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EAN : 9781983038570
298 pages
Auto édition (30/05/2018)
3.99/5   52 notes
Résumé :
Oubliés.
Rejetés.
Jetés.
Des gens sans importance, tombés un jour à la rue et dans la déchéance, animaux gênants et nuisibles aux yeux de la société.
Simples denrées périssables ou consommables jetables, auxquels on accorde la même place qu’aux ordures, ils suivent la même voie que les déchets produits en quantités astronomiques par l’organisme insatiable qu’est la mégalopole.
Gaspillage insensé, destruction de ce monde, tout se p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Bien
Un bon suspense bien écrit avec comme bien souvent les bons et les mauvais. Une aventure avec des personnages touchants mais beaucoup trop surréaliste. Une fin un peu décevante sous forme de morale sur les déchets et l'écologie Une histoire a lire pour passer le temps
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Dès les premières pages, j'ai été séduite par le ton de l'auteur, mais je n'avais aucun doute sur le fait que son style allait me plaire, la toile n'en dit que du bien.
Il faut se méfier me direz-vous, lorsqu'il y a trop d'éloges, mais je peux vous garantir qu'ici, elles sont amplement justifiées.
Cetro a une plume tranchante mais tellement juste, on sent chez lui et dans ce roman, l'amour qu'il porte à son prochain et à son environnement. Il écrit ici un roman, qui certes fait un constat bien pénible sur la situation de notre planète et de notre société égoïste et déshumanisée mais il y intègre une foi, une volonté de changer les choses, une positivité qui donne l'envie de tourner les pages, d'avancer dans la découverte de ces personnages que le monde rejette et qui pourtant ont tant à apporter à une société qui serait plus respectueuse, plus solidaire.
Cetro vous raconte l'indicible, la perte d'identité, le fait d'être rayé de la carte, de ne plus exister. Il vous parle de l'ignorance faite à ces habitants de la décharge monde, mais il vous transmet aussi l'espoir, avec des mots si plein de sens qu'ils vous touchent au coeur dès les premiers instants...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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J'ai découvert Cetro avec Éveil et Abîme, puis il y a eu Au bout du chemin, qui est devenu LE livre. Celui qui a déclenché de telles émotions que mon appétit livresque est revenu alors que j'étais anorexique. Il fut mon phare dans la tempête, l'épaule sur laquelle m'appuyer, ma madeleine de Proust, ma béquille. Il est arrivé à point nommé dans ma vie. J'aurais pu réécrire le livre dans son entier, tant les élocutions m'ont touchée et bouleversée.
J'ai ensuite fait connaissance avec l'auteur. D'échanges timides et succincts aux joutes verbales, des rires aux confidences, nous sommes devenus amis. Amis virtuels et numériques, enfin, Amis, de ceux qui comptent.

Il y a des amitiés d'esprit qui finissent en amitié de coeur.

Aussi, lorsque je reçois ses livres, c'est l'amie qui les lit. Un ami, c'est quelqu'un de bienveillant mais aussi d'impartial, un soutien, certes, mais il se doit d'être sincère.
À chaque fois que Cetro sort un livre, c'est pour moi un grand moment : l'opportunité d'un tête-à-tête avec mon pote; je sais qu'il va m'embarquer avec lui.
Il est un des seuls auteurs à me sortir le cul de mon canapé, à me faire traverser l'écran, et intégrer son récit . Avec Cetro, je le répète, on n'est plus spectateur, nous devenons acteur.
J'ai donc accompagné ses oubliés, ces sans-abri, j'ai vécu avec eux leurs aventures et leurs déconvenues. J'ai croisé Simon et puis Adam et ses éclats de rousseurs; la vivacité d'esprit et l'empathie de ces deux gamins ont fait cogner mon coeur plus fort pour des raisons que ceux qui me connaissent un peu, devineront.
J'ai rencontré Psy, ce farfelu et fantasque personnage et je l'ai reconnu, lui aussi...
J'ai aussi pensé à Guido, ce fantastique papa dans le film La vie est belle. Ce personnage qui oppose au cauchemar, la force d'un rêve inlassablement inventé.
Le récit est parfois drôle mais certaines scènes violentes présagent un destin sans inversion possible. Lorsqu'il n'y a plus de quoi rire et que le mal devient une évidence à pleurer, on mesure l'habilité de l'auteur à ne pas verser dans la sur dramatisation et le pathos mais à mettre au contraire en exergue les valeurs universelles.
C'est l'histoire d'un groupe de gens, des inconnus devenus des frères, qui forment un groupe, un clan, dans lequel toute initiative collective prévaut sur l'individualité. le mot solidarité prend ici tout son sens. Point de premiers rôles dans ce roman, pas de grand héros. C'est volontaire. Chaque personnage est une pièce d'un puzzle géant. Si il manque un élément, les autres resserrent les rangs pour qu'on ne se rendent pas compte de son absence.
J'ai aussi croisé l'égoïsme et l'individualisme à son paroxysme en la personne d'une certaine Virginie Raymond, diablement stoïque et efficace.
( Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. 😉 ). Ce personnage me rappelle que bien que nous sommes dans une fiction, l'indifférence, le mépris et l'égocentrisme dans le monde réel sont des maux d'une violence inouïe pour les Hommes de la rue.
Ce roman n'a pas pour objectif de donner des leçons de morale ou de juger. Il s'agit juste d'un constat peut-être une prise de conscience ponctuelle pour certains d'entre nous, et ce sera déjà pas mal.
J'irais jusqu'à dire, et cela n'engage que moi, que ce livre devrait être lu au lycée.
Dans ce récit, j'ai retrouvé le ton de son premier thriller, Éveil, j'ai retrouvé les valeurs et des sujets communs à Sam, que j'avais adoré, j'ai retrouvé les intentions d'Au nom de l'art. Dans ce roman, vous trouverez un concentré du meilleur de Cetro. La plume est toujours affûtée, efficace mais délicate et poétique également.
Je sais que l'auteur y a mis beaucoup de lui-même dans ce récit. Après tout, chaque auteur utilise toujours un peu de réalité dans ses fictions; souvent le lecteur passe à côté, ou au contraire il confond fiction et vie privée en tentant de lire maladroitement entre les lignes.
La proximité que nous offrent les auto édités nous permet de parfois deviner involontairement ces passages et la lecture en est encore plus dense.
Pour finir, si vous lisez ce livre, vous reconnaîtrez sans doute un personnage très attachant, un petit animal qui m'a connecté à un auteur de mon enfance :
- Tu vois, là-bas, les champs de blé ?
Je ne mange pas de pain. le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors, ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé.
- S'il te plaît...apprivoise-moi ! dit-il.
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Une décharge à ciel ouvert, à perte de vue un immense dépotoir d'immondices hétéroclites qui fait le bonheur des sans-abris, sans savoir qu'il va les conduire à leur perte.
Chaque jour des nettoyeurs exécutent leur mission de propreté de la ville. Ils sillonnent les quartiers, afin de débusquer les SDF qui cherchent un refuge pour la nuit.
Aux abords de la décharge, des clans de sans-abris se sont créés pour vivre en microsociété, principalement dans le clan de l'Est. Grâce à la sagesse de leur mentor Joshua, il y règne l'organisation et la solidarité. A leur insu, ils vont devenir le point de mire des exterminateurs de cette population.

Le prologue donne le ton et l'on sait que ce qui va suivre sera douloureux. C'est un roman qui fait froid dans le dos, qui pointe du doigt notre comportement de consommateur qui gaspille sans scrupule et qu'il est urgent de modifier notre façon de consommer et d'avoir une attitude responsable face à l'environnement. Mais ce roman c'est aussi la détresse des laissés-pour-compte qui vivent à nos portes, soumis à l'indifférence et à l'hostilité de la société.

Une écriture percutante et captivante.

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Recyclés , ou le livre qui vous retourne dès les premières lignes.
En commençant ce dernier roman de Cetro (Cédric Veto), je savais que, de par le thème, je risquais d'être chamboulée, et ce fût le cas.
Il nous immerge dans les difficultés de la vie des rejetés de la société, les SDF, réfugiés...
Mais au delà de leur condition, ils sont avant tout des hommes, des femmes et des enfants qui comme nous ressentent des émotions, et ça qui mieux que Cetro pour nous en faire prendre conscience!
Il a cette faculté extraordinaire à nous faire ressentir, et ce de façon extrêmement perspicace, toutes les émotions que ses divers personnages ressentent, mais en plus, il en provoque en nous encore d'avantage.
Dans cette histoire, qui au delà de la fiction du roman, est une réalité pour nombre de personnes, il nous emmène partager un moment de la vie de ces SDF qui chassés de la ville, ont décidé de s'installer dans une décharge publique, la décharge monde.
Eh bien moi j'ai eu envie de les rejoindre, aussi étonnant que cela paraisse.
Au delà des dangers, des difficultés, ils ont su revenir à l'essentiel, les valeurs de partage, d'empathie, de solidarité, d'amour, d'amitié et d'espoir, et finalement n'est pas ce que nous recherchons tous?
Loin de nos préoccupations puériles et stériles, il reste le principal, l'essentiel.

Il en faut peu pour être heureux finalement.

Mais ce thriller ne s'arrête pas à cette « tranche de vie », parce que oui il s'agit bien d'un thriller aussi.
Les habitants de la décharge monde vont devoir faire face au machiavélisme de Virginie Raymond et de ses acolytes, dignes représentants de notre société consumériste, qui ont décidé de tirer partie de la situation et d'en profiter au maximum.
Les esprits malveillants seront nombreux à vouloir non seulement entraver le bon fonctionnement du clan Est, mais surtout à vouloir se faire un maximum d'argent sur la peau de cette communauté hors du commun.
Ce clan dont les principaux représentants ne vous laisseront pas indifférent ( ou alors c'est que vous êtes mort à l'intérieur ), comme Psy, un doux rêveur au verbe plein d'emphase, Joshua, le meneur de cette micro société, Nathalie et Erwan, qui devront faire face à leurs plus grandes angoisses ou encore Simon et Adam les deux petits malins qui sont plus vivants et éveillés que les gamins des villes accros aux smartphones et consoles.

Vous l'aurez compris, Recyclés est brillant!
Brillant parce qu'on ne le lit pas sans avoir peur pour les habitants de la décharge monde, mais en même temps, on a qu'une envie, celle d'aller les rejoindre, de partager au moins un moment avec eux, mais aussi brillant parce que Cedric nous embarque avec une plume tantôt poétique, tantôt affûtée comme un silex.
Il maîtrise et le verbe et le rythme, les figures de styles et la rhétorique, la prose et la poésie, l'intrigue et l'émotion, bref tout, il est pour moi un auteur extrêmement talentueux, un des meilleurs sans conteste.

Je vous conseille Fortement Recylés, parce que c'est un livre qui réveille la part d'humanité qui sommeille en nous parfois.
Mais ce n'est pas le seul de cet auteur, alors n'hésitez pas à lire les précédents également ( Après la neige, Sans existence et sans nom, Je reviendrai Hier, Au Bout du chemin, de la main de l'homme.....)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Que pourrait il apprendre de plus important à ces enfants, ces femmes et ces hommes qui vivent dans de la merde des autres?
Quel meilleur professeur, que celui sans diplôme qui parvient à travers les épreuves à enseigner l'amour du monde qui les entoures, aussi pourri et défait soit il?
A ses cotés, la déchéance n'est plus, pas plus que le rejet, tout n'est dés lors qu'espoir, magies et opportunités.
Sans savoir l'exprimer de la sorte, les enfants le ressentent, et aiment Psy pour ce qu'il est, un enchanteur au pouvoir immense, celui de rendre la vie belle.
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Jamais auparavant Nathalie n'aurait pu imaginer pouvoir laisser des enfants boires et manger les restes t déchets, de surcroît ceux de personnes dont ils ignorent tout.
Nécessité fait cependant loi, et les priorités changent et se déplacent.
Les systèmes immunitaires et digestifs se renforcent au contact des myriades de germes qui se développent sur ce qu'ils ingèrent tous, chaque jour, aussi est il devenu extrêmement rare chez eux de constater des cas d'intoxication alimentaire. Au diable les inquiétudes d'ordre hygiénique et les préoccupations d'esprits et de milieux aseptisés.
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Il a connu la mort sociale, dans la plus totale indifférence.
Il a connu les regards qui crachent, ceux qui te glacent et qui te tuent. Ces yeux qui t'enlèvent toute importance et qui te privent d'humanité, te jettent direct aux égouts, avec les étrons et la boue.
Il a été ton voisin, celui que tous les jours tu croises, mais que tu ne vois plus. Il a vécu des années au pied de ta porte, comme le chat qui vagabonde.
Il est mort hier dans tes poubelles, comme un déchet à recycler.
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Tout commence toujours par des mots, Erwan. Toujours. Les pires horreurs commises dans l'histoire ont d'abord été formulées. Sans élaboration d'éléments de langage visant à habituer les populations à une vision des choses, rien ne serait possible, aucune abomination ne serait communément admise, elles soulèveraient les indignations et les révoltes. Mais en préparant le terrain par l'oralité, alors les mots deviennent les plus meurtrières des armes. Les pensées changent en profondeur, les populations finissent par adopter les mots qui crachent et nient l'humanité des cibles visées pour les faire leurs. Une fois ce travail accompli, une fois les esprits modelés, une fois les pensées privées de mots pour se structurer autrement que par le discours répandu, alors, il est possible de passer à l'acte sans soulever l'indignation qui serait de mise. Car l'acte ne s'adresse plus à des humains, mais à un groupe sans identité, sans humanité, que l'on a appris à insulter, mépriser, détester. J'ai vécu l'installation des premiers mobiliers anti SDF. Anti pauvres, anti compassion. Ils ont peu à peu gagné la ville entière, et toutes les villes, de ce que j'en sais. Personne n'a trouvé à y redire. Il était admis comme juste de vouloir empêcher les crasseux de se poser devant tel ou tel commerce, dans tel ou tel quartier. Normal de vouloir se prémunir contre ces invasions barbares, de vouloir pousser la pauvreté et ses souillures ailleurs, hors de la vue. Car le discours était passé, entré chez les gens par les écrans de télé, le soir devant leur dîner, dans leur intimité, comme un ami digne de confiance. Au fil des mois, plus aucun endroit d'ordinaire squatté par nos camarades n'était accessible.
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À la belle étoile, comme il se dit chez les emmurés, expression réservée à ceux qui ont un toit au-dessus de la tête. Car lorsqu’on dort dehors par obligation, la beauté des étoiles nous est étrangère, elles sont redoutables, ne sont là que pour mieux nous rappeler notre déchéance, veilleuses de nuit dont la fonction inversée agite le spectre du monstre sous le lit... sans le lit.
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