Né dans une riche famille de médecins exilée en France après l'indépendance de l'Algérie, Harry meurt d'une leucémie à trente-quatre ans, laissant Sarah, une petite fille de quinze mois et Eve, sa sulfureuse épouse qui est loin de satisfaire aux exigences matrimoniales du clan familial.
Hantée par la perte et le deuil de ce père qui ne vit que dans les souvenirs de son entourage, la narratrice sombre dans dépression extrême, frôlant la mort. Elle entreprend l'écriture de ce roman comme un salut, un retour à la vie et un hommage au père.
«
Saturne, c'est la planète de l'automne et de la mélancolie ». Ça pourrait aussi être le nom de l'endroit où elle écrit, se réfugiant dans les pages qu'elle rédige, protégée par leurs caractères, s'efforçant de (sur)vivre au deuil qui « ne cesse jamais ».
Dans une plume mélancolique, envoûtante, le récit revisite par des flash-backs, des confessions ou des réflexions, la douloureuse descente aux abymes d'une jeune femme au lourd héritage.
Un exil, des pertes, des animosités, une rupture familiale, de la maltraitance, autant d'évènements sur lesquels elle se construit claudicante jusqu'à la chute.
Puis le processus d'écriture, comme une convalescence, un retour aux origines dans une plume élégante, riche, captivante.
Bouleversant
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