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EAN : 9782377400553
352 pages
Dreamland (22/08/2018)
4.32/5   19 notes
Résumé :
2059, empire du Japon. Dans un monde post-apocalyptique, les adolescents grandissent sans connaître ni beauté ni laideur, le visage en permanence dissimulé. Pour Miya, qui va avoir 17 ans, l'heure est venue d'enlever ce masque lors de la « cérémonie des visages ». L'Empereur décidera alors de son sort : s'il estime qu elle n'est pas assez belle, ce sera l'expulsion de la capitale et elle devra vivre parmi les reclus. Au contraire, si Miya est admise à la Cour, son a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je tente la dystopie jeunesse avec « Mask » de Carole Cerruti que j'avais découverte il y a quelques mois dans un tout autre registre ( la comédie romantique pour les curieux).

Sans être une experte du genre, je dois dire que j'ai été assez impressionnée par l'univers élaboré par l'auteure : Une société japonaise post- apocalyptique, repoussant tout contact avec l'extérieur, régie par des règles visant à réprimer toute manifestation d'émotion et obligeant les jeunes de 7 à 17 ans à porter des masques de haute technologie qui gomment les particularités (et surtout, la laideur) jusqu'au jour de « la cérémonie » où ce masque est retiré…
Dans cet univers glacé et perturbant, la jeune Miya va bientôt devoir se présenter devant l'empereur pour cette "cérémonie des visages".

Voici un roman jeunesse qui réussit l'équilibre délicat entre le divertissement ( oui, il y a bien une romance, et oui, les rebondissements sont nombreux) et la réflexion. Un récit qui pousse à s'interroger sur ce qui fait la valeur de nos vies, sur la place de l'individu dans la société, sur l'acceptation des différences…

J'attends maintenant le tome deux annoncé par l'auteure !
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J'ai découvert cet ouvrage lors du salon littéraire le livre sur la Place. L'auteure était sympathique, le synopsis paraissait intéressant et le staff avec qui j'ai échangé donnait envie de plonger à l'aventure ! Au final, ce fut une belle surprise ! Les personnages principaux ont su me plaire, notamment Miya, l'héroïne, dont la personnalité va réellement évoluer au fil des événements. le rythme est assez bon (même si on notera un début un peu lent), la plume agréable et on tourne les pages avec facilité. Cela dit, on reste une trame scénaristique de dystopie classique : un monde parfait/avec des règles auxquelles tout le monde se plie sauf des rebelles et une romance en toile de fond. Là où l'auteure tire son épingle du jeu, c'est avec son idée de masque. En effet, dans ce monde, chaque citoyen reçoit un masque durant sa jeunesse. Cet objet, similaire à une seconde peau, ne peut en aucun cas être retiré. Les porteurs doivent le laisser intact jusqu'à leurs dix-sept ans. Ils ont l'interdiction de se voir ou d'autoriser quelqu'un à le faire. Ils sont contraints d'attendre la cérémonie de leur majorité en présence du Seigneur qui va dicter leur destin. Les personnes laides sont alors envoyées dans des zones où le travail est difficile tandis que les plus belles ont d'autres obligations… Toutes les réflexions autour de l'apparence, de la beauté, de la perfection et de l'uniformité sont très bien mises en avant et poussent à la réflexion. J'ai trouvé que c'était très intéressant. C'est d'ailleurs ce qui va amener Miya à prendre une grande décision lorsque le moment sera venu pour elle de faire tomber son masque… J'ai beaucoup aimé le mystère qu'il y avait autour du visage de la jeune fille. Même si c'était futile, je me suis demandée à plusieurs reprises quels étaient ses traits et quelles seraient les réactions de son entourage face à cette révélation.

La romance m'a paru simple mais relativement efficace. Au départ, Miya est destinée à Sakiro, son fiancé qui, du jour au lendemain, va complètement changer de comportement sans que l'on en sache la raison. C'est à ce moment-là que va rentrer en scène le mystérieux Wallace, un étranger américain qui a eu le malheur de traverser la frontière. À cause du travail de son père, Miya va être chargée de s'occuper de lui et de le soigner…… Et vous voyez certainement venir le triangle amoureux ! Cette situation m'a évidemment fait serrer plus d'une fois les dents… À croire que cela devient un élément obligatoire en littérature. J'ai d'abord cru que la solution à ce triple amour serait toute trouvée toutefois, la dernière partie a remis le sujet sur le tapis, ce qui a eu pour effet de m'agacer. Heureusement, mes nerfs ont été calmés par le prétendant que j'ai préféré. (Mais je ne vous dirais pas lequel !) L'auteure a réellement su développer son caractère : il est observateur, ouvert, franc, taquin et protecteur mais, lorsque l'héroïne dit ou fait quelque chose qui ne lui plaît pas, il le lui dit. C'est bête à dire cependant cela devient tellement rare ! Les compagnons des héroïnes de dystopie semblent souvent soumis à leur belle au tempérament de feu… J'ai donc apprécié que ce ne soit pas vraiment le cas ici. J'ai également aimé le fait que, dans la dernière partie, la romance prenne le temps de s'installer. On n'est plus sur un simple coup de coeur ; plusieurs scènes vont rapprocher les deux tourtereaux… Ce sont des moments plein de tendresse qui m'ont arraché plusieurs sourires.

L'univers est également l'une des forces de cet ouvrage. On va le découvrir de façon progressive et parfaitement abordable. On n'est pas noyé par les informations : celles-ci arrivent au compte goutte (situation du monde, ce qu'il s'est passé avec la population mondiale, avancée technologique, etc.). Il y a beaucoup de règles qui régissent la vie des personnages cependant, on va les découvrir peu à peu. C'est d'ailleurs avec grand plaisir et stupéfaction que je découvrais les ordres instaurés. Si certaines sont compréhensibles et habituelles lorsque l'on parle de société assouvie et endoctrinée, d'autres ont réussi à me surprendre ! C'est par exemple le cas de l'interdiction de courir ! On est réellement dans une société où le peuple doit être parfait, uniforme, en pleine désillusion, sans saveur et endormi. Évidemment, qui dit réglementation dit désobéissance. Comme dans toutes les dystopies, l'héroïne va découvrir l'envers du décor en côtoyant par moment quelques rebelles surnommés les Sans-Visages. Je craignais que l'on ne rentre dans une révolution classique néanmoins, Carole Cerruti a préféré proposer des terroristes moins violents que ce dont on a l'habitude. Ce que l'on découvre aux côtés des Sans-Visages m'a, de ce fait, bien plu et agréablement surprise.

Globalement, on a là un bon roman prenant avec une narration alternée qui fouille assez bien les personnages principaux et qui pousse à la réflexion sur notre potentiel futur… En revanche, ce livre n'est pas exempt de défauts… J'ai été déçue par les personnages secondaires : non seulement ils sont nombreux, mais ils ne sont surtout pas assez étoffés à mon goût. J'ai par exemple été insatisfaite par Katsuo, le frère de Miya, dont on va longtemps entendre parler à cause de sa méchanceté… mais qui passera à la trappe vers le milieu du récit. J'espérais qu'on le développe davantage ou qu'il aurait un rôle plus important. Idem pour Dan et Chris, deux mystérieux étudiants dont l'importance sera minime et tardive… L'antagoniste principal m'a paru intéressant lorsqu'il s'est révélé toutefois, il s'est finalement montré fade et peu crédible. Je ne pensais pas qu'il proposerait un tel marché à Miya alors qu'il y avait tellement de choses à sa portée pour accéder au pouvoir… Enfin, on notera un dernier tiers intéressant mais trop rapide à mon goût… La fin s'est avérée compliquée : j'ai dû la relire deux fois afin de voir si j'avais bien compris ce qu'il se passait… Or, je n'ai pas trop adhéré à ce choix, mais c'est bien sûr un ressenti purement personnel. L'auteure a affirmé travailler sur une suite… Mais après un tel dénouement, je ne sais pas du tout quel chemin va prendre le récit… Toutefois, je suis tout de même curieuse de lire le second tome s'il est publié un jour ! En attendant, il me tarde d'échanger avec L_Bookine qui a également acheté cet ouvrage.
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L'une de mes plus grandes frayeurs de lectrice ? Qu'un de mes (futurs) livres se perde dans les méandres de la Poste et ne rejoigne jamais mes étagères … A chaque fois que je passe une commande, c'est la même histoire : j'attends avec impatience le mail « votre commande a été expédiée », et ensuite je commence à guetter l'arrivée de la factrice avec une angoisse grandissante au fur et à mesure que la « date de livraison estimée » approche. Si par malheur mon précieux n'est toujours pas arrivé ce fameux jour, c'est le début de la fin : « c'est certain, il n'arrivera plus maintenant, ça sert à plus rien d'attendre, c'est fichu … ». L'inquiétude est plus grande encore lorsque je ne sais pas si le livre est effectivement en route ou non, dans le cas des concours ou partenariats tout particulièrement. Autant vous dire que ce livre m'a fait passer par le désespoir le plus profond – entre quiproquos sur mon adresse et erreurs de la Poste – et lorsqu'il est enfin arrivé dans ma boite aux lettres, je n'y croyais même pas : il était là ! du coup, j'ai attendu les vacances pour le lire, pour vraiment profiter de ce petit miracle de papier …

Comme toutes les jeunes gens de son pays, Miya n'a pas vu son visage depuis l'âge de sept ans : grâce à ce masque qu'ils doivent tous porter jusqu'à leurs dix-sept ans, les jeunes japonais de ce monde post-apocalyptique vivent dans l'égalité la plus parfaite et dans le respect des règles inflexibles qui garantissent la paix et l'unité de leur société. Mais, alors qu'approche la Cérémonie des Visages, qui orientera son avenir – sera-t-elle Belle et admise à la Cour, ou Laide et envoyée à la Campagne ? –, le petit monde de Miya s'écroule progressivement : tandis que son fiancé ne la demande pas en mariage, couvrant de honte et de déshonneur sa famille, la jeune fille rencontre Wallace, prisonnier américain dont elle doit soigner les blessures afin d'honorer sa tâche de citoyenneté … A son contact, une brulante envie de liberté s'insinue insidieusement dans son âme et dans son coeur : toutes ces règles et interdictions qui rythment son quotidien sont-elles si bénéfiques et nécessaires que ce qu'on veut leur faire croire ?

Au premier abord, donc, une dystopie young-adult au schéma assez classique : une société à la législation implacable fermée sur elle-même, une héroïne disciplinée qui s'apprête à vivre une étape importante de son existence, jusqu'à ce qu'un événement – ou une rencontre – ne vienne chambouler ses croyances et ses aspirations, une révolte qui enfle et qui ne demande qu'à éclater …. Pas de doute possible, ce roman rentre parfaitement dans les codes du genre ! Mais il s'en démarque également, par l'originalité de l'idée-phare : celle des masques. Dans ce japon post-apocalyptique, afin de garantir leur égalité, tous les jeunes âgés de sept à dix-sept doivent dissimuler leur visage. J'ai trouvé ce concept très intéressant, d'autant plus que les réflexions de Miya ouvrent la porte à bien des questionnements : « Je crois que je ne sais pas qui je suis vraiment. Pas tant que je n'aurai pas vu mon vrai visage », nous dit-elle … Est-il possible de se connaitre, de se construire en tant qu'individu à part entière, en étant privé d'une partie de soi-même ? Si rien ne vous différencie de votre voisin ou de votre voisine, est-il possible de prendre conscience de son unicité ? L'égalité, est-ce vraiment l'uniformité ?

Mais, au fur et à mesure que nous découvrons ce monde, que nous apprenons les conséquences de la Cérémonie des visages, une nouvelle question apparait : à quoi bon cette égalité éphémère si, au final, c'est bien notre « beauté » ou notre « laideur » qui détermine notre avenir ? Mais plus encore : pourquoi s'appuyer sur ce seul critère physique et subjectif pour juger la valeur d'une personne ? Pourquoi faudrait-il une peau immaculée et des traits agréables à la vue pour faire de brillantes études et faire partie des privilégiés ? Ces questions, malheureusement, ne s'appliquent pas uniquement au Japon fictif de 2059, mais bien à notre société actuelle, où le culte de la beauté est fort présent, bien que l'on s'en défende à grands cris. Ainsi, on ne recrute pas seulement une hôtesse d'accueil sur ses compétences, mais bien sur son physique : les candidates jugées trop « laides » pour accueillir les clients sont reléguées au standard, où elles ne risquent pas de renvoyer une « mauvaise image » de l'entreprise … Comme toute dystopie qui se respecte, Mask ne se contente donc pas de raconter une histoire, mais nous invite à réfléchir sur notre propre monde en brisant les oeillères qui nous aveuglent, plus ou moins consciemment …

Mais n'oublions pas l'essentiel : l'histoire de Miya, notre jeune héroïne et narratrice, qui voit approcher avec autant d'impatience que d'anxiété ce grand jour qui marque son entrée dans l'âge adulte. On s'attache très vite à cette adolescente à la fois docile et rebelle, pleine de rêves et de doutes. On a envie de la voir heureuse, même si on se doute que tout ne va pas se passer comme prévu et qu'elle va se retrouver embarquée dans quelque chose qui la dépasse … C'est un vrai plaisir que de l'accompagner au cours de ses trois-cent pages, riches en rebondissements : on ne sait jamais à quoi s'attendre, on n'arrive jamais à rien prévoir, on est balloté par les événements et on se laisse surprendre. C'est typiquement le genre de roman qui vous fait sursauter à intervalles réguliers : « quoi ?! mais c'est pas possible !? c'est pas vrai ?! quand même pas !? » … D'un bout à l'autre du récit, les coups de théâtre et autres retournements de situations viennent stupéfier le lecteur totalement captivé … Mention spéciale à la fin, incroyable, impensable, qui m'a laissée totalement abasourdie : comment l'autrice peut-elle songer à une suite après cela ? Je suis vraiment curieuse de savoir comment elle va se dépatouiller pour nous offrir un tome deux, et suis d'ailleurs fort impatiente de le lire, car beaucoup de mystères restent encore en suspens …

En bref, vous l'aurez bien compris, ce fut une merveilleuse lecture : un page-turner bourré d'action, riche en rebondissements, mais qui nous offre également des passages plus calmes, pleins d'émotions, un rythme ni trop lent ni trop effréné, une plume saisissante qui happe le lecteur sans jamais le relâcher, une héroïne sensible et attachante qu'on a envie de protéger … Ce roman a tout pour lui, et je ne voyais plus le temps passer lorsque j'étais plongée dans ma lecture ! L'autrice nous offre une histoire aussi intéressante que captivante que je recommande bien volontiers aux amateurs du genre, ainsi qu'à ceux qui ne le sont pas encore … Un petit bémol toutefois : le triangle amoureux prend parfois un peu trop de place et relègue la dystopie au second plan, ce qui est drôlement dommage vu la richesse et le potentiel de la société mise en place par l'autrice ! J'espère que cela se calmera par la suite …
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Roman dystopique qui exploite des thématiques mainte fois utilisées depuis plusieurs années en littérature jeunesse de science-fiction: le refoulement des émotions pour contrôler les sociétés post-apocalyptiques, la dictature et les privilèges d'une partie de la population alors que l'autre partie est ostracisée et exclue, n'ayant d'autre choix que de se rebeller. Toutefois, ce qui fait l'originalité de ce récit est sa situation géographique (le Japon) et l'exploitation d'un certain retour excessif aux valeurs traditionnelles d'obéissance, de respect des règles, d'honneur familial, de silence, de contrôle de ses émotions. On suit l'évolution de Miya, une jeune fille de 17 ans qui pourra enfin savoir à quoi elle ressemble dans quelques jours, alors qu'une cérémonie lui permettra de révéler son visage après 10 ans caché sous un masque. le personnage est intrigant (quoique peu attachant car trop réservé), le récit est lent mais dévoile des éléments assez mystérieux pour susciter l'intérêt du lecteur, les personnages secondaires ajoutent du piquant au récit (le père de Miya, son frère, le fiancé soudain distant, le prisonnier américain, etc.) mais ils sont rapidement mis de côté sans raison. En effet, plusieurs facettes du mystère ne seront jamais expliquées, ce qui laisse un peu (beaucoup) le lecteur sur sa faim. Aussi, le roman est inégal. Les parties 1 et 2 sont plus intéressantes, la troisième est plutôt bâclée et peu crédible, mais la toute fin rattrape la déception ressentie. Certaines idées sont bonnes, mais peu exploitées, par exemple les réflexions autour de l'apparence, de la beauté, de la perfection et de l'uniformité. Je crois que l'univers du roman est bien décrit (moins la dernière partie toutefois), mais qu'il manque un petit je-ne-sais-quoi de plus fini pour que ce soit réellement un bon roman jeunesse qui se distingue des autres.
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« Mask » est le deuxième roman de Carole Cerutti. Il est sorti en août dernier aux éditions Dreamland. J'avais rencontré Carole au salon du livre de Nancy en septembre dernier et je voulais absolument découvrir son premier roman « Rêver n'est pas un vilain défaut » (voire ma chronique: https://ladybookss.wordpress.com/2018/12/21/rever-nest-pas-un-vilain-defaut-de-carole-cerutti/ ). Pour ce nouveau roman, Carole change complètement de genre et s'essaye à la dystopie. J'avoue que c'est un genre que je ne connais pas vraiment (que je ne lis pour ainsi dire jamais). C'est donc dans l'inconnu total que je me suis lancée pour cette lecture de « Mask ».

Nous sommes en 2059, au Japon, dans la ville de Kamakura, gouvernée par l'Empereur. Les anciens continents n'existent plus, la guerre nucléaire a eu lieu et a détruit une bonne partie de notre monde. Les habitants de ce nouveaux Japon sont régis par des règles, treize au total qu'ils ne doivent absolument pas enfreindre. Et ce n'est pas tout, les adolescents portent tous un masque, de leur sept ans à leur dix-sept ans. Pour qu'ils puissent rester égaux, aucun ne connait son vrai visage. Miya est une jeune fille de dix-sept ans qui n'aspire qu'à une chose: que son « amoureux » depuis deux ans, Sakiro, la demande en mariage. Et le temps presse. Dans moins d'une semaine aura lieu la Cérémonie, le moment tant attendu durant lequel toutes les jeunes filles de dix-sept ans enlèveront leur masque et se présenteront devant l'Empereur. Ce dernier décidera du destin de chacune: si elle est belle, elle pourra rester à la Cour. Si elle est moche, elle sera bannie et envoyée à la Campagne, villages où vivent les Sans-Visages, les rejetés donc. La Cérémonie approche et Sakiro tarde à faire sa demande, ce qui serait un désastre pour la jeune fille et lui briserait tout rêve futur…

Vous dire que j'ai lu Mask serait un mensonge, je l'ai dévoré! Je me suis complètement laissée embarquer dans cet univers futuriste très bien décrit par l'auteure et où le culte de la beauté décide du destin des jeunes filles. L'écriture est toujours aussi fluide et le rythme addictif. Tout s'imbrique parfaitement. Les événements s'enchaînent, si bien que l'on ne voit pas le temps passer. Carole a su me faire voyager dans le temps et m'emmener dans son univers. Ce nouveau Japon, partagé entre la Cour et la Campagne, tout cet univers à la fois si fictif et si réel, c'est un peu notre monde qui s'est dégradé…

J'ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Miya qui est une jeune fille sensible mais aussi très mature. Secrètement, la jeune fille aspire à autre chose qu'un destin tout tracé. Sa rencontre avec Wallace, un prisonnier américain dont Miya doit s'occuper, (elle est la fille du chef de la police) va d'ailleurs beaucoup la perturber et va attiser cette flamme de liberté qui ne demande qu'à s'embraser, au point qu'elle veuille envoyer valser toutes les règles liberticides et principes qu'elle a toujours respectés. le destin de Miya va alors basculer. Ce personnage gagne en intensité au fil du récit. Elle qui a toujours tout prévu et tout organisé dans sa vie va se laisser porter par l'imprévu. Pour le meilleur…..et pour le pire.

Je conseille?

Très belle surprise! J'ai dévoré ce roman. Absolument tout m'a plu. J'ai voyagé en 2059 pendant ma lecture, absolument prise dans ce nouveau monde terrifiant. L'histoire de Miya m'a conquise, j'attendais cette Cérémonie des visages avec impatience, voulant à tout prix savoir à quoi ressemblait Miya et quel serait son destin. Voilà la force de Carole Cerutti, celle d'avoir un rythme totalement addictif. Et jusqu'à la fin, Carole m'a surprise parce que je ne m'attendais absolument pas à ce dénouement (que j'ai même dû relire tellement je ne m'y attendais pas). Vu qu'une suite est en préparation, je suis impatiente de savoir ce que Carole a prévu. Inutile de vous préciser que je la lirai avec plaisir!
Lien : https://ladybookss.wordpress..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Bronze brillant, brillant, bronze brillant,
Fais qu'il fasse beau pour moi demain,
Comme parfois un ciel de rêve ;
S'il fait beau, je te donnerai une cloche d'or.

Bronze brillant, brillant, bronze brillant,
Fais qu'il fasse beau pour moi demain,
Si tu exauces mon souhait,
Nous boirons beaucoup de saké.

Bronze brillant, brillant, bronze brillant,
Fais qu'il fasse beau pour moi demain,
S'il fait nuageux et que tu pleures
Alors je te couperai la tête.
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Nos règles sont strictes, mais c'est pour notre bien. L'égalité est la chose la plus importante dans notre monde, et le visage, la beauté ou la laideur doivent rester cachés le plus longtemps possible afin que tous puissent grandir égaux.
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Je suis là, dans ce bloc de verre incassable qui nous isole du reste du monde, et je sens que quelque chose en moi se réveille. Une étincelle enfouie au plus profond de mon être est en train de s'allumer.
Je ne veux pas l'éteindre, mais j'ai peur de ce qu'elle pourrait éclairer.
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La vie est à la fois trop courte et trop longue, et parfois, je me demande si la mienne a déjà commencé. Il me semble que quelque chose attend au fond de moi, mais j'ignore ce que c'est.
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L'homme est grand qui sait conserver son cœur d'enfant.
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