Benjamin, c'est un chouette copain : il laisse volontiers Paul copier sur lui pour les devoirs à la maison et pendant les contrôles en classe, et surtout, il supporte Lélio, ce lourdaud-mytho.
En 5e, on a parfois besoin de mentir pour grignoter du temps sur les écrans, et même si Ben' semble avoir un peu de mal à s'adapter à la nouvelle organisation, il trouve pratique d'avoir des parents séparés : la semaine chez une maman qui travaille souvent de nuit, le WE avec un père cool et une grande famille recomposée.
Bref, Benjamin jongle avec tout ça et ne s'en sort pas si mal pour grappiller un peu de liberté. Mais lorsqu'il s'agit de cacher certaines activités 'inavouables', ça se complique, notamment avec ce Lélio crétin qui lui colle aux basques.
Belle histoire, douce & généreuse sans mièvrerie, sur l'amitié intergénérationnelle, le courage d'affronter les moqueries des copains (sans pitié, au collège).
J'ai particulièrement apprécié les coulisses du roman, dévoilées après l'intrigue. L'auteur a soumis un chapitre par semaine à des classes de CM2, 6e et Segpa. Au fur et à mesure de l'écriture, les élèves réagissaient, s'interrogeaient, posaient à Sylvie Chausse des questions intéressantes et aussi touchantes que le personnage central du livre. J'ai notamment aimé leur inquiétude sur le passé de 'la Grenouille'.
Enrichissante pour l'auteur, les élèves et les profs, cette démarche géniale ne peut que favoriser le goût de la lecture, voire donner envie d'écrire.
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C'est l'histoire de Ben,Son père et sa mère sont divorcés et la nouvelle femme de son père a une fille Jessica (c'est une vraie peste).La seule chose qu'a de bien la belle-mère de Ben ,c'est son chien qui s'appelle "grenouille".Va-t-il s'entendre avec Jessica ?
J'ai trouvé que on ne parlait pas assez du chien mais sinon c'est bien
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Une histoire de famille et de solidarité.
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La vraisemblance des personnages et des situations, l’imbroglio dans lequel se jette Benjamin, tout cela emportera la sympathie des jeunes lecteurs pour ce héros qui leur ressemble, plein de bons sentiments et très capable de bêtises
Lire la critique sur le site : Ricochet
Aujourd'hui, je préfère me mettre à côté de Farid, lui il ne copie jamais, parce qu'il s'en moque : il fait le minimum et il a toujours à peu près la moyenne. Il dit que c'est suffisant pour ne pas redoubler. Il dit aussi que je suis bête de me crever la patate à travailler, parce que, d'ici à ce qu'on soit adultes, tout le monde sera chômeur. J'ai répété ça à mon père et il m'a fait remarquer en rigolant : 'Ton camarade, c'est un philosophe !'
Mais évidemment, si je faisais pareil, il rirait un peu moins !
(p. 27)
Début janvier, avec Paul et Farid, on a mis en place un plan de travail : les semaines où ma mère [infirmière] est d'après-midi, Paul vient à la maison. Ou plutôt, il recopie tranquillement mes exercices, et les profs n'y voient que du feu.
(...) Evidemment, le plan ne peut pas fonctionner les semaines où ma mère est du matin. Du coup Paul a des bonnes notes une semaine sur deux, ce qui fait que la prof d'histoire-géo lui a écrit sur une copie 'Apprenez à travailler de manière régulière'.
On a bien ri.
(p. 43-44)
On voit au premier coup d'oeil que le "nettoyé" de Chantal n'a rien à voir avec le "nettoyé" de ma mère. Elle, elle aurait mis les chaises sur la table et elle en aurait profité pour lessiver le plafond.