Autobiographie d'une courgette (BD)

J'ai été très émue, très touchée par ce livre. Il est assez accessible à un public jeune même s'il aborde des sujets difficiles. Il ne s'appesanti pas dessus, le contexte est brièvement donné et permet d'évacuer nos questions, mais l'important n'est pas tellement ce que les enfants ont vécu avant d'arriver aux Fontaines, même si cela explique en partie certains comportements. Ce qui compte c'est l'amour, les relations entre les enfants, la directrice, le gendarme, les zéducs, tout ce monde qui constitue le microcosme de ces enfants à la fois si normaux mais si en marge de la société.

L'écriture est celle que pourrait produire un enfant de 9 ans, j'ai eu un peu de mal à m'adapter aux fautes de grammaires et à certaines particularités, mais ce style a vraiment apporté un plus au sentiment de naïveté, d'immédiateté au récit, ça m'a permis à la fois de m'immerger (on a l'impression que c'est bien un enfant qui parle) et de me distancier (je ne parle ni n'écrit comme ça) et donc de me protéger.

Il est écrit "Collège" sur mon édition, et je pense que c'est effectivement à partir de 12 ans environ qu'il peut être lu. Dans cette édition il y a aussi des exercices "as-tu bien lu?" que je n'aime pas (mais ça augmente la taille du livre): ce n'est pas utilisé par les adultes (et le livre leur était destiné au départ) et ce sont des outils de vérification que des adultes, des parents, peuvent utiliser pour contrôler la lecture de l'enfant: si c'est quelque chose que je comprends en classe, je pense aussi que dans les temps de loisirs il n'y a rien de pire que de forcer l'enfant à les faire pour le dégoûter de la lecture (ça et les obliger à lire des livres qui ne sont pas adaptés ou qui ne leur font pas envie).

Chère Ingrid et chère Camille,

Quelques pages et déjà, de l'émotion, de celle qui t'emporte le coeur et te fait sourire, de celle qui te lie avec force à ta lecture...
Une première phrase qui interpelle, des premiers dessins, si éloquents, si forts dans leurs complexes simplicités, dès le début, j'ai su que Courgette allait me toucher, me marquer parce qu'il serait impossible de l'oublier.

La force de cet album, c'est l'apparente naïveté du graphisme, cet aspect enfantin pour aborder une problématique à laquelle aucun enfant ne devrait être confronté. Il y a dans chaque planche une part d'innocence qui affleure alors même que le propos ne l'est pas.
Cette ambivalence met en évidence le drame de ces enfances bouleversées sans jugement inutile, sans moralisation. Tout est dit sans que cela ne soit larmoyant. Finesse et sensibilité, pertinence et délicatesse, la construction du scénario est parfaitement juste.

Ce récit bouleversant porte un regard tendre et bienveillant sur chacun de ces enfants, et exprime à travers le plus simple, quelques phrases, de petits gestes, un instant de vie, les envies, les espoirs et les rêves qui ne demandent qu'à éclore, qu'à se réaliser.

Comment vous dire à quel point j'ai été transportée par cette histoire, combien j'ai trouvé réussi et magnifique l'angle sous lequel vous avez choisi de raconter Courgette et les siens, comment transmettre tout ce que j'ai ressenti en quelques lignes ?
Je choisis juste de partager mon profond coup de coeur pour cet émouvant roman graphique !!
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Icare que tout le monde appelle Courgette, n'a pas la vie facile. Son père est parti avec ‘une poule' et sa maman passe ses journées en train de boire de la bière. Pour échapper aux coups de sa mère, il monte souvent au grenier. Un jour il décide de tuer le ciel pour que les malheurs disparaissent. Et accidentellement il tue sa mère. le petit garçon de 9 ans sera placé dans un foyer où il rencontrera d'autres enfants de son âge.
Il est rare que je lise un livre deux fois. Conquise par cette bande dessinée, j'ai décidé de redécouvrir l' ' Autobiographie d'une courgette ' en compagnie de ma fille. Elle a été enchantée. Et il y a de quoi.
Les émotions sont au rendez-vous, grâce au personnage principal qui nous fait rire avec sa naïveté et ses réflexions. On parle d'amitié, de solidarité, d'amour, mais également de maltraitance. Mais l'histoire n'est pas triste, il y a beaucoup de joie de vivre, des personnages attachants.

L'histoire du livre est bien adaptée en bande dessinée, on ne perd jamais le fil de l'histoire. Les dessins peuvent convenir parfaitement aux enfants.
Je remercie Babelio et les éditions Philéas pour cette belle découverte.

Résumé : Courgette est un petit garçon de neuf ans qui vit seul avec sa mère. Et ce n'est pas une sinécure, croyez-moi ! Depuis que son papa les a quittés pour une "poule" et qu'elle a eu un accident, sa maman ne travaille plus et boit de la bière devant la télé. Parfois, elle essaie de lui filer des raclées, mais il est malin, Courgette ! Il se réfugie dans le grenier, car avec sa jambe raide, elle ne peut pas le suivre.
Un jour, pour lui redonner le sourire, Courgette décide d'aller tuer le ciel gris avec le pistolet. Mais c'est l'accident, une balle perdue, sa mère meurt. N'ayant plus de famille, Courgette va être confié à un foyer.

Avis : J'avais vu le film d'animation adapté de ce livre de Gilles Paris que j'avais beaucoup aimé, alors quand j'ai eu la chance de découvrir la bande dessinée, j'étais ravie ! Cette histoire est triste, injuste, mais cette histoire est belle. La résilience d'un enfant qui ne comprend pas tout ce qui se passe, mais qui tente d'être heureux malgré tout, grâce à une bonne réserve d'optimisme. Quelle force de caractère ! J'avais tellement envie de le prendre dans mes bras... J'ai également beaucoup apprécié le gendarme Raymond, qui se prend d'affection pour le gamin et qui ne le voit pas que comme un "dossier" de plus, et voir s'épanouir la douce amitié qui les lie. J'ai eu de la peine pour tous ces gamins de foyers, si seuls et pas assez aimés. Les larmes aux yeux à certaines pages ; la vie peut être tellement injuste.
Cette bande dessinée n'est pas seulement réservée aux enfants, c'est une oeuvre à placer entre toutes les mains. Pour voir qu'il peut y avoir du beau partout, de l'espoir, même si la vie est parfois plombée par un ciel gris.

Il était 11h30, j'avais faim, le titre m'a drôlement parlé. J'ai eu raison: c'est un petit bonbon ce livre! Ca parle du quotidien d'un gamin et de tous ses copains d'orphelinat anciennement maltraités, c'est plein d'émotions mais jamais pathos parce que l'auteur arrive à insuffler de la légèreté en adoptant le point de vue d'Icare, 9 ans, surnommé Courgette (du prénom ou du surnom j'arrive pas à savoir lequel est le plus ridicule), qui, du haut de toute son innocence, sait encore trouver le beau dans le monde. Un point en plus pour Gilles Paris qui n'a pas été à la facilité en présentant les parents maltraitants avec un éventail de nuances très réaliste (des parents dépassés, démunis, qui souvent se noient eux-mêmes dans un quotidien qu'ils ne savent plus gérer; sans les excuser, l'auteur rappelle que rares sont ceux qui fabriquent un enfant dans l'optique de devenir un mauvais parent). J'ai mon p'tit coeur guimauve tout chamboulé. C'est tendre, parfois dur, mais ça reste une belle bouffée d'optimisme qui jaillit d'un sujet pesant.
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Parlons de cette sublime bande-dessinée.

🌥️ Courgette ne voulait pas blesser sa maman. Il voulait juste tuer le ciel, le ciel tout gris. Pour, au contraire, aider sa maman. Peut-être qu'elle serait plus gentille, qu'elle arrêterait de le frapper et de boire toutes ces bières si le ciel tout gris disparaissait… se disait-il. Courgette voulait juste faire plaisir à sa maman. Mais il a échoué. Oui, il a tué sa maman.

Courgette est le surnom d'un petit garçon de neuf ans nommé Icare. Il est jeune mais il est malheureux. Son papa est parti ; sa maman est très méchante parfois. le petit garçon pense qu'il peut changer tout ça en « tuant le ciel », en faisant disparaître tout ce gris qui rend maussade. Alors il prend le revolver et tire mais ce n'est pas le ciel qui finit par être tué : c'est sa maman. Courgette va alors être placé dans un foyer et découvrir l'amitié, l'amour, et le bonheur, le véritable bonheur.

Cette bande-dessinée traite de sujets très sérieux et durs. En effet, au sein du foyer dans lequel il est placé, Courgette va rencontrer des enfants qui lui ressemblent, qui ont aussi vécu d'affreux événements. Y est dépeint alors le quotidien des enfants en foyer qui est loin d'être triste ou fade. Les enfants s'amusent et profitent de leur enfance tous ensemble.

Le point de vue de Courgette est utilisé tout au long de l'oeuvre, ce qui nous permet de voir ce qu'il vit avec légèreté et douceur. L'ambiance est donc assez poétique et agréable. le jeune garçon va apprendre à vivre avec les autres, va découvrir la solidarité et le bonheur qui découle des belles petites choses de la vie.

Pour ce qui est des dessins, ils nous plongent vraiment dans l'atmosphère. Les couleurs sont douces, les planches sont assez oniriques. de plus, des dessins d'enfants, comme l'on pouvait en faire, vous et moi, peuvent être trouvées sur certaines pages… C'est très agréable.

Vous l'avez compris, je vous recommande pleinement cette petite histoire qui fait chaud au coeur. C'est mignon, c'est sympathique, c'est à ajouter dans votre pile à lire !