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3,91

sur 522 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai pris pour habitude de faire une lecture "pur plaisir" après chaque roman intense en émotion.
C'est ainsi qu'ayant terminé le magnifique "Confessions" d'Alain Cadéo, je me suis offert un voyage dans l'Égypte ancienne d'Agatha Christie où j'ai tenté de résoudre l'énigme des meurtres en série qui frappent la famille de Renisenb.

La jeune femme, maman de la petite Téti et veuve depuis peu, revient vivre dans la maison familiale à Thèbes où Yahmosé, un de ses frères, gère le domaine sous l'autorité de leur père, Imhotep.
Quelque peu jalousé par ses deux autres frères qui le considèrent incapable de remplir correctement sa tâche, l'ambiance n'est pas au beau fixe dans la maisonnée.
Les sentiments des uns et des autres, et notamment ceux des épouses, vont encore s'exacerber avec la venue de la concubine d'Imhotep, Nofret, dont l'arrogance et l'appparente méchanceté indisposent tout le monde...jusqu'au jour où son corps sans vie est retrouvé gisant au pied d'une falaise.
Dans l'effervescence qui s'ensuivra, la grand-mère de Renisenb, bien qu'agée, observe et analyse, se forgeant sa propre opinion.

L'Égypte ancienne et moi, c'est une longue histoire...
Comment expliquer que lorsque je me plonge dans de la littérature qui s'y rapporte, j'ai l'impression de me retrouver un peu chez moi ?...
Aurais-je eu une vie antérieure ? 😉
Je n'ai donc clairement pas boudé mon plaisir en pistant les personnages de ce sympathique petit roman.
Plaisir il y a eu, suspens également...
Une étude psychologique fouillée, des personnages bien trempés, une immersion réussie, tous les éléments étaient réunis pour me procurer de bons moments de détente.

Un livre trouvé par un heureux hasard dans le déménagement de ma voisine... le destin, je vous dis !!
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Haute Egypte, Thèbes, XIème dynastie (2000 ans, env. avant J.C)
Notre chère Agatha, mariée à un archéologue, disait volontiers : L'avantage
d'être marié à un archéologue c'est que plus vous vieillissez, plus il
vous trouve belle.
C'est en accompagnant son époux, lors de l'un de ses voyages, qu'elle a concoctée cette histoire.
On retrouvera dans cette énigme tous les ingrédients qui sont propres à
cette chère Agatha, les personnage, ni peu ni trop peu, le confinement
de l'intrigue, le mystère, les doutes et la réflexion qui amène à un
dénouement logique et dûment expliqué tel que les leçons de maitre
Poirot ou de dame Marple. le zeste de folklore, si je peux me permettre,
n'étant que la confirmation des habitudes de cette auteure dans ces
histoires intimistes. On reste dans le domaine, on tue dans le domaine
et on trouve la solution dans le domaine parmi les protagonistes. Les
lieux changent, le style perdure. le piment apporté par le dépaysement,
Nil, panthéon égyptien, croyances, cuisine et moeurs, le tout peint à
souhaits, permet au lecteur une évasion rafraichissante dans une
ambiance pesante et grandissante au fur et à mesure de l'avancée dans
l'histoire.
C'est lui, vous dites-vous, que nenni, c'est elle,
alors, point, cherchez, cherchez, bref de l'habituel chez Agatha, court
toujours mon lapin tu m'intéresses. Personnellement lecteur pur et dur,
je ne cherche plus à savoir, Christie raconte, je lis, Christie
explicite, je suis, Christie dénoue, je salue.
Prose impeccable, mots justes, phrases qui coulent comme le Nil, imperturbables et avisées, du roman policier, égypto-antique ou antiquo-égyptien, c'est vous qui voyez, de bonne facture, mais pouvait-il en être autrement ?
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Pendant la lecture, je me suis dit que c'était pas tellement "historique", comme roman.
Bon certes le polar s'appuie sur ce qu'on savait à l'époque d'A. Christie de l'Egypte Antique. Mais somme toute cette enquête familiale pourrait se passer à n'importe quelle époque, n'importe où.
Ne vous attendez pas à quelque chose de très approfondi niveau Historique, donc.

Mais j'ai toujours aimé l'approche "psychologique" dans les romans d'A. Christie, ça ne déroge pas à la règle, et l'être humain étant ce qu'il est, ses histoires sont "intemporelles". Surtout ses histoires de familles dysfonctionnelles, comme c'est le cas ici.

Et c'était un vrai plaisir de la retrouver le temps de cette "enquête" sans enquêteur, hormis la mamie, "l'ancêtre" de la famille... :)
Psychologie fouillée, personnages cohérents, comme d'habitude, quoi. On flirte avec le fantastique, en plus, j'adore ça.


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Quand Agatha Christie place ses personnages en Égypte ancienne, c'est l'occasion d'assister à un huis clos dans lequel les morts s'enchaînent avec quelques références historiques grâce aux recherches d'un ami archéologue de la romancière.

On découvre par exemple la coutume de la « dotation pour le service du ka » : un testateur pouvait léguer une propriété terrienne à un prêtre du ka en échange de la promesse que celui-ci entretiendrait sa sépulture et procéderait aux offrandes sacrées, en certains jours de fête, pour le repos de son âme.

Quand le père veuf, propriétaire de l'exploitation dans laquelle vivent sa mère, ses trois fils, sa fille, leurs familles, les esclaves et employés, décide de prendre une concubine, belle et détestable, rien ne va plus…

Il n'y a pas de détective à proprement parlé dans La mort n'est pas une fin, mais trois personnages qui multiplient les suppositions : la grand-mère, la petite-fille et le scribe.

Cette histoire tient en haleine et constitue une récréation agréable !
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C'est en Egypte que se déroule ce roman, 2000 ans avant notre ère.
J'ai aimé la préface de mon édition, dans laquelle Maurice Constantin-Weyer souligne avoir pris conscience de l'aspect psychologique des romans de l'auteur, caché en arrière-plan des intrigues, avec ce roman. Et espère donner envie d'aller faire un tour au Louvre pour en savoir plus sur l'Egypte.
Effectivement, la délocalisation temporelle et spatiale de l'intrigue n'empêche pas les personnages d'être tout aussi retors qu'habituellement. Il y a ici un maître de famille -version égyptienne de l'aïeul tyrannique menaçant de déshériter ses rejetons, Renisenb, sa fille, de retour chez elle après le décès de son mari, et conjoints, petits-enfants et autres domestiques. L'occasion pour l'auteur de décrire la vie quotidienne d'une -très aisée- famille égyptienne de l'époque. En filigrane, le Nil fait quelques apparitions très succinctes, et les rites liés aux décès plantent le décor exotique. Un décor, pas une immersion, et c'est un peu dommage… le Louvre fera une bien meilleure source d'informations.
Les morts seront très nombreuses, un vrai jeu de massacre que cette énigme. Les personnages se toisent, se méfient les uns des autres, se soupçonnent, appelant à l'aide leurs proches décédés dans une ambiance lourde de menaces. . Un petit moment de détente pas désagréable, mais pas inoubliable non plus.
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Quel bonheur de plonger à nouveau dans un roman d'Agatha Christie !

Mais dans celui-ci on quitte la campagne anglaise et ses beaux cottages, pour la chaleur et les pyramides de l'Égypte ancienne.

On ne retrouve pas non plus les détectives fétiches de l'autrice, mais rassurez vous crimes et suspense sont toujours au rendez-vous.

Maitrisant à la perfection la psychologie de ses personnages et l'âme humaine étant ce qu'elle est, nous sommes en terrain connu en ce qui concerne l'intrigue.

Mêlant subtilement tradition, malédiction et vengeance, l'immersion est totale. Agatha Christie sait retranscrire les ambiances, même si cela nous transporte 2000 ans en arrière. Il faut dire qu'elle accompagnait son mari égyptologue lors de ses fouilles.

Dommage que ce roman ne soit pas plus connu, j'ai passé un très agréable moment.
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Etrange de traduire Death comes as the End par la Mort n'est pas une fin.

Etrange mon affection pour ce huis clos de l'Egypte Antique puisque, si on ne suit que le cheminement du polar il suit assez classiquement les écrits d'Agatha Christie.

Pourtant, il amène un autre rythme. Un autre regard. Celui où on prend le temps de vivre, de regarder au dehors, de s'interroger sur le temps qui passe, ce qui fait la grandeur de l'Egypte agricole et de contempler les gens mourir aussi.

Un autre rythme et pourtant la tension monte au fil des morts et on ne s'ennuie pas. Je n'ai, en outre, jamais autant aimé regarder vivre toute cette maisonnée aisée (cela reste un Agatha Christie voyons), de la cuisson des cailles en cuisine, aux jacasseries des femmes, à la pièce d'eau où les enfants viennent jouer et se rafraîchir. Un petit reste de mon affection adolescente du temps des pharaons peut être.
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On reconnait un livre d'Agatha Christie par l'ambiance que l'auteure savait installer et par quelques détails précis qui constituaient sa signature.
Il y a, bien sur, une atmosphère de huis clos peu importe le lieu où l'action se déroule.
Un climat de tensions aussi, puisque tous les personnages finissent toujours par se soupçonner mutuellement.
Des personnages qui tentent de se protéger en tisant des alliances, quitte à trahir leurs alliés dès que l'occasions se présentent…
La grande dame du crime a réussi à écrire un livre où l'action se déroule plus de 2000 ans avant notre ère et où pourtant on retrouve tous ses éléments signatures.

Ce roman est le seul qui se déroule en Égypte ancienne, mais outre cet élément, tout le reste nous rappelle les autres romans d'Agatha. Une riche famille qui s'entredéchire pour des questions de succession. Des esprits vengeurs qui portent l'odieux des crimes, même si ceux-ci ont pourtant été commis par des mortels.

Il manque peut-être un détective amateur comme on en voit souvent dans les romans d'Agatha Christie et j'avoue que c'est le plus gros point négatif de ce livre à mes yeux.

Pour le reste, j'ai vraiment aimé suivre les calmes déductions de Renisemb, alors que les membres de sa famille sont éliminés l'un après l'autre. L'héroïne est peut-être bien naïve au début du récit, mais son regard s'affute au fil du temps et elle finit par voir la véritable nature cachée de ceux qu'elle croyait si bien connaitre.

Étant une amatrice de Christie depuis longtemps, c'était comme de découvrir des saveurs bien familières, mais dans un nouveau plat exotique.
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Egypte 2000 ans avant notre Ère. Une famille dont le patriarche est prêtre de Ka, et se partage entre ce domaine et d'autres possessions dans le nord. Imhotep a trois fils de deux épouses disparues et une fille veuve qui revient dans sa maison, sa vieille mère vit aussi là, ainsi qu'une sorte d'intendante. Ses deux aînés sont mariés et père de famille, quelques tensions existent mais dans l'ensemble la paix règne bien que le père veuille tout régenter et ne soit jamais satisfait de ce qui a été accompli en son absence.
Jusqu'à ce que Imhotep revienne avec une concubine de 18 ans. L'arrivée de Nofret briser ce fragile équilibre et alors que le vieil homme est reparti dans le nord elle est tuée. Bien des caractères changent alors, et ce n'est que la première de nombreuses morts. Certains soupçonnent les esprits malins, d'autres les vivants…
Les personnages sont assez complexes et on soupçonne à peu près tout le monde à tour de rôle, je suis assez contente d'avoir envisagé la solution entre autres possibilités.

J'ai bien aimé ce whodunit différent des autres, en tout cas pour le décor.

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C'est une riche idée qu'ont eu les auteurs de reprendre cette histoire en bande dessinée.
Parue chez Paquet, elle fait partie bien sûre de la collection « Agatha Christie ».
Comme toujours, beaucoup de coupables et de morts. On cherche qui est la prochaine victime, qui est le meurtrier ou la meurtrière ? Arrivée d'une nouvelle jeune femme dans la famille d'Imhotep, sa concubine… d'emblée par sa beauté, ses désirs et ses ordres, elle est détestée par toute la famille. Bien évidemment, elle sera la première assassinée. Jalousie, haine et …
Chutes, poisons, noyade et bien d'autres …

Le dessin est particulier. Assez rigide, aux dégradés de couleurs très informatisées, mais cela ne dérange pas, et on s'habitue à ce style. le découpage et les cadrages nous invitent à tourner rapidement la page. Un must, selon moi, pour la fin, l'idée de nous résumer les actes meurtriers par une page dessinée de hiéroglyphes comme des rébus.

Une bonne lecture, à suivre …
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