Strada Zambila, c'est là où habite Ilinca, une jeune roumaine. En roumain, cela veut dire : "Rue des Jacinthes". Elle vit 2 rue Zambila à Bucarest dans un petit appartement avec sa petite soeur Zoe , Bunica et Bunicu ses grands-parents et leurs huit chats.
Ses parents sont des "cueilleurs de fraises". Ainsi appelle-t-on les roumains partis travailler dans d'autres pays.
Cela fait trois mois que les parents d'Ilinca sont en France et cette séparation lui pèse énormément.
Heureusement, elle va se faire un ami avec lequel elle participera à un concours de création.
C'est un roman d'amitié... mais pas seulement !
On y apprend la tolérance, la lutte contre les préjugés, le bonheur de vivre en famille.
J'ai bien aimé ce roman, surtout la fin très émouvante, mais pourtant certains éléments m'ont gênée et m'ont laissé dubitative.
Je trouve beaucoup trop nombreuses les références culturelles françaises. Les grands-parents ont donné des noms de villes françaises à leurs chats, ils écoutent
Nana Mouskouri et
Joe Dassin, la petite Zoe écoute en boucle Indila, et Ilinca s'endort avec son livre fétiche : "Le petit prince"et ce ne sont que des exemples, il y en d'autres ! Je me pose une question. Les Roumains sont-ils imprégnés tant que cela de culture française ? Ou l'auteure a-t-elle tout simplement voulu se faire plaisir ?
Un petit coup d'oeil vers Wikipédia m'apprend qu'effectivement l'identité roumaine doit beaucoup à l'influence française mais que depuis 1989, ce n'est plus le cas. Je reste donc un peu perplexe..
Je n'aime pas non plus dans la littérature jeunesse les références trop actuelles qui risquent de ne plus trouver écho dans quelques années. L'évocation de la chanteuse "Indila" en est un exemple parfait. Je ne suis pas certaine que les futurs lecteurs la connaissent dans trois ou quatre ans. (Désolée pour elle !)
J'aime les romans intemporels parce qu'ils portent en eux la promesse d'une éternité, mais je doute que cela s'applique à "
Strada Zambila".