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EAN : 9782210965287
224 pages
Magnard Jeunesse (28/08/2018)
3.95/5   75 notes
Résumé :
Pour gagner quelques points au Bac et face à l’insistance de sa mère, Tim accepte de prendre la langue des signes comme option. Il démarre cette option en traînant des pieds… Mais après des débuts chaotiques dans cette matière qui le laisse perplexe, c’est finalement une découverte fracassante ! Il découvre un monde invisible, dont il ne soupçonnait pas l’existence. Il enchaîne surtout les rencontres éblouissantes, parmi lesquelles une certaine Violette, dont le mag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Il est un peu dommage que Direct du coeur soit classé en roman jeunesse car c'est un livre qui peut s'adresser à tout un chacun. J'avais eu un peu le même sentiment avec La tête sous l'eau d'Olivier Adam.
Bien sûr, ce roman doit particulièrement plaire aux ados car l'histoire les concerne directement. C'est celle de Timothée (Tim), un jeune lycéen à qui sa mère a imposé de prendre LSF (Langue française des signes) en option pour le bac. En effet, Tim est un lycéen dont les résultats ne sont pas brillants et l'option LSF pourrait lui faire ainsi gagner quelques points.
Ils sont six à suivre ce cours. Au début, il n'a aucune motivation, d'autant que les cours ont lieu le vendredi de seize heures trente à dix-huit heures trente ! Mais, dès le premier cours, il est subjugué par la prof et il va bientôt découvrir la réalité de la vie quotidienne des personnes malentendantes. Ce sera pour lui une riche expérience qui va l'aider à mûrir. Ses relations familiales ainsi que la rencontre avec la tornade Violette vont donner du rythme et du suspens à ce roman.
Direct du coeur qui est le nom donné à Tim en LSF, m'a beaucoup intéressée par le côté romanesque bien sûr, mais surtout par la dynamique qu'insuffle Tim dans cet apprentissage de la LSF.
J'ai appris plein de choses sur cette langue et j'ai aimé la fraîcheur de cet ado. Les dialogues sont vivants, réalistes, drôles, étonnants et parfois bouleversants. C'est un roman à mettre entre toutes les mains, une belle rencontre de l'autre.

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Direct du coeur me laisse relativement perplexe. Il a de nombreux côtés positifs et d'autres qui m'ont un peu moins plu.

Timothé est un garçon qui n'est pas intéressé par la scolarité. Il a des notes tellement médiocre que sa mère lui impose de prendre une option afin d'obtenir des points qui pourront l'aider à obtenir son baccalauréat. Il se retrouve donc avec l'option LSF (Langue des Signes Française). Contre toute attente, sa vie va se retrouver totalement chamboulée...

L'auteure, Florence Medina, se met dans la peau de son personnage principal, Tim, afin de nous faire découvrir un monde qui peut nous être assez inconnu. Nous n'avons pas l'habitude de côtoyer dans notre quotidien des sourds et malentendants et ne connaissons pas les épreuves qu'ils peuvent traverser. L'auteure nous enrichit donc sur le sujet et nous permet de nous ouvrir à cette « culture » que nous ne maîtrisons pas, sur les épreuves qu'ils traversent et le respect que nous leur devons. L'humain est tellement plein de préjugés qu'elle essaie de les faire tomber en nous donnant un aperçu de leur vie, de leur choix et de leur pensée.
J'ai apprécié l'évolution du personnage de Tim, qui au départ est totalement fermé à tout et qui après avoir effectué des recherches sur le sujet va s'ouvrir petit à petit et apprendre à respecter les personnes ayant un problème de surdité. Il va s'intéresser à leur mode de langage et va même tisser des liens avec eux.
La relation avec son père m'a paru assez futile et pas très intéressante. Sa relation avec Nelly ne m'a pas non plu touché. J'ai trouvé qu'il y avait trop de distance avec chacun des personnages et on ne peut pas s'y attacher.

Direct du coeur est un livre intéressant sur le fond du sujet traité et nous enrichit beaucoup. Je tiens à remercier Babelio pour la masse critique privilégiée et les éditions Magnard pour la découverte de ce livre.
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Ce serait dommage qu'un tel livre reste cantonné au secteur jeunesse des librairies et des bibliothèques. En effet, Florence Medina, avec Direct du coeur, a réussi un superbe roman qui intéressera, régalera aussi nombre d'adultes – pas seulement jeunes - comme il m'a régalé tout en m'apprenant beaucoup de choses sur le langage des signes comme l'annonce une couverture très bien choisie.
Timothée est élève de Première l'au lycée Rodin. Première l'parce qu'il est nul en maths mais sa mère le pousse à choisir une option pour assurer quelques points supplémentaires au bac : « le bac, ma mère, ça la met dans tous ses états. Elle veut que je l'aie, du premier coup, avec mention, parce que les places en fac sont de plus en plus chères. Et pour ça, elle est prête à me faire chier. Ce sont ses mots. »
Comme on le voit, le ton est donné et j'ai adoré ce style direct, comment l'auteure fait parler son jeune héros, « branleur gentil », qui n'a plus le choix et s'inscrit en LSF : langue des signes française.
C'est le départ d'une aventure pleine d'humour, captivante, instructive aussi car découverte et fonctionnement de cette langue sont bien expliqués. Timothée fait partie des six élèves de Sonia Girard, une prof sourde, ce qui ne manque pas d'étonner son élève qui découvre, s'intéresse, se décourage, drague, se fait rembarrer mais ne se décourage jamais. Nelly puis Jeanne sont très importantes dans l'histoire mais je n'en dis pas plus…
Il faut parler aussi de son père « maqué à une Finlandaise » qui sera en PAC (Paternité Apprentissage en Cours) sans oublier la passion du jeune héros pour le skate. En cours de lecture, j'ai appris que la langue des signes n'est pas internationale comme on pourrait le croire, que les sourds ont, de tous temps, souffert de brimades, d'interdictions, de déportation, de stérilisation…
Le cours de LSF est l'occasion d'expliquer le nom-signe qui permet de désigner une personne en mettant en avant une qualité ou une caractéristique physique. C'est là qu'après avoir évacué les propositions pas sympas de certaines filles du cours, Timothée se voit appeler [Direct du coeur], pour sa franchise. En cours de lecture, dès que les crochets apparaissent, on comprend que le mot est signé, un verbe qui indique que l'on parle avec des signes manuels désignant un mot entier ou détaillant les lettres d'un mot.
Je note au passage ce bel hommage de Timothée à sa prof de LSF : « En fait, je sais ce qui se passe : elle se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle… Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l'univers. »
Pour moi aussi, la lecture de Direct du coeur a agrandi l'univers et je recommande vraiment la lecture de ce livre à tous.
Merci à Masse Critique de Babelio pour cette lecture pleine de rebondissements mais aussi touchante et très émouvante.

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Merci à l'opération "Masse critique" de Babelio pour la découverte de ce roman jeunesse.
"Direct du coeur" est un roman plein de charmes de Florence Médina, paru aux Editions Magnard Jeunesse en cet été 2018.
Tim est un lycéen insouciant de dix-sept ans. Stagnant sur ses acquis, ses notes risquent de lui coûter son bac ! Alors, sa maman, qui l'élève seule, l'inscrit à l'option "LSF" afin de gagner quelques points en vue de l'épreuve.
p. 11 : " On nous distribue les emplois du temps. Quand je vois la tronche de mon vendredi, je suis au bord du pétage de plombs. L'option ! Merde... L'option... Elle m'était totalement sortie de la tête, et là, elle me tombe dessus d'une force ! Les cours auront lieu le vendredi de seize heures trente à dix-huit heures trente. "
De prime abord, les conditions ne son pas spécialement réunies pour que l'inscription de Tim à cette option soit une réussite !
p. 16 : " Ah oui ! Parce que l'autre détail qui tue, c'est qu'elle est sourde, la prof ! "
Mais dès la première séance, un changement s'opère en lui, progressivement....
p. 112 : " Sonia [...] elle ne se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle. [...] Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l'univers. "
Dans le but de sensibiliser les élèves de sa classe à cette différence de communication avec  les sourds/malentendants, rien de telle qu'une mise en situation. Alors elle les fait se rencontrer. Tim prend alors conscience d'une part de la difficulté d'établir un échange lorsqu'on ne connait pas la langue des signes, et d'autre part que la différence, quelle qu'elle soit, est une richesse.
p. 108 : " Tous les couples sont mixtes. Une Noire et un Blanc, un musulman et une catholique, un Espagnol et une Américaine, c'est des couples mixtes. Un homme et une femme, deux femmes, deux hommes, c'est des couples mixtes. Chaque personne est particulière. Dès qu'on est deux, c'est mixte. "
C'est une année pleine de changements pour Tim. En plus de son option qui lui monopolise plus de temps que prévu, il fait la rencontre d'une fille sourde lors d'une de ses sorties avec le groupe. Et ce père, qui refait surface après l'avoir ignoré pendant dix-sept ans !
p. 63 : " Je suis un accident de parcours. Bien sûr, il le dit pas comme ça, mais ça revient au même. Je suis prié de ne pas déranger. "
Comment Tim va vivre toutes ces épreuves ? A-t-il la maturité nécessaire pour prendre les bonnes décisions et prendre son avenir en main ?
Ce roman jeunesse est une jolie fenêtre sur ce passage de l'adolescence à l'âge adulte. En prenant comme sujet principal le monde des sourds et des malentendants vu par un adolescent, on réalise, même nous adultes, que les jugements sont parfois bien trop rapides et sans fondements. La différence enrichie, différemment certes, mais elle est"moteur ".
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Avec « Direct du coeur », Florence Medina signe, aux Editions Magnard Jeunesse, un beau roman qui interpelle sur ce qui est la réalité profonde des sourds. Sont-ils porteurs de handicap ou de compétences qu'ils sont trop souvent les seuls à maîtriser ? Ont-ils besoin de notre compassion, de notre aide, de notre bienveillance ou sont-ils mieux armés que nous pour comprendre l'autre, le deviner dans ce qu'il est plutôt que ce qu'il dit ?
A la suite d'un choix stratégique de sa mère qui voit là une opportunité pour son fils de regagner quelques points nécessaires pour obtenir le BAC, Timothée débarque dans un monde dont il ignore tout, celui des malentendants. « Galère ! », pense-t-il tout d'abord … mais très vite il s'interroge, se passionne. Il est vrai que l'émoi amoureux de l'adolescent est aussi un moteur. Très vite, il va comprendre que la communication doit se centrer sur l'essentiel. Mais qu'est-ce que l'essentiel pour un adolescent en recherche de lui-même et des autres ?
Avec ce « Direct du coeur », dont je laisse au lecteur le plaisir de découvrir le sens profond, Florence Medina offre un roman jeunesse dont le ton, l'écriture, l'humour et les sautes d'humeurs correspondent bien au public cible. L'ado, à la fois s'y retrouvera mais, aussi et surtout, il y sera invité à découvrir un monde différent, une autre façon d'aborder la vie, les autres, il grandira.
Il serait cependant triste de réserver ce titre à un public jeune. Bien des adultes pourront y découvrir un monde qu'ils ne connaissent pas ou si peu. Un monde que leurs croyances d'adultes ont caricaturé peut-être. Un monde qu'il serait triste de laisser de côté.

Tout le livre, en tant qu'adulte, je me suis surpris plus d'une fois à me dire que le monde de la surdité décrit par l'auteure était aussi la métaphore de la surdité qui existe parfois entre les gens, adultes et jeunes, copains et copines n'ayant ni la même vie, ni le même point de vue sur son essentiel. Le problème n'est pas tant la surdité que la non-communication, le repli sur soi, le refus d'entrer dans le monde de l'autre et les conflits qui en découlent. Le handicap n'existerait-il que quand il n'est pas partagé ? A chacun de construire sa réponse. L'histoire de Tim peut nous y aider.

Une belle découverte d'une Masse Critique spéciale ! Merci Babelio !
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Comme il fait beau et que toutes les tables en terrasse sont occupées, on décide de prendre à emporter et on va se poser sur le terre-plein en face du centre Pompidou, avec ses artistes de rue et ses touristes. Passé le choc des pavés froids sous les fesses, c'est pas si mal, les rayons du soleil sont vraiment chauds. C'est exactement comme ça que je le conçois, l'hiver, et je préfère ne pas penser que c'est un signe de réchauffement climatique qui annonce la fin de l'humanité, même si j'y pense. La preuve.
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Tous les couples sont mixtes. Une Noire et un Blanc, un musulman et une catholique, un Espagnol et une Américaine, c'est des couples mixtes. Un homme et une femme, deux femmes, deux hommes, c'est des couples mixtes. Chaque personne est particulière. Dès qu'on est deux, c'est mixte.
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En fait je l'aime bien ce cours. C'est surréaliste pour moi de pouvoir dire ou même penser que j'aime un cours. Si en plus j'ajoute que j'adore ma prof, alors là on touche au surnaturel. C'est pourtant vrai...
En fait je sais ce qui se passe : elle se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle...
Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l'univers.
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Les gens qui pleurnichent, qui tweetent et re-tweetent sur le dernier sacrilège, likent les victimes et s'endorment sur leurs deux oreilles après avoir gigoté du pouce sur leur écran tactile plutôt que de bouger leur cul, ça la fait monter dans les tours en trois secondes et , après, elle est inarrêtable.
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En gros, je sais juste ce que je ne veux pas : un costume trois-pièces, un bleu de travail ou quelque uniforme que ce soit, un bureau sans lumière du jour, voire un bureau tout court, encore moins un coin dans un open space, vendre des choses, vendre des choses à crédit, piquer du pognon aux uns pour le filer aux autres, donner des ordres, recevoir des ordres... Donc, pas banquier, pas notaire, pas téléconseiller, pas garagiste, pas publicitaire même si j'adore dire des conneries, pas designer, pas sénateur, pas maçon... Ça devrait laisser quand même une petite marge de manoeuvre.
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Vidéo de Florence Médina
Florence Medina et LivresHebdo vous donnent trois bonnes raisons de lire le roman, 17 millimètres
En librairie le 11 janvier.
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