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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci pour ce livre offert par Actes Sud et Babelio. J'ai été alléchée par le résumé.
Mon souci c'est que j'ai un peu déchanté avec la première moitié du livre. Cette partie est centrée sur May et Chérif, deux jeunes marocains, étudiants à Paris qui vont tomber amoureux. Ils ont un fils. Travaillent tous deux. L'envie du retour au pays se fait avec l'annonce de la 2e grossesse.
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Casablanca. Plus particulièrement un bidonville que la ville veut raser. Chérif est architecte et son 1er projet constitue dans le relogement de cette population pauvre parmi les pauvres. Un relogement vers un quartier isolé, loin du centre de la ville.... sans espoir de travail, sans vue sur l'océan.
May va décider de rencontrer ses habitants.
Ce point constitue la 2e moitié du roman et est passionnant.
May se retrouve entre son mari et ces habitants qu'elle va découvrir, apprécier, aider. May découvre aussi une autre facette de son mari, de plus en plus en phase avec une vision ancestrale du rôle de l'homme et de la femme.
Cette 2e partie est réellement réussie : les questionnements de May, la place de la femme marocaine dans la société, l'importance du paraître, le rejet des plus pauvres... mais arrive un peu tard à mon goût.
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De Paris à Casablanca, retour à leurs racines.
C'est décidé : Chérif et May décident de revenir dans leur ville natale en découvrant qu'ils vont avoir leur second enfant.
Chérif, architecte de ville, May historienne, un couple qui avance main dans la main dans ce projet. Ils connaissent bien tous les deux la ville, même si ce n'est pas la même, à Chérif les coins populaires, à May quartiers de la bourgeoisie.
Si le roman de Yasmine Chami va s'attarder sur le couple, le sujet principal sera sa ville, Casablanca, à travers leurs regards, et leurs projets.
Chérif d'ailleurs, doit réhabiliter un bidonville. Pour cela il devra « recaser » sa population à l'extérieur de la ville. Il y prévoit des maisons en dur pour tous, avec un toit, l'eau, l'électricité. Il pense aux infrastructures nécessaires, écoles et espaces verts. Il espère même faire venir des lignes de bus…
Une action louable, donc…
Sauf que May a une autre vision du projet, du promoteur et de la mairie. Elle voit surtout des hommes et des femmes, dans le besoin, à qui l'on va reprendre la seule chose qu'ils avaient pour eux dans cette ville : la vue sur la mer.

Ainsi, May va s'aventurer dans le bidonville, écrire, en même qu'un journal de bord de sa grossesse, sur les gens qui y vivent, les femmes, les vieux. Un livre où ces hommes et ces femmes qui ne savent pas écrire pourront aussi devenir auteurs, avec leur nom sur la couverture. Un livre sur le bidonville et cette espace de la ville qui, malgré les promesses qu'on peut leur faire, n'ont pas envie de quitter, « le bidonville de Zarathoustra ». Ainsi, May s'opposera petit à petit au projet de Chérif, pour lequel elle a du mal à croire, et c'est ce couple si solide du début qui va s'étioler au fil des pages.

Un roman sur la ville, un roman sur le couple, un roman sur les femmes. Un roman sur ces âmes qui vivent dans la misère et dont pour le confort de tous, il est préférable de parquer à l'extérieur de la ville et ainsi pouvoir reconstruire de nouveaux quartiers huppés et centres commerciaux avec vue sur la mer, effluves d'embruns.
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Casablanca Circus de Yasmine Chami, Actes Sud, 2023.
Roman lu grâce à une masse critique privilégiée de Babelio.

Un roman court mais très dense, que j'ai mis un certain temps à lire, faisant des pauses…
Un retour au pays natal : Chérif et May vivent heureux à Paris mais sont, tous deux, originaire de Casablanca. Ils avaient décidé que l'arrivée de leur second enfant dicterait la date de leur réinstallation dans leur ville d'origine…
La déliquescence d'un couple sur lequel vont rejaillir des opinions divergentes sur le devenir du plus ancien bidonville de Casablanca. Chérif est l'un des architectes de la cité où seront recasés les habitants, à la périphérie de la vie, loin de l'océan ; May est historienne et elle prépare un livre sur la mémoire des habitants du quartier concerné… Leurs visions sont diamétralement opposées.
Dans le titre, le mot latin désignant l'endroit où avaient lieu, dans la Rome antique, les courses de chars et les jeux, les combats de gladiateurs… Il s'agit bien ici d'une bataille sur fond d'urbanisme.

La narration est sur deux niveaux : le récit omniscient des évènements et le carnet tenu par May, sorte de journal de grossesse où elle se confie à sa fille à naître.
C'est bien écrit, structuré en parties significatives : « Revenir », « Casablanca mon amour », « Ce que nous avons perdu »…
Chérif et May se transforment et s'opposent, peu à peu mais inexorablement, au fur et à mesure qu'ils s'impliquent dans leurs tâches respectives. le plan d'urbanisation devient une chose monstrueuse qui les engloutit et les sépare. le retour au pays, d'abord désiré, se révèle la cristallisation des toutes leurs différences, d'origines sociales, de points de vue, d'aspirations… le désir de réussite de Chérif achoppe sur les idéaux de May.
En filigrane, d'autres destins de femmes, autant de personnages secondaires ciselés, en marge de l'intrigue et pourtant très présents…

La biographie de l'autrice démontre sa connaissance des évolutions de la société marocaine liées à l'urbanisation et des enjeux qui en découlent.

Un roman complexe, qui m'a un peu perdue en route…
Vos avis m'intéressent !

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Un couple de marocains installés à Paris décide de retourner vivre au Pays pour la naissance de leur second enfant.
Casablanca Circus est la redécouverte originale et surprenante d'un Maroc quitté il y a longtemps.
J'ai beaucoup apprécié le regard de ces marocains d'origine sur le lieu de leur naissance et leur façon d'appréhender les changements que le pays a subis.
Issus de la classe aisée, s'ils ne vivent pas les problèmes de l'intérieur, ils les constatent autour d'eux, dans leurs familles et parmi leurs proches.
Le style de l'autrice est assez complexe et j'ai eu du mal à me concentrer sur le récit lui-même. Les phrases très longues peuvent faire une page entière et traiter à la fois de considérations politiques, de références historiques, de remarques biologiques et d'éléments religieux.
De plus, la double narration, avec une alternance de récit et de journal, casse le rythme de la lecture. J'aurais trouvé plus fluide un récit unique, sans ces réflexions à la première personne.
Mais sur le fond, il est particulièrement inquiétant de voir qu'en France comme au Maroc, les islamistes se sont engouffrés dans les préoccupations de la jeunesse et sont devenus des dangers pour eux comme pour l'avenir de leur pays.
Avec ce roman, Yasmina Chami soulève une réflexion engagée et réaliste et, plus que le récit lui-même, c'est ce constat qui m'a interpellée et m'a paru essentiel.
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Alors que Chérif et May ont tous deux grandi à Casablanca, c'est à Paris qu'ils se sont rencontrés.
Alors que le couple attend leur deuxième enfant, ils font le projet fou de quitter leur vie confortable pour retourner au pays.
May sera professeur d'université après son accouchement alors que Chérif arrive juste au moment où il pourra se faire un nom parmi les architectes marocains.
En effet, les autorités en place ont le projet ambitieux de déplacer le bidonville de la ville, qui se situe près de la mer et à deux pas de la vieille ville pour le déplacer aux abords de la ville. Les architectes ont à imaginer une cité qui permettra d'accueillir leurs habitants. Mais ce projet ne plaît pas à May, même si elle a des origines plus aisées que Chérif, elle ne comprend pas comment on peut vouloir les isolés de la ville pour rendre le centre plus dynamique. La jeune historienne décide alors de se rendre dans le bidonville. Elle se liera rapidement avec quelques uns de ses habitants et décident alors de récolter leur témoignage. Chérif, déjà qu'il était réticent à vivre dans une maison appartenant à la famille à sa femme, voit d'un mauvais oeil les escapades de sa femme. de plus, maintenant qu'il est au Maroc, c'est à lui de subvenir aux besoins de sa famille et de ne pas devoir aux crochets de sa belle-famille.
Le couple soudé en France, commencera à connaître de sérieuses tensions, alors que May écrit à sa fille à naître.

"Casablanca Circus" est un roman où la ville de Casablanca est mis à l'honneur. L'autrice Yasmine Chami nous offre une véritable immersion dans la ville et nous fait prendre conscience des changements qu'elle devra subir. 'Casablanca Circus" est également un roman qui fait réfléchir sur la place de l'homme dans la culture marocaine et de la place que la femme veut désormais avoir.
"Casablanca Circus" est un roman intéressant qui offre une belle analyse et une belle humanité en plein déshumanité.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Un roman tout en poésie, aussi fascinant qu'émouvant porté par une plume vibrante que j'ai à chaque fois plaisir à retrouver.

Dans son dernier roman - Casablanca Circus - Yasmine Chami nous happe et nous plonge dans les ruelles de la plus célèbre des villes blanches. On y suit le parcours des habitants d'un bidonville menacé de destruction.
C'est la voix des "moins que rien" que porte ici l'auteure, de ceux déjà privés de tout et auxquels on ne laisse rien.

Et - ici - loin d'être un simple décor, Casablanca est LE personnage principal de ce roman.

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Un livre auquel j'ai eu beaucoup de mal à entrer, en fait à la moitié du livre j'ai commencé à m'y intéresser. le livre est bien écrit mais le style froid et détaché fait qu'on ne s'attache pas aux personnages. On lit ça comme on lit un documentaire. Les longues descriptions de Casablanca surtout dans la première partie du livre m'ont ennuyée. Heureusement, il n'est pas très long.
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Un roman où j'ai aimé découvrir le Casablanca de l'auteure, à travers son regard à la fois intransigeant et bienveillant.
Elle met en lumière les contradictions du retour, le poids des règles implicites qui régissent la place de chacun, la misère accentuée par l'essor économique.
L'histoire du couple reste souvent au second plan car l'aspect sociologique du récit prend beaucoup d'ampleur, et se ressent même dans le style très (trop ?) argumenté.
J'ai particulièrement aimé les personnages des grands-parents, complexes et charpentés.
Un roman qui éclaire et interroge. Pas un coup de coeur mais un bon moment de lecture !
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Une histoire intéressante sur la question de l'urbanisme de Casablanca et du Maroc contemporain, des personnages intéressants et plein de profondeurs: voilà qui augure un joli temps de lecture. Pourtant, la ponctuation ne laisse aucun répit, aucune respiration. Chaque paragraphe est constitué d'une phrase unique là où il pourrait y en avoir 4 ou 5. Cela aurait aéré le récit et capté davantage l'attention du lecteur.
Quel dommage!
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