Dans un hôtel dont le succès est dû au bouche-à-oreille entre gens bien, des vacanciers profitent de l'air marin au sud de l'Angleterre et du soleil apparemment bien présent sur la côté les mois d'été. Parmi les hôtes, Hercule Poirot, en vacances lui aussi. Ce qui ne l'empêche pas de garder l'oeil alerte et d'entraîner son sens de l'observation. Avant même que le crime ait lieu, il a déjà emmagasiné pas mal d'informations. Il faut dire que les individus qu'il côtoie sont hauts en couleur.
La petite communauté, sage et bourgeoise, un peu coincée en somme, tombe des nues lorsque le corps sans vie d'Arlena Stuart est trouvé sur la plage de la Crique aux lutins. Dépêchée rapidement sur place, la police britannique arrive et ne manque pas de profiter de l'expertise et de la sagacité de Poirot pour démêler les noeuds de cette enquête délicate. Un assassinat sur une île privée devrait limiter les suspects, mais parmi les vacanciers, plus d'un avait de bonnes raisons de vouloir éliminer la jeune et belle actrice.
Les vacances d'Hercule Poirot sont l'occasion de découvrir comment on passait ses congés en bord de mer dans les années 1920. Surprise : ça ressemble beaucoup à ce que l'on connaît un siècle plus tard, smartphones en moins. Les gens bronzent sur la plage, font vaguement un peu de sport, et surtout, papotent de tout et de rien, mais surtout de ragots. Ceux qui essaient de lire dans la chaise longue d'à côté sont bien en peine de réussir à tourner une page.
Autre surprise, vraiment de taille : je pensais
Agatha Christie plutôt moderne, et bien pas du tout. Une femme auteur de romans policiers, à son époque, c'était plutôt original, non ? Elle aurait pu offrir à ses personnages principaux féminins de beaux rôles indépendants. J'ai bien cru que c'était le cas avec Rosamund, un des personnages centraux, jeune femme d'affaire qui a monté sa maison de couture avec succès. Mais patatra ! le crime résolu, il faut bien conclure l'histoire, et voilà la jeune Rosamund prête à laisser tomber son commerce pour se jeter dans les bras de l'homme de sa vie dans un dialogue d'une mièvrerie exaspérante. Ça m'a tellement surprise que j'ai oublié le reste de l'histoire.
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