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3,8

sur 635 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir lu et apprécié, le retour de Philip Marlowe dans "La blonde aux yeux noirs" de Benjamin Black alias John Banville, me voilà en train de fourrer mon nez dans les polars de Chandler à la rencontre du Marlowe - marlou - original.
Le Grand Sommeil, son chef d'oeuvre... parfait pour se mettre dans le bain de la Californie aux moeurs pas jolis jolis des années 30-40.
Le pitch :
Le vieux général Sternwood fait appel au service du détective Marlowe.
On le fait chanter lui qui n'a pourtant plus beaucoup de souffle,
qui se sent seul - bien qu' entouré mais pas gâté par ses deux filles au sens moral limité,
la blonde Carmen, droguée et allumeuse,
la brune, la soeur ainée mariée, Vivian qui siffle verre sur verre.
Et envolé son gendre irlandais avec qui il aimait bavarder.
Il charge le privé de retrouver le maître chanteur.
Quant à Vivian, elle lui souffle de retrouver son mari disparu.

Un enquête qui va le faire sortir de sa routine, lui faire découvrir la Californie des nantis et des coups tordus , la jolie boucles d'ange et le priver du petit sommeil du juste pour quelques temps...

Cela vaut le coup de s'accrocher à l'intrigue emberlificotée de Raymond Chandler. Un premier roman écrit en 3 mois en utilisant un procédé cannibale qui combine deux de ses nouvelles.
Ce qui peut expliquer le caractère embrouillé de l'intrigue qui deviendra par la suite sa marque de fabrique et son style.
Les personnages de la haute et basse société n'ont pas un sens moral au beau fixe, des bourgeoises décadentes, des petites frappes, patrons de tripots, libraires pervertis...Le climat du livre moins axé sur la violence que sur un mélange de spleen, d'absurdité, de chantages, de magouilles et de crimes.
"Au bout du compte, ce qu'il y a de plus durable, c'est le style ; et c'est le meilleur investissement qu'un écrivain puisse faire de son temps. Les idées sont un poison. Plus on raisonne et moins on crée."
Un roman noir Incontournable pour la première apparition du privé Philippe Marlowe, la lutte d''un homme intègre, pessimiste, désabusé non dénué d'humour noir au sein d'une société corrompue, celle de la Californie.
Sans oublier la traduction de Boris Vian qui ajoute le grain de sel

Et la mayonnaise prends à coup sur

vous serez pas déçu

par ce chef d'oeuvre du noir

Le mot de la fin à Raymond Chandler "Montrez-moi un homme ou une femme qui n'apprécient pas le roman policier, et je vous montrerai un imbécile intelligent - peut-être - mais un imbécile tout de même"


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Une « pluie d'un autre monde » s'abat sur une ville de Los Angeles gangrenée par la criminalité et la corruption. Philippe Marlowe, un détective privé, se voit confier une enquête sur un chantage mais très vite, il va être confronté à toutes sortes d'activités ou de faits louches : commerce clandestin de pornographie, trafic de voitures volées, disparition mystérieuse, assassinats… Il va croiser des personnages atypiques : un paraplégique millionnaire mais moribond, ses deux filles, l'une droguée, l'autre alcoolique, un tueur au « nez écrasé et à l'oreille en chateaubriand », une blonde qui déploie un « sex-appeal capable d'obliger un homme d'affaires à restituer son déjeuner », etc. Pour mener à bien sa mission, Marlowe traverse la « Cité des Anges » au volant de sa décapotable, entre dans les hôtels particuliers comme dans les hôtels miteux, affronte les petites frappes comme les gros caïds. Il sait se servir de ses poings comme de son ironie. Il se montre vertueux, attaché à la justice et à la vérité et ne se laisse corrompre ni par l'argent, ni par la chair. C'est un joueur d'échec qui se fie à ses intuitions et n'hésite pas à bluffer si nécessaire.

Je voulais lire le « Grand sommeil » depuis que j'avais appris qu'un de mes films cultes, « The Big Lebowski », s'en inspirait. J'ai découvert l'univers de Dashiell Hammett avant de m'attaquer aux romans de Chandler. Ce dernier est plus descriptif et on s'étonne ainsi que le héros, pénétrant dans une pièce où une personne vient de faire assassiner, prenne le soin de détailler la décoration du lieu avant d'attacher son regard sur le cadavre couché sur le tapis. L'intrigue est complexe et j'ai dû parfois relire certains passages pour m'y retrouver. Pourtant, le détective, alors que l'affaire semblait terminée, trouve que la simplicité du dénouement contrevient à la « trame embrouillée de la réalité » et décide de relancer son enquête. Certaines phrases ou certains mots peuvent surprendre mais je ne sais pas si ce sont des inventions de l'auteur ou du traducteurs, Monsieur Boris Vian.

Le « Grand sommeil » est à lire absolument si on s'intéresse à la littérature policière et au roman noir. Il s'impose par son style, sa narration, et son ambiance et on y découvre une légende du genre : Philippe Marlowe.
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Peut étre le plus grand roman noir de l'histoire ...
Ici on à tout .
Une histoire parfaite , remarquablement construite , qui ne lache jamais son emprise sur le lecteur .
Des personnages magnifiquement croqués , qui on tous et toutes une zone d'ombre exploitée à la perfection .
Un style unique , remarquable d'intensité et d'inventivité .
Une gestion parfaite du suspense .
Y a t'il seulement un défaut dans ce livre ?
Oui , il faut hèlas le refermer une fois fini...
Le summum du roman noir .......
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Philip Marlowe est détective privé. Costume complet, cravatte et pochette assortie, élégant, grand, Philip Marlowe plaît aux femmes. Vivian et Carmen Sternwood ne se cachent pas pour le lui faire comprendre. Cependant Philip Marlowe a l'orgueil de ne pas mêler plaisir et travail et en particulier de ne pas coucher avec les filles de son employeur, le général Sherwood qui se meurt dans un palais néogothique sur la colline de Hollywood. le général en question - un magnat du pétrole - n'a pas vraiment l'intention de chanter et engage Marlowe pour régler le compte du maître-chanteur. le lecteur se doute - avec raison - que cette affaire de routine possède un double-fond...

Ce roman noir se lit d'un seul coup, non pas pour sa profondeur psychologique et encore moins pour son intrigue tarabiscottée bien que prenante, mais pour son atmosphère, son univers. le texte, émaillé de perles, de dialogues cinglants, de comparaisons loufoques, brille par son humour ironique et donne l'impression d'avoir été écrit d'une traite avec un plaisir fou.
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Le grand Sommeil de Raymond Chandler paru en 1939 est la quintessence du roman noir américain. Philipp Marlowe détective privé d'un cynisme à toute épreuve même devant la mort et l'argent. le vieux général Sternwood fait appel aux services du détective privé pour mettre fin à un chantage dont est victime sa plus jeune fille, Carmen. Les deux filles du général sont dépourvues de sens moral comme les gens gâtés par la fortune. Dans ce roman les malfrats sont sans scrupules ou le sens de la vie est le pouvoir de l'argent. Dès le début de l'histoire Philipp Marlowe a rendez-vous avec 4 millions de dollar (75 millions de nos jour) et la table est mise pour cette course à la mort soit le grand sommeil, une écriture de l'époque où les bien-pensants n'existaient pas encore ou si peu pour dire aux artistes comment faire les choses, un roman traduit par le grand Boris Vian et un film de 1946 avec des acteurs mythiques Humphrey Bogart et Lauren Bacall, un roman à lire pour tous les amoureux des romans policiers.
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Effectivement Chandler est au dessus du lot .... je comprend mieux pourquoi on le considère comme un des meilleurs (peut être le meilleur) auteur de polar...
Marlowe est vraiment un personnage intéressant , profond, beaucoup moins caricatural que Lemmy Caution par exemple.
Le récit est très élégant, fluide et prenant.
Il y a , paradoxalement, assez peu de tension dramatique ou de suspens, mais pas besoin d'en faire des tonnes pour donner du plaisir au lecteur : car tout simplement c'est (très) bien écrit : ça change tout !
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Depuis le temps que j'entendais parler de ce classique de la littérature policière j'ai enfin découvert la nature de la bête. Et tout au long, je ne pouvais m'empêcher de songer au “Faucon maltais” de Dashiell Hammet. le même genre d'ambiance où un privé mène la danse, entouré de clients, suspects et malfrats où il est bien difficile de démêler les uns et les autres. Sans oublier les femmes plus ou moins fatales qui, sans être au premier plan, jouent tout de même des rôles importants. Les intrigues sont nombreuses et s'entrecroisent un peu confusément, les meurtres abondent sans parfois être résolus de façon satisfaisante. Les motivations de tout ce beau monde sont difficiles à cerner; il flotte constamment un légère brume quant aux intentions réelles.

C'est l'atmosphère un peu trouble, l'ambiance feutrée, l'aura de mystère entourant les acteurs qui donnent un cachet très particulier à ce polar. Un univers vieillot, sans gadget, axé sur les comportements humains plutôt que les astuces technologiques, une histoire un peu à la va-comme-je-te-pousse, un privé droit comme un chêne, direct, sans fioritures, tout cela m'a conquis avec en plus cette écriture dépouillée mais efficace.
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Retour de lecture sur "Le grand sommeil" premier roman écrit par Raymond Chandler en 1939 avec une traduction en français de Boris Vian. le titre est surtout connu pour avoir été adapté à l'écran par Howard Hawks en 1946, tournage qui a permis la rencontre du couple mythique Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Si le film est culte, le livre n'est pas moins une référence dans le roman noir américain puisque Chandler a tout simplement inventé ce genre littéraire avec ce roman. On y trouve le début des aventures de son héros devenu par la suite célèbre, le détective Philip Marlowe. Celui-ci, ex-flic et gros bras, est engagé par le général Sternwood pour enquêter sur le chantage subi par l'une de ses filles. le général est mourant et sa fille totalement ingérable. L'enquêteur va ainsi côtoyer des mafieux, des types louches, des femmes fatales, tomber sur des cadavres et ainsi plonger dans une affaire crasseuse. Ce Philippe Marlowe, avec son chapeau, sa cigarette et ses doubles whiskys, est devenu depuis, dans l'imaginaire de tout le monde, le parfait représentant du détective privé. L'histoire se passe dans le Hollywood de la fin des années 30, tout au début de son âge d'or, lorsque ce quartier de Los Angeles était encore en plein développement ce qui ne manquait pas de créer un appel d'air pour la criminalité. Dans ce roman noir tout est dans l'ambiance et le climat poisseux, entretenus par des personnages tous hauts en couleurs. Tout y est : les meurtres, l'alcool, le sexe, mais cela n'a rien à voir avec ce qui s'écrit de nos jours. C'est un des intérêts de ce roman, puisqu'il témoigne de cette époque révolue et mythique de l'après prohibition aux États-Unis. le sens du mot criminalité n'était pas le même. Pour montrer à quel point on est dans un autre monde, une autre époque, on peut noter que la cause de l'engagement de Marlowe, et point de départ de ce récit, est un chantage lié à la diffusion de simples photos de nus de la fille du général, une paumée qui se drogue. Malgré son style relativement nerveux, l'écriture de Chandler, qui mêle ironie et sarcasmes, est aussi très belle et surclasse encore aujourd'hui celle de la plupart des auteurs de polars. Une écriture qui est magnifiquement mise en valeur par la traduction de Boris Vian. L'intrigue est complexe, pas forcément évidente à suivre, mais elle est très bien construite et Chandler réussit à mettre en place un suspens plutôt efficace. Au final c'est un excellent roman policier, très cohérent, entre son personnage principal, le détective Marlowe, les personnages secondaires, et une belle intrigue dans un environnement et climat parfaitement rendu et dessiné. Un livre qu'il convient d'aborder d'abord comme le témoignage d'une époque et de la naissance d'un nouveau genre littéraire, pour pouvoir en apprécier ensuite son côté policier.
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Je me demande comment j'ai pu mettre autant de temps à ouvrir le Grand Sommeil de Chandler. Classique du polar? Monument du genre! Des femmes fatales , des gueules, une atmosphère sombre, des escrocs... et des descriptions magiques qui font surgir tous ces éléments d'entre les pages, assaisonnées d'une bonne pincée de cynisme et quelques rebondissements. Ben oui, il était temps que je dévore ce grand classique. Mr Marlowe, je compte bien lire la suite de vos aventures!
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Un des plus grands polar de la littérature mondiale au style inimitable. La légende raconte que même Chandler ne comprenait rien à sa propre histoire mais peu importe. Ce livre est extraordinaire de bout en bout et les scènes cocasses se succèdent aux scènes incroyables. Ainsi celle de la rencontre entre l'héroïne (la coupable ?) et l'inspecteur Philip Marlowe du haut d'un escalier. Un de mes livres préférés que je relirai sans cesse s'il n'y avait autant de livres à lire.
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