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sur 102 notes
Aya est la fille de Sagui et Massiré Cissoko. Sagui et Massiré, maliens, sont arrivé en France en 1976, ils eurent 4 enfants, Issa né en 1977, Aya née en 1978, Massou née en 1981 et Moussa né en 1983. Ils vivent dans un petit appartement dans un immeuble parisien habité par des familles immigrées. Un novembre 1986 un incendie criminel fait plusieurs victimes dont Sagui et Massou. Les auteurs ne seront jamais retrouvés, crime raciste ? Crime véreux du milieu immobilier ?

Massiré se retrouve seule avec 3 enfants. Les « anciens » (une forte communauté malienne vit à Paris et a recréé la « hiérarchie » de vie que l'on retrouve au Mali) incitent Massiré à rentrer au Mali se mettre sous l'autorité de la famille de son époux. Elle refuse, ces enfants sont français, leurs destins est ici. Face à ce refus elle se retrouve mise au ban de la communauté.

Mais Massiré, parlant peu français, ne sachant ni lire et écrire est une lionne, elle va se débrouiller seule s'il le faut. Massiré, Issa, Aya et Moussa sont relogés par la ville de Paris au 140 rue de Ménilmontant dans le 20eme. le 140 est une cité dans tout ce qu'il y a de plus négatif, aucune mixité sociale, une architecture glauque toute en recoins et passages sombres, un lieu où il faut se faire accepter et respecter des codes.

Aya va maintenant au collège, elle a une période un peu rebelle, cours séchés, vol dans les magasins…elle est en échec scolaire. C'est a cette époque qu'elle va découvrir la boxe, ce sport où il faut encaisser, savoir souffrir, sentir son corps, ses muscles, sa douleur.

A peine un an après le décès de Sagui et Massou la famille est sous le choc du décès du petit Moussa mort d'une méningite.

Encore une fois Massiré se relève, avale sa peine et continue à faire vivre sa famille. Elle travaille maintenant, malgré une santé fragile et l'attente d'une greffe de rein, dans un hôpital parisien. Elle élève Aya et Issa selon le Danbé, mot malinké signifiant dignité. On sent tout au long du livre l'importance de ce fil de vie, être digne, droit et courageux.

Aya progresse vite en boxe très vite elle évolue dans le milieu amateur et gagne plusieurs compétitions internationales. Durant tout le livre la boxe n'est pas un but mais un moyen, le moyen de s'accomplir, de se comprendre, d'aller au delà de ses limites. Nous sommes loin ici du conte de fée du sportif « sorti de son milieu par le sport » c'est bien plus complexe et profond que cela.

Aujourd'hui Aya ne boxe plus, elle a obtenu une bourse pour sportif de haut niveau afin de financer ses études. Elle étudie à l'institut d'études politiques de Paris.

Il faut absolument découvrir ce livre, le lire et le faire lire autour de soi. J'espère que les bibliothèques scolaires vont s'en doter et le faire découvrir aux ados.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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Aya Cissoko est une ex-championne du monde de boxe française et anglaise, qui a perdu son père et sa soeur très tôt dans un incendie. Ce livre nous résume son histoire, racontée avec l'aide de Marie Desplechin.
Je n'aime guère les autobiographies. Je ne me passionne pas pour la boxe. Mais j'ai toujours beaucoup aimé l'écriture de Marie Despechin, dont j'avais apprécié, plus jeune, "Une vague d'amour sur un lac d'amitié" ou il y a quelques années, "La vie sauve", écrit avec Lydie Violet. Et ce style pudique mais juste se retrouve dans Danbé (terme que l'on pourrait traduire en français par dignité).
Mais cette habileté à manier les mots se met au service d'un récit très sec, assez détaché, peut-être justement par excès de pudeur. Je n'ai jamais réussi à accrocher au texte, qui m'a très vite ennuyé, malgré sa brièveté. Sans doute cet ouvrage n'était-il pas fait pour moi.
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Juste une histoire de vie, celle d'Aya Cissoko, jeune championne de boxe, née en France de parents venus du Mali pour travailler. Un drame casse la vie d'Aya, très pauvre mais heureuse dans une famille unie : l'immeuble dans lequel nombre d'immigrés sont entassés est victime d'un incendie criminel. le père d'Aya meurt, sa petite soeur aussi. Sa mère, Massiré, continue à avancer en élevant ses enfants avec un seul mot d'ordre « Danbé » - dignité… Elle affronte les humiliations, le relogement à Ménilmontant dans un ghetto pour pauvres mais elle accepte que sa fille choisisse son destin. Contre tous, elle lui permet de faire de la boxe française. Aya deviendra championne du monde.
Une histoire qui pourrait jouer avec les larmes du lecteur à chaque page mais Marie Desplechin libère simplement les mots d'Aya, sa tristesse, ses choix, ses combats, sa volonté de s'en sortir jour après jour ; à travers elle, c'est la situation de toutes les familles immigrées devenues françaises qui nous est racontée avec réalisme et clarté. Un livre pour comprendre, pour aiguiser le regard, sortir des clichés. Un livre qui donne envie d'agir pour ne pas subir.
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Aya Cissoko nous raconte sa vie jusqu'à son titre de championne du monde de boxe anglaise.

D'origine malienne, élevée dans le XXème arrondissement de Paris, avec la culture africaine comme modèle, le danbé (dignité) est ce que lui inculquera ses parents plus que tout.

Elle traverse plusieurs drames familiaux qui vont l'endurcir et veut sortir du carcan que sa famille entend lui imposer parce qu'il n'y a pas d'autre alternative pour des africains venus en France.

Le portrait de sa mère est assez éloquent en ce sens, bien qu'elle se soit émancipée par rapport à la famille restée au Mali, mais il lui reste des traditions qu'elle veut transmettre à sa fille.

Avec une soif de modernité, Aya Cissoko entend vivre sa vie comme une française à part entière et se trace un tout autre chemin.

Bon livre de témoignage comme il en existe bien d'autres.
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La narratrice est l'héroïne. C'est Aya Cissoko qui raconte sa vie depuis sa naissance en France de parents maliens jusqu'à son titre de championne du monde de boxe anglaise.
Quel est alors le rôle de Marie Desplechin, la romancière aux quarante livres? N'a-t-elle fait que prêter sa plume ou est-elle plus que le nègre habituel dont on ne connaît pas le nom généralement? J'aurais aimé un minimum d'explication à ce sujet dans le corps même du récit.
Celui-ci est d'ailleurs agréable à lire dans la mesure où l'accent est mis sur les temps forts de la vie de la jeune Aya : ses parents, sa famille malienne, ses frères et soeurs, les drames de sa vie, la pauvreté, le quartier, les études, les amis, les petits métiers et la boxe jusqu' à la victoire suprême et ensuite l'accident qui met fin à sa carrière de boxeuse, en somme les hauts et les bas d'une vie marquée avant tout par le danbé, la dignité.

La figure et la vie de Aya Cissouko m'ont été sympathiques , certains passages m'ont émue mais j'ai trouvé le style et le récit trop sobres, trop froids, trop rapides, un simple témoignage un peu trop sec. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher au personnage. Ce n'était que le survol d'une vie en pointillés, avec de grands espaces vides entre les moments évoqués. L'héroïne en sort grandie mais à la manière d'un mythe moderne : celui de la jeune émigrée défavorisée hissée au rang de championne du monde grâce au sport et à sa volonté.
J'ai aimé ce livre mais je n'ai pas envie de le relire. C'était comme un article de journal qui serait juste un peu plus développé que d'habitude.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Danbé, dignité dans la langue malinké, est l'histoire de Aya Cissoko (33 ans aujourd'hui); elle y raconte sa courte vie grâce à la plume de Marie Desplechin, auteure-écrivain.

Son papa Malien arrive en France dans les années 1960 à la faveur de services de l'immigration peu regardants. Lorsque Massiré sa femme le rejoint quelques années plus tard, ils s'installent dans le XXe arrondissement de Paris. Deux garçons et deux filles naissent, Aya est la seconde.

Sagui le père et Massou la petite soeur meurent dans l'incendie criminel de leur immeuble. Moussa le petit frère, le rayon de soleil de la famille est foudroyé quelques mois plus tard par une méningite. (...)
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agréable à lire,
un destin hors du commun
Lien : http://walpassion.blogspot.c..
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L'histoire :
Ce livre, c'est la véritable histoire d'Aya Cissoko, championne du monde de boxe, écrite par Marie Despechin.

Le père d'Aya a déjà travaillé en France mais il est toujours revenu au Mali, son pays d'origine. Il retournera en France de manière définitive en 1976.
Cette fois-ci, il n'est plus seul puisqu'entre-temps il s'est marié avec Massiré. de cette union naîtront 4 enfants. Ils habiteront tous les 6 dans 15 m2 au 22 rue Tlemcen à Paris.
La communauté Malienne a réussi à recréer une façon de vivre proche de leurs racines et c'est sûrement ce qui rend les premières années d'Aya si heureuses même si l'argent n'est pas toujours au rendez-vous.
Malheureusement, cette période joyeuse va s'achever avec l'incendie de leur appartement qui est sans doute le plus grand drame de la vie d'Aya. Elle y perdra son père, son petit frère et surtout son insouciance.
A partir de ce moment là, elle se transforme en battante tout comme sa mère.

Mon avis :
Ce livre est le parcours d'une vie qui ne vous fait aucun cadeau.....
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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un beau livre, lu d'une traite, la délicatesse de Marie Desplechin et la puissance d'Aya. Je vous le conseille.
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D'abord intrigué par la quatrième de couverture, j'ai ensuite eu un peu peur de tomber dans une vulgaire biographie de sportif de haut niveau. En fait "Danbé" est tout sauf ça et c'est tant mieux car "Danbé" est un merveilleux témoignage, touchant et troublant.

Aya Cissoko est d'abord une femme avant d'être une sportive. Elle est une femme avant d'être d'une nationalité X ou Y. Elle est une femme avec un vécu qui lui est propre, inscrite dans l'histoire d'une famille déracinée. Aya Cissoko est française née de parents malien et bien sur en France on ne cesse de vous dire "française d'origine malienne", un descriptif qui se traîne comme un boulet. Aya Cissoko grandit à Ménilmontant, lieu que je ne connais pas en bon belge ignare de géographie sociale française, mais qui a tout d'un quartier-réserve où l'on parque la lie de ce que les bons français bien blanc ne veulent pas voir. Bien sur elle grandit, elle vit, elle pleure, elle se bat, et la vie continue même lorsque son père meurt dans l'incendie criminel de l'immeuble dans lequel ils habitaient elle, sa famille et bien d'autres.

"Quand on est le personnage d'une tragédie, on ne s'épuise pas à chercher des coupables. On s'efforce tout juste d'aller jusqu'à demain." (p45)

Une phrase en forme d'écho douloureux à une réalité bien trop courante... Mais il faut bien vivre, et se durcir, faire face au deuil, continuer malgré la maladie de sa mère, malgré les préjugés, malgré tout. Et elle fait face, notamment grâce à la boxe, "sport d'homme" dans lequel elle doit s'imposer, se faire une place et où elle finit par exceller tant en savate qu'en boxe anglaise où elle devient championne du monde.

"Boxer me prouve, à longueur d'entraînement, que j'existe. Chaque coup reçu, chaque impact, la douleur même, me rappellent que je suis vivante. J'ai mal et je résiste." (p88)

Même si la boxe est présente tout au long du livre, "Danbé" n'est pas un livre sur le sport. le "Danbé" est le code moral transmis à Aya Cissoko par Massiré, sa mère. "Danbé" signifie dignité et il est ce qui aide Aya et sa famille à survivre pour enfin vivre.
Marie Desplechin est également une inconnue pour moi, mais c'est elle qui offre sa main au souvenirs de Aya Cissoko. D'un style épuré, sobre et simple, qui fait merveilleusement écho à la vie de notre boxeuse, elle nous transmet merveilleusement bien la sensibilité et la vie d'Aya Cissoko. Si j'ai eu quelques doutes avant de lire ce livre, je me suis vite retrouvé à le dévorer en très peu de temps, captivé et fasciné par la vie d'Aya Cissoko, emporté par le style de Marie Desplechin. "Danbé" est vraiment un beau témoignage de vie, un portrait émouvant d'une femme qui a su survivre et arriver jusqu'à aujourd'hui grâce au danbé de sa mère.
Lien : http://naufragesvolontaires...
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