« -Vous êtes communiste Monsieur
Kundera ?
-Non, je suis romancier.
-Vous êtes dissident ?
-Non, je suis romancier.
-Vous êtes de gauche ou de droite ?
-Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier ».
Ariane Chemin, journaliste au Monde, « tente d'explorer ce destin tragique » : la vie de Milan
Kundera.
Né en 1929 en Tchécoslovaquie,
Kundera est mort à Paris en juillet 2023, en « disparu volontaire », refusant toutes les interviews depuis 1985, « comme un vieil indien qui a peur qu'on lui vole son âme » selon les mots de son épouse Véra.
17 livres à son actif. 50 traductions. Et Véra qui répond pour lui.
Il a côtoyé les plus grands : Roth, Bacon,
Garcia Marquez,
Fellini… et plus récemment
Sollers, BHL,
Finkielkraut.
Il a vécu l'invasion nazie et le printemps de Prague. Il
a été « militant communiste enthousiaste »et a été exclu du Parti, considéré comme « élitiste ». Il a vécu de petits boulots et a été prof à Rennes. Il a été espionné, apatride. Quelle vie !!!
J'ai adoré ce texte, mené comme une enquête, sur les traces de cet « écrivain universel « que l'on peut lire en Pléiade. Un style journalistique, vif et percutant.
J'ai aussi adoré observer ces photos d'archives où l'on voit
Kundera et Véra et et leurs proches.
Une formidable lecture donc, de « cet auteur de nos
vingt ans, absent omniprésent de ce récit, publié sous forme de feuilleton dans le Monde, avant d'être un livre ».
Prix du meilleur récit Points 2024.