne pas rester sur cette impression de gâchis.

Autrefois la découverte de L.-F. Céline, à travers "Le Voyage au bout de la nuit", m'avait presque foudroyé. Depuis lors, je n'ai plus tenté de relire cet écrivain sulfureux. C'est l'énormité de ses romans qui m'avait découragé. Or, à la médiathèque, je suis tombé sur ce petit livre qui évoque un épisode autobiographique de jeunesse, mais qui a été écrit fort tard (il n'a été publié qu'en 1948). J'ai saisi cette opportunité qui, a priori, n'allait pas trop me coûter.

Pourtant, cette lecture aura été éprouvante pour moi ! L'histoire se résume à peu de choses. Un jeune engagé se présente à ses supérieurs et se heurte immédiatement à la grossièreté et à la tyrannie miliaires. Par une nuit froide et pluvieuse, il doit accompagner un peloton chargé de la relève dans un haras, d'où se sont échappés des chevaux; mais l'indispensable mot de passe a été oublié. L'un des soldats est sujet à une crise d'épilepsie. le texte (inachevé) s'achève en queue de poisson.

A tort ou à raison, je vois le jeune Louis-Ferdinand en 1912. Je l'imagine naïf et sans défense, complètement abasourdi par la découverte soudaine de ce monde grossier et brutal, qu'il prend aussitôt en horreur – ce qui l'amènera plus tard aux dérives d'un pacifisme extrême et le conduira à être un compagnon de route du nazisme.

Tout est dur dans ce court texte. L'ambiance, mais surtout le style. C'est du Céline à l'état (trop) pur ! Par exemple, je transcris (sans oublier un seul point d'exclamation…) un extrait de la tirade d'un sous-officier: « Salut ! Je suis fou ! La vache la gigogne elle renarde ! D'un seul bond d'arrière elle soulage plus haut que la pancarte ! Dis donc ! Malheur ! Patabroum ! Qu'elle me retombe à califourchon ! Je fais affreux ! Dans le moule un morceau comme ça ! Séance ! Elle est folle ! Elle renâcle ! elle franchit ! dans le clos à "Rébus" ! le gaye du ferrant ! Tabac (…) ». Et j'abrège: c'est un déferlement continu de mots vulgaires, anachroniques et souvent incompréhensibles. Je veux croire qu'ici Céline n'en rajoute pas (?) et qu'il témoigne avec exactitude du langage de la soldatesque qu'il a lui-même connue. Mais c'est terriblement déprimant...

Céline génial ?? peut-être, mais insupportable aussi.

Mais quel ennui !
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée à la lecture d'un livre, et celui-ci a été une souffrance du début à la fin.
Certes ce livre permet de mieux comprendre l'état d'esprit de Céline (c'est pourquoi j'ai mis 1 point sur 5) car il nous raconte la vie militaire, une autobiographie de son engagement militaire, mais je n'ai absolument pas adhéré au style d'écriture.
J'ai voulu commencer par cette lecture pour découvrir le célèbre auteur, mais ça n'était définitivement pas une bonne idée.
Cette lecture était un casse-tête et un casse-pipe.

Céline aurait dû uniquement écrire les carnets du cuirassier Destouches qui résument de façon claire et efficace tout le livre. Il n'y a certes que cette partie qui était digne d'intérêt, mais ce n'est que mon avis.