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Citations sur Mémoires d'outre-tombe : Anthologie (243)

Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste .
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A mesure que ces Mémoires se remplissent de mes années écoulées, ils me représentent le globe inférieur d'un sablier constantant ce qu'il y a de poussières tombées de ma vie: quand tout le sable sera passé, je ne retournerait pas mon horloge de verre. Dieu m'en eût-il donné la puissance.
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Il n'y a point d'âge légal pour le malheur.
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Des peuplades de l'Orénoque n'existent plus; il n'est resté de leur dialecte qu'une douzaine de mots prononcés dans la cime des arbres par des perroquets redevenus libres, comme la grive d'Agrippine qui gazouillait des mots grecs sur les balustrades des palais de Rome. Tel sera tôt ou tard le sort de nos jargons modernes, débris du grec et du latin. Quel corbeau envolé de la cage du dernier curé Franco-Gallois, dira, du haut d'un clocher en ruine, à des peuples étrangers, nos successeurs : "Agréez les accents d'une voix qui vous fut connue : vous mettrez fin à tous ces discours."
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Un caractère moral s'attache aux scènes de l'automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s'affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.
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Il n'y a pas de jour où, rêvant à ce que j'ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m'infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j'ai presque toujours trainé dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées.
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Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on entend plus retentir que la chaîne de l'esclave et la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples . C'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'empire ; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l'intègre Providence a livré un enfant obscur à la gloire du maître du monde . Si le rôle de l'historien est beau, il est souvent dangereux ; mais il est des autels comme celui de l'honneur, qui, bien qu'abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n'est point anéanti parce que le temple est désert . Partout où il reste une chance à la fortune, il n'y a point d'héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort . Après tout, qu'importent les revers, si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ?
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Asseyez-vous sur le tronc de l'arbre abattu au fond des bois : si dans l'oubli profond de vous-même, dans votre immobilité, dans votre silence vous ne trouvez pas l'infini, il est inutile de vous égarer aux rivages du Gange.

p.476
Livre quarante-deuxième
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Je termine ce douzième livre qui atteint au printemps 1800. Arrivé au bout de ma première carrière, s'ouvre devant moi la carrière de l'écrivain; d'hommes privé, je vais devenir homme public ; je sors de l'asile virginal et silencieux de la solitude pour entrer dans le carrefour souillé et bruyant du monde ; le grand jour va éclairer ma vie rêveuse, la lumière pénétrer dans le royaume des ombres.
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De temps en temps, la Révolution nous envoyait des émigrés d'une espèce et d'une opinion nouvelle ; il se formait diverses couches d'exilés : la terre renferme des lits de sable ou d'argile, déposés par les flots du déluge.
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