AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Entre gris clair et gris foncé (15)

— C’est normal, je suis pas normal, moi je suis différent, c’est comme ça qu’ils disent les autres. Moi je sais pas trop ce que ça veut dire, alors peut-être qu’ils ont raison. — Toi, t’as trouvé le secret du bonheur, petit génie. Ne cherche pas trop à savoir ce que les gens ont derrière la tête quand ils te définissent, c’est rarement agréable. Bon, on m’avait bien rencardé, y a effectivement des embauches sauvages organisées sur une petite place, à l’intérieur de la ville. Je me démerde dans un peu tous les domaines. Moyenne en tout vaut mieux que bonne à rien, non ? Je pense pouvoir me faire quelques pièces pour vivoter un temps ici.
Commenter  J’apprécie          00
Sans autre explication, comme des clébards qu’on abandonne sur le bord de la route à la veille des vacances, il nous laissa sur le trottoir. Le répit n’avait que trop duré, retour à la réalité. Je lui en voulus bien plus encore que d’habitude, de nous avoir plongés dans un rêve éveillé pour nous en tirer avec une telle brutalité, et m’en voulus à moi-même de l’avoir aimé aussi fort qu’avant.
Commenter  J’apprécie          00
Papa riait dans notre dos, comme je ne l’avais plus entendu le faire depuis... depuis qu’on avait tous trébuché. Il avait réussi son coup, pour cette journée. Oubliés les reproches, les rancœurs, les angoisses, ne comptaient plus que la découverte et le désir de faire des choses ensemble, en sa présence.
Commenter  J’apprécie          00
Si la couleur de peau déterminait la race, alors Papa aurait à cet instant fait partie de celle des honteux, du pays de l’embarras. Il passa en revue plus de couleurs encore que n’en affichaient les céréales d’Adrien.
Commenter  J’apprécie          00
Ils m’ont appris tout ce qu’il y a à en savoir, pas des conneries théoriques, non, que du concret. Ils m’ont communiqué l’amour de ce métier et de la terre, oui. Mais bien des choses ont changé, depuis. Ils préfèrent de toute façon embaucher cette racaille, là. Tu comprendras plus tard ce dont je te parle.
Commenter  J’apprécie          00
Nos parents étaient pourtant, sans être des modèles de magazines, plutôt bien dotés de ce côté. À croire que les fées qui s’étaient penchées sur nos berceaux respectifs avaient elles aussi un penchant inavoué pour les spiritueux et avaient voulu nous faire une blague d’ivrognes, de celles qui sont marrantes à condition d’être bien bourré et qu’on n’en soit pas la victime.
Commenter  J’apprécie          00
Tout ce qui m’atteignait, me fissurait brique par brique, m’effritait miette par miette, semblait ne pas pouvoir l’atteindre. Ce que les autres, ceux du dehors, considéraient comme une tare était en fait, dans ces conditions précises, une immense force. Nous parlions peu, lui et moi, il m’était toujours difficile de savoir exactement où le menait son esprit un peu particulier, mais malgré tout et au-delà des mots, nous nous comprenions. Je crois.
Commenter  J’apprécie          00
On ne perd jamais, on gagne ou on apprend, disait Mandela.
Commenter  J’apprécie          00
Que préférais-je, entre la peste et le choléra ? Peut-être les insultes ou les coups plutôt que l’indifférence, avec cette excuse idiote, « c’est à cause de l’alcool ». Au moins existais-je pour lui, j’étais son fils qu’il s’efforçait d’éduquer. À la dure. Il ne supportait plus sa condition, et trouvait en moi le moyen d’évacuer ses frustrations exacerbées par l’alcool. J’étais le témoin involontaire et non consentant de sa constante chute, coupable d’avoir vu, coupable de savoir ce qu’il avait été et était devenu. Et cela, il ne me le pardonnait pas.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai honte de dire que je peine à me souvenir aujourd’hui, à moins de gros efforts, de la femme qu’était maman, avant tout cela. Non, plus rien d’autre qu’une image fortement pixelisée, sorte de voile pudique posé sur le passé, nos relations de mère à fils se sont effacées derrière l’image de cette femme perdue, torturée par une douleur folle sans plaie ni excuse visible, parfois délirante. La dingue, comme la nommaient les gens du coin.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (52) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Famille je vous [h]aime

    Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

    chien
    père
    papy
    bébé

    10 questions
    1431 lecteurs ont répondu
    Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}