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EAN : 9782211306096
200 pages
Ecole des loisirs (29/01/2020)
4/5   31 notes
Résumé :
Au Sans Souci, je demande la sœur, Alma, qui aime le monde du silence et plonger dans la rade de Brest. Je demande la meilleure amie, Apolline, aux mille looks excentriques et presque autant de petits copains. Je demande le beau gosse, Félix, avec son œil bleu et son œil vert et ses airs de David Bowie. Je demande le père, qui a quitté l’Argentine et ouvert ce café tout proche de la mer. Je demande les clients habitués, et Rodin le voisin SDF, qui ont tous une bonne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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la milanga, danse populaire d'Argentine, et la couverture colorée qui montre une jeune fille en plongée sous-marine, situent le cadre de l'histoire : la jeune Alma vit dans la rade de Brest, ses parents d'origine argentine tiennent un café ouvert à tous le Sans-Souci. Elle pratique la plongée avec le beau Félix et sa meilleure amie Appoline. Famille heureuse jusqu'à ce que le petit frère, Angelo, devienne sourd à la suite d'une méningite.
Alma, très liée à Angelo, comprend qu'il ne veut pas des implants auditifs que sa mère veut lui faire porter, seul moyen selon elle de donner à l'enfant une chance de vie "normale". Mais cela le fait tant souffrir qu'il fugue avec son chien pour échapper à cette contrainte.
Très bon roman sur le handicap et la langue des signes , les relations entre adolescents et la solidarité nécessaire pour surmonter les épreuves quelles qu'elles soient. Les personnages principaux très attachants sont décrits chacun dans leur diversité.
Une histoire émouvante, bien écrite, à mettre dans toutes les mains à partir de 11 ans.
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Fanny Chartres nous avait profondément touché avec son émouvant et lumineux Solaire. Elle nous démontre encore une fois toute sa sensibilité et tout son talent à dépeindre des fratries d'une grande justesse. Alma et Angelo sont très proches, la plus grande toujours là pour prendre soin de son petit frère et lui signer les conversations des clients du café, ou celles de son entourage quand il ne peut pas lire sur les lèvres. Sourd depuis la méningite qui a failli lui coûter la vie un jour de match de coupe du monde, le petit garçon se fait très bien à cette vie sans sons. Sauf quand sa mère n'accepte pas son handicap et qu'elle voudrait un petit garçon « normal », qui puisse suivre la classe avec les entendants, même si les implants le gênent, même si sa langue, c'est la LSF. Une incompréhension qui plongent Angelo comme sa mère dans une certaine douleur, jusqu'à ce que l'orage éclate !

Touchante et passionnante, Fanny Chartres nous offre une histoire de famille d'une grande richesse, saupoudrant son récit de disparitions en mer, d'Argentine dansante, de légendes marines, de culture sourde, de préjugés qui éclatent ou encore d'une très belle leçon de solidarité. Mais c'est bien sûr aussi un roman qui invite à réfléchir à la différence et à l'acceptation de celle-ci. L'occasion d'évoquer la culture sourde et la LSF, un sujet que l'on a déjà pu lire dernièrement chez Florence Medina (Direct du coeur, excellent pour les ados) ou encore Alex Gino (Tu crois tout savoir, Jilly P., avec un point de vue américain).

Une vie en milonga, c'est la magnifique et profonde relation entre une soeur et son petit frère, un roman sensible, poétique et bienveillant, qui fait également la part belle à toute une galerie de personnages aussi différents que drôles, mystérieux ou surprenants. A découvrir absolument !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Les yeux grands ouverts devant la beauté des fonds marins, les oreilles fermées aux bruits d'en haut, le coeur renversé par le beau Félix à ses côtés, Alma se sent merveilleusement bien. Quand elle plonge dans les profondeurs de la rade de Brest, elle a l'impression d'évoluer dans un pays lointain – réel imaginaire légendaire – ou dans le monde du silence d'Angelo, son petit frère sourd. Plonger est sa bulle, sa respiration. À la surface, sa vie est plutôt douce mais ces derniers temps, Angelo l'inquiète. Leurs parents, venus il y a longtemps d'Argentine, tiennent le café du Sans-Soucis, un endroit charmant et convivial aimé de tous. Et si leur père – comme Alma – parle la langue des signes avec son fils, Luisa leur mère ne veut pas en entendre parler. Pour elle, l'intégration d'Angelo à l'école – et dans la vie – ne se fera que s'il est appareillé. Gommer le handicap, atteindre une « normalité », voilà son souhait. Devenu sourd suite à une méningite, Angelo a aujourd'hui apprivoisé une nouvelle façon de communiquer, grâce à la LSF et en lisant sur les lèvres. L'implant le fait souffrir et le rend irritable mais Luisa ne veut rien savoir. Angelo, face à ce mur d'incompréhension, s'enfuit.
Joli et évocateur, le titre du roman lui sied parfaitement. Fanny Chartres esquisse la vie d'une famille, ses vagues ses déferlements, sa petite musique dansante et changeante où douceur et violence s'entrechoquent. Avec justesse elle évoque les relations fraternelles, amicales, amoureuses, le lien fort qui unit maître et chien, les tourments de l'adolescence, l'entraide, et met en lumière la langue des signes – reconnue langue à part entière en 2005 – et la rareté des enseignements bilingues dans les établissements scolaires. Que j'aime les histoires si sensibles de cette autrice.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Des personnages touchants, et une histoire qui sonne plutôt juste. Je ne connais rien au monde de la surdité, mais ça me paraissait assez crédible. En tout cas moi j'y ai cru.
On a là de jolis portraits d'adolescents, de l'entraide, de l'inconnu aussi, de la peur, mais beaucoup de tendresse.
Alors oui, on est parfois dans un monde idéal avec beaucoup de bon sentiments. Mais ça fait du bien parfois !
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Ma première critique Babelio pour ce roman de Fanny Chartres. J'ai été émue par cette histoire qui raconte une vie de famille à la fois ordinaire et extraordinaire. On suit le quotidien d'Alma, son amitié avec sa meilleure amie Appolline (une amitié haute en couleur et savoureuse), sa vie de famille avec ses parents (qui tiennent un café à Brest) et le lien unique qu'elle entretient avec Angelo, son jeune frère, qui après un accident est devenu malentendant. Au-delà du côté utile du roman (j'ai appris des choses sur la langue des signes et l'appareillage des enfants sourds), j'ai savouré le style et les phrases de l'auteure, tout est précis et poétique. On s'attache beaucoup aux personnages, on a l'impression de vivre un peu dans ce café, et les thèmes qui se développent au fur et à mesure des chapitres (la solidarité, l'amour, la famille, les combats) sont abordés avec justesse et profondeur. Encore un très beau livre publié par L'Ecole des loisirs.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
« Car la milonga et Luisa, c’était une longue histoire. Avant d’être le nom du chien écouteur qu’Alma voulait offrir à son frère, c’était une musique et une danse d’Argentine. La milonga, c’était la passion enfouie de sa mère, son pays, et un peu toute sa vie. C’était une insurrection de désirs et d’émotions endormis. C’était le cœur qui prenait le pouvoir. C’était le lâcher-prise, la douceur et le retour des instincts rêveurs. Le mot à lui seul suffisait à l’apaiser. Dans les moments de turbulence, quand une dispute planait sur le Sans Souci, Alberto partait dans le salon mettre un disque de Roberto Goyeneche ou d’Osvaldo Pugliese. Au son du bandonéon, les yeux de Luisa s’éclaircissaient et son sourire revenait. Elle s’envolait en milonga. »
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« Puis elle se fixa sur la main de sa mère qui serrait celle de son père à chaque fin de phrase, comme si par cette étreinte elle lui insufflait la force de poursuivre. Elle se dit que c’était ça l’amour : une infusion de courage par petits gestes tendres. »
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Angelo regardait défiler les façades des immeubles et des maisons, les arbres et les champs, puis les tours, les portiques, les grues et les bateaux du port. Lorsque la mer surgit devant eux, Alma vit un sourire discret se nicher dans sa fossette gauche, comme un rayon de soleil s'invitant dans le ciel rose. Elle aussi aurait aimé ne pas entendre le son du moteur, pouvoir stopper la bande sonore du monde et regarder tout simplement la rade de Brest, plus belle dans le silence et la douceur du soleil couchant.
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« Alma sourit. Le regard du garçon était beaucoup plus affûté que toutes les oreilles des entendants réunies. Il entendait par les yeux et écoutait par le cœur. »
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« Le quotidien de la famille Fernandez ressemblait de plus en plus à une milonga. Les mouvements, les gestes et les yeux orchestraient ses journées, dans une succession de saillies et de creux, de montées et de descentes, de temps et de contretemps, de pas et de trébuchements. »
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