AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Colonnes du Ciel, tome 1 : La saison des loups (33)

Il lui fallut longtemps pour qu'il se décide à manger son pain et son lard. Il mâcha lentement. Il y avait des jours et des jours qu'il n'avait pas absorbé un morceau de lard. Le pain n'était ni dur ni moisi. L'alcool aussi était bon. Mathieu en but plusieurs rasades, et en lui, une bonne tiédeur se fit que son sang, se mit à charrier, jusqu'aux extrémités de ses orteils et de ses mains glacées sous la transpiration.
Commenter  J’apprécie          20
Quant à s'en aller, rares étaient les malades qui en avaient encore la force. Ils n'avaient que très peu de vêtement sur eux et ne pouvaient pas prendre la route pieds nus et en chemise de nuit.
Commenter  J’apprécie          20
Très loin, à contre bise, plusieurs loups hurlaient. Sur le traîneau, le fer bringuebalait. Toute la forêt continuait de miauler, tandis que la lune, déjà sur le déclin, laissait s'épaissir autour d'eux la nuit qui séjourne à longueur d'année au cœur des vastes sapinières.
Commenter  J’apprécie          10
Pour le charretier qui n’avait vu des demeures des notables que les caves où il lui était arrivé de livrer un fût de vin, la première journée passa rapidement. Tout était sujet d’étonnement. La grandeur et la hauteur des pièces, leur nombre, leur mobilier, le fait qu’il y eût partout des cheminées de pierre, des lustres, des torches et de grandes tapisseries qui représentaient les travaux des champs tels que peuvent les imaginer ceux qui n’y ont jamais pris part.
Commenter  J’apprécie          10
Le brouillard se leva, ondulant du ventre comme s’il conservait l’empreinte des terres vallonnées qu’il découvrait.
Commenter  J’apprécie          10
Le jour déclinait. Le soleil atteignit une grisaille molle aux rebords ourlés d'or qui montait du couchant. Pas un murmure de vent, pas le moindre pépiement d'oiseau, seul dans ce silence épais le chant des sources feutré par la couche de neige qui les recouvrait.
Commenter  J’apprécie          10
Jamais il n'avait regardé cette terre comme ce religieux semblait l'avoir vue, dans une espèce de survol où les chemins, les villages, les torrents, les ponts, les terres labourées et les forêts finissaient par ressembler à un visage humain où se lisait la peine des hommes.
Commenter  J’apprécie          10
Il y avait sur ces traits que la mort n'avait guère métamorphosés, comme la marque de quelque chose d'infiniment secret. Un peu l'indication mal formulée d'un grand mystère dont la clef se trouvait peut-être sous ces paupières qui ne s'ouvriraient plus.
Commenter  J’apprécie          10
Cette nuit était un immense drap mortuaire mouillé et glacé qui allait les envelopper tous d'un mouvement brutal.
Commenter  J’apprécie          10
Son visage ne reflétait aucun trouble. Il semblait tout entier habité par une belle force tranquille qui faisait un peu penser aux gros arbres dont la bourrasque ne fait remuer que les petites branches.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (611) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Bernard Clavel

    Né dans le Jura en ...

    1903
    1913
    1923
    1933

    12 questions
    50 lecteurs ont répondu
    Thème : Bernard ClavelCréer un quiz sur ce livre

    {* *}