Je tiens à vous prévenir de suite vous allez pénétrer dans un roman qui va vous laisser un goût amer compte tenu des thèmes abordés mais qui est succulemment génial. l'auteur n à qu une idée en tête en nous présentant son texte c est de nous enfermer dans un sentiment de dégoût et de profonde tristesse. Partant d un point de départ tout à fait banal que subisse encore certains chérubins très vite celui ci va se transformer en un véritable cauchemar intransigeant, insupportable à la limite de la nausée et d une férocité sans borne. En effet, vous allez devenir les témoins muets d un véritable acharnement aussi bien physique que psychologique au travers fustigations cruelles, de pratiques sexuelles malsaines et d auto destructions toxicologiques. Cette violence est mise en avant par une écriture sans fioriture utilisant des mots forts. l'auteur fait de nous les témoins muets de scènes éprouvantes, traumatisantes, avilissantes et abjects se soldant par des explosions sanglantes, de pratiques condamnables et de mortels règlements de compte. Dont la description est tellement minutieuse que nous avons l impression d y assister nous même. l'intrigue nous enferme dans un suspense qui ne diminue à aucun moment dévoilé d une part par une narration en deux temps passé/présent qui nous permet d acquérir de nombreuses informations et de mieux comprendre les émotions ressenties par les différents personnages et d autre part par la façon dont il emmène son texte qui est construit sur une série de rebondissements, révélations et finalités qui nous scotchent au fauteuil. Plus profondément ce roman est une véritable photographie de nos sociétés actuelles confrontés à des problèmes de harcèlements ou encore de l humain comme une marchandise. l'auteur construit son roman sur les tenants et aboutissants de la peur qu il traite sur différents aspects. Quelle soit dû à des conditions extrêmes, à des traumatismes physiques ou psychiques ou encore comme une explication à certains gestes délictueux. Ce qui nous présente un travail psychologique concernant les personnages incroyable qui fait bien ressortir toutes les émotions auxquelles ils sont confrontés. Au point que l on arrive à pardonner certains de ces actes. Vous trouverez une série de personnages autant pervers, machiavéliques et fracassés que victimes, revanchards et traumatisés.
Un roman dérangeant à souhait
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Ce roman est une tuerie !! Je me suis laissée embarquer et je n'arrivais plus à m'arrêter. C'était du genre "allez encore un chapitre et je dors" !!!
L'auteur a une écriture fluide, immersive et cinématographique, ce qui fait que l'on plonge dans l'horreur en ayant l'impression d'être le spectateur d'actes abominables et de faire comme beaucoup ; fermer les yeux. Cela m'a mis très mal à l'aise par moment. le suspense et l'horreur montent au fil des pages jusqu'au final grandiose.
1981, c'est la rentrée des classes au lycée technique de Cluses. Fabien, David, Valérie et Julie vont devenir amis et se soutenir car il faut se méfier du bizutage, surtout quand la direction ferme les yeux et que certains pions regardent en se délectant. Ceux qui en sont victimes subiront des violences psychologiques et physiques, allant de la privation de repas ou de sommeil, aux passages à tabac et au viol. Et puis un jour des élèves disparaissent. Que se passe-t-il vraiment dans ce lycée ?
2018, Sylvie n'est plus qu'une ombre. Elle survit grâce aux anti-depresseurs et aux anxiolytiques. Un jour un homme va la séquestrer chez elle. Mais un deuxième homme arrive pour la violer et la tuer. Au fil de certains échanges, elle va se rendre compte que tout cela la ramène à ses années lycée 36 ans plus tôt. Mais pourquoi elle ? Que lui veulent ces deux hommes.
Ce roman m'a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas, mais je vais vite me procurer ses autres romans.
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❤️ ❤️❤️ ❤️❤️
Quelle claque je viens de prendre!
Âmes sensibles passez votre chemin, ce roman noir dérangeant flirte avec les frontières les plus abjectes de l'âme humaine, certaines scènes sont insupportables et vont loin dans l'horreur. Et pourtant, on en redemande en permanence car impossible de lâcher ce livre tant la plume de M. Schweik nous tient en haleine dans un état de dégoût, d'horreur mais aussi d'empathie (je ne dévoile rien mais oui on passe par beaucoup d'émotions contradictoires). C'est rythmé, les personnages sont travaillés en profondeur, et jusqu'à la toute dernière phrase les rebondissements nous surprennent. Un auteur que j'ai découvert grâce au concours que j'ai gagné et dont je vais lire les autres livres rapidement.
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Peu d’hommes se sentaient attirés par les femmes dîtes « d’âge mûr », à l’exception de quelques pervers en mal de sensation. Elle ne voulait pas non plus intégrer la famille des « cougars » que l’on dépeint comme des bêtes de foire. Les beaux mâles préférant la jeunesse, et les rondeurs fermes des petites allumeuses, elle détestait ses bourrelets disgracieux de mère de famille, fut-elle encore agréable à regarder. L’image permanente de la fille svelte et sportive squattant les moindres encarts publicitaires ne redorait, hélas, pas le blason des femmes en général. Le monde actuel se nourrissant de virtuel et de photos retouchées, comment pouvait-il en être autrement ?
Sylvie restait cependant une très belle femme.
D’origine italienne, elle en conservait ce port altier et cette prestance naturelle élégante. Elle ne passait jamais inaperçue dans les colloques qu’elle fréquentait jadis.
Évidemment, elle aussi avait fantasmé qu’une aventure plus ou moins sexuelle pourrait pimenter un peu la fadeur de ses journées, consultant parfois les sites de rencontres fourmillant sur le Net. Sylvie y avait rapidement renoncé ; la plupart des inscrits étaient, soit mariés, soit tellement désespérés qu’elle préférait s’abstenir. Elle ne souhaitait pas tomber dans le piège d’une relation foireuse avec un « sérial baiseur » ou un « coincé du cul » qui ne l’aurait, de toute façon, pas satisfaite. Alors elle s’était renfermée sagement dans son rôle d’épouse fidèle et attentionnée, se persuadant qu’elle détenait son Prince Charmant , et qu’avec ce dernier elle vivrait longtemps, heureuse, entourée de ses enfants.
Lors de sa formation initiale, il avait dû subir une batterie de tests d’aptitudes, qui s’étaient tous révélés positifs. Le hasard avait voulu qu’il montre des signes avant-coureurs indiscutables, alors que rien ne le prédisposait à franchir les nombreux obstacles de la cellule de recrutement. Persuadés de tenir-là un futur candidat qui saurait faire prospérer la maison, les instructeurs avaient dès lors pris soin de parfaire l’enseignement de leur nouveau protégé, afin qu’il devienne opérationnel le plus rapidement possible.
Laisser croire aux femmes que leur destinée se résume en la douceur du foyer et l’amour sans bornes de l’époux rentrant éreinté de son travail, résultait d’un machiavélisme de haut rang. Sans prétendre que ce qu’elle subissait à présent se trouvait être la faute des Princesses de son enfance, elle s’avouait quand même que les histoires racontées aux petites filles ne favorisaient pas la prise de conscience de la réalité des choses.
Il croisa quelques couples arborant de larges sourires béats, se fit la réflexion que sa vie sentimentale ne décollait pas vraiment, et qu’à trente-trois ans il filait droit vers un célibat exigeant mais salutaire. Tout avait pourtant démarré de la plus rudimentaire des façons, son adolescence l’ayant naturellement guidé vers de brèves relations intimes, dont il avait su apprécier chaque instant ; fut-il de courte durée.