- Vous avez un cerveau de géant dans un corps de nain. Dommage.
Il était cinq heures et quart de l’après-midi en ce jeudi de la fin du joli mois de mai : ce qui voulait dire que j'en avais marre des cours, marre de corriger des copies, et particulièrement marre des étudiants.
Des ombres grisâtres, des ondes de doute et de gêne, apparurent soudain sous la surface de ses yeux pâles. Ces ombres, je les connaissais bien : toute ma vie, je les avais vues obscurcir les yeux d’autrui. Les nains qui ne sont pas sagement cantonnés dans un cirque ont toujours tendance à embarrasser les gens.
C’était le genre d’homme à qui on aurait acheté de confiance une voiture d’occasion.
Ses yeux étaient pareils à deux lunes pales et sans vie, suspendues dans un visage grêlé, d'une laideur incroyable; un gros nez écrasé trônait au milieu de cette face, comme une roquette brisée dérivant vers le néant.
L'homme qui remplissait l’encadrement de la porte était colossal : un bon mettre quatre-vingt cinq et plus de cent quarante kilos, le tout reposant sur des pieds ridiculement petits. Mais il n'y avait rien de ridicule dans le pistolet-mitrailleur qu'il tenait dans sa main droite.
L'alcool de la veille au soir avait apparemment lubrifié mes articulations, car je marchais sans boiter.
Les nains qui ne sont pas sagement cantonnés dans un cirque ont toujours tendance à embarrasser les gens.
Garth avait toujours l’air fatigué ; peut-être parce que c'était un flic honnête qui se sentait personnellement responsable de huit millions d’individus.
J'aimais cet homme : il m'avait porté sur ses larges épaules
tout au long d'une enfance torturée,
émaillée de sarcasmes et de plaisanteries cruelles.