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Guillaume Villeneuve (Traducteur)
EAN : 978B0924D7MWS
282 pages
Nevicata (09/04/2021)
4.29/5   14 notes
Résumé :
Une sublime initiation à l’histoire de l’art européen et à l’essor de la conscience occidentale.

Dans ce livre, l’un des plus grands esprits du XXe siècle dresse le portrait inégalé d’un millénaire de beauté européenne. De l’architecture à l’ingénierie, de la peinture à la musique, de la poésie à la philosophie, de l’Écosse à la Sicile, de la France aux Pays-Bas, de l’Italie à l’Allemagne, Kenneth Clark écrit le livre de l’admiration et de l’enthousia... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un très beau livre, qui retrace une partie de l'histoire de l'art européen.
L'auteur retranscrit 13 de ses documentaires diffusés sur la BBC.

On y découvre des oeuvres différentes : architecture, peinture, sculpture, musique, poésie philosophie,.... Au travers des différentes cultures européennes.

Un livre très bien construit, très documentés, qui nous fait voyager à travers l'espace, mais également le temps.

J'ai pris grand plaisir à lire et à comprendre les interprétations de cet historien de l'art.

Un livre a faire connaître aux amateurs d'art.

Je remercie Babelio et les éditions Nevicata pour cette formidable découverte.
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J'ai énormément apprécié cette belle leçon d'histoire de l'art. L'approche de Kenneth Clark est réellement attractive: en liant civilisation, histoire et art, il encourage à développer un regard différent sur les oeuvres. Une lecture savante sans affectation, riche de références et, par là même, très enrichissante. Les chapitres s'enchaînent et l'envie de consulter le oeuvres citées et de les contempler grandit. Une bien belle parenthèse dans le monde du merveilleux mais aussi une réflexion sur l'art comme vecteur de l'humanité. Ouvrage des Editions Nevicata, reçu dans le cadre de la Masse Critique
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Civilisation” est un ouvrage atypique puisqu'il reprend le script de 13 documentaires produits et présentés par l'historien de l'art Kenneth Clark à la fin des années 1960. Diffusés sur la BBC, ces documentaires connurent un immense succès et furent traduits dans de nombreuses langues, dont le français. La version « imprimée » conserve certaines des qualités de la série documentaire. En premier lieu, on apprécie le ton personnel adopté par Kenneth Clark. Loin de donner un cours magistral sur l'art occidental, il se pose comme un guide voyageant à travers l'Europe et désireux de partager ses coups de coeur. le lien entre histoire et patrimoine est renforcé par la présence physique du narrateur-journaliste sur les lieux, donnant envie au lecteur de le suivre dans les rues des villes traversées, dans les couloirs des musées, ou encore sur des sites historiques d'exception.
L'ouvrage a toutefois plusieurs défauts. Malgré plusieurs reproductions en couleur sur papier glacé des grandes oeuvres évoquées dans le texte, il est parfois difficile de s'y retrouver dans le style télévisuel de l'écriture et on a souvent l'impression de passer du coq à l'âne avec des sujets parfois survolés très rapidement. La notion même de « civilisation » enfin, et la vision de l'art occidental de Clark, qui implique souvent une certaine hiérarchie soi-disant « universelle » entre les oeuvres, peuvent paraître un peu datées – même si l'auteur, dans l'avant-propos, insiste qu'il n'a pas l'ambition de comparer l'art en Europe occidentale avec celui des autres grandes civilisations. La lecture de Civilisation reste toutefois une expérience agréable pour l'amateur d'histoire de l'art désireux de réviser ses classiques. Un peu comme une conversation avec un compagnon à la fois érudit et passionné.
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Une très intéressante présentation de l'histoire de l'art européen. La mise en contexte historique, sociale, politique et économique offre une approche plus étendue qu'une simple histoire de l'art. Un essai au style attractif qui ne donne qu'une envie: aller regarder des oeuvres d'art.
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J'ai lu cet ouvrage dans le cadre du Grand prix des lecteurs Pocket 2023 (j'étais juré de la catégorie Non-Fiction). Ce prix des lecteurs a été créé en 2022 pour célébrer les 60 ans des éditions Pocket.

Les 6 livres en lice (catégorie Non-Fiction) :
- La barbarie des hommes ordinaires (Daniel Zagury)
- le monde caché : comment les champignons façonnent le monde et influencent notre avenir (M. Sheldrake) : LAUREAT 2023
- le chevalier dans l'histoire (F. Gies)
- Civilisation : un point de vue personnel (K. Clark)
- Kiffe ta race (G. Ly & R. Diallo)
- Une année en Grèce : plongez dans la vie quotidienne des habitants de la Grèce antique (Philip Matyszak)

Ma critique : 'Civilisation' raconte mille ans d'histoire de l'art en Europe. Un projet ambitieux.

Comme il s'agit une entreprise de vulgarisation, la lecture demeure compréhensible aux plus grand nombre ce qui rend la lecture agréable.

On apprend plein de choses intéressantes sur l'art occidental mais l'absence d'illustrations comme des photos d'église, de châteaux, des tableaux ou portraits de personnalités historiques manque cruellement selon moi d'où ma note finale (3,5/5).
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je me trouve sur le pont des Arts, à Paris. D’un côté de la Seine se trouve la façade harmonieuse, ordonnée, de l’Institut de France, qui fut d’abord un collège à sa construction, vers 1670. Sur l’autre rive il y a le Louvre, dont la construction s’est constamment poursuivie du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle : l’architecture classique la plus splendide et affirmée. En amont, on aperçoit la cathédrale de Notre-Dame qui, si elle n’est peut-être pas la plus séduisante, offre assurément la façade la plus rigoureusement intellectuelle de tout l’art gothique. Les maisons bordant les berges du fleuve présentent elles aussi un reflet humain et rationnel de l’architecture urbaine idéale et devant elles, sous les arbres, on peut voir les boîtes des bouquinistes où des générations d’étudiants ont trouvé une nourriture intellectuelle, où des générations d’amateurs ont satisfait le passe-temps civilisé qu’est la bibliophilie. Sur cette passerelle, durant les derniers cent cinquante ans, les étudiants des écoles d’art de Paris se sont pressés vers le Louvre pour étudier ses œuvres puis ont regagné leurs ateliers pour échanger, rêver de faire quelque chose qui fût digne de la grande tradition. Et sur ce pont, combien de pèlerins d’Amérique, à commencer par Henry James, se sont-ils arrêtés pour humer l’arôme d’une culture millénaire en se sentant à l’épicentre de la civilisation ?

Qu’est-ce que la civilisation ? Je l’ignore. Je ne puis en définir le concept, pas encore du moins. Mais je crois pouvoir la reconnaître quand je la vois et je la dévisage en ce moment. Ruskin a déclaré : « Les grandes nations écrivent leurs autobiographies en trois manuscrits, le livre de leurs actes, le livre de leurs mots et le livre de leur art. Il n’est aucun de ces livres qui puisse se comprendre sans lire les deux autres, mais des trois, le seul fiable est le dernier. »

(INCIPIT)
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Même si je pense que Giotto fut l’un des plus grands peintres, il a des égaux. Or, presque la même année que lui, et dans la même région d’Italie, naquit un homme inégalé, le plus grand poète philosophe qui ait jamais vécu, Dante. Puisqu’ils sont contemporains et compatriotes, on se dit qu’il devrait être possible d’illustrer Dante par Giotto. Ils semblent s’être connus et Giotto a pu peindre le portrait du poète. Mais leurs imaginaires évoluaient en fait sur deux plans très différents. Giotto s’intéressait par-dessus tout à l’humain : il communiait avec les êtres humains et ses personnages, par leur solidité même, restent sur terre. On trouve bien sûr de l’humanité chez Dante ; on y trouve tout. Mais il possédait des qualités manquant au peintre : la puissance philosophique, l’appréhension des idées abstraites, l’indignation morale, ce mépris héroïque pour la vilenie qui devait reparaître avec Michel-Ange ; et par-dessus tout, le sens du supraterrestre, une vision du rayonnement céleste.
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L’une des raisons pour lesquelles l’architecture médiévale et renaissante surpasse tant la nôtre, c’est que les architectes étaient des artistes. Les tailleurs de pierre des cathédrales gothiques avaient commencé par sculpter leurs portails. Â la Renaissance, Brunelleschi fut d’abord un sculpteur, Bramante un peintre ; Raphaël, Peruzzi et Jules Romain étaient tous trois des peintres qui se firent architectes dans l’âge mûr. Parmi les grands architectes de la Rome du XVIIe siècle, Pietro de Cortona était peintre et le Bernin Sculpteur ; cela a donné à leur œuvre une puissance d’invention plastique, un sens de la proportion, une articulation reposant sur l’étude de la forme humaine que la maîtrise des forces de tension de l’acier et d’autres nécessités de la construction moderne n’engendrent pas toujours.
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Dès le début du XVIe siècle, Titien avait conféré son immense autorité à cette conjugaison du dogme et de la sensualité ; et une fois passée la première influence puritaine du concile de Trente, l’œuvre de Titien put inspirer un Rubens (qui en fit de superbes copies), comme Le Bernin. Chez eux, le conflit entre chair et esprit est admirablement résolu. Il serait difficile d’imaginer une présence au physique plus réconfortant que la figure berninesque de la Charité sur le tombeau d’Urbain VIII. Et dans son tableau d’un sujet fort peu protestant, « Les pécheurs sauvés par la pénitence », Rubens a atteint une noble sensualité, en parfaite harmonie avec une foi de charbonnier, que ce soit dans la Madeleine repentante ou même dans la figure du Christ.
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Le groupe Apollon et Daphné est un exemple encore plus extraordinaire de la manière dont le marbre peut exprimer la fluidité et l’évanescence, car il saisit le moment où Daphné, qui appelle son père à l’aide, est métamorphosée en laurier. Déjà ses doigts se changent en feuilles. Apollon commence tout juste à comprendre qu’il l’a perdue et s’il baissait les yeux, il verrait que ses belles jambes se muent en tronc d’arbre, que ses orteils deviennent des racines et radicelles.
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Videos de Kenneth Clark (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kenneth Clark
Colloque de rentrée 2020 : Civilisations : questionner l'identité et la diversité Conférence du vendredi 23 octobre 2020 : Que fait l'art africain à la notion de civilisation ?
Intervenant(s) : Anne Lafont, EHESS
L'idée est de faire surgir une Afrique fantasmatique de la théorie du processus de civilisation élaborée par Norbert Elias dans sa thèse des années 1930 : La Civilisation des moeurs et La Dynamique de l'Occident (texte original paru en allemand en 1939, traduit en anglais en 1969 et en français en 1973 et 1977). Il s'agit aussi de faire une lecture éliasienne des écrits africanistes d'Ancien Régime et de revenir sur le geste de collectionneur d'art africain du sociologue qui vécut deux années à Accra, au Ghana, au début des années 1960. La collection d'Elias sera étudiée en regard de l'appréhension de l'art africain par son contemporain et compatriote britannique, l'historien de l'art Kenneth Clark, dans son Civilization, a personal view de 1969. Il me semble que cette rencontre fictive des deux hommes, mais surtout le rapprochement et le croisement hypothétiques de leurs oeuvres respectives permettent de comprendre la place de l'Afrique et, plus encore, de l'art africain dans la conception de la notion de civilisation, en Europe, à la fin des années 1960.
Retrouvez la présentation et les vidéos du colloque : https://www.college-de-france.fr/site/colloque-2020
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