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3,98

sur 844 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le palanquin des larmes est un roman asiatique dépeignant l'histoire de Chow Ching Lie, une petite fille née à Shanghai dans les années cinquante. Élevée dans le respect des traditions chinoises, Julie (surnommée Lie) grandit dans un foyer aimant. Sa vie change drastiquement à treize ans, lorsqu'elle est mariée contre son gré à Liu, héritier d'une immense fortune de Shanghai. Ce mariage choquant et dense est au coeur du récit, illustrant les coutumes ancestrales chinoises.
La vie de Julie devient douloureuse; elle doit quitter sa famille bien-aimée, apprendre à être une épouse encore enfant et subir les brimades de sa belle-mère jalouse qui désire ardemment un petit-fils. Parallèlement, le roman présente la montée du communisme en Chine avec l'ascension de Mao Tsé Toung et l'abolition du régime féodal.

Le livre offre une immersion fascinante dans la culture chinoise avec ses coutumes minutieusement décrites et les défis oppressants auxquels font face les femmes chinoises. L'autrice ne prend pas position sur ces changements politiques mais note que certaines coutumes étaient cruelles pour les femmes.

L'atmosphère bouddhiste apaisante contraste avec ces descriptions difficiles. de nombreuses maximes inspirantes sont partagées tout au long du récit.

En somme, ce livre offre une plongée informative dans l'histoire chinoise des années cinquante. Malgré quelques longueurs vers la fin, l'histoire reste passionnante.

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« le palanquin des larmes » offre une perspective riche sur la vie des Chinois avant et pendant la prise du pouvoir par Mao tse toun, explorant les rites de l'époque, les impacts du communisme et la vie des bourgeoisies qui ont souvent été contraintes de fuir. L'approche du roman offre une vision complète de l'histoire et de ses implications, tout en dévoilant des aspects souvent méconnus de la vie quotidienne.
La narration semble être à la fois informative et émotionnelle, offrant des détails précis sur les expériences de Chow Ching Lie, notamment son parcours de femme chinoise à une époque où les rôles traditionnels étaient en train de changer. Les défis auxquels elle est confrontée, sa résilience face à la pauvreté et sa détermination à élever ses enfants ajoutent une profondeur humaine à l'histoire.
J'ai été captivé par ce récit autobiographique.
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Avant tout le récit du destin d'une femme, Chow Ching Lie, particulièrement résiliente, volontaire, pianiste et brillante. Aussi l'histoire d'un pays, la Chine, en pleine transformation (passage du régime de Tchang Kaï-chek à celui de Mao Tsé Toung) intimement lié au parcours de l'héroïne. On suit son parcours réel de petite fille mariée à l'âge de 13 ans à jeune maman qui s'accomplit au travers de son rôle de femme et d'Artiste. Tout simplement passionnant, pour ce qui est de la découverte de l'intime autant que de l'Histoire avec ses lumières éclatantes et ses ombres bien trop profondes.
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Si il n'y avait pas eu le baby-challenge drame de Livraddict, je ne pense pas que je me serais plongée dans cette lecture : le titre un peu pompeux ne me donnait pas franchement envie de le découvrir ! Mais, en plus de me permettre de re-participer à la session GN + GN du challenge Lire sous la contrainte de Philippe, elle s'est révélée être une histoire très agréable.

Ce qui m'a beaucoup plu dans ce livre, c'est que l'on en apprend beaucoup sur la Chine, ses coutumes mais aussi son histoire. Honnêtement, je ne pense pas que je me souviendrais de tout ce que j'ai appris avec ce livre, mais j'ai été ravie d'en apprendre un peu plus sur ce pays plutôt intriguant dont je ne savais pas grand chose.
J'ai été très touchée par l'histoire de Chow Ching Lie, d'autant plus que l'on sent le vent de révolte que son mariage signifie pour elle mais aussi pour son grand frère et sa petite soeur qui tentent de la sauver de tout ça. D'autant plus que l'on comprend rapidement que tout ça est voué à l'échec vu l'argent et le pouvoir que détient la famille du futur marié... C'est assez horrible cette façon dont l'adolescente est livrée de cette façon à des inconnus, mais, quelque part, j'ai trouvé assez touchante cette façon qu'avait le prétendant à attendre la "bonne" personne avec laquelle il aura envie de faire sa vie. C'est franchement nul que Chow Ching en pâtisse mais il a vraiment le mérite d'essayer de faire le bonheur de la jeune fille.
J'ai également aimé le fait que, sans parler d'amour, un vrai lien unisse ces deux-là. Il y a beaucoup de respect entre eux au final et je trouve que c'est une bonne chose : ils auraient pu se haïr toute leur vie et, au final, ils deviennent une famille plutôt unie. J'ai trouvé ça assez joli.

L'écriture de Chow Ching Lie m'a beaucoup plu : elle raconte avec simplicité et émotion ses évènements de sa vie. Bizarrement, je ne l'ai pas senti en colère, ni heureuse de ces évènements mais on sent qu'elle les a accepté et que tout ça lui a tout de même apporté des bonnes choses. Par contre, personnellement, ça m'a assez agacée de la voir dire toutes les trois pages à quel point elle était/est belle... C'est vrai que c'est une donnée importante dans son histoire, mais bon, sa personnalité ne s'arrête pas là !
Le palanquin des larmes est un roman émouvant à découvrir.
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Ce livre était dans ma bibliothèque depuis pas mal d'années. le contenu est passionnant. J'ai découvert, entre autres choses, la condition des femmes au milieu du XXème siècle en Chine, et ce qu'elles doivent à l'arrivée du communisme.
Cependant, la narratrice dévoile aussi les mauvais côtés du régime, et les difficultés rencontrées quand on est une femme et qu'on veut vivre de son art. Car elle est pianiste, et très douée.
Cette jeune femme mariée "de force" à l'âge de 13 ans, va aussi, dans son couple, arriver à faire évoluer les traditions.
C'est écrit très simplement mais j'ai dévoré cette autobiographie comme un roman.
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Le Palanquin des Larmes, l'autobiographie de Ching-Lie Chow, offre une plongée profonde dans l'histoire et l'émotion d'une femme chinoise à travers le tumulte du XXe siècle. Raconté à la première personne, le récit commence avec une première moitié où l'auteure nous livre ses émotions avec une intensité qui vous fait passer par le rire, les larmes, et ressentir tout ce qu'elle a traversé.

L'auteure nous guide à travers les épreuves et les triomphes de sa vie, depuis son enfance en Chine jusqu'à son mariage forcé et au-delà. La narration à la première personne permet au lecteur de s'immerger profondément dans les sentiments du personnage principal et de partager son parcours émotionnel. de la découverte de la vie quotidienne à la réalité crue du mariage arrangé/forcé, on ressent, on vibre. Cette partie est tellement riche qu'elle garde la puissance du roman.

Lorsque je suis passée à la deuxième moitié du livre, après le mariage forcé, semble souffrir d'un certain essoufflement en rapport à cette première partie. Les années qui suivent sont moins détaillées, et l'adaptation du personnage principal à sa nouvelle situation semble étant différente, parfois plus aisée, cela crée un contraste avec la première partie du récit. Les événements sont moins étoffés, ce qui laisse avec une impression plus lente dans la narration. On perd en rythme, mais cela est dû à ce qu'on se prend de plein fouet et sans voile lors de la première partie.

En dépit de cette transition abrupte, Ching-Lie Chow mérite des éloges pour sa capacité à partager ses expériences de vie avec une telle honnêteté et émotion. Il n'est pas facile de parler de soi, de ses difficultés, de ses traumatismes, car la ligne est parfois très vite franchie avec une forme de pathos. Ici, son écriture est poignante et riche en détails, ce qui ajoute une couche d'authenticité à l'histoire, mais au précise et parfois distante, un peu comme observatrice des faits. J'ai apprécié cette particularité dans le ressenti. Les passages mystiques, bien que pouvant dérouter certains, montrent une ouverture d'esprit de la part de l'auteure, ce qui rend son récit encore plus authentique.

En bref : le Palanquin des Larmes est une autobiographie qui offre un voyage émotionnel grâce à une narration à la première personne. Bien que la deuxième moitié du livre puisse paraître moins élaborée, l'ensemble est une exploration sincère de l'expérience de l'auteure à travers l'histoire chinoise du XXe siècle. Des émotions et de la lucidité.

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Beau témoignage ! On suit le quotidien, parfois de façon très intime, d'une jeune fille dans la chine des années 40/60. Ses confidences nous mènent entre traditions ancestrales et révolution politique (guerre civile, arrivée au pouvoir de Mao, mariage forcé, servitude).
C'est une belle leçon de courage que nous donne là Julie, qui pour faire face à son destin, puise sa force dans l'amour d'abord de son père, son frère ainé, puis celui de ses enfants, mais aussi dans sa passion pour la musique. Il est bien de connaitre ce pan d'histoire chinoise à travers les yeux de l'enfant qu'elle était alors.
Il m'a cependant manqué un petit quelque chose pour être totalement embarquée.
Ce fut tout e même une très belle lecture que je recommande.
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Toujours en quête de nouveaux horizons littéraires, je finis par dénicher, par une soirée d'été 2005, dans la bibliothèque familiale, une oeuvre de Chow Ching Lie.

Un titre mélodieux et plein de poésie accrocha en premier lieu mon regard, le Palanquin de Larmes, puis l'illustration et le résumé ont fini de me convaincre : le visage délicat d'une jeune chinoise, fraichement maquillée. Un faciès plongé dans une atmosphère de brume matinale, une pâleur qui semble bercer les maux de l'âme, sur fond de débat houleux construit autour des mariages forcés.

En ce qui concerne l'aspect formel du roman, on observe une particularité, une note originale dans la présentation des chapitres, à laquelle je n'adhère pas forcément. Chow Ching Lie introduit chacun d'eux en nous livrant une sorte résumé des différentes étapes qui le jalonne. Il n'y a aucun titre tendant à en relever l'idée centrale - je vous en donne ici un exemple : "Vie misérable de mon grand-père au temps de l'impératrice Tseu-hi/ Les tribulations d'une troupe d'Opéra/ Fiançailles de deux petits enfants…".

Le roman retrace le destin tragique d'une enfant, nous introduisant, spectateurs, au coeur de l'intimité d'une famille chinoise où se côtoie trois générations, séparées culturellement par des siècles d'évolutions socio-économiques. Un ancêtre misérable que l'avarice pousse au vice, un père marqué par son éducation à l'occidentale, ayant tutoyé les bancs de l'université américaine Hon Kiang ... Des mondes que tout éloigne.
Ching Lie expose à travers son récit une triste réalité, l'infortune d'être née fille.
Une sentence qui bien souvent s'illustre par l'emprunter de deux voies peu reluisantes : la mort ou la prostitution. Parallèlement, elle dresse un sombre portrait de sa ville natale, Shanghaï, dite Cité du Banc de Vase, capitale de la corruption et du proxénétisme.
Un véritable Chicago de l'Orient, une ville cosmopolite scindée en deux, où tentent de cohabiter étrangers et chinois traditionnalistes. Shanghaï est ici synonyme de décadence, pilier central du trafic d'opium, détenteur absolu, une cité où le kidnapping même était une institution.

Dans son oeuvre, l'auteur, avec un style simple et plaisant, ne s'embarrasse pas de retours inutiles afin de faire comprendre le sens et l'essence de ses mots, et aborde avec minutie différents sujets. Tantôt elle évoquera les pratiques médicinales particulières, des remèdes ancestraux imparables, comme le jus de pastèque par exemple, pour une peau douce et sans furoncles ; tantôt, avec une plume plus crue et cinglante, elle s'attardera sur la guerre sino-japonaise (le Dragon Vert) jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Mao Tsé-toung, qui abrogera d'honteuses coutumes comme les mariages forcés, et qui déclenchera une guerre ouverte aux proxénètes.
Une page d'histoire passionnante. Nous sommes en pleine révolution.

J'ai particulièrement apprécié ce mélange subtil entre la forme biographique d'une jeune femme (fille), jalousée, enviée, déchirée et d'un coup propulsée par son don musical et ce documentaire sur la Chine, son folklore et son patrimoine culturel, la signification des caractères (référence au difficile exercice de la calligraphie) et de l'ordre dans lequel ils sont agencés, les idéaux politiques. le dessein d'une Chine bouleversée par l'étranger, marquée par son propre passé, cette rivalité entre bru et belle-mère presque innommable, cette culture du fils aîné.

Pour toutes ces raisons, qu'elles soient d'ordre de la curiosité intellectuelle ou émotionnelle, je vous en conseille vivement la lecture. On s'attache très rapidement à Lie, cette petite doucereuse, à son sort tragique, et parfois si beau. Un réalisme palpable bien qu'un destin tout à fait original.


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Une peinture magistrale de la Chine du milieu du 20ème siècle à travers l'histoire de cette jeune femme. On la suit et on pleure avec elle, pour elle, pour les vies brisées et on s'étonne du chemin parcouru par ce pays en si peu d'années. Période de révolution vécue de l'intérieur d'une famille. Je recommande à mon tour !
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Moi qui pensais le feuilleter lentement car je crains toujours de m'ennuyer avec une biographie, j'ai fait une belle erreur puisque j'ai dévoré cette petite merveille. La plume est magnifique, on a l'impression de lire un roman, si ce n'est que l'auteur entremêle avec art souvenirs personnelles et faits historiques, nous rappelant sans cesse que ce n'est pas de la fiction malheureusement. Je me suis beaucoup intéressée au destin de Chow Ching Lie et j'ai frémi pour elle à de nombreuses reprises.
Je m'indignais souvent pendant ma lecture sur les traditions chinoises perpétuées par la famille et belle-famille de l'héroïne, et j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais grâce aux anecdotes toujours à propos de la narratrice.
Instructif, passionnant, émouvant, le Palanquin des Larmes saura faire vibrer votre corde sensible et vous faire découvrir la Chine des années 40 avec ses évolutions, politiques et sociales.
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