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EAN : 9782070131488
128 pages
Gallimard (28/10/2010)
3.39/5   9 notes
Résumé :

Comment ne pas voir que l'art du dernier demi-siècle dément catégoriquement le discours euphorisant des médias ? Non, l'homme occidental n'est plus cet être conquérant qui échappe au temps et à la mort grâce à son insatiable créativité. L'homme occidental d'aujourd'hui souffre et dépérit, perd ses cheveux et ses spermatozoïdes, et courbe l'échine devant tous les pouvoirs comme... >Voir plus
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S'ouvrant sur ces mots recueillis par Florence Aubenas à Ouistreham, « Plus tu travailles plus tu te sens de la merde. Et plus tu te sens de la merde et moins tu te défends », ce petit livre provocateur a pour sous-titre « De l'Urinoir de Duchamp aux suicidés de France Télécom ». On ne voit guère de rapport, même si l'on sait qu'à la question : « Où va l'art moderne ? » Picabia répondait : « Aux chiottes ! » Pour François Chevallier, critique d'art et ancien animateur des Chroniques de l'art vivant, Duchamp et ses suiveurs postmodernes ont engagé « l'une des plus évidentes régressions collectives de l'histoire de l'humanité, atteignant l'individu occidentalisé au coeur même des mécanismes de régénération nécessaires à sa survie. » Au prix de beaucoup d'approximations, Chevallier prête à Duchamp « un rejet de la subjectivité et de toutes ses charges sensuelles » et un profond « mépris de lui-même » lui faisant souhaiter « transformer la vie en “ temps mort ” ». Il lui oppose « le modèle » Picasso, qui disait pourtant à la manière du premier : « Auparavant un tableau était une somme d'additions. Chez moi, le tableau est une somme de destructions. » L'auteur s'en prend ensuite à diverses têtes du Nouvel Art, narcissiques, exhibitionnistes, mécanisant le spectateur pour lui « faire perdre le sens », accompagnant « en le renforçant le formidable décervelage nécessaire à la société techno-industrielle pour faire accepter à l'individu son oppression dont les nouveaux artistes sont eux-mêmes les victimes inconscientes ». Les « suicidés de France Télécom » et la souffrance au travail ne font l'objet que d'une vingtaine de pages en fin d'ouvrage, sans qu'il soit plus question de Duchamp. Il y a de meilleurs livres sur ce dernier, mais pour le grave problème que Chevallier lui associe trop à la hâte, il faut rappeler le volume indispensable de Marie Pezé déjà signalé dans Tout est à nous !, S'ils ne mouraient pas tous, tous étaient frappés (Champs, disponible à la librairie La Brèche).
Gilles Bounoure
NPA
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