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EAN : 978B0BHJG8381
(05/10/2022)
4.71/5   14 notes
Résumé :
Une jeune femme et un vieil homme traversent un pays en guerre pour trouver un endroit où l'horreur n'aura plus cours.
Entre espoirs et renoncements, chacun se raccrochera, pour poursuivre la route, à ses plus précieux souvenirs, de ceux qui brillent plus fort lorsque tout s'obscurcit.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose le nouveau livre de Cetro: « Nos petites lumières » C'est toujours pour moi un grand bonheur lorsqu'un de ses livres paraît. Je revendique en effet le statut de fan inconditionnelle car toujours sous le charme de la plume unique de l'auteur. Celui-ci nous plonge dans un roman poignant, bouleversant et terriblement sombre qui décrit dans un pays en guerre la fuite d'une jeune femme et de son vieux père. Un triste sujet, malheureusement d'actualité et profondément douloureux puisque le lecteur est confronté à l'horreur de la guerre, à la mort, à la destruction, au carnage, à la dévastation, aux tortures, à la haine de l'étranger, au racisme…Mais Cetro, qui jongle avec les mots, nous conte aussi une merveilleuse histoire d'amour à travers les flash-back d'une vie heureuse dans une famille aimante qui a adopté une enfant étrangère. Les personnages principaux, chien compris, sont extrêmement attachants et on se raccroche aux petites lumières de bonheur pour ne pas sombrer dans le chaos. On vit leurs joies et leurs terreurs, leurs douleurs, leur fatigue et leurs espoirs. le lecteur se retrouve en osmose avec la nature et sa beauté, dans un monde terrifiant. L'auteur est le meilleur complice des mots et nous livre un superbe roman teinté d'espoir.

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Les habitants de la planète Terre excellent en un art séculaire, celui des violences guerrières, ces exutoires de haine que l'on expulse comme un ganglion purrulent. Ce besoin de hurler par les bombes et le plaisir de destruction enfantin des possessions de l'autre, rejaillit toujours de manière infaillible. Et le premier paillis à embraser porte souvent le masque de "l'autre", ce rescapé de claquements de terreur de la fois précédente, poussé hors de ses frontières par un gigantesque jeu maléfique de rubik cube humain.
Et parmi la terreur et la dévastation, des corps qui se redressent et qui marchent, portés par un espoir fou, que rien n'arrête, l'espoir que l'autre côté existe et qu'il est épargné. La sensation qu'il existe un refuge quelque part.
L'histoire de l'humanité en quelques sortes, déployée mille fois, repliée aussi souvent, le temps de panser des plaies qui se rouvriront tôt ou tard, dans ce Grand écosystème imbriqué.
Dans une campagne anonyme, quelque part, évolue un couple de vignerons et leur fils, Enzo, une oreille branchée sur le sol et les murmures de la nature, et un rire à décrocher les états d'âme. Et dans ce quelque part tranquille, un matin, un bébé survivant d'un périple, venu d'ailleurs, et qui va s'enraciner dqns ce cocon. Un enfant échappé d'une fuite. Et une histoire parallèle d'une autre échappée, sous les éclats et la terreur, le carton de partition d'un orgueil de barbarie que l'on replace au début de la chanson.
Les drames et les regards vaillants sont-ils ennemis, changeant de camps au gré du vent, ou poussent-ils siamois dans un ADN commun à tous ? Tout être vivant est-il mu à la fois par une pulsion de conquête hostile et par un instinct de survie entremêlés ?
Je découvre avec émotion la plume de Cetro, pleine d'espoirs sans tomber dans les travers qui me lassent vite dans les feel-good. L'émotion est tissée avec soin sans vous épargner d'images fortes. Les larmes ne sont jamais loin, et j'ai de plusieurs fois regarder dehors pour retrouver les lignes de ce roman.
Ma petite faiblesse personnelle : je n'ai aucune capacité de résistance face aux êtres sensibles à la gente canine, et les attentions de Cetro pour Pongo, ce chien sorti de nulle part, m'empêchent de vous lire à voix haute ce passage sans trémolos, alors que vous le confie :
"Pongo s'est installé sur un canapé, dans la salle à vivre, et accrédite l'idée selon laquelle ce foyer est le sien. Peut-être est-ce pour lui que ses maitres, dans l'incapacité de l'emmener, ont laissé la porte ouverte? Que se passe-t-il dans la tête de ce pauvre animal ? Attend-il toujours le retour de ses humains de compagnie ? Combien de temps est-il resté ici, d'attente en déception, avant d'oser s'aventurer ailleurs? Nourrit-il lui aussi des espoirs qui s'étiolent avec les jours qui passent ?
Son regard, usé d'avoir trop surveillé en vain cette porte, vecteur de tant de mélancolie, vient me filler un méchant uppercut. Oui, ces yeux-là, si si expressifs, porteurs d'une douleur qu'il ne pourra exorciser dans les mots, me bouleversent."

Je viens de découvrir une plume qui me touche au plus haut point, grâce à l'attention délicieuse d'une camarade de lecture à distance. Merci infiniment Virginie 😉
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La qualité du roman noir, est pour moi, le fait qu'il me restera longtemps en mémoire. C'est ce qu'il se passe avec les récits de l'auteur. "Nos petites lumières" sont ce qu'il reste en nous des souvenirs de personnes chères, des joies d'une vie, des moments de bonheur ancrés en nous. Celles qui nous font avancer et ici pour cette jeune fille et l'homme qui l'accompagne ils en ont bien besoin.

Le pays en guerre ne leur donne qu'un seul choix, s'enfuir, être solidaire, trouver des refuges sur un long parcours. On ne peut qu'être bouleversé par cette lecture. Sur ce chemin qu'ils arpentent nous sommes à leurs côtés à les écouter, à les pousser en avant. Plus la lecture avance et plus on a envie d'arriver au bout de cette route, avec eux.

Tant d'émotions sont passées avec Jess et Pep, on découvre au fil des jours qui ils sont, ce qu'ils ont vécu. Ce qui les attend? Vous le saurez en le lisant! Tant d'humanité dans un monde aussi noir! Je ne ressort jamais indemne après les romans de Cetro.

Un conteur extraordinaire qui nous happe dans ses fictions qui sont tellement proches de la réalité. Un peu de lui, un peu de nous et le reste du monde qui bouge autour, des ingrédients qui en font un texte émouvant, terrible, laissant notre imagination voguée au fil des mots, et notre coeur chaviré…

Lien : https://passionlectureannick..
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Quatrième de couverture très courte mais peu importe quand c'est du Cetro je fonce les yeux fermés et je me laisse happer par ma lecture sans en connaître le thème.

J'ai apprécié ma lecture. Je me suis laissée guider par les mots, les tournures de phrases, l'émotion que l'écriture propre à l'auteur nous amène à découvrir, à ressentir. Ce fut pour moi assez angoissant vu le contexte actuel mais les petites lumières étaient là pour éclairer le chemin de lecture.

La fin est surprenante comme quoi nous sommes parfaitement formatés par des idées toutes faites, je me suis laissée avoir comme beaucoup d'entre nous je pense le seront. Merci Cetro pour ce rappel "à l'ordre des choses" je n'en dirai pas plus pour laisser le suspense

Les petites lumières je connais, elles permettent parfois de tenir bon dans la nuit, celles de Cetro ont la même intention.

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C'est avec beaucoup d'émotion que je viens de terminer ce roman de Cetro que j'affectionne particulièrement (et jamais déçue).....et j'ai été happée surtout par la force que dégage cet écrit : celle de "nos petites lumières", qui, grâce à elles la vie devient plus douce à notre âme et à notre quotidien si on sait s'y référer au moment voulu.
C'est le message envoyé par l'histoire de Jess et Pep, celui de s'accaparer des moments simples de sa vie, de s'évader vers ses souvenirs heureux du passé ou d'observer ce que la nature nous offre de merveilleux et de sacré....ce sont toutes ces "petites choses". nos lumières, qui nous aident quand tout va mal:
et c'est le cas pour nos deux héros (trois avec Pongo le chien), sur le parcours de leur fuite, sur une terre dévastée par la folie des hommes qu'est la guerre.
C'est un livre qui "transpire" la tendresse, c'est poignant....c'est simple mais tellement profond de sentiments à la fois et avec tant de vérités sous -jacentes!.
Une fois de plus conquise par cet auteur et sa richesse d'écriture.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce bel oiseau, il porte sur ses ailes tous les bons souvenirs qui lui sont liés. Je te connais, tu fais comme si ça te causait pas, comme si t'étais aussi hermétique à tout ça qu'un scaphandre l'est à la flotte, mais tu me trompes pas, Je sais qui tu es, oublie pas que ça fait un bout que je te pratique. En tout cas, je te garantis que pour moi, c' est un vrai petit bonheur. Tu vas trouver ça un peu con, mais le demeuré que je suis appelle ça ses petites lumières. On a tous les nôtres, même toi sous ta vieille écorce rêche, et j'imagine que que chacun les définit comme bon lui semble. Quel que soit le nom qu'on leur donne, et même si on les nomme pas, d'ailleurs, c'est la même chose, c'est la en chacun de nous, c'est ce qui donne sa saveur à l'existence et nous aide à passer les moments difficiles. Tu sais, tous ces petits instants qui te qui te rendent heureux, qui mettent en branle toute ta carcasse, te laissent le souffle court et le cœur en bataille, moi, je les garde là, dans mon citron, et ils éclairent ma route. Tant qu'elles resteront allumees, mes petites lumières, je perdrai jamais mon chemin, je garderai le cap. On sait pas, si jamais la guerre s'étendait, c'est à elles que je me raccrocherais pour pas sombrer.
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Pongo s'est installé sur un canapé, dans la salle à vivre, et accrédite l'idée selon laquelle ce foyer est le sien. Peut-être est-ce pour lui que ses maitres, dans l'incapacité de l'emmener, ont laissé la porte ouverte? Que se passe-t-il dans la tête de ce pauvre animal ? Attend-il toujours le retour de ses humains de compagnie ? Combien de temps est-il resté ici, d'attente en déception, avant d'oser s'aventurer ailleurs? Nourrit-il lui aussi des espoirs qui s'étiolent avec les jours qui passent ?
Son regard, usé d'avoir trop surveillé en vain cette porte, vecteur de tant de mélancolie, vient me filler un méchant uppercut. Oui, ces yeux-là, si si expressifs, porteurs d'une douleur qu'il ne pourra exorciser dans les mots, me bouleversent.
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Tout ce qui m'entoure n'a pour moi aucune valeur, mais pour cette personne, le moindre bibelot, le plus vilain rideau, le plus bancal des meubles recelaient chacun une note du passé, qui mises bout à bout jouaient pour elle le générique du long métrage de sa vie.
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« Je n’avance jamais qu’à la poursuite de mon passé et des bonheurs qui le jalonnent, de ces petites lumières qui éclairent mes pensées et irriguent mon cœur, et ne m’arrêterai que lorsque la dernière d’entre elles sera morte et éteinte. »
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