Rage est le sixième Roman d'Orianne
Charpentier c'est une écrivaine et journaliste française née en 1974 à Hô Chi Minh-Ville. Après ses romans à succès
Après la vague et
La vie au bout des doigts Orianne
Charpentier nous livre un petit roman édité chez Pôle Fiction. Il a remporté le prix UNICEF de littérature jeunesse, catégorie 13-15 ans et le Prix des libraires du Québec 2018, catégorie 12-17 ans pour ne citer que ceux-là. le livre est là et il divise la critique.
On suit
Rage, une adolescente dévastée par son immigration en France. Elle est accompagnée d'Artémis une autre réfugiée, bien intégrée elle.
Rage est atteinte de dépression violente. C'est dans un centre psychiatrique qu'elle a rencontrée Artémis. Pour l'ouvrir au monde, celle-ci l'amène dans une soirée de ses amis.
Rage ne s'intègre pas et se cache. Et là, elle la voit : une chienne de type pit-bull dressées pour le combat, blessée et traquée. Là,
Rage se reconnait voit la douleur qu'elle a vécue. La sauver au péril de sa propre vie devient une nécessité....
Alors, mon avis. Il est plutôt mitigé. Ce livre, très sombre me divise intérieurement.
Pour commencer, j'aimerais mettre en avant la qualité des sujets traités, ils sont touchant, bien choisis et bien liés entre eux. En effet dans ce livre, immigration et condition animale sont intimement liés. Les parallèles sont nombreux, compréhensible et intéressants. Comme leurs premiers lieux de vie, des endroits qu'ils ont tous deux dû fuir, par exemple.
Pour continuer, j'aimerais souligner la longueur du roman : 91 pages à peine ! Ce n'est clairement pas assez pour développer les beaux sujet traités cités ci-dessus. Et encore, c'est parfois dans la lenteur que se passent les descriptions et les dialogues, chose qui n'est pas permise pour un si petit roman ! Pour donner un exemple, la beauté de l'histoire de
Rage est survolée, seules de petites allusions à son pénible voyage nous sont offertes.
Ensuite, je trouve que le rythme des actions est tout le temps interrompu soit par les pensées de
rage soit par des descriptions. Evidemment, c'est un choix de l'auteur et il faut le respecter. Mais ce qui me dérange plus est le fait que l'on ne puisse arriver au développement d'une idée sans en apporter une nouvelle. On ne peut pas se concentrer sur le moment présent sans que les évènements précédents ou les pensées sans rapport d'un personnage ne sois évoqué comme lorsqu'on explique la loi de 1999,
Rage est secouée par des pensées avec rapport au début et puis elle dérive complètement ce qui nous fait perdre le fil.
Pour terminer, c'est la fin du roman qui me fait tiquer. Elle gagnerait à être développée, le livre se termine brutalement, sur un point. Ce qui sert de fin ne fait que 3 lignes alors que plein de questions se posent dans la tête du lecteur comme la question de l'adaptation du chien chez Jean ou encore plus dérangeant, quel est le nouveau nom du chien ? On gagnerait à avoir un épilogue du type “un an après”
Pour conclure c'est un roman plein de potentiel mais qui gagnerait à avoir 50 ou 100 pages supplémentaire pour développer un peu son intrigue.