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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Magyd Cherfi chanteur du groupe Zebda rendu célèbre en 1998 par son Tube Tomber la chemise est l'auteur de récits autobiographiques. La vie de ma mère est son premier roman. Et même si c'est un roman, toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés n'est pas purement fortuite puisque Magyd Cherfi s'est largement inspiré non seulement de sa propre histoire mais aussi de celles de la majorité des immigrés de la seconde génération. Ce livre raconte la vie d'une mère qui alors qu'elle approche la fin de la vie décide de se libérer de tout : du regard des autres, du poids des traditions, du carcan de son rôle de mère sacrificielle, envahissante, excessive, pénible à l'image de certaines mères méditerranéennes. La mère de Magyd Cherfi disait aux profs "si mes enfants échouent, je m'égorge devant vous" (La libre janvier 2024). Les enfants portaient le poids de parents prêts à tout pour que leurs enfants s'intègrent et réussissent.

Slimane, cuisinier, quinqua fraichement séparé, a coupé les ponts avec sa mère depuis 8 mois, et ses relations avec ses frères et soeurs sont lointaines et froides. Mais à la mort du père de Boris, son ami et ancien associé, au moment où il va présenter ses condoléances à la veuve, celle-ci lui répond "Il y a pire que la mort, il y a la vie". Slimane décide alors de rendre visite à Taos, sa mère peu valide qui vit seule dans un petit appartement en banlieue ; il ne la trouve pas au meilleur de sa forme mais sa langue est toujours aussi acerbe. Mère et fils vont essayer d'enterrer la hache de guerre et de prendre ensemble le chemin de la réconciliation et plus surprenant celui de l'émancipation de Taos qui passe, entre autres, par une nouvelle garde-robe. Car Taos veut devenir la femme qu'elle a toujours eu envie d'être, affranchie de ses devoirs de mère, d'épouse berbère, d'immigrée, de voisine.

Un roman d'une grande sincérité qui se lit facilement, qui peut émouvoir parce qu'il traite de la relation entre un fils et sa mère, parce qu'il traite de l'affranchissement d'une femme, pourtant j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire que j'ai lue de loin sans me sentir vraiment concernée.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Taos, émigrée marocaine, a passé sa vie au service des autres. Epouse d'un homme violent, mère de neuf enfants dont plusieurs morts-nés, elle vit désormais seule dans son petit appartement. Ses enfants hésitent à venir la voir tant elle les critique et se plaint de ses douleurs d'arthrose. Mais comment ne pas devenir une femme aigrie quand après avoir consacré sa vie aux autres, on se retrouve avec la douleur et la solitude.
Slimane, un des fils de Taos, avait tout pour être heureux. Marié avec Leïla et père de deux garçons, il était propriétaire d'un truck halal avec son ami Boris. Lorsque celui-ci l'entraîne à l'enterrement de son père, Slimane rencontre la veuve et comprend ce que représente l'effacement d'une mère et la solitude d'une veuve.
Séparé, au chômage, empêtré avec ses deux fils adolescents, Slimane ressent le besoin de retrouver sa mère qu'il n'a pas vue depuis huit mois. Pourtant, il redoute ce retour car il sait combien elle va le critiquer. Elle ne supporte pas que son fils soit cuisinier, un rôle de femme!
Malgré les plaintes et les remontrances, Slimane s'accroche à sa promesse. Et il essaie aussi de rallier ses frères et soeurs autour de la mère. Bravant la honte, il emmène cette vieille dame au bonnet afghan au restaurant, faire des courses. Et lui trouve un rendez-vous avec un spécialiste pour la faire opérer de son arthrose. Ensuite, retrouvant un peu de mobilité, oubliant ses douleurs et sa solitude, Taos s'ouvre à la vie.
Pour les enfants, il n'est pas toujours simple de constater que les parents puissent avoir une vie en dehors de la famille. Cette liberté qu'un parent hésite à laisser à son adolescent, un fils ne la concède pas davantage à sa mère.
Et pourtant, Taos a bien mérité un peu de liberté loin des tabous de sa religion, des contraintes de son mariage.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Taos. Et à travers elle, l'évolution d'une mère sacrificielle vers la libération des carcans de ses origines. Avec ces personnages de trois générations différentes, Magyd Cherfi montre comment la société évolue, comment les enfants d'émigrés s'adaptent mais se perdent aussi parfois entre traditions et intégration.
Si j'ai apprécié l'humour, le style et le mélange entre tendresse sous-jacente et acrimonie familiale ne m'ont pas totalement embarquée dans cette histoire.
Avec cette lecture, je découvre l'auteur, chanteur du groupe toulousain Zebda. En fait, il s'agit ici du premier roman de l'auteur, qui a par la suite connu plusieurs succès littéraires. Il serait peut-être intéressant de continuer ma découverte avec un autre titre.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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A l'occasion de l'enterrement du père d'un ami, le narrateur prend conscience de la finitude de la vie et décide de renouer avec sa famille, et notamment sa mère, avec lesquels il a coupé les ponts depuis longtemps. Entre temps, il a eu deux garçons devenus de jeunes adultes, et s'est séparé de leur maman. Au fil des pages de ce livre, nous le voyons essayer d'apprivoiser, avec plus ou moins d'habileté et de succès, sa mère et ses frères et soeurs, mais nous voyons également le réveil à la vie et l'émancipation d'une femme âgée, analphabète, bridée par des années sous le joug d'un (défunt) mari violent… c'est une belle histoire « sur le papier » mais personnellement je n'ai pas réussi à apprécier le style d'écriture ni à m'attacher aux personnages …
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